Chapitre 26: Cauchemar ou réalité ?
La nuit était tombée sur le petit chalet niché au pied du Mont Blanc, plongeant la région dans une obscurité profonde. Les étoiles scintillaient au-dessus de nous, mais leur lumière était bien faible face à la majesté des montagnes qui nous entouraient. La journée avait été longue et riche en émotions, et nous étions tous épuisés. Finn avait gentiment préparé nos lits pour la nuit, et chacun d'entre nous s'était retiré dans sa chambre.
Je m'étais allongée sur le lit moelleux, les yeux fixés sur le plafond en bois. Mon esprit était encore empli des merveilleux moments que nous avions partagés, de ces instants de complicité qui semblaient s'être tissés entre nous. Mais quelque chose n'allait pas.
Un sentiment de malaise m'envahissait, une anxiété diffuse qui me glaçait le cœur. Je ne parvenais pas à identifier la source de cette inquiétude, mais elle était bien réelle. Je me tournais et me retournais dans mon lit, essayant en vain de trouver le sommeil.
Fermant les yeux, je tentais de me calmer en respirant profondément. J'essayais de me convaincre que tout allait bien, que cette semaine de vacances était une chance inouïe, que je ne devais pas laisser des pensées sombres la gâcher.
Pourtant, à mesure que les minutes s'égrenaient, mon anxiété ne faisait que s'intensifier. Je commençais à ressentir une étrange sensation de claustrophobie, comme si l'air de la chambre se raréfiait. Mes pensées se mélangeaient dans un tourbillon confus, et je me sentais de plus en plus étouffée.
C'est alors que j'entendis un bruit, un léger grincement. Mon cœur s'emballa, et je me redressai brusquement dans le lit. La pièce était plongée dans l'obscurité totale, et je ne distinguais rien. La peur monta en moi, une peur viscérale qui me glaça le sang.
Je balayai la pièce du regard, essayant de discerner la source du bruit. Mes yeux s'arrêtèrent sur la porte de la chambre, à quelques mètres de moi. La porte était entrouverte, une fine lueur provenant du couloir se glissait à l'intérieur.
Je sentis mon pouls s'accélérer, l'adrénaline se déversant dans mes veines. Mes pensées s'affolèrent, et une seule question tourbillonnait dans mon esprit : Qui était là, dans le couloir sombre, à l'extérieur de ma chambre ?
Je n'osais pas bouger, tétanisée par la peur. Mon souffle était devenu superficiel, comme si mes poumons refusaient de coopérer. Mes yeux ne quittaient pas la porte, et j'étais incapable de faire le moindre bruit.
C'est alors que je vis une ombre se dessiner sur le seuil de la porte. Une silhouette sombre, indistincte dans l'obscurité. Mon corps tout entier se figea, et mon esprit hurla de panique. Je voulais crier, fuir, mais aucune force ne répondait à ma volonté.
L'ombre s'avança lentement, s'approchant de mon lit. Mon cœur battait si fort que je pouvais l'entendre résonner dans mes tempes. Des pensées confuses, irrationnelles, me traversaient l'esprit. Était-ce un intrus ? Un cambrioleur ? Ou quelque chose de bien pire ?
L'ombre s'approcha encore, et c'est à ce moment-là que je vis ses yeux. Deux lueurs maléfiques, d'un rouge sombre, luisaient dans l'obscurité. Une terreur incommensurable me submergea, et je poussai enfin un cri strident qui déchira la nuit.
Le cri sembla me libérer de cette paralysie, et je bondis hors du lit. La silhouette recula brusquement, disparaissant dans le couloir. Mes jambes tremblaient, mais je m'élançai après elle, laissant derrière moi la chambre plongée dans l'obscurité.
La poursuite dans le couloir fut brève. L'ombre s'évanouit dans la nuit, me laissant seule, haletante et terrorisée. Mes cris avaient réveillé la maisonnée, et Jules et Finn arrivèrent en courant.
Leurs visages étaient empreints d'inquiétude, et ils me demandèrent ce qui s'était passé. Je tentai de leur expliquer, de décrire cette silhouette cauchemardesque aux yeux rouges, mais mes mots étaient confus, incohérents.
Finn avait l'air inquiet, mais Finn prit le temps de me rassurer. Il m'accompagna doucement jusqu'à la chambre, vérifiant chaque recoin comme s'il cherchait à apaiser mes craintes. Jules, de son côté, resta avec moi, me tenant la main avec tendresse.
De retour dans la chambre, je me sentis un peu plus en sécurité, mais l'image de ces yeux rouges hantait encore mes pensées. Jules me prit dans ses bras, tentant de me réconforter. Il murmura des mots doux à mon oreille, sa présence chaleureuse m'entourant comme un cocon protecteur.
Finn revint, annonçant qu'il n'y avait aucune trace de l'intrus. Peut-être n'était-ce qu'un cauchemar, avança-t-il. Mais je secouai la tête, certaine que ce que j'avais vu était bien réel. Ces yeux rougeoyants, cette silhouette menaçante... cela ne pouvait pas être le fruit de mon imagination.
Malgré la peur qui me tordait encore le ventre, une détermination naquit en moi. Je ne pouvais pas rester là, impuissante, à attendre que quelque chose d'horrible se produise. Je devais savoir ce qui se cachait derrière cette ombre sinistre.
Jules me serra un peu plus fort dans ses bras, promettant de rester éveillé pour veiller sur moi. Finn, quant à lui, proposa de faire le tour de la maison, de vérifier chaque fenêtre et chaque porte. Il ajouta qu'il connaissait bien les lieux, ayant passé de nombreuses vacances ici avec sa famille.
Je hochai la tête, reconnaissante pour leur soutien. Ils étaient là, prêts à affronter l'inconnu avec moi. Ensemble, nous sortîmes de la chambre, éclairant notre chemin avec une lampe de poche. Chaque bruit, chaque craquement, nous mettait les nerfs à vif, mais nous avancions, déterminés à percer ce mystère.
Nous parcourûmes la maison, chaque pièce devenant le théâtre de notre enquête improvisée. Rien ne sembla anormal, mais l'atmosphère était imprégnée d'une étrange tension. Les ombres dansaient sur les murs, projetées par la lumière vacillante de nos lampes de poche, créant des illusions effrayantes.
Alors que nous arrivions dans le salon, un frisson me parcourut l'échine. Quelque chose n'allait pas. Mes yeux s'arrêtèrent sur le coin de la pièce, où une vieille armoire en bois semblait étrangement déplacée. Finn s'en approcha, ouvrant lentement ses portes.
Ce que nous découvrîmes à l'intérieur nous glaça le sang. Un amas d'objets anciens, des photos jaunies, des lettres poussiéreuses... et au milieu de ce désordre, un vieux journal intime. Finn le prit délicatement, comme s'il craignait de perturber l'âme de ce passé oublié.
Nous nous assîmes tous les trois, le journal ouvert devant nous. Les premières pages étaient remplies d'écritures tremblantes, des confessions intimes d'une âme tourmentée. L'auteur semblait obsédé par l'idée de quelque chose qui le guettait dans l'obscurité, quelque chose qu'il appelait "l'Œil Rouge".
Mon souffle se coupa. Les descriptions de l'Œil Rouge correspondaient étrangement à ce que j'avais vu cette nuit. L'auteur parlait de visions terrifiantes, de cauchemars éveillés, d'une présence maléfique qui hantait ses nuits.
Nous lûmes frénétiquement, cherchant des indices, des réponses. Plus nous avancions dans le journal, plus le mystère s'épaississait. L'auteur évoquait des rituels étranges, des avertissements mystérieux... et un ancien culte voué à une entité impie.
Le journal finissait brusquement, comme si l'auteur avait été interrompu en plein récit. Une dernière entrée parlait d'une nuit terrifiante, d'une rencontre avec l'Œil Rouge, et puis plus rien.
Nous nous regardâmes, partagés entre la fascination et l'effroi. Était-ce là l'origine de l'ombre que j'avais vue ? Était-ce l'esprit tourmenté d'une âme perdue qui hantait encore ces lieux ?
La nuit avançait, et la fatigue nous gagnait. Nous décidâmes de ranger le journal en lieu sûr et de retourner nous coucher, la tête pleine de questions sans réponses. L'Œil Rouge était-il réel, ou n'était-ce qu'une manifestation de nos peurs les plus profondes ?
Alors que je m'allongeais dans mon lit, aux côtés de Jules, une dernière pensée m'effleura l'esprit. Si l'Œil Rouge était réel, nous devions découvrir sa véritable nature, même si cela signifiait affronter nos pires cauchemars. Notre aventure était loin d'être terminée, et les ténèbres de la nuit recelaient encore de nombreux mystères à dévoiler.
Dans le silence de la nuit, alors que je m'abandonnais doucement au sommeil, l'image de l'Œil Rouge hanta mes rêves. Il apparut d'abord comme une lueur lointaine, un point rougeoyant dans l'obscurité. Puis, il grandit, devenant de plus en plus menaçant, un cercle rouge vif perçant l'obscurité de mes pensées.
Je me sentis transportée vers un lieu étrange, un endroit où les ombres dansaient au rythme de l'Œil Rouge, comme s'il était le maître des ténèbres lui-même. Les murmures d'une incantation sinistre résonnèrent autour de moi, les voix distordues des rêves et des cauchemars.
L'Œil Rouge se mit à tournoyer, je fus envahie par une terreur indicible, une peur que je n'avais jamais ressentie auparavant. Je me sentais impuissante, incapable de résister à cette force maléfique.
Soudain, une lumière jaillit, éblouissante, brisant l'emprise de l'Œil Rouge. C'était Jules, son visage rayonnant d'amour et de détermination. Il me tendit la main, me tirant hors de cette vision cauchemardesque. , me parlant avec tendresse, me rappelant que je n'étais pas seule. Mais l'Œil Rouge ne voulait pas relâcher son emprise, il me tirait toujours plus profondément dans ses ténèbres
Je m'éveillai en sursaut, la sueur perlant sur mon front. Jules dormait paisiblement à mes côtés, ignorant les horreurs de mon rêve. Mais je savais que quelque chose de sombre et mystérieux planait dans ces lieux, quelque chose que nous devions découvrir avant qu'il ne soit trop tard.
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