Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 10

Quelques jours plus tard, tout était redevenu relativement normal.

Tout, sauf une chose.

La disparition d'Alison et Christian.

Cela faisait maintenant trois jours qu'ils étaient introuvables. Les adolescents se disaient qu'après tout, ils étaient légèrement plus âgés qu'eux et pouvaient partir quand il le souhaitaient, mais tout de même... C'était étrange. Ils auraient pu prévenir, avant de quitter le gîte si soudainement.

Constant, Ornélis et Gaëtan avaient tenté d'expliquer à Halse que ces derniers avaient disparu, en vain. Elle avait sûrement entendu leurs paroles, mais celle ci était beaucoup trop attristée pour prendre en compte quoi que ce soit. Elle n'était pas sortie de sa chambre depuis trois jours, c'est-à-dire depuis qu'une équipe remplaçante était venue gérer le gîte à la place de sa mère, toujours hospitalisée.

Au bout du quatrième jour, Halse se décida à en sortir. Sans s'habiller, elle s'aventura hors de son refuge pour descendre au rez de chaussée.

Les gens la dévisageaient sur son passage, elle entendait quelques chuchotements qui sifflaient « C''est Halse ? » « La pauvre... », mais elle continuait son chemin sans y faire attention, son énorme couverture sur ses épaules.

Elle parcourut la grande pièce du regard et croisa celui de Niño. Elle lui adressa un faible sourire. Le jeune barman secoua énergiquement une bouteille de jus d'orange tout en haussant les sourcils.

Il voyait bien que pour elle tout était fade et morose. La vie n'avait plus de goût.

— Un jus d'orange ? proposa Niño, tentant tant bien que mal de lui remonter le moral.

— Oui, je veux bien, accepta t-elle.

Halse s'affala sur le tabouret devant elle en soupirant.

— T'as pas vu les autres ? Constant, le grand et la blonde...? demanda t-elle en se massant le crâne.

Celui ci fit « non » de la tête et lui tendit gentiment son verre de jus d'orange.

— D'accord, tant pis... merci. Je crois que Christian et Alison sont partis, mais bon... Je m'en fous. J'espère juste que Christian reviendra bientôt.

Il lui sourit et s'assoupit sur le bar de ses deux coudes. Tous les deux se connaissaient depuis longtemps, c'était le signal qui signifiait dans leur langage « je suis prêt à t'écouter ».

— Ma mère est toujours à l'hôpital, les médecins ont dit qu'elle allait s'en sortir mais qu'elle devait partir en cure de désintoxication dès sa sortie, je sais pas ce que le gîte va devenir.

— Mmh, se contenta de prononcer le jeune homme, à l'écoute.

— Je ne te garantis pas la continuité de ton travail, Niño... La mairie nous a filé leur équipe remplaçante, mais elle ne va pas rester là éternellement... C'est fini. Bref.

Elle avait prononcé les deux derniers mots douloureusement.

— C'est pas grave, fit t-il doucement.

L'attention du jeune homme se concentra ensuite sur quelque chose d'autre, ou plutôt quelqu'un d'autre, qu'il pointa du doigt. C'était un groupe de trois personnes qui s'esclaffaient en rigolant.

— Tes amis.

— Oh, merci. À plus, Niño.

Elle se dirigea vers ses trois acolytes qu'elle cherchait quelques minutes plus tôt. Constant accourut aussitôt et la prit dans ses bras. Gaëtan s'approcha simplement pour vérifier qu'elle allait bien, et enfin, Ornélis effectua un coucou de sa main droite, de loin.

— Alors, Christian et Alison ? interrogea Halse.

Les trois se jetèrent des regards entendus. Il fallait lui dire...

— Toujours pas de nouvelles, lâcha Ornélis sans attendre le signal de ses deux compagnons.

Le visage de la jeune fille s'assombrit. Elle écarta quelques mèches violettes de son visage pour pouvoir mieux les regarder dans les yeux.

— Comment ça ?

— Bah, aucun signe de vie. Après... vu l'évolution de ta relation avec Christian c'est pas si mal qu'il soit parti. Il est chelou, fit la petite blonde, insouciante.

— Je vois pas en quoi ma relation avec Christian te regarde, mêle toi de tes affaires et tout ira bien pour toi, s'énerva Halse, à cran ces derniers jours.

Tous étaient abasourdis de la phrase qu'elle venait d'énoncer. Ils comprirent aussitôt qu'elle était vraiment de mauvaise humeur. Ces derniers jours dans son lit ne lui avaient pas vraiment fait de bien, en réalité, elle s'était juste renfermée sur elle même.

— Euh, bon... qui a leurs numéros ? proposa doucement Constant pour adoucir l'atmosphère.

— Moi, fit l'adolescente en regagnant son calme. Ils ont disparu depuis combien de temps ?

— Trois ou quatre jours, avoua Gaëtan, craignant la réaction de celle ci.

Halse sortit son téléphone de sa poche et composa un numéro. Lorsqu'elle fut éloignée du groupe, ils en profitèrent pour partager leurs impressions.

— Elle est complètement sous tension, la pauvre, se plaignit Ornélis tandis que la concernée concentrait toute son attention sur son appel.

