Chapitre 32: Retrouvaille suspect
Le lendemain, je me suis levée tôt, consciente que la journée serait bien remplie. Mon rendez-vous avec Alex et Jules approchait, et après une courte nuit, je savais que je devais prendre le temps de me préparer. Dans la tranquillité matinale, alors que tout le monde dormait encore, mes pensées se tournèrent vers Étienne et Max. Leur proximité la veille avait quelque chose d'intime, comme celle d'un couple. J'espérais qu'Angel aurait l'occasion de parler à Étienne rapidement pour comprendre ce qui se passait entre eux. Pour en savoir plus, je comptais sur Miguel, mon informateur silencieux, pour m'informer des détails.
Aujourd'hui, notre plan était de passer du temps ensemble dans un parc. C'était une journée que nous avions soigneusement organisée, espérant que chacun puisse se détendre et profiter de la compagnie des autres. La matinée avançait lentement, et tandis que je me maquillais avec soin, je ne pouvais m'empêcher de penser à la soirée passée. Les rires, les discussions, et même les moments de tension semblaient encore flotter dans l'air.
Une fois prête, j'ai pris un moment pour observer mes amis endormis. Les traits apaisés de Miguel, le sommeil profond d'Étienne et Max, sans oublier l'absence momentanée d'Angel, tout cela ajoutait à l'atmosphère particulière de cette matinée. Les tensions et les mystères de la nuit précédente semblaient s'éloigner temporairement.
Je suis descendue doucement pour ne pas réveiller les autres. La cuisine était silencieuse, et après avoir préparé rapidement un café, je suis sortie pour profiter de l'air frais du matin. Le soleil commençait à peine à réchauffer la journée, et la nature autour du chalet semblait s'éveiller doucement.
Lorsque tout le monde fut enfin réuni autour d'un petit-déjeuner improvisé, les sourires et les salutations semblaient masquer les interrogations plus profondes. La journée s'annonçait pleine de promesses, et malgré les incertitudes, nous étions tous déterminés à en profiter.
A la suite de ce doux déjeuner, je décidai rapidement de me préparer, consciente que le rendez-vous avec Alex et Jules approchait. Les rayons du soleil matinal caressaient encore la campagne environnante lorsque je sortis de chez moi, me dirigeant vers le parc où nous avions convenu de nous retrouver.
Le parc était calme à cette heure matinale, avec des bancs encore vides et des oiseaux gazouillant dans les arbres. Je cherchais un endroit paisible pour attendre Alex et Jules, pensant à ce que cette journée pouvait nous réserver. Mon esprit était encore empreint des moments de la veille, des rires partagés et des instants de complicité entre nous tous.
Je choisis un banc sous un vieux chêne, offrant une vue dégagée sur le paysage verdoyant. Assez de place pour que chacun puisse s'asseoir confortablement et partager nos expériences. Les minutes s'écoulaient lentement, mais bientôt, j'entendis des voix familières s'approcher. Alex et Jules apparurent à l'horizon, leurs silhouettes se dessinant contre la lumière du matin.
Leurs visages s'illuminèrent en me voyant, et je me levai pour les accueillir chaleureusement. Les embrassades et les sourires traduisaient une certaine complicité entre nous, renforcée par le lien déjà fort qui nous unissait. J'avais hâte de partager cette journée avec eux, de découvrir les nouvelles facettes de nos vies respectives.
Nous avons décidé de nous installer près d'un petit étang, choisissant un endroit où la nature était notre toile de fond. Les discussions s'ouvrirent naturellement, des rires éclatèrent, et les moments de silence étaient tout aussi précieux. L'atmosphère détendue du parc semblait dissiper les soucis et les interrogations de la veille.
Jules partagea ses dernières anecdotes de son travail, Alex raconta ses aventures depuis la dernière fois, et moi-même, je me livrai sur mes réflexions récentes. Les heures passèrent comme des instants suspendus, bercées par le doux murmure du vent dans les arbres. La vie reprenait son cours, mais dans ces moments, le temps semblait s'étirer pour nous permettre de profiter pleinement de cette parenthèse.
