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Chapitre 38 (partie 2):

Barrock savait qu'il finirait par avoir un torticolis à force de garder la tête levée vers Quantamoniam.

C'était la première fois qu'il voyait la cité. Ses remparts, dressés sur le flanc de la Trésorerie, montagne qui tenait son nom de ses nombreux gisements désormais épuisés, s'élevaient avec une noblesse imposante. La Tour, qui menaçait les cieux telle une épée sur le point de s'abattre sur ses ennemis, lui ajoutait une touche menaçante qui aidait à compléter sa réputation de ville imprenable.

"Impressionnante, n'est-ce pas ?", fit Welkim à ses côtés, songeur.

Mais c'était l'invisible qui comptait réellement: le Dôme.

"Très.", répondit le Démon en serrant légèrement les poings, sans quitter des yeux la cité.

Le vieux Fée de la Nuit rit doucement.

"Elle ne le sera plus bien longtemps, une fois que nous lui aurons enlevé ce sort qui la protège.", assura le Conseiller.

Barrock abaissa enfin son regard, pour le poser sur l'armée impériale, tout en sentant dans son dos les grondements des Portails et leur chaleur électrique. Leur souffle était comme une présence dans son dos, telle la respiration d'une bête immense et il percevait avec une acuité désagréable la magie qui les imprégnait. Il savait que derrière lui, les morsures béantes dans l'air crachaient encore de nombreux soldats. Le fracas des troupes en marche sonnait à ses oreilles comme une mélodie raffinée. Il s'abandonna un instant à cette promesse de sang et de mort. Le corps armé s'avançait vers Quantamoniam, et il songea avec une certaine distance qu'il représentait presque une créature informe, terrible et monstrueuse. 

Le Démon sourit avec un sadisme féroce. Le sang, la mort, la guerre: un cataclysme abominable qu'il aimait contempler. Il préférait ignorer qu'il ne s'agissait pas de l'armée de son réel camp et qu'il ne devrait pas en profiter de cette façon. Mais une bataille restait une bataille, et son sang ne pouvait pas résister à l'appel de la guerre: c'était dans ses gènes.

"Dommage de le détruire.", finit-il par lâcher après avoir repris pieds dans la réalité.

Welkim et d'autres avaient bien essayé de faire changer d'avis à Fen Chun; avaient bien essayé de lui faire comprendre qu'un siège plutôt qu'une telle attaque serait plus judicieux, que la perte du Dôme serait un immense gâchis. Mais l'Impératrice fraichement couronnée n'avait rien voulu entendre. Barrock avait eu un aperçu de son caractère, et il repensait à l'entrevue avec une crainte amère.

"Je me fiche du Dôme, déclara Fen Chun, les mains croisées dans son dos, qu'elle montrait à ses Conseillers avec une sorte de dédain. Peu importe les pertes, seule la victoire compte. Les Draconiques sont à Quantamoniam: je ne laisserai pas ce conflit s'attarder davantage." Elle se tourna vers eux, une froideur terrible dans ses yeux d'acier. "Il y a un dicton chez nous: "Pour éviter l'infection, frappe vite et sans regret."" Elle passa son regard sur chacune des personnes qui lui faisaient face, un sourire glacial sur ses lèvres saupoudrées d'or. "Mesdames, messieurs: il est temps de nous amputer."

Le Démon serra les mâchoire en se rappelant ces paroles. La Yuuzan était une adversaire dangereuse, peut-être plus dangereuse que prévue. Il jeta un discret regard sur sa droite, s'arrêtant sur la figure royale de Fen Chun, toujours dans ses habits d'apparats et entourée de sa suite yuuzane: elle avait tenu à assister à la reprise de Quantamoniam.

"J'assisterai à ma victoire de mes propres yeux.", avait-elle affirmé avec cette même attitude sibérienne. 

Barrock fronça les sourcils. Une telle assurance... Sûrement la preuve qu'elle avait dû lire un présage favorable à sa victoire dans le flux du Temps.Très dangereuse, en effet... Le Diable aurait-il commis une erreur dans son plan ? Ou pire: aurait-il sous-estimé la Yuuzan ? La chose lui paraissait aussi absurde qu'une possible trêve entre Enfer et Paradis.

