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Chapitre 4


« Voulez-vous bien venir au jardin ?

J'aimerais que mes roses vous voient »

-Richard Brinsley Sheridan

Calix était couché dans son lit lorsqu'une voix résonna dans sa tête

« Au secours ! Aidez-moi ! »

Il se redressa en sursaut. Cette voix, il la reconnaitrait entre milles. C'était Rosa ! Il essaya de lui répondre pas télépathie, mais il n'entendit plus rien. Une humaine qui arrivait à communiquer de cette façon ? C'était très rare. Il se reposa la même question qui le turlupinait depuis plusieurs heures : Qui était-elle vraiment ?

Le Syrès se leva, enfila ses pantalons et une chemise, puis sortit de la maison où il logeait. Calix se dirigea donc vers la sortie du village. Trois jours plus tôt, après son interaction avec la jeune femme, il l'avait discrètement suivi jusque chez elle. Qu'elle n'avait pas été sa surprise de constater où elle vivait ! Cette maison était un vrai taudis ! Il l'avait vue se diriger vers la grange. Donc, elle habitait là-dedans et non dans la maison inondée d'à côté. Calix en avait aussitôt été rassuré, quoiqu'un peu troublé. Il savait que certains humains vivaient dans la pauvreté et avec le stricte minimum, mais celle-ci habitait totalement seule dans un coin perdu. Il avait fait demi-tour avant qu'elle ne l'aperçoive et croie qu'il l'espionne.

Lorsqu'il arriva devant la grange où demeurait la jeune humaine, il n'y vit aucune lumière. Il décida d'entrer, entendit un craquement, puis un meuglement, mais aucun signe de vie de Rosa. Il l'appela, sans réponse. Où pouvait-elle être en pleine nuit ?

En sortant de la grange, son regard dévia vers la vieille maison et son cœur bondit aussitôt dans sa poitrine lorsqu'il constata qu'elle s'était presque toute effondrée.

« Nom d'une méduse ! » s'exclama-t-il en nageant vers les ruines. Elle devait se trouver là-dessous !

Il n'hésita pas un seul instant et y entra.

— Rosa ! cria-t-il. M'entends-tu ?

Aucune réponse. Il eut alors peur qu'elle n'ait pas survécu. Il faisait sombre et il ne voyait rien. Calix prit une profonde inspiration et ferma les yeux. Avec son esprit, il sonda la maison. Son âme était depuis le début attiré par cette humaine. Lorsqu'elle était dans les parages, il le sentait sans la voir et, présentement, il savait qu'elle était là, quelque part. Il s'avança à travers les ruines en recherchant attentivement tout signe d'une présence. Il chercherait toute la nuit s'il le fallait, mais il la trouverait.

Calix n'avait jamais éprouvé une attirance comme celle-ci pour quelqu'un, et encore moins pour une humaine. Il avait bien l'intention de découvrir pourquoi.

De longues minutes s'écoulèrent avant qu'il n'entende un bruit. Avec son ouïe hyper développée, il se dirigea directement vers sa source et enleva la pile de débris et de planches. Et c'est là qu'il la trouva. Elle était inconsciente, recouverte de sang et de poussière et les jambes à-moitié sous l'eau. Depuis combien de temps se trouvait-elle là-dessous ? Avec toutes les précautions nécessaires, il la tira de là. Ses deux jambes formaient des arcs bizarres, signe qu'elles étaient brisées. Elle respirait encore faiblement. Calix devait à tout prix l'emmener à Céfir afin de que son père l'aide à la guérir...si elle survivait au voyage...

...

Il les téléporta jusqu'à Céfir. Comme sa mère, il possédait ce pouvoir très utile. C'est de cette façon qu'il pouvait aisément voyager sur Terre.

La jeune femme ne s'aperçut même pas de la désagréable sensation de la téléportation. Calix s'y était depuis longtemps habitué, mais les premières fois étaient toujours pénibles, ce qui prouvait le piètre état de Rosa.

