Chapitre 1
« C'est dans le silence après la tempête
Que tu as un aperçu de qui tu es vraiment »
-Source inconnue
Bess pensait avoir tout vu à Céfir, mais ce qu'elle découvrit à cet instant la laissa pantoise. Son père et elle étaient maintenant à l'extérieur, où la blancheur de la neige dominait le paysage. Ils se trouvaient au pied d'une cité érigée en altitude sur le versant d'un mont enneigé et se mariant harmonieusement avec le paysage montagneux. Il l'enveloppait tendrement, donnant l'impression que la montagne et la cité ne formaient qu'un. Northwel se dressait tel un majestueux château composé de centaines de paliers formant les demeures des habitants. D'une hauteur concurrençant les fameux gratte-ciels, son sommet n'était pas visible, caché par les nuages.
La cité était entièrement constituée de glace, ce qui la rendait encore plus impressionnante. Bess observa les petites maisons atypiques par leur transparence et d'où les lumières miroitaient sur leur surface glacée et créaient une ambiance féerique, tranchant avec l'obscurité de la nuit. Des lanternes éclairaient un chemin qui zigzaguait entre les maisons jusqu'en haut de la cité.
Bess, qui s'était arrêtée pour contempler cette vue saisissante, avait la tête complètement inclinée vers l'arrière. Elle aurait probablement un torticolis le lendemain si elle continuait ainsi.
- C'est...c'est...essaya-t-elle de formuler, à court de mots.
- Je sais, répondit Owel. C'est différent de Céfir. Un peu plus froid, mais on s'y habitue.
Faisait-il de l'humour ? Bess ne connaissait pas assez son père pour le savoir, mais aurait plutôt qualifié Northwel d'ahurissant. Les deux endroits n'avaient rien en commun.
- J'habite en haut, l'informa Owel.
- Quelle surprise ! ironisa sa fille. Et comment fait-on pour monter ? Je suppose que vous n'avez pas d'ascenseur.
- Par un portique.
- Pardon ?
Les portes servaient à entrer quelque part, et non à grimper plusieurs étages.
- Ils fonctionnent de la même façon que le tunnel que nous avons emprunté, expliqua Owel, amusé par la réaction de sa fille. En fin de compte, il n'y a qu'une dizaine de marches car nous sommes magiquement transportés en haut.
- Vous vous téléportez ?
- Non, répondit Owel en faisant la grimace. Seul mon frère en est capable. Mais le principe est similaire. Un Syrès de la Cinquième dimension avait le don de faire voyager les gens par des portes magiques, alors il a inventé un système nous permettant de nous déplacer très rapidement à divers endroits. Ainsi, nous sommes moins à l'écart de la civilisation.
C'était très ingénieux car, outre Northwel, il n'y avait pas âme qui vive aux alentours.
Ils entrèrent dans la cité où deux énormes portes s'ouvrirent pour les laisser passer. Un garde salua Owel et jeta un regard curieux à Bess.
- Ta famille sait-elle que je viens ? se risqua-t-elle.
- Je les ai mis au courant.
- As-tu beaucoup d'enfants ?
Il secoua la tête, mais n'ajouta rien. Pourquoi n'était-il pas plus avare de discuter de sa femme et de ses autres enfants ? Était-il heureux avec la reine ?
Owel changea de sujet, ne souhaitant manifestement pas parler de sa vie avec sa fille.
- Vas-tu me dire quelle est la véritable raison de ta venue ? demanda-t-il alors. Je ne crois pas que tu aies eu envie de visiter tout d'un coup Northwel.
Il n'était apparemment pas dupe.
Son père avait arrêté de marcher et la regardait droit dans les yeux.
- Je suis retournée à Céfir afin de renouer avec Rem, mais il ne se souvenait plus de moi et m'a carrément dit que jamais plus il ne m'aimerait, répondit Bess, la tristesse l'envahissant à nouveau.
Elle sentit ses yeux picoter, mais se força à se calmer.
- Je vois, répondit Owel en recommençant à marcher. Donc, le lien a été rompu.
- Oui. Je crois que je ferais mieux d'envisager ma vie sans lui, déclara-t-elle. Je vais essayer de retrouver ma vie d'avant...
- Je ne pense pas que tu le pourras, assura Owel. Plus maintenant que tu as découvert l'existence des Syrès.
Une fois le portail traversé, un palais de glace grandiose se dressa devant eux, comportant de multiples colonnes de style grec.
Bess survola du regard les sculptures translucides qui décoraient la cour du château et qui représentaient de splendides Syrès.
- Ce sont nos ancêtres, les premiers Syrès qui ont survécu à l'Atlantide, expliqua Owel.
- Je sais, répondit Bess. Rem m'a raconté votre histoire.
Elle sentit une soudaine tristesse l'envahir à l'évocation de ce souvenir, mais s'empressa de le refouler dans une partie éloignée de son cerveau et reporta son attention sur la vue spectaculaire qui s'offrait à elle. Il ne fallait certainement pas avoir le vertige pour s'approcher d'une balustrade également composée de glace. Depuis celle-ci, on voyait la cité complète comme si on la regardait des cieux.
- Viens, lui dit Owel. On nous attend.
Ils passèrent sous une arche transparente et pénétrèrent ainsi dans la demeure du roi de Northwel.
Bess n'en croyait pas ses yeux.
Tout le mobilier était composé de glace ; de la table console avec piètement de style louis XIV à la méridienne avec coussins rembourrés et au cadrage sculpté du miroir où se reflétait son air ébahi. Un grand lustre de cristal de glace était accroché au plafond voûté où de magnifiques dessins représentant des animaux avaient été gravés.
Des lumières de différentes couleurs avaient été installées dans les murs glacés afin de créer une ambiance tamisée.
Le hall d'entrée débouchait sur un large couloir où Bess suivit son père. Fait surprenant : au lieu de se retrouver dans un endroit froid et humide, une douce chaleur émanait du sol et faisait en sorte que le château était confortable.
Owel lui fit visiter rapidement les différentes pièces : la salle du trône où avait lieu les réunions, l'imposante salle à manger dotée d'une table suffisamment grande pour vingt personnes, le grand salon muni d'innombrables fauteuils et, finalement, les pièces privées de la famille royale, c'est-à-dire, Owel, sa femme et leurs enfants. Un peu plus convivial, la salle de séjour comportait un canapé de glace avec de grands coussins couleur prune, une petite table de salon ensevelie sous divers papiers et revues, une chaise berçante et une bibliothèque remplie de bande-dessinées.
Bess jeta un regard interrogateur à son père, qui haussa les épaules.
- Ils sont fans de Bd, expliqua-t-il. Tiens, en parlant d'eux...
Deux jumeaux identiques coururent vers eux.
- Salut, Bess ! s'écria Solem. Père nous a dit que tu arrivais aujourd'hui. Si tu aimes lire, j'ai des tas de bandes dessinées.
La jeune fille le remercia en lui souriant, puis suivit son père qui lui fit visiter le reste du château en finissant par les chambres à coucher. Celle qui lui était attitrée était spacieuse et doté d'un éclairage teinté de rose. Le grand lit comportait une tête sculptée dans la glace digne d'une œuvre d'art. Un service de thé était déposé sur la table de chevet ainsi que quelques biscuits secs. Bess eut un frisson en examinant les lieux : Cette chambre avait un petit quelque chose d'austère, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.
- Elle te plaît ? demanda Owel.
- Oui, merci, répondit Bess.
- Bess, ne fait pas semblant avec moi, dit Owel. Je sais toujours lorsqu'on me ment.
Cette dernière observa son père, surprise.
- Lorsque tu auras terminé de t'installer, viens me rejoindre au salon. Il y a certaines choses dont nous devons discuter.
Bess défit rapidement ses bagages, curieuse de savoir ce que son père avait de si important à lui dire, puis alla le retrouver au salon.
En y entrant, elle remarqua une femme d'une grande beauté en train de converser avec Owel. Sa chevelure blonde était tressée et descendait sur ses épaules jusqu'à sa taille fine. Elle était vêtue d'une longue robe neige immaculée dont les manches amples s'inspiraient du style médiéval. Une ceinture couleur jade était nouée à sa taille et découpait sa silhouette.
Bess devina immédiatement l'identité de cette femme Syrès, qui était sans nul doute sa belle-mère, la reine de Northwel. Elle se sentit alors très banale dans son jeans et sa chemise.
Ils se détournèrent d'un seul mouvement en l'entendant arriver et le visage de la reine se composa d'un sourire accueillant et sympathique.
- Bienvenue, lui dit-elle en lui faisait la bise. Je suis Mira, la femme d'Owel. Et tu dois être Destinée...
- Je préfère me faire appeler Bess, dit celle-ci.
- Pas de problème, répondit la reine. Owel m'a raconté que tu étais passionnée de surf.
Bess opina d'un signe de tête en se demandant comment sa belle-mère prenait le fait que son mari ait une fille avec une autre femme. Elle se méfiait des belles-mères, ayant lu probablement trop d'histoires les déconsidérant.
- Assieds-toi, l'invita son père en lui désignant un fauteuil.
La jeune fille s'y installa, anxieuse. Mira, quant à elle, s'éloigna, leur laissant un peu d'intimité.
- D'abord, je dois te présenter des excuses, lui dit son père.
Bess resta si stupéfaite que sa bouche s'ouvrit d'elle-même.
- Pour quelle raison ? demanda-t-elle.
- Concernant Rem. J'aurais dû insister afin que vous discutiez ensemble. Je me suis dit qu'il était préférable que tu te calmes avant, mais jamais je ne me serais imaginé que le lien entre vous se romprait si vite.
- Tu me parles de lien, mais je n'en vois aucun, avoua Bess, totalement perdue. Parles-tu d'âme-sœurs ?
- C'est encore plus profond. C'est une fusion totale. Vos âmes sont connectées entre elles à un niveau spirituel. Tu ne le vois pas, mais je suis sûr que tu l'as ressenti, n'est-ce pas ?
- Euh...peut-être. Ce dont je suis certaine, par contre, c'est que ses yeux m'ont obnubilée depuis notre première rencontre.
- Chacun reconnait l'autre différemment. Dans votre cas, l'âme parle avec les yeux et embrasse avec le regard.
- Euh...j'ai de la difficulté à comprendre. Quel est le rapport de l'âme et des yeux ?
Owel lui sourit d'un air compréhensif.
- C'est parce que tu n'es pas encore assez évoluée sur le plan spirituel. D'ailleurs, ce serait bien que tu apprennes à communiquer par télépathie le temps que tu seras ici. Ce serait plus pratique pour communiquer ensemble lorsque tu retourneras en Australie.
Bess hocha la tête, totalement d'accord.
- Donc, si je comprends bien, cette fusion que j'avais avec Rem n'est plus...devina-t-elle.
- Le lien entre deux Syrès est sacré. Lorsqu'une personne rejette l'autre, alors un gouffre se crée entre eux, les séparant définitivement. Ils peuvent alors refaire leur vie avec quelqu'un d'autre avec qui ils auront une meilleure connexion.
- Je pensais qu'il n'y avait qu'une seule âme jumelle pour chacun d'entre nous.
- Oui, mais si la personne rejette l'autre, c'est pour une bonne raison, tu ne crois pas ?
- Oui, mais dans mon cas, c'est parce que j'étais très en colère.
- Je sais. C'était sur un coup de tête. Tu es à-moitié Syrès, alors tu ne réagis pas comme la majorité d'entre nous, si on prend comme exemple la gifle que tu as administrée à Rem.
Il la regarda d'un air désapprobateur. Elle s'était laissée emporter lorsqu'elle avait apprit que Rem lui avait caché qu'il connaissait Owel.