"Dommage, en effet, reprit Welkim après un court silence. Mais il vaut mieux marquer le jour du couronnement de Sa Majesté par une victoire plutôt que par une défaite."

Le Démon retint un soupir de dépit. Le doute l'assaillait de toute part. Et il détestait douter.

"Je continue de penser qu'il aurait tout de même fallu attendre demain, marmonna Barrock en se concentrant sur les couleurs pastelles qui apparaissait sur la toile du ciel.

-C'est pourtant le soir que les choses les plus extraordinaires commencent à se produire, Conseiller Elitz.", rétorqua une voix polie, teintée d'amusement.

Welkim et Barrock se retournèrent d'un bloc vers le nouveau venu, ne cherchant pas à cacher leur choc en voyant le Baron s'avancer vers eux avec une posture détendue, habillé de son costume élégant.

"Mon Seigneur... balbutia Welkim. Les invités étaient censés... Ils étaient censés...

-"Rester au palais" ? l'aida le Baron avec un sourire courtois. Je m'excuse, mais il me semblait plus intéressant de vous accompagner.

-Mais... bafouilla Welkim. Comment avez-vous...?"

Le Baron se tourna à demi vers les Portails, ses cheveux argentés balayés par leur souffle bestial.

"Je sais me faire discret.", expliqua-t-il en leur jetant un coup d'œil entendu.

Barrock eut un rire tremblant. Incroyable... Avoir le Baron sur les bras: que demander de pire ? Il n'imaginait pas cette lueur ravie qui s'allumait dans son regard à chaque fois qu'il l'observait. "Je sais ton petit secret.", semblait-il lui souffler silencieusement. Un frisson traversa son corps. S'il se décidait à parler...

"Vous avez employé les grands moyens à ce que je vois...", observa le Baron.

Les deux Conseillers examinèrent un instant les troupes qui s'étalaient sur la plaine, masse  difforme qui noircissait les pieds de Quantamoniam.

"Combien ?", voulu savoir le Rêveur, les mains dans les poches de son veston brun.

Welkim et Barrock échangèrent un regard, puis hochèrent la tête pour sceller un accord muet.

"Dix milles soldats accompagnés d'un escadron de Magiciens. Ils sont toujours en train d'arriver.", déclara Welkim.

Un sifflement bref quitta les lèvres du Baron.

"Notre petite Yuuzan n'y va pas de main morte, rit-il.

-Votre "petite Yuuzan" préfère les écraser une bonne fois pour toute plutôt que de leur laisser une chance de s'échapper.", déclara Fen Chun suivie de ses gens, qui les avait rejoint sans qu'ils ne s'en rendent compte, trop immergé dans leur échange.

Welkim et Barrock la saluèrent vivement et le Baron fit une légère révérence, que l'Impératrice balaya d'un geste sec de la main.  La brise de la plaine fit valser ses longs cheveux d'encre, tels un trait calligraphique sur la page blanche de l'air. Le froid se faisait plus mordant avec le soir, et il leur arrachait désormais quelques frissons. 

"Un choix avisé, la complimenta le Baron, sa voix une mélodie presque envoûtante. Avisé, oui, mais qui a de nombreuses failles." Il eut un petit sourire, toujours poli mais contenant une touche de sécheresse. "Mais quel plan n'en possède pas ?"

'Celui de mon Roi', pensa Barrock.

Les yeux du Baron volèrent sur lui quelques secondes, et son sourire se fit amusé, presque tendre. Un sourire bien différent de celui du Diable, mais pourtant tout aussi terrifiant.

"Je n'en serais pas si sûr, Barrock.", lui assura le Baron dans son esprit.

Le Démon eut du mal à ne pas grimacer de dégoût et de colère. Peu importait la puissance de ses barrières mentales: le Baron les traverserait toutes tel un fantôme; invisible et inarrêtable.

"Je ne suis pas votre ennemis. Votre secret est bien gardé avec moi, lui affirma-t-il avec une pointe d'amusement.