— Tiens bon, lui dit-il bien qu'elle ne l'entendait pas.

Il se dirigea immédiatement vers la maison de son père. Rem fut très surpris d'apercevoir son fil à sa porte, et encore plus lorsqu'il remarqua la jeune humaine qu'il transportait dans ses bras.

— Bonjour, papa, le salua Calix. J'ai besoin de toi pour la soigner.

Rem hocha la tête, puis ils l'installèrent sur le lit.

— Maman n'est pas là ? interrogea Calix.

— Elle est allée visiter Stéphanie.

Il n'expliqua pas pourquoi il ne l'avait pas accompagné, mais Calix savait que sa mère et Stéphanie tenaient beaucoup à leurs petites rencontres pour discuter entre femmes. Rem les laissaient seules, comprenant leur besoin de se confier.

— Que lui est-il arrivé ? demanda Rem en s'agenouillant près de Rosa.

— L'escalier de sa maison s'est effondré. Je passais par là lorsque je l'ai trouvée.

C'était un petit mensonge et son père lui jeta un coup d'œil en haussant un sourcil. Il avait toujours deviné la vérité, au grand désespoir de Calix. Il ignorait comment il faisait.

— Tu la connais ?

— Oui, elle habite dans le village où Tary et moi nous sommes arrêtés.

Il préféra ne pas confier à son père que cette humaine l'avait subjugué dès l'instant où il avait posé les yeux sur elle.

Les deux hommes tendirent les mains en se concentrant. Une lumière se manifesta et éclaira le corps de la jeune femme, qui n'eut aucune réaction. Calix serra les dents en priant intérieurement pour qu'il ne soit pas trop tard.

Ils restèrent ainsi très longtemps, et les jambes de Rosa reprirent alors leur un angle normal, ses plaies se fermèrent, et elle parut dormir paisiblement.

...

Lorsque Rosa ouvrit les yeux, une vive lumière la fit cligner des yeux, puis elle s'aperçut que c'était des étoiles. Non, en fait, c'était plus des diamants brillant si intensément qu'elle peinait à garder les yeux ouvert. Il formait une concrétion au-dessus d'elle. Elle n'avait jamais rien vu d'aussi magnifique ! Elle devait rêver ! Ou bien elle était morte. Elle aurait pu admirer cette vue pour l'éternité. Peut-être Dieu l'avait-il entendue et l'avait envoyée dans cet endroit.

La jeune femme était à-demi consciente et lorsqu'elle aperçut un visage presqu'angélique au-dessus d'elle. Ces yeux bleus lui disaient quelque chose, mais elle n'arrivait pas à se souvenir. L'homme d'une très grande beauté la regardait avec gentillesse en lui souriant.

— Dieu ? murmura-t-elle.

Il pouffa de rire, comme si elle avait dit quelque chose de stupide.

— Rendors-toi, lui dit-il doucement. Calix ne va pas tarder à revenir.

— Calix ? répéta Rosa en sentant ses yeux de fermer malgré elle.

Lorsque Calix revint, sa jeune protégée dormait paisiblement. Rem s'était occupé d'elle pendant qu'il était allé lui chercher des vêtements chez elle. Elle était désormais débarrassée de tout le sang qui la recouvrait.

— Tu vas devoir la ramener chez elle, lui dit Rem. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée qu'elle reste à Céfir.

— De toute façon, elle l'a déjà vu.

Rem haussa les sourcils, stupéfait.

Son fils lui raconta avoir découvert les dessins que Rosa faisait des cités Syrès.

— Penses-tu qu'elle est capable de faire des voyages astraux ? interrogea Calix.

Rem secoua la tête.

— C'est impossible, répondit-il. Céfir et les autres cités sont protégés des humains, peu importe leur forme, donc son âme ne peut y pénétrer.

Les deux Syrès restèrent pensifs un moment.

— Tu devrais peut-être investiguer afin de découvrir qui elle est vraiment, suggéra Rem.