- Je dois toutefois avouer que tu m'as beaucoup fait penser à ta mère.
Ils éclatèrent de rire.
- Je ne lance pas aussi bien qu'elle, ajouta Bess avec un clin d'œil.
- C'était une pro du lancer dans notre jeune temps, fit Owel en plaisantant. Je ne compte plus les fois où j'ai reçu des gommes à effacer. Mais comme tu as dû le comprendre, il y a une autre personne qui me correspondait plus qu'elle...
Bess reprit son air sérieux et acquiesça, préférant ne pas discuter de la relation de ses parents. Cela lui faisait encore trop mal.
- Penses-tu que Rem pourrait retrouver la mémoire ? demanda alors Bess à son père.
- Honnêtement, je n'en ai aucune idée. Vos bracelets se sont certainement altérés, ce qui veut dire que jamais ils ne se lieront à nouveau.
- Mais je pensais qu'il s'effaçait...
Owel plissa les yeux.
- Qui t'a dit ça ? Le bracelet n'est pas sensé s'effacer. Au final, il ne vaut pas plus qu'un bracelet ordinaire.
Bess était totalement perdue.
- C'est Morad ...
- Il t'a menti, annonça Owel.
La jeune fille toucha son poignet, où le bijou se trouvait auparavant. Puis, une certitude l'envahit.
- C'est Morad qui me l'a volé, dit-elle d'une voix enragée. Et moi qui l'ai cru ! Ce que j'ai pu être naïve.
Owel poussa un long soupir.
- Ça ne m'étonne pas de lui. Il voulait probablement s'assurer que ce soit complètement terminé entre Rem et toi.
- Quel monstre !
- Morad est quelqu'un d'assez spécial, mais il n'est pas un monstre.
- Dans ce cas, c'est un sale hypocrite présomptueux, arrogant et imbu de lui-même.
Owel éclata de rire.
- Tu as oublié le terme « menteur », ajouta-t-il. Plus sérieusement, Morad a un bon fond, même s'il fait les choses anormalement.
- J'aimerais te croire, mais cela ne changera rien de mon ressentiment pour lui. C'est un voleur !
- Je sais, et pour ton bracelet, je suis désolée, Bess, mais jamais tu ne le reverras.
La jeune fille était dépitée ; c'était le seul souvenir qu'il lui restait de lui.
...
Les deux mois semblèrent interminables pour Bess. Mars débuta, mais la jeune fille avait arrêté depuis longtemps de calculer les jours qui l'éloignaient de de Rem. Plus le temps passait, plus la mélancolie la gagnait.
Elle s'ennuyait à Northwel et se demandait comment ses demi-frères, Sorem et Tary pouvaient y vivre continuellement. Elle se promenait dans la cité, mais se sentait étrangère parmi les Syrès du Nord, malgré sa ressemblance avec eux. Comme elle, la plupart étaient dotés de cheveux blonds et des mêmes yeux pâles. Ils avaient le teint clair, probablement causé par le manque de soleil estival.
Bess passait beaucoup de temps dans sa chambre à lire ; elle avait trouvé la bibliothèque du château. Elle lu donc l'histoire de la cité de glace, comment leurs ancêtres l'avaient trouvée et érigée. C'était tout de même très intéressant et, surtout, cela la désennuyait. Elle trouva même des livres expliquant comment entrer dans une profonde méditation et, ainsi, communiquer avec les autres Syrès par la télépathie. Bess s'assoyait dans les marches extérieures du château avec son thé, et lisait jusqu'à ce que l'obscurité tombe. Ensuite, elle allait dîner avec son père, Mira, et les jumeaux, puis ils s'installaient au salon pour discuter. Le Roi et la Reine parlaient beaucoup de Northwel, tandis que les jumeaux questionnaient Bess à propos du monde des humains. Elle leur racontait comment fonctionnaient leurs écoles, ce qu'ils y apprenaient et comment, une fois leur diplôme obtenu, ils entraient sur le marché du travail. Ses demi-frères l'écoutaient attentivement, et, à la fin de son récit, la bombardaient de questions.
- Comment les médecins soignent-ils leurs patients ? Ils n'utilisent pas de magie ?
- Non, les humains n'ont pas ce pouvoir.
- Et toi, que veux-tu faire lorsque tu auras terminé l'école ?
Bess haussa les épaules. Avec tout ce qui s'était passé avec Rem, elle n'avait plus songé à sa carrière ni au surf. C'était comme si ses priorités avaient changé sans qu'elle s'en aperçoive.
- Je n'ai pas encore choisi ce que je vais faire de ma vie, répondit Bess à Solem, mais j'espère que vous viendrez me rendre visite de temps en temps.
Les jumeaux se tournèrent vers leur père pour le supplier d'accepter de les emmener à Mermaid Beach la prochaine fois qu'il s'y rendrait, et celui-ci lança un regard furibond à Bess. La jeune fille lui répondit par un petit sourire espiègle.
Elle se doutait qu'il ne voulait sans doute pas impliquer ses fils dans le monde humain ou plutôt dans son ancienne vie, dont faisait partie Gaby. Le fait de se rendre en Australie devait lui rappeler les moments qu'il avait passés avec son ex-femme et sa fille. Quelquefois, elle surprenait le regard qu'il portait sur elle, un regard triste et empreint de regrets.
Bess avait promis à sa mère qu'elle lui donnerait des nouvelles le plus souvent possible. Puisque Northwel ne comportait aucun réseau Internet, elle se rendait au village voisin en compagnie de son père une fois par semaine en passant par le portail pour envoyer des courriers électroniques à Stéphanie et sa mère. Sa copine lui envoyait des comptes-rendus des cours afin que Bess ne prenne pas trop de retard. Au moins, la jeune fille avait de quoi se tenir occupée pour rattraper tous les cours manqués ! De cette façon, elle ne tournait pas trop en rond dans le château !
Deux semaines plus tôt, Gaby avait voulu parler de vive voix à sa fille au téléphone. Cette dernière réussit à acheter une carte d'appel à Whitehorse, qui lui coûta d'ailleurs une fortune, et parla longuement avec sa mère. Elle inventa une tonne de mensonges et se surprit à être aussi crédible. Sa seule erreur : prétendre qu'il faisait chaud au Québec. Elle se rattrapa en disant que le printemps était plutôt doux et que tout son entourage trouvait que c'était chaud comparativement à l'année d'avant. Ouf ! Elle l'avait échappé belle. Elle espérait juste que Gaby ne parle pas à ses sœurs, fières Beauceronnes, de la température actuelle du Québec, sinon elle était cuite !
Elle en profita pour lâcher un petit coup de fil à Stéphanie et dépensa le reste de ses minutes sur sa carte à bavarder avec elle. Elle s'ennuyait tellement de sa meilleure amie ! Bess eut seulement le temps de lui raconter que sa visite à Céfir ne s'était pas déroulée comme prévue, mais elle ne lui confia pas où elle était. Elle avait trop peur qu'elle ne le dise à Gick. Or, elle ne voulait pas que quoi que ce soit parvienne aux oreilles de Rem.
Malheureusement, son téléphone tomba à plat alors que Stéphanie lui disait que le professeur responsable des échanges étudiants, Monsieur Shawn, s'inquiétait de n'avoir aucune nouvelle d'elle. Il voulait lui parler du programme d'étude de l'école à laquelle elle était supposée se trouver. Oups !
Bess s'inquiéta le reste de la journée en se demandant comment elle ferait pour se sortir de cette impasse.
Finalement, elle envoya un courrier électronique à son professeur le lendemain en lui expliquant à quel point elle était occupée et que sa famille d'accueil était super sympathique avec elle. Elle termina par lui expliquer que le programme scolaire était très bien, quoiqu'un peu différence de celui de l'Australie et qu'elle s'était vite adaptée aux cours.
Bess espérait que ce énième mensonge passerait !
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