Chapitre 4
Sarah.
Je frappe encore et encore. De plus en plus fort. Des gouttes de sueur s'écrasent contre le sol cimenté, et je ressens cette adrénaline, ce besoin de me défouler. Le sac qui subit mes coups pendouille accroché à une chaîne en fer. Pour moi il n'y a plus rien au tour, tout me semble vide. Les bruits métalliques font écho dans ma tête, mais rien n'ébranle ma concentration, car à ce moment précis j'ai saisi toute mon imagination pour qu'en face de moi au lieu de ce pauvre sac de frappe y soit plutôt le meurtrier de ma mère. Je le frappe à mort. Le défigure. Mes gants de boxe sont imaculés de sang. Son sang.
Mais malgré mes coups il reste debout, me nargue se vantant de m'avoir enlever ma mère. En ce moment tout mon être n'est guidé que par la haine et la vengeance. Et là, le coup de trop. Le sac se décroche et se retrouve propulsé un peu plus loin.
Ma respiration est saccadée. Je sue.
Je jure que j'aurai la tête de ce fils de pute.
-Même en sueur tu restes toujours aussi sexy Bella.
me surprend une voix grave.
Je reconnaîtrais cette voix entre mille.
Roberto.
Qu'est-ce-qu'il fout là ce sale chien?
Je ferme les yeux et reprends une respiration normale histoire de me calmer. Sinon il risque de devenir mon nouveau punching ball.
-Même en costard et parfumé tu restes toujours aussi répugnant.
Je peste en lui lançant le regard le plus noir.
Il ricane et se rapproche de moi.
-Vas-y continue, tu m'excites.
il grogne ses yeux ancré dans les miens.
Nos visages se retrouvent à proximité. Je ne lâche pas je lui tiens tête à ce pervers.
- Dégage, sinon je vais t'enfoncer tes micro-couilles dans ta gorge tellement profondément que tu en deviendras muet.
je manque de lui cracher au visage.
Il éclate de rire hilare laissant entrevoir sa dentition d'orée qui projete des reflets de lumière dans mes yeux. Il me dégoute. Mais malgré tout il recule.
-Roberto! Qu'est-ce-que tu fous!? Le parrain t'attends!
Cris un des gardes de mon père.
Roberto pose sa paume contre sa nuque et m'adresse un dernier regard avant de tourner les talons.
-Ouai ça va! Je me suis juste perdu.
il rale.
Au moment où il disparaît enfin de mon chant de vision pour le plus grand bonheur de mes iris. Il ne manque pas d'ajouter en hurlant à mon attention dans le couloir:
-Chao Bella!
Il m'insupporte.
Mais malgré tout il faut avouer qu'il est doué dans son domaine. La drogue.
C'est l'un des partenaire de Pablo. Plus précisément c'est lui qui gère les plantations d'herbes. C'est un véritable pro en la matière il peut reconnaitre l'odeur de n'importe quelle drogue à plus d'un kilomètre. C'est un chien de la weed.
Mais ce connard, cherche à m'épouser. Et à chaque fois qu'on se voit il ne manque pas de me sortir des mots déplacés. Il me répugne.
Mais si il est là c'est sûrement pour la prochaine livraison. Et qui dit livraison dit l'autre pétasse. Décidément cette journée commence bien...
C'est vêtue d'une courte robe marron parsemée de fleurs noires que je me rends dans le grand salon.
- Les camions ont bien été chargés.
affirme Roberto.
-Parfait. Anastasia tu sais ce que tu as faire.
-Oui, Pablo.
acquiesce cette dernière.
Et voici Anastasia, la reine des salopes. Mais la pro des combats rapprochés et du maniement des petits calibres. Et bien évidemment elle ne me surpasse pas. Elle vit dans mon ombre et ça ça la rend folle. C'est elle qui gère toute les livraisons de drogues et s'assure que tout se passe bien. Elle a baisé avec prêt de la moitié des gardes. Du haut de ses un mètre soixante-cinq elle arbore toujours des vêtements provocants mettant en valeur ses formes généreuses. En gros je n'ai rien à lui envier.
En me voyant entrer dans la salle elle me lance un regard méprisant tandis que moi je l'ignore royalement et m'installe sur le sofa en cuir. Je sens le regard du pervers narcissique sur moi, mais rien n'ébranle mon assurance.
-Mais cette fois, cette livraison sera un peu plus complexe.
continue le parrain de la mafia.
Nous lui posons des regards interloqués.
-Comment ça complexe?
j'ose demander.
Il relâche la fumée de son cigare avant de me répondre:
-Nous allons avoir à faire à des Mexicains, et pas n'importe lesquels le gang des Toblero. Sarah tu te souviens? Tu as tuer leur chef.
Ow. Donc maintenant ils veulent ma peau? Ne me faîtes pas rire.
-Oui je m'en souviens. En gros, si Anastasia y va seule ils risquent la buter?
Moi ça ne me dérange pas.
La salope de service déglutit et ricane.
-Oui, c'est pour cela que tu l'accompagneras.
Nous déglutissons. Quoi!?
En ce moment j'aurai bien envie de dire non, mais personne ne conteste les décisions de Pablo. Nous nous contentons d'acquiescer malgré nous d'un signe de la tête et Anastasia se dirige vers la sortie. Roberto éclate de rire. Je le foudroie de regard ne voyant pas ce qu'il y a de drôle.
-Sarah si ça dégénère tu sais ce que tu as à faire. Maintenant vas-y.
m'ordonne une dernière fois l'homme de la quarantaine.
Je m'exécute et emboîte le pas à l'autre blonde. La connaissant elle est capable de me laisser. Je dévale les escaliers menant au jardin, à ma grande surprise elle est là à m'attendre. C'est l'air lasse que j'arrive à sa hauteur la traverse et monte du côté conducteur du camion.
-C'est moi qui gère la livraison donc c'est moi qui conduit. Fait moi le plaisir de descendre.
Elle vocifére.
Je soupire.
- Je suis là parce-que tu ne sais pas te défendre contre des petits Mexicains, alors ferme ta gueule et monte sinon je m'en vais leur botter le cul sans toi.
Elle grogne, me montre son majeur manucuré et finie par monter du côté passager.
Folle envie de manger mexicain ce soir.
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