Au fil de la journée, nous avons exploré le parc, nous arrêtant ici et là pour capturer des instants en photo, immortalisant notre amitié naissante. Les rires résonnaient, et même les discussions plus sérieuses étaient empreintes d'une sincérité rassurante. C'était comme si, à travers cette journée, nous nous redécouvrions et renforcions les liens qui nous unissaient.
Le crépuscule teignait le ciel de tons chaleureux, annonçant la fin de notre journée inoubliable dans le parc. Nous avons pris la décision de prolonger ce moment de partage autour d'un dîner dans un petit restaurant local, une décision accueillie par des sourires et des regards complices.
Le restaurant était pittoresque, avec des lumières tamisées qui ajoutaient une touche d'intimité à l'atmosphère. Nous avons été accueillis par le parfum alléchant des plats qui flottait dans l'air, éveillant nos papilles. La serveuse, chaleureuse et souriante, nous guida jusqu'à notre table, et nous nous installâmes avec l'excitation d'une continuation de cette journée déjà exceptionnelle.
Les discussions animées se poursuivirent autour de la table. Chacun partageait ses coups de cœur pour le menu, révélant des préférences gastronomiques et des souvenirs liés à la cuisine. Les rires résonnaient, ponctuant les anecdotes partagées autour de délicieux plats.
Entre les plats, nos conversations dérivèrent vers des sujets plus profonds. Les projets, les rêves, les défis de la vie quotidienne. Il y avait une connexion particulière, une compréhension tacite qui se construisait entre nous. Alex partagea ses aspirations professionnelles, Jules évoqua ses passions, et moi-même, je me confiai sur mes projets artistiques.
Le serveur, observant notre joie et notre complicité, nous recommanda même quelques spécialités de la maison, ajoutant une touche encore plus exquise à notre expérience culinaire. Nous avons trinqué à l'amitié naissante, célébrant ces moments qui tissaient des liens solides entre nous.
À mesure que le dîner avançait, les ombres dansantes des bougies ajoutaient une ambiance feutrée à notre soirée. Les plats succulents et les échanges sincères créaient un tableau mémorable, gravant cette journée dans nos mémoires.
Après le dessert, nous avons prolongé notre séjour au restaurant avec des cafés et des discussions sans fin. Les sujets dérivèrent vers des souvenirs plus légers, évoquant des moments du collège ou même des vacances à la montagne. Leurs rires emplissaient l'air, créant une symphonie d'émotions et de complicité. Cependant, au milieu de cette symphonie joyeuse, je me sentais étrangement seule.
En sortant du restaurant, l'air nocturne était imprégné de satisfactions et de promesses d'avenir. Cette journée avait été une parenthèse enchantée, une exploration joyeuse de liens qui se fortifiaient à chaque instant. Pourtant, quelque chose avait changé. Un sentiment d'incertitude planait dans l'air. La dynamique entre Jules, Alex et moi-même avait évolué de manière inattendue, et je me suis retrouvée face à des choix qui allaient probablement définir le futur de nos relations.
À la sortie du restaurant, je me suis sentie comme oubliée, comme si leur connexion excluait ma présence. Ils riaient et plaisantaient sans moi, et cette solitude était accentuée par la complicité grandissante entre Jules et Alex. Un vide s'était installé, creusant un fossé entre moi et cette harmonie partagée. Je me suis demandé comment en étais-je arrivée là, à être à la périphérie de cette bulle d'amitié.
Pourtant, la nuit était belle, laissant entrevoir un horizon prometteur. J'ai tenté de chasser ces pensées sombres et de me fondre dans la promesse de lendemains radieux. Les lumières de la ville scintillaient, mais au fond de moi, une petite voix murmurait que quelque chose avait changé irrémédiablement. La route devant moi semblait incertaine, et je me suis éloignée du restaurant, portant le poids de cette nouvelle réalité, espérant trouver une issue qui préserverait notre amitié.
