Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

|2| "Cette paix que tu chéris tant ?


Les images ensanglantées traînaient partout sur son bureau, d'habitude parfaitement ordonné. Céleste tiqua sur le désordre, mais refréna ses envies de rangement. Son père lui avait toujours dit que pour avoir une vision globale, l'ordre n'aidait pas ; au contraire. Ainsi, la Drakonique faisait toujours exception lorsqu'elle travaillait sur une affaire pour l'Alliance.

L'Elfe de l'Ouest présent sur les images portait une chemise originellement blanche, surmontée d'un veston sombre. Il semblait jeune, la trentaine. Pourtant, Céleste ne pouvait pas s'y fier. Il était probablement bien plus âgé. Elle devinait également une certaine beauté, des traits fins spécifiques à son peuple, à présent gâchés.

La gorge avait été arrachée. Le visage de la victime était figé en une grimace hideuse, la bouche grande ouverte sur une langue et des dents manquantes, des griffures symétriques presque artistiques taillées dans les joues. Sous le sang qui recouvrait la peau, le teint était cireux.

Blanc comme neige.

Elle fronça les sourcils.

Un coup d'œil sur la page deux lui apprit qu'il avait été drainé de son sang.

Elle tapota son doigt sur les images fournies par les Artisans.

Un Vampire ?

Page trois. Une morsure dans le poignet. Inimitable. Deux trous espacés de trois centimètres. Deux canines.

Un Vampire.

La Drakonique prit l'image du torse de la victime, son autre main tenant le dossier contenant le rapport. Elle s'appuya contre son siège, une main filant derrière son oreille pour y ranger une mèche brune rebelle.

Son regard noisette glissa sur les entailles gravées dans les flancs du corps, similaire à celles des joues. Des lames ou des griffes. Les épaules étaient écorchées. Les ongles des mains et des pieds avaient été retrouvés près du corps. Et le visage...

Un peu beaucoup, juste pour du sang.

Un Nouveau-Né ? Peut-être une première chasse... Pourtant, elle ne retrouvait pas les signes d'une première saignée, pourtant si caractéristiques.

Un Affamé ? Le comportement collait plus. Cela expliquerait la sauvagerie et la violence de l'attaque. Les Vampires pouvaient être particulièrement vicieux une fois que la Faim les gagnait.

« ...este ? »

Ou... Un Sang Royal, un Premier-Né. Pas par faim, ni par manque d'expérience ou maladresse – et impossible de parler de maladresse en regardant ce qu'il était advenu de l'Elfe.

Non, un simple jeu.

Elle jeta l'image sur son bureau, les lèvres serrées.

Il n'y avait pas que la Faim qui rendait particulièrement vicieux les Vampires.

« Céleste ? »

Elle fixa son regard sur le nouveau venu. Il se tenait sur le seuil de la porte, appuyé contre les battants, les bras croisés sur son torse. Son uniforme d'Argenté, un pantalon et une veste dans des nuances de gris, mettait en avant sa peau pâle, une épée reposant contre sa jambe droite. Ses cheveux en bataille, noirs comme la nuit, laissaient entrevoir des yeux bleus amusé, alors que ses lunettes tombaient légèrement sur son nez. Elle avait furieusement envie de les redresser.

« Thes, le salua-t-elle en fermant le dossier sèchement. Je ne savais pas que tu étais rentré. »

Thes haussa un sourcil, un sourire taquin barrant son visage.

« Ah, je me sens attendu. »

Céleste laissa son masque froid et agacé s'évanouir sous un air avenant, un sourire rayonnant fleurissant sur ses lèvres.

« Tu m'as manqué, Thes. Je suis ravie de ton retour. » Brutalement, son sourire fana. « Content ? »

Le rire de l'Argenté retentit dans le bureau. Un sourire, cette fois sincère, vint titiller le coin des lèvres de Céleste.

« Y a pas à dire ma vieille, tu m'as manqué ! », lui lança-t-il en se laissant tomber dans le siège en face du bureau de Céleste.

Il enleva ses lunettes et sortit un tissu de sa poche pour les essuyer. La Drakonique l'examina un instant. Leurs regards se rencontrèrent. Est-ce qu'il était sérieux ? Elle pointa du doigt les papiers sur son bureau, les sourcils froncés. Il continua d'essuyer ses lunettes en clignant innocemment des paupières. Il était sérieux. Il ne la laisserait pas en paix. Elle soupira et replongea dans son affaire.

Elle se focalisa cette fois sur les images des mains et des bras de la victime. Les mêmes entailles, les mêmes écorchures, mais... Elle retourna à la première page du rapport. Les doigts avaient été brisés.

