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Par un bel après midi ...

Elle marchait rapidement à travers la foule. Slalomant entre les gens, elle semblait vouloir les éviter, ne toucher personne. Cela lui était difficile en cette journée d'été où le temps splendide invitait à la flânerie. Les rues étaient noires de monde, couples, familles, groupes d'amis ... On la pressait de toute part, ses sens étaient assaillit par le brouhaha général, l'odeur rance de la populace et les contacts inévitables de leur peau sur la sienne. A chaque fois que quelqu'un la touchait elle ne pouvait réprimer un frisson de dégoût.

Avisant une petite rue attenante à la grande artère, elle prit la tangente. Enfin, elle semblait respirer de nouveau. Personne pour la bousculer, personne pour la gêner. Elle ralentit l'allure, et se mit à regarder autour d'elle. C'était bien la première fois qu'elle remarquait cette rue. Etroite et un peu sombre certes, mais calme, avec un certain charme vieillot. Elle était longue et tournait à angle droit, ressemblant de ce fait à un cul-de-sac. C'était sans doute pour cela que personne ne passait par ici. Elle s'arrêta un peu pour jeter un œil aux murs de briques et aux fenêtres sales. Certaines étaient ornées de bac à fleurs garnis de géranium, mais dans l'ensemble la plupart semblaient s'ouvrir sur des logements vidés de leurs occupants. Cette impression d'abandon lui fit du bien, elle aimait beaucoup les lieux déserts. Le soleil était haut et découpait l'endroit en parcelles d'ombres et de lumières, faisait ressembler l'endroit à un étrange tableau dont le peintre aurait un peu exagéré les couleurs.

A l'autre bout de la rue, un jeune homme apparut. Elle ne le vit pas, occupée qu'elle était à regarder les vieilles façades fissurées. Tandis qu'elle faisait un dernier tour sur elle-même pour mieux apprécier l'endroit avant de reprendre son chemin, il se mit à marcher dans sa direction. Doucement, silencieusement. Elle semblait ne l'avoir toujours pas remarqué. Il rasait les murs, se tenant dans l'ombre. Un jean élimé, des tennis blanches... le seul détail qui le rendait peu banal était son sweat gris dont la capuche était rabaissé sur sa tête malgré la chaleur ambiante.

Puis, alors qu'elle lui tournait le dos, il accéléra le pas. Il s'approchait d'elle rapidement, silencieux comme un prédateur. Sortant discrètement un couteau de son jean, il le laissa pendre légèrement en arrière, pour pas qu'elle ne le voit au cas où elle se retournerait. C'était un couteau de cuisine large, banal, à ceci près qu'il semblait taché. La lame était recouverte de traces brunes en train de s'écailler. Il le tenait fermement, à s'en faire blanchir les jointures des mains.

Il approchait, plus près, de plus en plus près. Elle était toujours dos à lui et ne semblait se rendre compte de rien. Sous sa capuche son regard était fou et ses lèvres s'étaient retroussées dans un rictus sadique. Arrivé à deux mètres d'elle il se passa la langue sur les lèvres tandis qu'il prenait de l'élan en levant bien haut son arme. Il allait lui tomber dessus lorsqu'elle pivota et lui fit face.

« Trop tard pour l'éviter ! » eu-t-elle à peine le temps de penser. Elle ferma instinctivement les yeux en levant les bras devant son visage.

Au moment où il allait la toucher, au moment où il abaissa le couteau d'un geste rapide et froid, il se dissipa dans un nuage de poussière. Elle poussa un petit cri. Elle détestait cette sensation. Elle baissa ses mains qu'elle avait levés dans un réflexe inutile, tout en gardant les yeux fermés encore quelques secondes.

- Décidément, quelle journée pourrie, murmura-t-elle.

Puis elle rouvrit les yeux. Les lieux étaient déserts, nulle trace du jeune homme. Mentalement elle raya cette rue de la carte. Trop de restes, trop de haine. Il serait de nouveau là à son prochain passage. Elle sa hâta de faire demi-tour, et à contre cœur, elle rejoignit la foule. Ils se manifestaient moins facilement là où il y avait beaucoup de monde. Et, bien qu'ils ne puissent pas lui faire de mal, elle se dit que pour la journée elle préférait affronter son dégoût des vivants que celui pour les morts.



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