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Le combat d'un traître

Une lame, un éclat, un rictus, une riposte. Un combat. Et deux êtres. Brisés, trompés, détestés, repoussés. Seuls. Mais à deux. Qui l'emportera ?

*

Le monde se figea. Les deux anciens compagnons se regardaient dans les yeux, prolongeant le silence. Cela rappelait à Salia ses retrouvailles forcées avec Zeika. Est-ce qu'Aarius... Non, est-ce que ce traître les avait observés depuis le début?

Si c'était le cas, Salia doutait de pouvoir le battre, parce qu'elle n'avait presque rien senti. Sous le choc, elle ne le vit pas bouger de sa place, elle ne put que constater le vide, la seconde suivante. Il avait bougé, si rapidement semblait-il, que personne ne put rien faire, dans un premier temps.

Il se retrouva à côté des deux Généraux et poignarda aussi sec Thundarius, juste au niveau du poumon gauche. Il voulut ensuite s'en prendre à Jacriph, mais Laocris s'interposa brusquement. Premier à s'être sorti de sa passivité, il essayait à présent de faire reculer leur ennemi. Rangeant son poignard, celui-ci dégaina une épée, courte mais puissante.

Cela sorti le père et la fille de leur ahurissement. Jacriph, encore faible suite à son emprisonnement, releva son ami mal en point et le traîna derrière un mur, pour se mettre à l'abri. Salia, elle, attaqua le traître, attirant ainsi son attention.

Il avait une manière de se battre peu commune, poussant les deux Alfides à douter de leurs capacités. Enfants d'un Général, ils avaient dû apprendre à combattre, pour un jour reprendre leur titre. Mais leur Maîtrise n'était que celle du Camouflage, plus liée à la stratégie et à la diversion qu'autre chose. Ils savaient donc se battre, oui, mais n'étaient pas non plus vraiment doués dans ce domaine. Des deux, c'était Salia la plus forte et elle n'aurait jamais pu rivaliser avec un descendant d'une Maîtrise guerrière.

Autre chose les pénalisait : ils se battaient avec leurs dagues, suffisantes contre la plupart des humains. Mais contre un Surnaturel, il leur fallait leurs armes habituelles. Celle de Laocris était le bâton, de préférence renforcé aux bouts avec un métal magique. Bien manié, il pouvait faire des dégâts phénoménaux.

L'arme de prédilection de Salia, par contre, était plus imposante. Il s'agissait de l'une de ces grandes haches de guerre, à double tranchant. La jeune fille avait la force et les muscles nécessaire à son utilisation et avec elle, l'Alfide pouvait faire des ravages. Mais ils n'avaient pas ces armes avec eux, bien trop voyantes.

Leur combat était donc légèrement inégal, sans compter le fait que le traître attaquait pour tuer et que les deux jeunes étaient sur la défensive. Pendant plusieurs minutes, les trois adversaires essayèrent de prendre l'avantage, sans réussite.

Peu à peu, le traître évitant tous leurs attaques et feintes, Salia et Laocris commencèrent à fatiguer, d'autant plus que leur ennemi avait une épée, lui. Il n'y avait rien à dire, il était bien plus fort qu'eux, même à deux contre un. Le traître les épuisait de plus en plus, tentant parfois d'atteindre les deux Généraux derrière leur abri. Heureusement, il en était toujours empêché, parce que Jacriph avait à peine assez de force pour marcher.

Les deux amis attendaient, inquiets, de voir le déroulement du combat. Par chance, ils avaient récupéré les sacs des deux adolescents, et Jacriph put essayer de soigner Thundarius avec ce qu'il trouva dedans. Ce fut assez pour empêcher une hémorragie mais il faudrait examiner sa blessure plus profondément par la suite.

Après un long moment passé à combattre ainsi, Laocris commença à faire des erreurs dans sa garde, n'arrivant plus à tenir le rythme. Salia essaya de le protéger mais n'y arriva pas, débordée par la situation. Leur adversaire profita d'un moment de relâchement de leur part pour s'avancer brusquement. Il envoya Laocris valser contre un muret, un peu plus loin, d'une simple bourrade dans le flanc.

Le petit frère de Salia rebondit violemment sur le muret et tomba par terre. Il ne bougea plus. La dernière Alfide encore debout commença à paniquer. Elle ne put même pas vérifier que son frère allait bien, puisque son ennemi enchaîna directement les passes rapides, essayant de la désarçonner.

Ils enchaînaient les coups, elle bloquant avec sa dague, lui frappant avec son épée, la fatiguant. Après une minute à ce rythme, les deux combattants s'écartèrent, reprenant leur souffle. Salia rageait. Contre elle-même, pour ne pas avoir pris sa hache de guerre mais une simple dague. Contre Aarius, qui semblait impitoyable, malgré tout ce qu'ils avaient pu partager. Et contre le destin, qui leur avait joué un si mauvais tour.

Elle inspira profondément, s'ordonnant mentalement de se recentrer sur le combat et de plus penser qu'à cela. Oublier ses proches. Oublier la trahison. Oublier ses sentiments. Elle devait juste battre l'ennemi qui lui faisait face.

Et trouver une hache, aussi. Ce serait plus facile. Jetant un coup d'œil aux alentours, elle se figea, se rappelant un détail. Le Chevalier qui avait été opposé à Thundarius se battait à la hache! Bon, ça ne valait pas la sienne, mais ce serait déjà plus confortable. Il lui fallait maintenant une ouverture suffisante pour arriver à atteindre l'endroit où ils avaient jeté les armes. A l'opposé, en somme.

Sa réflexion n'avait pas duré plus de dix secondes, mais son adversaire ne lui laissa pas plus de temps. Voulant en finir, il se remit à l'attaquer rapidement et violemment, essayant de la déstabiliser. Elle en était réduite à esquiver, mais cela lui servait, puisqu'elle pu ainsi se rapprocher peu à peu des armes. Elle voyait la hache briller par moments, sous une ou deux épées.

Tentant le tout pour le tout, elle repoussa une estocade que lui portait l'autre et se jeta soudainement en arrière, se dérobant à l'épée ennemie. Rangeant sa dague dans sa botte, elle fit une glissade rapide sur les genoux et se retrouva à côté du tas d'armes, caché sous un buisson. Elle y enfouit sa main, attrapa le manche de la hache et ressortit l'arme rapidement.

Se retournant, elle la plaça devant elle, comme rempart, tenant le manche à deux endroits différents. Bien lui en prit : la seconde suivante, l'épée adverse vint riper sur le métal, entre ses mains. Le temps de le repousser et elle repartait à l'attaque.

*

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