— Sa mère est hospitalisée, elle ne va pas sauter de joie. Et puis elle a raison, sa vie amoureuse ne te regarde pas, riposta sèchement le grand métisse sans lui jeter le moindre regard.

Constant jeta un coup d'œil rapide à ses deux amis. Quelque chose n'allait pas entre eux.

— Attendez... Il s'est passé quelque chose entre vous deux ? Pourquoi vous avez l'air énervés ? interrogea Constant, définitivement perdu.

— Figure toi qu'Ornélis prend un malin plaisir à te séduire toi, avant de me faire des compliments à moi d'un air tout sauf amical. Elle joue sur pleins de tableaux à la fois, pour pouvoir mettre deux fois plus de râteaux, et elle aime ça. Crois moi, je pèse mes mots, lâcha Gaëtan d'une traite, les mains dans les poches.

— Je te demande pardon ? s'insurgea la concernée.

Sans qu'il ait le temps de répondre quoi que ce soit, la main d'Ornélis balaya le vide qui les entourait avant d'atterrir violemment sur la joue du grand métisse.

— Personne veut d'un gars qui prétend tout savoir sur tout et qui t'accuses du moindre truc ! T'as quel âge, pour laver ton linge sale devant Constant, sérieux ? T'es qu'un imbécile, mon dieu, j'ai jamais vu ça. J'ai pas envie d'être avec toi, accepte le, apaise ta conscience et passe à autre chose !

Hors d'elle, elle quitta les lieux en empruntant la direction des escaliers.

— Wow, soufflant Constant, estomaqué. Alors là, mon pote, tu vas devoir ramer.

La scène qui venait de se dérouler sous ses yeux l'avait stupéfait. La fusion du caractère de Gaëtan et de celui d'Ornélis était plus que dangereux, il était explosif.

— Je ne compte pas la récupérer. Elle ne m'intéresse plus, regarde sa réaction, déclara Gaëtan.

Constant ouvrit grand la bouche, ahuri. Halse revint de son coup de téléphone, les yeux rivés sur son écran, complètement ignorante de ce qu'il venait de se passer quelques secondes plus tôt.

— J'ai appelé Alison, et ensuite Christian, ils répondent pas, soupira t-elle, désespérée.

Elle s'arrêta deux secondes sur la joue rougie de Gaëtan.

— Attends, pourquoi t'es tout rouge toi ?

— Ornélis lui a foutu la claque de l'année, pouffa Constant.

Halse, trop inquiète pour en rire et surtout pour chercher à comprendre, hocha juste la tête en fronçant les sourcils.

— D'accord, vous m'expliquerez ça plus tard. Je pars.

— Tu pars où ? lui demanda son cousin.

Elle extirpa des clés de voiture de sa poche de jean.

— Chercher Alison. Ma mère a une voiture inutilisée sur le parking. Si je la surprend avec Christian, au moins ça sera fait. La localisation du portable d'Alison est toujours activée. Elle est à une demi heure d'ici. Quelqu'un a le permis, s'il vous plaît ? lança t-elle en agitant le trousseau de clés sous leur nez.

— J'ai passé le code et fait un peu de conduite accompagnée, mais bon, c'est pas le permis, informa le géant à la peau matte, dont la joue était toujours rosée.

— Donc tu sais conduire, parfait, déduisit Halse sans réflexion approfondie.

— On a interdiction de sortir,  j'y vais bien parce que t'es mon amie, souffla celui qu'elle avait désigné chauffeur, blasé.

— Merci beaucoup, Gaëtan. Je te revaudrai ça, lui sourit t-elle.

Elle l'entraîna en dehors du gîte avec précipitation, avant de se faire stopper par une violente bourrasque de vent, et le cri de son cousin derrière son épaule.

— Attendez, je vais chercher Ornélis et j'arrive ! prévint ce dernier en s'éloignant en courant.

Halse hocha la tête. Elle était à deux doigts de se faire renverser par le vent, mais ça lui était égal. Si ces deux là étaient des traîtres, elle devait le savoir.

De toute façon, est ce que ça l'atteindrait vraiment ? Elle avait perdu son père, et sa mère était une toxicomane. Elle se sentait déshumanisée, comme si elle n'éprouvait plus aucune émotion.

Parvenus à la voiture garée juste en face de l'entrée, à sa place habituelle, ils embarquèrent à bord à toute vitesse.

— On doit attendre les deux autres, c'est vrai ! Merde, grogna Halse.

Les "deux autres" mirent quelques minutes à arriver. Ornélis évita soigneusement le regard de Gaëtan, et dès que toutes le portes furent fermées, il enclencha le moteur et démarra à toute vitesse.

Direction le point de localisation du portable d'Alison. Trente minutes de route.

— Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'ils ne sont pas du tout en train de coucher ensemble, mais que c'est une toute autre chose qu'il est en train de se passer, lâcha Gaëtan à voix basse, les yeux fixés sur la route et les mains fermement agrippées au volant.

Le mauvais pressentiment qu'il ressentait ne faisait que croître, et il n'était pas le seul à le ressentir.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro