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Prologue

« Mystérieux jardin de ma lointaine enfance

Royaume ensorcelé perdu dans la distance »

-Fernanda de Castro

Incapable de se concentrer sur ce que disait son oncle Tary, Calix ne cessait de regarder autour d'eux, comme s'il cherchait quelque chose.

— Qu'est-ce qui te prends ? lui demanda finalement Tary en poussant un soupire d'impatience. Tu bouges comme une girouette. Habituellement, tu ne te laisses pas déconcentrer facilement.

Calix reporta son attention sur son oncle, qui paraissait avoir le même âge que lui bien qu'ils aient soixante ans de différence.

— Désolé, s'excusa-t-il en se massant les tempes. Depuis que je suis arrivé, j'ai l'impression qu'il y a...je ne sais pas...quelque chose qui me déconcentre et ça me fatigue.

Tary eut un petit rire.

— C'est peut-être toutes ces dames qui nous regardent, l'agaça-t-il.

En effet, les femmes se détournaient sans cesse pour leur jeter des regards intéressés.

Calix n'était pourtant pas d'humeur à rire. Il bougeait sans cesse sur sa chaise. C'était comme s'il quelque chose le démangeait, bien qu'il ignorait quoi.

Tary et lui étaient assis depuis près d'une heure à une table d'un petit bar rempli à cette heure-ci et Calix avait seulement le goût de quitter les lieux.

— Relaxe un peu, lui conseilla Tary, sinon nous allons nous faire démasquer. Nous devons ressembler à des humains et boire de l'alcool nous aussi.

— Je ne bois jamais...

— Un verre ne te tuera pas.

Calix soupira à son tour. Tary avait eut la mauvaise idée de les emmener dans cet endroit qui fourmillait de gens ivres et surexcités. Il préférait les endroits tranquilles où il pouvait méditer en paix. Son côté Syrès y était sans aucun doute pour quelque chose.

— C'est le seul bar du coin, expliqua Tary. C'est normal qu'il y ait un gros achalandage le vendredi soir.

— J'aurais préféré quitter ce petit village au plus vite.

— Pourquoi ?

Depuis qu'il était arrivé à Saint-Nazaire, un village perché sur le haut d'un mont, il avait cette impression bizarre qui l'agaçait.

Calix haussa les épaules.

— Je n'aime pas l'altitude, répondit-il, et son oncle releva un sourcil, amusé par la réplique de son neveu.

— Depuis combien de temps n'es-tu pas retourné à Céfir ? demanda alors Tary pour changer de sujet.

— Environ un an.

— E crois que ma cité me manquerait si j'y retournais si peu souvent.

— C'est normal, Solem et toi en êtes les Rois. En plus, puisque vous vous partagez le règne, vous devez souvent vous voir. Si j'avais un frère, moi aussi, peut-être que je communiquerais plus souvent avec lui

— Mais tu as trois sœurs, et tu ne leur parles pas plus !

À l'exception de Cléophée, il ne s'entendait pas très bien avec ses deux autres sœurs. Océane avait épousé le crétin de prince de Valcaiù, Orphée, et était partie vivre chez lui tandis que Marine, la cadette, ne prenait rien au sérieux et vivait encore avec ses parents. Ceux-ci la poussaient à voler de ses propres ailes, mais la seule chose qu'elle voulait, c'était s'amuser. Cléophée était celle qu'il appréciait le plus, mais elle vivait malheureusement à Atlansìa avec son fiancé, Morad, et il ne la voyait que très rarement.

— Je n'ai jamais été très près d'elles, expliqua Calix. J'ai toujours été plus familier avec Gabin et Aslan.

Gabin et Aslan était les fils de Lotus, la cousine à son père, et de Daegan, un Semi-Syrès d'Atlansià uni à elle. Ils avaient passé leur enfance ensemble jusqu'au jour où Calix avait décidé de quitter Céfir, quelques d'années plus tôt.

Céfir était une cité sous-marine où ses habitants, les Syrès, vivaient en paix et en harmonie d'un style de vie bien différent des humains.

— Ils sont restés à Céfir ? demanda Tary.

— Oui, ils n'avaient pas envie, comme moi, de découvrir de nouveaux endroits.

— Alors le monde des humains te plaît plus que celui des Syrès ?

— Pas vraiment, mais j'avais envie de sortir du cocon familial.

Rem et Bess, ses parents et souverains de Céfir, ne lui laissaient pas suffisamment d'espace. Il était leur unique fils, et bien qu'il fût âgé de cinq cent cinquante ans, ils le considéraient encore comme un enfant.

— La vie en solitaire ne te déplaît pas trop ? interrogea Tary.

— J'adore. J'ai trop longtemps vécu avec d'autres Syrès. J'étouffais parmi eux. De plus, j'aime faire de nouvelles expériences.

— Tu me fais penser à Cléophée. Elle a longtemps voyagé avant de s'installer à Atlansìa. Elle aussi avait envie de découvrir l'univers des humains.

— Elle a beaucoup voyagé, en effet. Ce n'est que très récemment qu'elle a enfin décidé de s'installer pour de bon à Atlansìa. De toute façon, la planète n'est plus ce qu'elle était...