-"Bien gardé"... Mais pour combien de temps ? lança Barrock, tendu et agressif.

-Tant qu'Abaddon et moi auront des objectifs qui se rejoignent."

Le Démon le fusilla du regard, agacé. Le Baron, alors même qu'il était en plein connexion télépathique avec lui, continuait de parler à Fen Chun avec une attitude décontractée. Cet homme n'avait-il donc aucune faiblesse ?

"Bien sûr que si. Tout le monde possède des faiblesses, Barrock. Vous n'avez juste pas conscience des miennes. Et j'ai veillé à ce que personne ne les trouve." lui répondit le Rêveur, de la dureté sur sa dernière phrase.

"Et que voulez-vous, Baron ?", demanda Fen Chun à brûle pourpoint, arrachant des expressions surprises à ceux qui l'entouraient.

Oui, extrêmement dangereuse... Le Baron gardait une expression sereine alors que l'air froid et distant de l'Impératrice restait drapé autour d'elle comme un manteau d'automne.

"Une question pleine de réponses, Fen Chun. Je veux beaucoup de choses.", répliqua le Rêveur, énigmatique.

La Yuuzan plissa les yeux, ses lèvres serrées en une ligne sévère. Un des membres de sa garde rapprochée mis la main à l'épée, une grimace haineuse sur son visage.

"Parlez à Sa Majesté avec plus de respect, ou cette langue arrogante ne vous servira plus !", cracha le soldat.

Le Rêveur haussa les épaules, son esprit autre part, fixé sur la grande porte de Quantamoniam.

"Un titre se mérite, expliqua doucement le Baron, ailleurs. Je juge par moi même ce genre de chose, et il me faut souvent plus d'une rencontre avec une personne pour cela."

Cette fois, toute la suite de la Yuuzan laissa échapper une exclamation outrée. Même le masque glacial de l'Impératrice se fissura pour laisser passer un éclair de fureur. Welkim et Barrock se contentaient d'observer la scène, crispés.

"Vous avez évité ma question, Rêveur.", insista Fen Chun, un feu dangereux dans sa remarque.

Mais il l'ignora. Le Baron eut un large sourire éclatant, son attention toujours accaparée autre part. Agacée, l'Impératrice chercha à voir ce qui l'intriguait tant, imitée par le reste de sa suite.

"Le voilà.", souffla finalement le Baron.

Personne n'eut le temps de l'interroger quant à ces étranges paroles.

Un rugissement époustouflant déchira l'atmosphère. Un cri titanesque, aiguë et grave à la fois, qui résonna dans la cage thoracique de Barrock. Il resta suspendu dans la plaine un long moment, ses échos perdus au loin, mais tout aussi intenses que l'original.

Mais le hurlement n'était rien comparé à la bête en elle même, gigantesque et d'un noir profond, qui s'élançait pour fendre les cieux.

Qui s'élançait pour venir les massacrer.

Impossible de confondre cette créature avec une autre.

"Onyx.", lâcha Barrock, figé par le choc.

En quelques puissants coups d'ailes, le Dragon Ancestral s'éleva au dessus de la cité.

Et il rugit de nouveau.

C'était un cri de guerre.

Un message de la Mort elle-même.

Onyx. Qu'est-ce que ce putain de Dragon Ancestral foutait là ?

"J'ai cru comprendre qu'il voulait renouer avec sa famille.", l'informa à voix haute le Baron, quelque peu amusé.

Personne ne prit la peine de l'écouter. Tous n'avait d'yeux que pour le Dragon.

Onyx. La terreur des cieux, le plus puissant de sa race, ceux que certains nommaient "la Mort Céleste".

"Par les Six... murmura Welkim. Nous sommes perdus."

Oui, ils étaient perdus. Encore une chose qui ne faisait pas partie du plan du Diable.

Il sembla à Barrock que chaque détail du Dragon Ancestral lui apparaissait avec une netteté incroyable. Le cours du temps lui parut comme altéré, sa respiration bloquée, sa gorge asséchée et soudain nouée, ses muscles tendus et son corps traversé par des soubresauts terrifiés.