Arrachement des dents, de la langue, des ongles, entailles, écorchement et brisure des doigts.

Son index pianota sur son bureau.

La technique lui était familière. Mais l'origine de cette familiarité lui échappait.

« Oui, je vais bien, Céleste. La mission s'est très bien déroulée, Céleste. La routine, Céleste. Merci de demander, Céleste. », fit Thes, la voix plus aiguë et pincée.

Elle releva le nez, les sourcils froncés.

« Je le vois bien, tu n'as aucune blessure, lâcha-t-elle, comme une évidence.

– Aucune blessure visible.

– Tu es blessé ?

– Non.

– Alors où est le problème ? »

L'Argenté leva les bras en l'air, dépité.

« J'abandonne ! Toi et ta logique... Je ne fais pas le poids. »

Elle l'observa un instant en silence.

« Tu voulais quelque chose ? », siffla-t-elle, sa patience s'effritant.

Silence éloquent.

Ses doigts se mirent à pianoter davantage sur son bureau. Son regard noisette se fit insistant, pointé vers la sortie.

« J'ai du travail.

– Et je ne peux pas te tenir compagnie ? gémit Thes en faisant la moue.

– Ça sous-entendrait que j'ai besoin de compagnie. Ce n'est pas le cas.

– Besoin et vouloir sont deux choses différentes.

– Je n'en veux pas non plus. »

Elle n'eut pas besoin de lever les yeux pour savoir qu'il avait pris un air faussement blessé.

« Droit au cœur, Céleste. Droit au cœur. Tu n'y vas pas de main morte.

– N'hésite surtout pas à prendre la porte si tu n'es pas satisfait.

–'Prendre la porte', tout de suite les grands mots ! Alors que je viens tout juste de rentrer ! »

L'irritation qui lui envahit la poitrine lui arracha un grand soupir. Elle le connaissait trop bien. Il était décidé à rester ici. Et à lui casser les pieds par la même occasion.

« Comment s'est passé ta mission, Thes ? plia-t-elle, la voix teintée d'un agacement perçant.

– Ah, parce que maintenant tu te préoccupes de ma mission ? la taquina-t-il, le ton rieur.

Thes. »

Et comme toujours ce ton fit des miracles : il se mit à parler.

« C'était un ogre. Près de Mirandiale. Il avait déjà tué trois troupeaux, deux bergers et un enfant avant qu'on  s'en occupe. Haltan a eu le bras brisé. C'est moi qui ait porté le coup de grâce.

– Bravo. »

Un voile sombre tomba sur les trait délicats de Thes.

« Un enfant, Céleste. Je ne pense pas que « bravo » soit le mot qui se prête à la situation. »

Elle fronça les sourcils. Les images du cadavre de l'Elfe s'étalaient sur son bureau. Ce n'étaient pas la première victime qui passait sur sa table. Ce ne serait pas la dernière.

« On ne peut pas sauver tout le monde, murmura-t-elle. L'Alliance fait déjà beaucoup ; protection de la paix, des six mondes et de ses habitants... Ne sois pas trop dur. »

Thes sourit d'un sourire, amer, sombre, inhabituel. En vérité, il s'agissait plus d'une grimace qu'un sourire.

« L'Alliance ne fait pas assez. », souffla l'Argenté.

Elle se pencha vers lui, inquiète. Une telle aigreur mêlée de tant de défaitisme n'était pas du genre de son ami. Elle avança sa main vers lui.

« Thes, qu'est-ce qui –

– Et toi, Céleste ? Qu'est-ce qui t'as tenu occupée pendant mon absence ? »

Disparue la tristesse, l'air radieux était de retour. A se demander s'il ne s'agissait pas d'une illusion.

« Paperasses. Enquêtes. La routine. », souffla-t-elle doucement en abaissant sa main.

Ce fut au tour de Thes de se pencher vers elle, la main tendue vers l'une des images. Elle lui frappa la main. Il lâcha une plainte et la garda repliée contre son torse, méfiant et boudeur.

« Si tu veux te rendre utile, dis-moi plutôt si ça ne te rappelle pas quelque chose : arrachement des dents, de la langue, des ongles, entailles, écorchement et brisement des doigts. »

L'expression de Thes se fripa, comme à chaque fois qu'il réfléchissait. Il articula les mots, puis les chantonna doucement. Enfin, il haussa les épaules.

« Particulièrement sanglant. Ça ne m'étonnerait pas qu'une comptine démoniaque... »

Elle laissa le reste des paroles de l'Argenté devenir un fond sonore.

' Démoniaque '.

Bien sûr.