Calix hocha la tête et prit délicatement Rosa dans ses bras, qui était profondément endormie.

— Quand reviendras-tu ? interrogea Rem.

— Je l'ignore.

— Étais-tu au courant que Cléophée et Morad s'uniront le mois prochain ? Ta sœur aimerait que tu sois présent lors de la cérémonie.

— J'y serai. Au revoir, papa.

— Prend soin de toi, Calix.

Rem désigna la jeune humaine que son fils tenait dans ses bras.

— Mon intuition me dit que je vais la revoir, dit-il.

Lorsque Calix disparut, il se dit que peut-être que son fils avait enfin trouvé celle qui le complétait, mais, le connaissant, il mettrait un long moment à l'admettre...

...

De retour chez Rosa, Calix la coucha dans son lit et resta à ses côtés jusqu'à ce qu'elle se réveille. Il faisait encore nuit et il avait allumé une petite bougie afin de pouvoir la regarder dormir. Parfois, elle tournait la tête comme si elle faisait un mauvais rêve.

Lorsque la jeune femme se réveilla, elle se redressa immédiatement dans son lit. Elle avait rêvé qu'elle était au paradis. Puis, un homme magnifique était apparu et elle l'avait pris pour Dieu. Il est vrai qu'elle avait toujours pensé qu'il possédait des cheveux blancs ainsi qu'une barbe, et non des cheveux bleus. S'il n'était pas Dieu, alors qui était-il ?

Soudain, elle aperçut Calix assis sur le fauteuil et sursauta, se croyant seule.

— Que fais-tu là ? demanda-t-elle brusquement.

— Je passais dans le coin lorsque j'ai entendu un énorme vacarme. J'ai accouru et c'est là que je t'ai découvert sous les débris.

Rosa l'observa, se souvenant brusquement de sa chute, puis de la douleur à ses jambes. Elle avait perdu conscience, d'où probablement sa visite au paradis. Pourtant, elle était bel et bien vivante, et c'était sans aucun doute grâce à cet homme qu'elle avait prit pour un être égoïste et manipulateur.

— Tu passais par là ? répéta-t-elle.

Comment quelqu'un pouvait seulement passer par cette endroit inondé perdu au beau milieu d'un champ, du moins, anciennement un champ.

— Oui, ou plutôt non. Je t'avoue que je savais où tu habitais et j'avais envie de te rendre une petite visite. Je suis arrivé juste à temps, visiblement.

La jeune femme souleva la couverture qui la recouvrait et jeta un coup d'œil à ses jambes. Elle laissa échapper un cri. Impossible ! Elles n'avaient rien ! Même pas une petite égratignure.

— J'étais certaine qu'elles étaient cassées, dit-elle. J'avais tellement mal !

Calix ne voulait pas lui avouer qu'il l'avait guérie.

— C'est normal, tu avais la jambe droite coincée, tandis que l'autre se trouvait sous l'eau. Mais, en effet, tu es chanceuse de t'en être tirée à si bon compte.

Rosa hocha la tête, pensive. Puis, elle regarda le Syrès droit dans les yeux.

— Merci de m'avoir sauvée, dit-elle alors sincèrement.

Son attitude envers Calix avait changé du tout au tout. Au lieu de se sentir énervée par sa présence, elle éprouvait désormais pour lui une énorme gratitude. Calix, lui, n'était pas sûr que ce soit une bonne chose. Il ne voulait pas qu'elle se sente forcée de l'apprécier.

— Ce n'est rien, affirma Calix en haussant les épaules.

Il se leva pour partir.

— Je vais y aller maintenant que tu es réveillée.

Rosa ignorait pourquoi, mais elle n'avait pas envie qu'il parte.

— Attend ! s'exclama-t-elle d'un ton qui la surprit elle-même.

Calix s'immobilisa, un sourcil haussé.

Puis, elle reprit un air posé :

— Aimerais-tu prendre le thé avec moi ?