Quant à  son cœur... il battait la chamade.

Boum boum.

Barrock allait mourir. La certitude lui étreignait la poitrine, projetant dans ses veines un sang rempli d'une terreur bestiale.

Boum boum.

Un instinct primal prenait le contrôle du corps de son hôte, un instinct animal qui les animait tous en cet instant, prenant la forme d'un choix brutal: la fuite ou la mort.

Boum boum.

Mais la fuite était impossible. Pas avec Onyx. Barrock allait mourir, ici, entouré de ces imbéciles bouffons, misérable et loin de chez lui. Il le savait pertinemment, et il resta figé sur cette monstruosité macabre qui fonçait sur eux.

C'était la Mort qu'il voyait venir sur lui.

Onyx le Grand, Onyx l'Ombre, Onyx le Terrible. 

Une cinquantaine de mètres d'envergure, des tonnes de muscles, des écailles sombres comme le Néant, un long cou surmonté d'une crête et qui supportait une tête triangulaire. Deux cornes de ténèbres sur son front, deux billes de grenats sanglants et une gueule remplis de crocs pires que les épées les plus acérées. Et des ailes immenses. Si immenses qu'elles masquaient les dernières lueurs du jours, et qu'elles apportaient sur les troupes impériales une nuit brève. 

Barrock tomba à genoux, le corps tremblant. Il n'entendait plus rien, ne voyait plus rien, ne sentait plus rien. Plus rien mis à part Onyx.

Et il fut sur eux.

Le Dragon Ancestral atterrit sur le plus gros de la troupe impériale, écrasant sous lui les malchanceux qui avaient étés sur son passage. Des gerbes de terre et des corps désarticulés fusèrent autour de lui. Le choc les projeta tous à terre, et un gémissement collectif parut les secouer, comme s'ils n'étaient qu'une seule entité.

Il y eut un silence sur la plaine. Un silence épouvantable, seulement perturbé par les Portails et les longs sifflements du Dragon.

Et soudain, le massacre débuta.

Onyx lâcha un grognement funeste, puis envoya ses ailes en arrière, pour les battre frénétiquement autour de lui. Barrock lâcha un rire tremblant, paniqué et désespéré, en voyant des hommes soulevés dans les airs. Le Dragon créait une tempête autour de lui, et son ombre gigantesque les engloutissait tout entier.

Un premier éclair de magie les frappa, obscur comme la nuit. Les premiers cris de terreur et de douleur surgirent avec lui. Puis un deuxième sort provoqua une seconde vaque de hurlement. Puis un troisième, un quatrième, un cinquième: ils n'arrêtaient pas de tomber, et chacun d'entre eux anéantissait un peu plus l'armée impériale.

Et le Dragon Ancestral ne restait pas immobile. Oh, non... C'était une bête monstrueuse, qui déchiquetait, écrasait, griffait et dévorait les troupes devant lui. Le sang se mit à inonder la plaine et donna à ses écailles un reflet vermeil. L'odeur métallique envahit le nez du Démon; elle lui envahit tant les sens qu'il percevait sur sa langue son goût amer.

"Sonner la retraite...Il nous faut sonner la retraite. "

Le Démon entendit ces mots, mais il était bien trop transfixé pour les écouter.

Onyx déployait désormais des sorts féroces, à la hauteur de sa brutalité sauvage. Autour de lui, les soldats se précipitaient sur lui ou le fuyaient; mais ils rencontraient tous le même sort: coupés en deux, parfois réduits en une bouillie sanglante, par des lames de ténèbres. Le Dragon utilisait son Aura, et des tourbillons d'un noir opaque claquaient à ses côtés.

Les hurlements, le sang, la mort. Tous les ingrédients étaient réunis, mais ce n'était pas la guerre: c'était un massacre. Les boyaux et les excréments se mêlaient à la terre, les têtes et les membres gisaient au sol, et les armes brisées trainaient partout autour de leurs anciens propriétaires. Ils tombaient par milliers; personne ne pouvait faire face à Onyx.