« ...torture, continua-t-il tandis qu'elle revenait à elle. Des techniques plutôt habituelles pour arracher des infor –

– Thes, tu es un génie ! s'écria-t-elle en se levant d'un bond.

– ...merci ? »

Comme une tempête, elle rassembla son dossier, embrassa sonorement la joue droite de Thes, qui cligna des yeux rapidement en rougissant, transi sur sa chaise, et s'engouffra dans le couloir en claudiquant. Remis de ses esprits, les cris de Thes lui parvinrent au loin :

– De rien, Céleste ! Un vrai plaisir, Céleste ! Je repars demain, Céleste ! Tu me manqueras aussi, Céleste !

Elle roula les yeux. Un vrai tragédien. Au lieu de jouer les défenseurs de la paix, Thes aurait facilement pu faire carrière au théâtre.

Ses pas résonnèrent dans le couloir blanc dallé de marbre laiteux. La cadence avait un petit quelque chose d'apaisant.

Tap tap tap.

Il lui fallait quelqu'un qui s'y connaissait en la matière. De préférence, un Démon.

Tap tap tap.

Le bureau de Cristal, la Voix Blanche, se trouvait proche du sien. Et si Satan Du Trisix, la Voix Noire et le Démon le plus compétent dans les parages, était en plein entretien avec Cristal, eh bien...

Tap tap tap.

...il aurait été dommage de ne pas saisir l'occasion, n'est-ce pas ?

La collision la projeta hors de ses pensées.

« Merde ! », jeta l'homme qu'elle avait percuté, déjà accroupi au sol pour ramasser ses livres et ses papiers qui avaient explosé en l'air à l'impact.

Céleste s'empressa de l'aider. Elle rassembla toutes les feuilles qu'elle put et les lui tendit, des excuses sur les lèvres. L'homme, un membre de sa faction, un Immaculé, lui arracha les feuilles des mains, une grimace haineuse déformant ses traits.

« La prochaine fois, regarde où tu vas, lézard ! », cracha-t-il en se relevant.

'Lézard'. Elle serra les dents, son mauvais caractère, un feu jamais vraiment éteint, soudain attisé en entendant l'insulte.

« Dragon serait plus précis et plus proche de la vérité. Mais peut-être que la différence est trop subtile pour toi. », siffla-t-elle en se redressant.

Le visage de l'homme se contracta.

« Les Drakoniques, serpent, Dragon, c'est du pareil au même : de sales lézards perfides et vicieux ! »

Sombre connard ignorant.

« Pas lézards, non. Reptiles, imbécile. », ricana-t-elle froidement en reprenant sa route, décidée à ne plus perdre de temps avec lui.

Elle avait cru qu'elle ne croiserait pas de racistes ignares à l'Alliance, et elle s'énervait chaque fois davantage en réalisant qu'elle s'était trompée. Une telle naïveté était stupide de sa part. Stupide et dangereux.

Elle sentit les regards de ses pairs sur elle. Des regards curieux, respectueux, mais surtout craintifs, dégoûtés et haineux. Elle les ignora. Comme toujours. Le menton haut, la poitrine bombée et les épaules droites, elle continua sa route, sa destination juste devant elle. Une porte en bois blanc veinée d'or et à la poignée argentée en demi cercle. Sans même toquer, elle entra.

Elle passa devant le bureau de l'assistante de Cristal sans lui accorder d'attention et se dirigea vers la porte qui menait au bureau de la Voix Blanche, d'où lui parvenait une discussion étouffée.

« ...prépare quelque chose, j'en suis sûr ... calme trop longtemps ... s'apprête à faire des siennes. »

Satan du Trisix. L'animosité dans sa voix lui fit froncer les sourcils. Certes, le chef des Ombragés n'était pas connu pour son humeur charmante, mais une telle hostilité l'étonnait.

« ... pas ta rancune qui parle ? »

Et la Dragonne Ancestrale, Cristal. La surprise de Céleste grandit en percevant la fatigue qui teintait les paroles de sa supérieure.

« Membriel ! siffla la secrétaire, la tirant de ses pensées. Mr du Trisix est en entretien avec Cristal ! Et je t'ai déjà dit de prendre rendez-vous si tu voulais la voir !»

Oui, et comme par hasard, ses rendez-vous étaient toujours déplacés au dernier moment. Céleste ne pouvait pas perdre cette occasion pour suivre la procédure, tout en sachant pertinemment qu'elle n'arriverait à rien en la suivant.

Céleste entendait toujours ses commentaires crachés dans son souffle, ses « se croit tout permis à cause de son père », ou encore ses « pense être importante alors qu'elle est là juste pour que l'Alliance fasse bonne figure ».