La majorité des humains avaient déserté la Terre. On avait découvert, cent ans plus tôt, une autre planète viable et accessible avec la nouvelle technologie. Celle-ci était encore plus grande et plus prospère, et les Terriens avaient été séduits par cette nouvelle vie qui s'offrait à eux. La Terre avait longtemps souffert de pollution, de dépravation et d'abus envers l'environnement. Elle s'était dégradée rapidement devant l'augmentation de la population humaine. Quelques siècles plus tôt, les esprits de la nature s'étaient révoltés, déclenchant des cataclysmes et autres désastres naturels afin d'éliminer la race humaine, mais les Syrès avaient décidé de s'en mêler et, grâce à quelques-uns d'entre eux, dont ses parents, Cléophée et Morad, ils avaient réussi à convaincre les esprits d'abandonner leur projet, leur promettant de discuter avec la race humaine. Toutefois, la planète ne fut plus jamais la même. 99% sur la surface de la Terre était désormais recouverte d'eau. Seuls quelques villages, ceux situés sur le sommet des plus hauts pics, avaient survécu. Les autres avaient été engloutis, dont plusieurs villes.

Ces changements avaient détruits bien des constructions humaines, néanmoins, la population Syrès s'était développée. Ceux-ci avaient créé d'autres cités dans des endroits désertés par les humains, les transformant en de véritables petits paradis. Autrefois, quatre cités Syrès existaient : Céfir, Northwel, Valcaiù et Arbollis. Puis, Atlansià avait été formée, même si ses habitants étaient à-moitié Syrès. Ils avaient longtemps éveillé des préjugés parmi les Syrès, mais ils avaient fait leur preuve et, petit à petit, on les avait acceptés. Les autres cités étaient beaucoup plus récentes. Calix en avaient visité une ou deux, mais n'y étaient pas resté bien longtemps. Son statut de Prince amenait quelques Syrès à essayer de faire des ententes avec lui auxquelles il n'avait pas du tout envie de songer. Il n'était pas encore roi et n'avait pas envie de se casser la tête pour l'instant.

Il savait pourtant que le jour viendrait où il devrait retourner à Céfir afin de remplacer ses parents. Ceux-ci lui avaient donné encore cinq ans avant de lui laisser le trône. Eux aussi avaient envie d'autre chose, après plus de cinq cent ans de règne. Le problème, c'est qu'ils avaient insisté pour qu'il s'unisse à une Syrès afin de pouvoir gouverner à ses côtés et l'aider à prendre ses décisions. Calix n'avait pourtant aucune envie de s'unir à qui que ce soit ; Syrès, humaine, ou Semi-Syrès. Il aimait sa vie telle quelle et juste l'idée de se lier à quelqu'un le rendait malade.

— Alors, tu n'es pas content que je me sois joint à toi ? s'enquit Tary avec un sourire espiègle.

— Bien sûr ! Tu es divertissant, mon oncle !

Celui-ci grimaça.

— Arrête de m'appeler comme cela. Tu me fais sentir vieux !

Calix lui adressa un sourire narquois.

— J'aime toujours voir ta réaction.

Tary leva les yeux au ciel.

— Je vais aller nous commander quelque chose au bar, dit Calix, j'ai besoin de bouger.

— D'accord.

Malgré sa haute taille, le Syrès eut de la difficulté à se rendre jusqu'au petit comptoir tant les gens étaient serrés. Il poussa un soupir, agacé ; c'était la dernière fois qu'il mettait les pieds ici. La musique assourdissante diffusait des chansons country. Ce soir-là, une piste danse avait été aménagée et plusieurs danseurs bougeaient au rythme de la musique et dansaient en ligne.

Calix ignora quelques femmes qui essayèrent de l'aborder. L'une d'entres elle portait un haut noir dévoilant sa poitrine rebondie et une mini-jupe de cuir. Ses yeux trop maquillés la désavantageaient. Le Syrès l'ignora tout en continuant sa progression vers le comptoir du bar. La deuxième, une grande blonde vêtue d'une petite robe en dentelle rouge portant un rouge à lèvre de la même couleur, empoigna son bras pour l'arrêter.

— Où vas-tu comme ça, mon beau ? susurra-t-elle en battant des cils. Puis-je t'accompagner ?

— Non, merci ! répondit-il sèchement en détournant les yeux.

Il n'avait pas la tête à ça. Et il ne recherchait pas non plus de longues relations. À l'exception de quelques aventures passagères, Calix n'avait pas cherché à se caser. Ses copains en couple n'arrêtaient pas de lui dire que l'amour était la plus belle chose qui leur était arrivée ; il était trop indépendant pour les croire.

En jouant un peu des coudes, Calix parvint finalement près de la Barmaid qui s'occupait de répondre aux clients.

— Deux blondes, commanda-t-il.

La serveuse hocha la tête et, quelques minutes plus tard, elle lui tendit ses deux verres et il paya.

— Tu aimes les blondes ? murmure une voix à son oreille qui le fit soupirer de contrariété.

La fille qui l'avait abordé un peu plus tôt ne voulait pas lâcher prise.

— Désolé, je ne suis pas intéressé, dit-il en se retournant.

Mais qu'avaient-elles toutes ce soir ? Beaucoup d'entres elles détournaient les yeux pour l'observer lorsqu'il passait devant elles. Il était vrai qu'il n'avait rien d'un humain ordinaire. Sa beauté Syrès le différenciait d'eux. Calix avait hérité des cheveux blonds, presque blancs, de sa mère, tandis qu'il tenait des traits parfaits de son père et de ses yeux aussi bleus, rappelant les profondeurs de l'océan.

— Si tu changes d'idées, tu sais où me trouver, lui lança la femme.

« Dans soixante-dix ans, lorsque tu seras au cimetière » se dit Calix.

C'était décidé : après ce verre, il rentrait chez lui.

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