Jamais elle n'aurait envisagé de l'inviter, mais les circonstances avaient changé. Sans lui, elle serait encore coincée dans la maison et probablement morte.

— Je pourrais te faire visiter mon jardin, proposa-t-elle.

Calix était étonné par le changement drastique de son comportement. Curieux, il accepta. La jeune femme s'empressa de faire bouillir de l'eau.

— Je n'ai que de la tisane que je fais sécher moi-même, lui dit-elle.

— C'est parfait, répondit le Syrès en observant ses gestes précis.

— Je n'ai jamais été très friande du café, ajouta-t-elle. Mes parents en prenaient matins et soirs, mais je n'ai jamais été capable d'en boire.

— Moi non plus.

Rosa versa le breuvage dans de veilles tasses et en tendit une à Calix. Ses doigts frôlèrent les siens et elle sentit une chaleur se propager en elle, jusqu'à ses joues. Oh mon Dieu ! Elle rougissait !

Elle se hâta de se détourner en cachant son trouble et invita le Syrès à la suivre jusqu'au jardin sur le toît. Elle monta l'échelle de la mezzanine avec agilité, au grand étonnement de Calix, puis lui présenta sa chèvre et ses trois chats.

Elle le conduisit ensuite dans son jardin. Elle avait en effet un don avec les plantes. Le jardin spacieux était sublime. Une grande haie l'encerclait, les empêchant d'apercevoir l'étendue d'eau sale en bas. Il y avait une petite fontaine entourée de pivoines, de violettes et de lys. Un saule pleureur avait poussé à côté du bâtiment et était si haut que ses branches frôlaient le toit de la grange. Les deux compagnons s'installèrent dans un petit coin, isolés du reste du toît grâce aux branches tombantes du saule.

— Cet endroit va me manquer, soupira Rosa. J'aime tellement ce jardin. Il fait partie de moi.

— C'est vraiment magnifique, la félicita Calix. D'où je viens, il y a également beaucoup de jardins, mais ils sont différents de celui-ci.

— Ah ouais ? D'où viens-tu exactement ?

— D'une petite île d'Océanie.

— Comment as-tu fait pour voyager aussi loin ? Il n'y a plus d'avions.

Calix haussa les épaules.

— Ne te fie pas à tout ce que l'on raconte. Il y a d'autres façons de voyager, seulement tu ne les connais pas.

Que voulait-il dire par là ? Existait-il des sous-marins secrets ? Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la bouche, il la devança en changeant de sujet.

— Au fait, pourquoi es-tu allée dans cette ruine ?

— Euh...disons que j'avais besoin de la pagaie de mon père pour pouvoir...

— Attends, la coupa Calix. Tu veux dire que tu t'es mise en danger pour es rames ?

La colère le gagna pour une raison qu'il ignorait. Était-elle à ce point ignorante des dangers ?

— Je ne pensais pas que la maison était aussi dangereuse, se défendit la jeune femme. Elle s'est dégradée rapidement.

— Tu ne voyais pas qu'elle penchait dangereusement sur le côté ? Au premier coup d'œil, je savais qu'elle ne tarderait pas à tomber. Es-tu aveugle ou fermes-tu délibérément les yeux ?

Le Calix antipathique qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt refaisait surface, ce qui la mit en rogne.

Rosa se leva et croisa ses bras sur sa poitrine.

— Je ne sais pas qui tu es, mais le fait de m'avoir sauvée ne te permets pas de me faire la morale. Je reconnais avoir fait une erreur, mais je te prierais de garder tes remarques pour toi.

Calix cligna des yeux. Si elle savait qu'elle avait été à deux doigts de perdre la vie, elle n'aurait sans doute pas réagit ainsi.

— J'ai beaucoup de choses à faire avant de partir, ajouta-t-elle. Adieu, Calix.

Il la fixa de son regard bleu océan.

— Au revoir, Rosalys, répondit-il.

Il s'éloigna, un sourire sur les lèvres, car il savait qu'ils se reverraient plus tôt qu'elle ne le pensait.

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