Je rentrais seul à pied, tandis que les garçons rentraient ensemble. Jules m'a expliqué qu'il était vraiment fatigué, et comme Alex et lui habitaient non loin l'un de l'autre, c'était plus pratique ainsi. Bien que je ressentisse une certaine solitude, cela pouvait s'expliquer par la fatigue de Jules. Cependant, l'idée qu'il me laisse rentrer seul à minuit n'était pas habituelle. Des doutes ont commencé à surgir dans mon esprit. Avais-je fait quelque chose de mal ? A-t-il quelque chose à cacher ?
J'ai décidé de me rendre chez Arthur, puisque tout le monde était resté là-bas. À mon arrivée, l'ambiance était tout aussi étrange, comme si un froid s'était installé. Je choisis de ne pas en parler pour le moment, mais Arthur, d'un air préoccupé, me dit qu'il faut qu'il me parle.
A ce moment-là j'ai peur, tout le monde ne disais pas un mot, ni Etienne, ni Angel, ni Miguel et encore moins max. Miguel a reçu une lettre anonyme pour moi qu'il n'a pas lu ma t'il dit ... Je me sens soudainement très mal à l'aise. Pourquoi quelqu'un enverrait une lettre anonyme à Miguel pour moi ? Je demande à Arthur ce que dit la lettre, mais il semble hésitant à me le dire. Finalement, après un moment de silence, il me la montre et elle dit :
__________________________________
Chère Cléa,
Je pense qu'il est temps que tu connaisses la vérité, aussi brutale soit-elle. Il y a des choses que tu ne sais pas sur ta relation passée avec Maël. Des détails soigneusement cachés, des aspects de sa vie que tu n'as jamais soupçonnés.
Maël n'est pas celui que tu crois. Derrière le visage qu'il a montré se cache une réalité sombre, des secrets qu'il a gardés enfouis loin de toi. Je ne prends pas plaisir à te révéler cela, mais je pense que tu as le droit de savoir.
Il y a eu des moments, des événements que tu n'as jamais soupçonnés. Des choix qu'il a faits, des mensonges qu'il a tissés. Tout cela, dans l'ombre, loin de ta connaissance. Il ne s'agit pas de te faire du mal, mais de t'ouvrir les yeux sur la vérité que tu as le droit de connaître.
Je comprends que cela puisse être choquant, déroutant même. Cependant, il est crucial pour toi de savoir qui partageait ta vie, même si ce n'était que dans le passé. Prends le temps de digérer cette information. Si tu as des questions, n'hésite pas à les poser, mais sache que je suis là pour te soutenir à travers cette révélation difficile.
Bien à toi,
Une connaissance soucieuse
__________________________________
Je suis prise de court et je me demande qui aurait pu envoyer une telle lettre.
La pièce semble se refermer autour de moi alors que les murmures de la soirée précédente résonnent dans ma tête. Les questions se bousculent. Comment quelqu'un aurait-il pu obtenir ces informations ? Et pourquoi choisiraient-ils de les partager maintenant ? Mes pensées sont interrompues par la voix préoccupée de Miguel, qui me demande si tout va bien.
Je lui explique brièvement la situation mais il a été appelé par Etienne pour l'aider.
Je décide de prendre un peu de recul et de réfléchir à la situation. Pourquoi quelqu'un voudrait-il révéler des détails sur ma relation passée ? Est-ce que cela pourrait être quelqu'un qui veut causer des problèmes entre moi et Jules ? Ou est-ce que cela pourrait être quelqu'un qui est jaloux de notre relation ?
Je me rends compte que je ne peux pas laisser cette lettre anonyme me perturber. Je dois rester calme et trouver une solution. Je décide de parler demain à Maël et de lui demander s'il sait quelque chose à ce sujet. Peut-être qu'il a des informations qui pourraient nous aider à comprendre qui est derrière tout cela.