Stupide conne raciste et jalouse.

La Drakonique poursuivit son chemin. Arrivée devant la porte du bureau de la Dragonne Ancestrale, elle se retourna et adressa un petit sourire froid à l'assistante, qui se tenait les mains appuyées sur sa table, le corps tremblant de fureur et le visage traversé d'un dégoût haineux.

« Je sais. », assura Céleste, la voix sirupeuse. 

Elle enclencha la poignée, mais s'arrêta soudainement, pour jeter un dernier coup d'œil à l'assistante, prise d'une inspiration. La secrétaire accordait une importance particulière à son apparence physique. L'endroit parfait où frapper, mielleusement: 

– Attention ma chérie, ta colère n'est vraiment pas séduisante: à force de faire la grimace, tu vas rester bloquer comme ça. »

Elle eut tout juste le temps de voir son visage s'empourprer avant de toquer. Le silence se fit de l'autre côté de la porte. Un « entrez » lui parvint.

Elle prit une grande inspiration et pénétra dans le bureau de la Voix Blanche. La porte claqua doucement derrière elle.

Cristal était assise sur un fauteuil, une tasse de thé fumante entre ses doigts blancs écaillés. Elle communiquait son calme à la pièce, vêtue d'une robe immaculée, ses cheveux d'ivoire relevés en un chignon tressé et ses lèvres de corail étirées en un fin sourire.

« Céleste, quelle agréable surprise, la salua Cristal en tendant la main vers le canapé qui lui faisait face. Assieds-toi, je t'en prie. »

Assis sur ce même canapé, Satan du Trisix resta silencieux. Seul son dos apparaissait à Céleste. Ses cheveux étaient coupés courts et elle savait qu'elle trouverait une barbe similaire sur le bas de son visage. Il se tenait droit, mais restait nonchalant. Habillé de son costumes noir, il apparaissait toujours aussi glacial et intimidant. Au contraire de sa collègue, il imprégnait la pièce d'une lourdeur sombre.

« Ce ne sera pas nécessaire. Je n'en ai pas pour très longtemps, protesta Céleste en s'avançant vers le canapé en ouvrant son dossier.

– Alors dépêchez-vous, Membriel. Votre interruption me fait perdre un temps précieux. »

La voix sinistre de Satan du Trisix lui donna des frissons et elle se retint de froncer les sourcils.

« Ah, voyons, voyons, mon ami... Vous savez bien que cette après-midi m'est réservée. Rien ne peut vous presser aujourd'hui, je l'interdis. », rit Cristal en se penchant pour tapoter la cuisse du Démon, qui s'écarta sans changer d'expression, les yeux clos. Cristal laissa échapper une bouffée d'air amusée et ramena son attention sur Céleste. « Si ce n'est pas pour nous tenir compagnie, quelle est la raison de ta visite, mon enfant ? »

Pour toute réponse, Céleste sortit les images du corps de l'Elfe. Elle fit le tour du canapé et vint se poster à la droite de Satan du Trisix. Sentant sa présence, la Voix Noire ouvrit ses yeux écarlates. Il fixa son regard sur elle, plein d'un intérêt intense. Elle dut se faire violence pour ne pas se soustraire à son examen. Elle lui tendit les images. Sans briser le contact visuel, il les saisit délicatement, un faible tressaillement des sourcils trahissant sa curiosité.

«Arrachement des dents, de la langue, des ongles, entailles, écorchement et brisement des doigts, répéta Céleste en refermant le dossier d'une main en un geste vif.

– Torture, murmura immédiatement le Démon, baissant enfin ses yeux rouges pour examiner les images. Qui était la victime ?

– On l'ignore.

– Où a été retrouvé le corps ?

– Dans une petite ruelle d'Arnante, peu utilisée. Une prostituée est tombée sur le corps en y amenant un client.

– Hum, souffla-t-il en caressant du pouce les entailles sur les côtes de l'Elfe. La technique est indubitablement démoniaque. Cependant, je ne reconnais aucune marque spécifique. Un mélange de styles, mais rien de particulièrement révélateur. Un tortionnaire aime laisser des traces reconnaissables sur ses victimes, qu'elles soient vivantes ou mortes. La torture est un art, et laisser une œuvre sans signature est absurde. C'est un travail d'amateur, qui ne se revendique d'aucune école. »

Alors sa piste ne menait à rien de concret. La Drakonique soupira. Cristal lui offrit un petit sourire rassurant derrière sa tasse de thé, qu'elle sirotait allégrement en les observant.