Une main s'écrasa sur son épaule, le sortant de ce cauchemar éveillé. Welkim. Le vieux Fée de la Nuit n'en menait pas plus large que lui: une terreur sans nom habitait ses yeux. Le Conseiller lui parla, mais Barrock ne vit que les mouvements de sa bouche, ses paroles muettes à ses oreilles, couvertes par les râles, les gémissements et les cris de douleur des soldats, parfois ponctués par les rugissements d'Onyx.

Welkim le secoua quand il ne reçut pas de réponse de sa part, et le Démon comprit que la Fée de la Nuit hurlait à présent. Mais il avait cessé de l'observer: Onyx accaparait de nouveau toute son attention.

Car il s'avançait vers eux.

Onyx déboulait dans leur direction, envoyant valser et piétinant les fous qui tentaient encore de se mettre sur son chemin. Et quand Barrock identifia la lueur dure dans les yeux écarlates du Dragon Ancestral, il se tourna vers celle sur laquelle un tel regard se portait, pâlit en la voyant si près de lui, lâcha un gémissement pitoyable en comprenant qu'il allait crever comme un chien.

Onyx en avait après Fen Chun; en avait après eux.

Il se trouvait à quelques dizaines de mètres, et le Démon le vit tendre sa grande gueule vers eux, aperçut entre ses crocs les carcasses déchiquetés de quelques soldats. L'envie de vomir lui tordit le ventre.

Mais une forme passa dans son champ de vision pour se placer devant lui; un homme dans un costume, qu'il finit par reconnaître: le Baron.

Un sort noir fusa sur eux, vif et plus féroce que tous les autres. Barrock ferma les yeux, préparé à sentir la sensation de la mort prendre le contrôle de son hôte, si familière mais pourtant si étrangère.

Un crissement assourdissant le força à ouvrir les yeux.

Le Baron avait paré le sort d'Onyx: une fine barrière violette les entourait, craquelée et fragile. Elle ne tiendrait pas longtemps.

Le Dragon Ancestral montra ses crocs et un grognement sinistre quitta sa gueule sanglante. Une rangée de soldat tenta de l'attaquer par derrière, mais il les annihila d'un mouvement sec de sa queue, véritable fouet, virevoltant et mortel.

"Allister...", crâcha Onyx, sa voix un son guttural, à la limite du sifflement et du grognement.

Barrock vit le Baron adopter une posture décontractée.

"Onyx.", le salua le Rêveur en faisant une courte courbette.

Le bruit qui surgit de la gorge du Dragon aurait fait trembler le plus courageux des êtres.

"Dégage de mon chemin, petit con...", lui ordonna Onyx.

Barrock retint son souffle mais trouva la force de se relever, les jambes flageolantes. Le Rêveur se tourna à demi, pour les observer avec un fin sourire.

"Prenez l'Impératrice et quittez les lieux, lâcha calmement le Baron à leur intention. Fermez les Portails: vous ne voulez pas d'Onyx à la capitale, croyez-moi. Et ne pensez même pas à perdre le temps de ramener des soldats avec vous. Considérez-les comme perdus."

Avec un rugissement épouvantable, rempli de fureur, Onyx lança un sort, qui s'écrasa contre la barrière du Baron. La membrane violette se fissura de nouveau.

"Je vous conseille de vous dépêcher. Je ne pourrai pas le retenir très longtemps, les prévint le Baron, toujours aussi calme malgré la situation chaotique.

-Allister...!" hurla Onyx, enragé.

Et un dernier sort fit voler en éclat la barrière du Baron.

Onyx pencha sa gueule en avant avec un cri de victoire, prêt à leur arracher la tête. Mais à quelques mètres de l'Impératrice tétanisée sur place, il se stoppa, ses pupilles dilatées voilées par une absence momentanée.

Barrock jeta un coup d'œil au Baron: la main enserrée sur un mouchoir blanc, plaqué contre son nez sanglant, son regard plus intense que jamais braqué sur Onyx; le Rêveur tenait l'esprit du Dragon dans l'une de ses toiles. 

Mais pour combien de temps ?

"Partez. Maintenant.", leur ordonna mentalement le Baron d'une voix froide et épuisée.

Barrock ne se le fit pas entendre deux fois: il se précipita vers le Portail le plus proche. Il vit les autres en faire de même. L'Impératrice courait avec une grâce perturbante, et Welkim se tenait à sa hauteur avec une vigueur retrouvée. En d'autres circonstances, Barrock aurait pu rire de la situation. Mais il ne pensait qu'à la fuite.

Pourtant, sur le seuil d'un Portail, alors qu'il s'apprêtait à retrouver la sécurité de la capitale, une force qu'il ne put identifier le poussa à se retourner.

La masse informe qu'avait été les troupes impériales n'était désormais qu'un amas de soldats éparpillés. Peu de survivants, beaucoup de blessés, encore plus d'agonisants et de morts. Et du sang, accompagné par la mélodie des râles et des gémissements. Une mélodie qu'il aimait tant auparavant et qu'il détestait à présent.

Et parmi ce chaos, Onyx et le Baron restaient les seuls debouts, pris dans un combat de volonté qu'aucun autre ici présent ne pouvait rejoindre ou même comprendre. Leurs esprits avaient voyagés jusqu'au Rêve, monde d'illusion. Le Baron était sur son domaine de prédilection, mais Onyx restait un adversaire redoutable, même affaibli par le sort des Anges.  

Quantamoniam, spectatrice de cette boucherie, demeurait sur le flanc de la montagne. Les Draconiques pouvaient dormir sur leur deux oreilles: ce n'était pas ce jour-là que l'Empire leur reprendrait la cité. La reprise ne serait sans doute jamais possible. Pas avec Onyx.

Barrock n'eut pas l'occasion de voir l'issu du combat entre le Dragons Ancestral et le chef des Rêveurs: Welkim l'envoya brutalement en avant et il les perdit de vue.

Mais le Baron n'en avait pas fini avec le Démon:

-Vous voyez Barrock: tout plan à des failles, même celui du Diable.

Et sur ces derniers mots, le Baron coupa définitivement leur lien télépathique, avec une brutalité assommante, qui lui fit perdre connaissance.

Avant que l'obscurité ne s'empare de lui, Barrock eut une dernière pensée claire, qui souleva en lui un sentiment amer et sombre.

La mort des chefs Humains, puis l'apparition d'Onyx.

Et si le plan du Diable avait des failles, ne restait plus qu'à savoir combien.


Note: Heeeeey :D !

Je vais être courte car je suis claquée !

La suite et fin du chapitre 38 !

Je ne suis pas vraiment satisfaite du rendu... J'ai peur d'avoir bâclé certaines scènes, mais je suis prise par le temps, et j'avoue être un peu dans la précipitation. Je m'en excuse, et j'espère que malgré tout, cette partie vous aura plu.

Donc, Onyx et le Baron... N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ces deux gaillards, leur apparition dans l'histoire est plutôt importante ahah ! J'espère que j'aurais au moins réussi à bien les mettre en scène !

Je suis rentrée en prépa cette semaine, et pour vous expliquer plus en détails les conséquences de cette rentrée sur La Révolte des Dragons, je publierai une annonce dès demain, pour bien vous mettre au courant (ne vous inquiétez pas, rien de fâcheux).

Je dédie ce chapitre dreamer_baek ! Elle m'a aidé à y voir plus clair pour l'élaboration de cette fin de chapitre ! Merci la miss <3 !

Plus qu'un chapitre (qui s'annonce pour être le plus long de tous vu tout ce que je dois dire/mettre) et ce sera l'épilogue et la fin de cette versions. Je vous avoue qu'il me tarde d'en avoir fini (peut-être que ça joue sur ma précipitation...)pour pouvoir me lancer à fond dans la réécriture, qui apportera beaucoup (beaucoup beaucoup beaucoup) de choses/ajouts/changements.

Je vous fait un gros bisous et vous dit à plus tard <3 !

Ps: Sûrement de très nombreuses fautes, je m'en excuse ! Vous connaissez la chanson maintenant: correction demain !




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