Les messages défilent entre Jules et moi, un réconfort virtuel dans cette tempête émotionnelle. Il me propose de dormir en appel, une idée à laquelle j'adhère immédiatement. Cependant, il précise qu'il n'est pas chez lui et ne pourra pas activer la caméra. Je lui assure que cela ne pose aucun problème.
Nous nous retrouvons donc, chacun dans notre propre bulle virtuelle, laissant nos voix remplir le silence de la nuit. La chaleur apaisante de sa présence même à distance me réconforte. On partage des banalités, des rires, mais au fond, cette connexion virtuelle prend une dimension bien réelle dans ma quête de réponses.
Alors que nous discutons, j'essaie de chasser les pensées tourbillonnantes autour de la mystérieuse lettre. Jules, à travers son écran, devient mon ancre, m'aidant à rester calme au milieu de l'incertitude.
La nuit avance, mais l'obscurité qui règne dans mes pensées semble s'éclaircir. Grâce à Jules, je trouve le courage de faire face à ce défi inattendu. Notre appel, bien que virtuel, crée une bulle de réconfort dans laquelle je peux temporairement échapper aux tourments du monde réel.
Finalement, nous nous souhaitons une bonne nuit et je pose mon téléphone avec un sentiment de paix retrouvée. Bien que les questions restent sans réponse, je sais que demain est un nouveau jour, et avec lui viendra peut-être la clarté que je recherche, ...
Les lumières s'estompent derrière moi, mais une ombre persiste dans mon esprit, quelque chose ne tourne pas rond, une dissonance dans la symphonie réjouissante de la soirée. J'ai la sensation que Jules a changé, que quelque chose s'est déplacé dans l'équilibre subtil de notre relation.
Sans réfléchir, je saisis mon téléphone. Il est 2h09, mais Jules est encore actif sur ses réseaux sociaux. Il avait prétendu être fatigué et devait rentrer chez lui avec Alex, mais ses actions en ligne disent une histoire différente. L'incohérence m'envahit de doutes. Que se passe-t-il réellement ?
Je décide d'envoyer un message à Jules, lui demandant pourquoi il a dit qu'il rentrait chez lui alors qu'il est chez quelqu'un d'autre. Le texte reste en suspens, flottant dans l'obscurité virtuelle entre nous. C'est une question innocente, une tentative de comprendre, mais les réponses possibles tourbillonnent dans ma tête.
Le clavier lumineux de mon téléphone devient un miroir reflétant mes inquiétudes grandissantes. Pendant ce temps, je choisis d'envoyer un message à Alex. Son nom apparaît à l'écran, et je m'efforce de masquer l'incertitude dans mes mots. "Alex, Jules dors chez toi ?".
La bulle d'attente s'étire, et la réponse d'Alex arrive, chargée d'une tension que je n'avais pas anticipée. "Il a reçu un appel d'une fille, et Jules a dit qu'il devait partir." Les mots flottent devant moi, formant une toile d'intrigues que je n'avais pas vu venir. Mon cœur s'accélère, et l'obscurité de l'inconnu s'étend devant moi. Que se passe-t-il réellement cette nuit ? La réponse se cache-t-elle dans les silences et les demi-vérités qui flottent entre nous.
La lumière tamisée de ma chambre baigne la pièce dans une lueur douce. Les ombres dansent sur les murs, témoins silencieux de mes pensées tourbillonnantes. Pour échapper à cette spirale mentale, je décide de jouer au Uno sur mon téléphone. Les cartes virtuelles s'étalent devant moi, éclatantes de couleurs vives.
C'est une tentative de diversion, un moyen de détacher mon esprit des questions sans réponse qui planent dans l'air. Les cartes se mélangent, les numéros et les couleurs se chevauchent dans une danse numérique. C'est un refuge momentané dans le monde ludique du Uno.
Au fur et à mesure que je joue, les minutes s'étirent en heures, laissant derrière elles un sillage de distractions. 5H12. Les chiffres lumineux de l'écran me rappellent que le temps glisse entre mes doigts, que la nuit avance inexorablement. Les cartes virtuelles ont créé un écran entre moi et la réalité, me donnant un répit temporaire de mes pensées tumultueuses.
Pourtant, même au milieu du jeu, l'ombre persistante de l'inconnu continue de planer. Les chiffres numériques deviennent des échos silencieux des questions non résolues. Malgré la distraction du Uno, une part de moi reste ancrée dans la réalité inexplorée de cette nuit mystérieuse.
La lumière pâle de l'aube commence à filtrer à travers les rideaux, peignant ma chambre dans des teintes douces et fraîches. Alors que le monde extérieur s'éveille lentement, je reste perdue dans mes pensées agitées. La lettre anonyme gît sur ma table de chevet, une énigme non résolue qui continue de hanter ma nuit.
Soudain, à 6H23, Miguel se lève pour se rendre aux toilettes. Le plancher craque doucement sous ses pas silencieux. Il remarque que je ne dors pas et, curieux, me questionne sur la raison de mon insomnie. Les mots sortent de ma bouche dans un flot rapide, déversant les détails de la lettre et de la situation qui s'est développée cette nuit. Je lui montre la lettre, ce morceau de papier qui a semé le trouble dans la quiétude de la nuit.
À ma grande surprise, l'expression de Miguel change subtilement lorsqu'il examine la lettre. Son regard se fixe sur l'écriture. Un instant de silence suspendu, puis il prononce le nom d'Alex. C'est lui qui reconnaît l'écriture, qui révèle que cette lettre provient d'Alex, car il a déjà vu des écritures d'Alex dans les cours.
La perplexité me submerge. Pourquoi Alex ferait-il quelque chose comme ça ? Mes pensées s'embrouillent dans un tourbillon de confusion. Je ne peux pas croire qu'Alex, mon ami proche, puisse être derrière une telle manœuvre sournoise. Mais l'évidence est là, devant moi.
Miguel, conscient de la gravité de la situation, propose de ne pas tirer de conclusions hâtives. Il suggère que peut-être quelqu'un d'autre a imité l'écriture d'Alex pour semer la discorde. L'idée est plausible, mais l'ombre du doute persiste.
C'est alors qu'Alex réapparaît, à ce moment précis, presque comme une réponse ironique au débat en cours. Et avec son retour, une nouvelle lettre fait son entrée, déposée mystérieusement devant ma porte. C'est un moment étrange, où la réalité et l'intrigue semblent se mêler de manière indissoluble.
Chacun de nous, figé dans une sorte de suspense, se demande ce qui va se passer ensuite. L'aube a maintenant complètement embrassé le ciel, mais la clarté tant attendue dans nos esprits reste insaisissable.
Enfilant rapidement une tenue, je me suis aventurée dans la rue, croisant même Enzo de ma classe, qui m'a lancé un sourire reconnaissant. C'était un bref échange, et mes pensées étaient principalement concentrées sur ce qui m'attendait chez Alex.
Devant la porte d'Alex, j'ai toqué avec une incertitude palpable. Mais ce n'était pas Alex qui a ouvert, c'était Sarah. Son expression était énigmatique, un contraste saisissant avec la chaleur habituelle. Où était passé le sourire amical ? "Alex est sous la douche", a-t-elle dit d'un ton glacial. Je me suis demandé pourquoi son attitude avait changé.
Alex est apparu derrière elle, en train de s'habiller. Il m'a invité à entrer, et alors que je prenais place, quelque chose a attiré mon regard. Un cahier de cours ouvert, et l'écriture ressemblait étrangement à celle de la lettre. Ma curiosité a pris le dessus, et j'ai demandé à qui appartenait ce cahier. Sarah s'est précipitée pour le fermer, s'excusant maladroitement en disant qu'elle avait oublié de le ranger. Un échange de regards perplexe s'est déroulé entre Alex et moi.