« Une impasse. », maugréa Céleste.

Elle allait reprendre les images, quand la Voix Noire resserra sa prise sur les papiers.

« Tu n'as pas parlé de morsure, la réprimanda-t-il en s'arrêtant sur l'image du poignet de la victime. Ni du fait qu'il a été saigné.

– Un Vampire ? s'interrogea Cristal en posant sa tasse sur la table devant eux, les sourcils froncés.

– Non, affirma Satan du Trisix en jetant l'image sur la table, les lèvres retroussées sur des dents blanches comme neige, la fureur enflammant ses yeux cramoisis. Pas un Vampire, hélas. Ni un Démon. La morsure est la signature. Il faut identifier la victime. Et faire passer l'affaire dans la catégorie deux.

– Quoi ? » lâcha Céleste, les yeux écarquillés, alors que le regard de Cristal se faisait plus pénétrant.

Pas un Vampire ? Catégorie deux ? Cette affaire mettait-elle vraiment en danger la sécurité de l'Eden ?

« Tu sais de qui il s'agit, devina Cristal, son attention concentrée sur l'autre Voix.

– Hélas. », grogna-t-il.

L'espoir fleurit dans sa poitrine. Pas une impasse, finalement. Elle savait qu'elle avait bien fait d'aller voir le Prince Démoniaque.

Des coups rapides et violents, urgents, les interrompirent. Ils se tournèrent vers la porte.

« Quoi ? », aboya la Voix Noire, les traits animés d'une rage que Céleste ne lui avait jamais vue.

L'espoir fana et l'inquiétude lui tordit les tripes. Tout ce qui pouvait mettre Satan du Trisix dans une telle humeur était alarmant. Le fait que ce soit son affaire la remplissait d'alarme.

La secrétaire ouvrit la porte lentement. Son visage, anormalement pâle, parut dans l'ouverture tel un fantôme. Elle paraissait avoir pris dix ans.

« Alors ? tonna le Démon, agité. A croire que tout le monde est décidé à nous interrompre aujourd'hui. »

L'assistante ouvrit plusieurs fois la bouche sans lâcher un seul mot. Pour une fois, Céleste compatit. Elle aurait sans doute été dans un état similaire face à la Voix Noire. Mais très vite, il apparut que la secrétaire mettrait du temps à répondre.

Ce qui n'aiderait pas à apaiser la Voix Noire.

Un grondement bestial résonna dans la poitrine du Démon. Et ce grondement sembla délier la langue de la secrétaire de Cristal. Elle se mit à balbutier, paniquée :

– Mort. Il...Il est mort.

Un silence stupéfait tomba sur la pièce. Chaque son parût amplifié : les respirations plus ou moins lourdes des personnes dans la pièce, le grincement des dents du Démon, les griffes de Cristal qui crissaient sur sa tasse. Elle crut même entendre les battements chaotiques de leurs cœurs sous tension.

La secrétaire se rasséréna. Sa voix ne trembla plus lors de son annonce :

– L'Empereur a été assassiné.

Cette fois, Céleste fut certaine que son cœur, comme celui des deux Grandes Voix, palpita.


Note: 

Hey !

Un chapitre qui sort exceptionnellement ce samedi-soir, ayant rencontré des difficultés pour écrire cette semaine. Il faut savoir que je me garde toujours un chapitre d'avance, au cas-où, et que je n'ai pas fini d'écrire le chapitre 3. Cependant, il le sera demain soir au plus tard, donc il ne devrait pas y avoir de problème. 

Pour en venir à ce chapitre : il est moins travaillé que le dernier, car j'y ai passé moins de temps. Mais je le préfére presque; j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire les dialogues, et je letrouve plus fluide que le premier. Sûrement une impression ahah ! Le chapitre 2 est légèrement plus court que le 1 sur la quantité de mots, mais au même niveaux de pages (6). A priori, je garderai facilement cette longueur pour les 4 premiers chapitres. Pour les prochains, ça sera plus difficile... *croise les doigts* 

Sinon ! L'introduction de Céleste, mais aussi de Thes, de Satan et de Cristal ! Céleste aura son petit arc narratif dans cette version, qui, je l'espère, vous plaira tout autant que le principal ! Pour les anciens lecteurs qui se souviendraient de sa brève apparition dans le premier jet, je serai curieuse d'avoir votre avis entre les deux versions ahah !

N'hésitez pas à me faire part de vos avis !

Gros bisous et à la prochaine !

PS: Eh, mais c'est que j'arrive à tenir niveau longueur de note ! Quelqu'un ouvre les paris pour savoir pour combien de temps ça va durer ?


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro