Partie 3 - La fuite
Nous voyons enfin le bout du tunnel. Nous venons de trouver, décisivement, cet objet qui nous donne l'espoir de la réelle existence d'une porte de sortie. Mais nous ne pouvons le garder pour nous. Il faut impérativement qu'on en discute avec les autres, afin de réfléchir à la prochaine marche à suivre. Que faire ? Minho trouvera sûrement une idée. Là, je réfléchis à autre chose. Il faut que j'arrive à convaincre Gally de s'en aller avec nous. Il est déjà abattu, il n'a plus d'espoir, pourtant les choses ont bien changées. Depuis combien de temps est-il ici... trois ans ? Et Thomas ? Trois jours ?
Et il a trouvé le moyen de tuer l'une de ces choses. La donne a radicalement changé...
En arrivant plus silencieusement à l'entrée du Labyrinthe, pour voir si nous pouvons en sortir sans que personne ne nous voit, je tombe nez à nez avec Gally, qui m'attends de pieds fermes. Lorsque je croise son regard, je comprends que Chuck et Teresa ont failli à leur mission.
Thomas et Minho sortent les premiers, tandis que je contourne le blond, que je n'ai pas envie d'affronter. Mais c'est plus fort que lui, il me suit et nous nous éloignons un peu du groupe. Mais, à mon avis, ça va tellement crier que même les Griffeurs entendrons notre dispute.
— Sophia, tu me rends fou, crache-t-il entre ses dents pour ne pas hurler. Je croyais que tu n'irais jamais dans le Labyrinthe, que tu avais trop peur et...
— Gally, écoute, lui dis-je le plus calmement possible en me retournant vers lui. Les choses ont changé, de un, je suis d'accord avec Thomas, nous ne sommes plus en sécurité. De plus, il a réussi à tuer un Griffeur, ce qui veut dire que ces bestioles ne sont pas invincibles et puis... on a découvert certaines choses...
Le blond attend la suite de mon récit, mais je préfère lui prendre la main jusqu'à la salle du conseil où les autres doivent déjà être réunis. Alors que nous passons les portes, le maton des bâtisseurs resserre ses doigts entre les miens. Thomas se tient sur l'estrade, le dispositif à la vue de tous.
— Nous sommes partis dans le Labyrinthe et nous avons trouvé ceci ! déclare-t-il en désignant l'espèce de cylindre. Nous n'avons pas encore trouvé son utilité, mais nous y travaillerons. Vous savez ce que ça peut être ? Je suis persuadé que je tiens entre mes mains une porte de sortie.
Gally va intervenir, je le sens alors qu'il essaie de se dégager de ma main. Je l'en empêche, mais je ne peux pas faire en sorte qu'il se taise.
— C'est n'importe quoi ! Ne l'écoutez pas, nous sommes en sécurité ici, toute cette recherche nous mènera à notre perte.
— Tais-toi Gally ! je m'immisce à mon tour dans la conversation. Il est hors de question que nous arrêtions les recherches. Et toi, dis-je en pointant le blond du doigt, ne pense même pas à vouloir punir Thomas d'être retourné dans le Labyrinthe alors que tu l'avais interdit.
— Gally a raison Sophia, me coupe Newt. Thomas a fait une erreur et il doit en accepter les conséquences.
— Ce n'est pas ce qu'aurait dit Alby si...
— Alby va mourir, m'interrompt le blond. Il va mourir ! Tu entends ? hurle-t-il tout en me secouant par les épaules.
Cependant, c'est Minho qui se propulse contre Gally. Il le pousse et les deux sont à deux doigts d'en venir aux mains. Mécontent, je vois Thomas descendre par l'estrade pour intervenir quand, tout à coup, une alarme retentit.
— Qu'est-ce que... dis-je en regardant à l'extérieur. La boîte...
— ... remonte, termine Gally.
Sans attendre, nous nous précipitons à l'extérieur, direction la boîte. Ce n'est pas normal, elle ne remonte pas si tôt d'habitude. Que se passe-t-il ? Les portes s'ouvrent tandis que je me jette à l'intérieur. Gally arrive rapidement alors que j'ouvre une petite boîte. A l'intérieur, deux seringues contenants un liquide bleu. Nous ne savons pas quoi faire, mais Teresa, qui est descendue entre-temps, les récupère. Le blond va protester.
— Laisse-là faire, fait lui confiance un peu, je suis sûre qu'elle sait ce qu'elle fait, Teresa, avec Thomas, cherchez à quoi peuvent servir ces seringues.
Mais la boîte n'est pas encore vide. Effectivement au fond se trouve un mot. Gally le récupère minutieusement, le retourne vers lui et commence à lire les mots inscrits.
— "C'est la dernière chose qu'on vous envoie". Comment ça c'est la dernière ? s'écrie le blond visiblement effrayé. Qu'est-ce que ça veut dire ?
— C'est pourtant clair, je déclare fatalement. La boîte ne descendra plus, et nous ne serons plus livrés d'un nouveau et de provisions.
Je sors de la boîte tout en regardant les autres, dont Minho et Newt, Zart et Winston, Thomas et Teresa. Puis Chuck, un peu à l'écart. Ils attendent des réponses. Je leur dois la vérité.
— La boîte cessera ses livraisons. Une chose est sûre, si on reste, on meurt. Aidons Thomas et Minho à nous sortir de là. Dès ce soir, rassemblez vos affaires. On quitte ce trou à rats demain dès l'aube, j'incite aux autres la bonne route à suivre.
— Ne faîtes pas ça ! tonne Gally une fois arrivé à ma hauteur. Vous ne comprenez donc pas que c'est à cause de Thomas qu'il nous arrive tout ça ? Qu'ils l'ont envoyés ici exprès pour tout chambouler ?
Mais je ne l'écoute déjà plus. Je croise le regard du brun qui semble avoir trouvé quelque chose. Je m'avance vers lui d'un pas sûr. Arrivé à sa hauteur, il me prend à part.
— Je pense que nous devons utiliser une de ces seringues sur Alby, avoue-t-il. Au point où nous en sommes, nous n'avons pas d'autres choix que de les utiliser.
— Très bien, allons-y. Après tout, ça ne peut pas empirer les choses... je déclare tout en faisant signe à Minho et Newt de nous suivre.
Gally, lui, s'occupe de retourner le cerveau à tout le monde. Nous, nous devons leur prouver que ce n'est pas impossible. Que nous pouvons sortir, et que nous y arriverons tous ensemble. Arrivé sous la tente d'Alby, celui-ci est déjà inconscient, Teresa se met d'un côté, Thomas de l'autre et nous restons en retrait le temps de voir ce qui se passe. Le brun tient fermement la seringue entre ses doigts, lève le bras, se prépare à planter l'aiguille dans la poitrine de notre chef.
Son bras fend l'air, quand, très rapidement, Alby ouvre les yeux. D'un réflexe encore jamais vu, il attrape le bras de Thomas. En quelques secondes, il perd le contrôle et devient méconnaissable.
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