Pour me détourner de cette bizarrerie, j'ai prétexté un problème avec une rédaction en français et demandé à Alex de m'aider. Alors qu'il s'absentait pour préparer quelque chose à manger, Jules m'appelait pour proposer de se voir après son travail. C'est à ce moment-là que j'ai vu Sarah écrire. Intriguée, je lui ai demandé ce qu'elle faisait. Elle corriger les fautes d'Alex, mais quand j'ai vu son écriture, une ampoule s'est allumée dans mon esprit. Ce n'était pas Alex qui avait écrit la lettre, mais Sarah.
À la découverte de l'écriture de Sarah, une question brûlante dans mon esprit exigeait des réponses. Pourquoi avait-elle envoyé cette lettre anonyme ? Pendant le repas, je ne pouvais plus contenir ma curiosité et ai décidé d'aborder le sujet. Sarah, prétextant soudainement devoir aller aux toilettes, s'est éclipsée.
Je me suis tournée vers Alex et lui ai raconté toute l'histoire, confirmant que l'écriture était bel et bien celle de Sarah. Alex, déterminé, est allé la chercher à la sortie des toilettes. Ils ont eu une conversation à l'écart, et Sarah n'a pas avoué directement. Pourtant, Alex lui a clairement dit que s'il y avait encore une lettre, il prendrait des mesures plus sérieuses.
Sarah a juré son innocence, affirmant qu'elle n'avait rien fait. Cependant, elle a révélé qu'elle traversait une période difficile, venant de perdre sa mère. Ses paroles semblaient sincères, mais l'intrigue persistait. Pourquoi son écriture ? Pourquoi moi ?
Après cette journée complexe et émotionnelle, Alex, Sarah et moi avons décidé de passer l'après-midi à nous détendre devant des films, remémorant l'époque où notre trio d'amitié était plus insouciant. Les rires et les discussions ont temporairement éclipsé les problèmes qui planaient au-dessus de nous.
Vers 17H45, je me suis rendu compte que je devais aller chercher Jules à son travail. Une pointe d'appréhension persistait dans mon esprit après la révélation de l'identité de l'expéditeur de la lettre. Je me demandais comment Jules réagirait et ce que cette découverte signifiait pour notre relation.
Arrivée au McDonald's où Jules travaillait, je l'ai aperçu à travers les grandes vitres, affairé derrière le comptoir. En le rejoignant, je pouvais sentir l'effervescence de l'environnement de fast-food qui contrastait avec les événements complexes de la journée.
Jules, arborant son uniforme, m'a accueilli avec un sourire fatigué mais chaleureux. C'était comme s'il avait quelque chose sur le cœur, mais la nature bruyante de l'endroit ne permettait pas une conversation sérieuse.
Après avoir attendu un moment, Jules a pris une pause et nous sommes sortis pour discuter. Il semblait soulagé d'échapper à l'agitation du restaurant. C'est à ce moment-là qu'il a partagé une nouvelle qui a ajouté une nouvelle couche de complexité à cette journée déjà tumultueuse.
Jules m'a expliqué qu'il avait décidé de postuler un nouveau poste, espérant une opportunité de travail plus stable et mieux rémunérée. Il ressentait le besoin de progresser dans sa carrière, même si cela signifiait quitter le McDonald's où il travaillait depuis un certain temps.
Cette nouvelle m'a surprise, mais Jules semblait déterminé à suivre cette nouvelle voie. Il m'a expliqué ses motivations et ses espoirs pour l'avenir. Alors que je l'écoutais, je réalisais que les circonstances devenaient de plus en plus complexes, avec des changements professionnels qui s'ajoutaient à la découverte de la lettre anonyme.
Nous avons repris le chemin du McDonald's, et Jules est retourné à ses responsabilités. De mon côté, j'ai pris un moment pour réfléchir à tout ce qui s'était passé en allant m'assoir dans le fond avec des frites. L'incertitude planait toujours quand je croisais Maël au MacDo entrain de servir. Je lui fis une petite souris qui me rendis directement, mais rien de plus comme si on était de simple inconnu.
D'un coup mon téléphone sonne, Max m'a pris au dépourvu, ajoutant une nouvelle dimension à la complexité déjà existante de mes relations. Il m'annonça qu'il était désormais célibataire. Un écho de surprise résonna dans ma voix tandis que je tentais de comprendre les tenants et aboutissants de cette nouvelle.
Max, d'une voix sincère, expliqua qu'Angel avait eu raison à propos de son ex, Etienne. Il confessait encore avoir des sentiments pour son ancien partenaire, ravivant des émotions que j'avais anticipées.
L'ironie de la situation me frappa. Alors que je jonglais avec mes propres incertitudes relationnelles, voilà que Max faisait face à des sentiments résiduels envers Etienne. C'était comme si le destin tissait des liens complexes entre nous tous.
Après avoir raccroché avec Max, la journée a pris une teinte particulière. Jules, sortant du travail, est venu me chercher, son sourire chaleureux éclairant la fin de ma journée chargée d'émotions.
On a décidé de passer la soirée tranquille chez lui. Jules a pris les rênes de la cuisine, concoctant un dîner simple mais délicieux. L'odeur appétissante a empli l'appartement, créant une atmosphère chaleureuse et familière. On a partagé notre repas en évoquant des souvenirs, des anecdotes drôles, comme pour échapper un peu aux complexités des relations qui semblaient nous poursuivre ces derniers temps.
Fatigués par la semaine, on a décidé de se coucher tôt. Jules a préparé le lit avec soin, comme toujours. Lorsque je me suis glissée sous les draps, la fatigue s'est emparée de moi, et la sensation de sécurité aux côtés de Jules a dissipé les dernières traces de tension de la journée.
La quiétude du sommeil s'est abattue sur nous, effaçant, ne serait-ce que temporairement, les complications et les questionnements qui ont marqué les heures précédentes. Demain était un nouveau jour, un samedi qui promettait une pause bien méritée, loin du tumulte des jours précédents.
La nuit s'est écoulée paisiblement, bercée par le calme de l'appartement et la présence rassurante de Jules. Nous avons laissé derrière nous les soucis du quotidien, plongeant dans un sommeil réparateur, prêts à accueillir le nouveau jour avec sérénité.
Jules me réveille avec un plateau de petit déjeuner entre les mains, un sourire éclatant sur son visage. Cela faisait une semaine que je n'avais pas eu le plaisir de commencer ma journée de cette manière, et l'expérience me semblait avoir été une éternité. Le simple fait de le retrouver ainsi, attentif et aimant, m'a donné l'impression que peut-être, je me faisais des films, que rien n'avait vraiment changé entre nous.
Le petit déjeuner était merveilleux, comme s'il portait en lui la promesse d'une journée paisible. Après avoir savouré chaque bouchée, nous avons vécu une journée normale, mais cette normalité était rassurante. Tous les problèmes semblaient s'être dissipés comme par magie. Étienne et Max passaient du temps dehors, Sarah semblait aller bien après notre discussion, et la lettre anonyme ne me tourmentait plus comme elle l'avait fait précédemment.
En après-midi, nous avons décidé d'organiser un petit pique-nique dans le parc, un moyen simple de profiter du beau temps. Nous sommes assis ensemble dans le parc, seuls avec nos pensées. La journée était douce, la lumière du soleil dorant le paysage qui s'étendait devant nous. On a retrouvé cette intimité que seuls deux êtres qui se comprennent profondément peuvent partager.
Nous avons passé l'après-midi comme au premier jour de notre relation, riant de nos bêtises, partageant nos rêves, et évoquant même quelques souvenirs de nos débuts. C'était un moment précieux, comme si les épreuves récentes n'avaient été qu'un intermède dans notre connexion.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro