Chapitre 18 : Bertrand...
Tout le monde s'observe alors. Un hélicoptère nous éblouie de son faisceau, des snipers nous en joue sur les toits, et le reste des troupes nous attendent soit en véhicules blindés, soit derrière des panneaux de métal pour se protéger de nous. Bertrand est devant moi, à terre. Il avait diminué, son corps se liquéfie sous l'effet du gaz contenu dans la boule. J'aimerai lui porter secours, mais mon corps n'obéit plus :
« Désolé, mais il est trop tard pour lui, j'entends de la pensée de Blob. »
Je charge alors les personnes qui nous tiennent à porter de tir. Les projectiles fusent, certaines nous touchent et nous meurtris, nous laissant de minuscules trous aussi large que les balles qui l'est ont faits. L'une des balles de tennis rouge me frôle, mais ne m'atteint pas, et j'arrive enfin à toucher mon but : quelques agents volent en l'air à l'impact, et j'absorbe par la même occasion leurs boucliers. C'est là que je reçois le plus de balles, je ne ressens rien, aucune douleurs, mais je sens ma vie partir de plus en plus. Blob nous glisse sous une camionnette se trouvant derrière les agents, et en une seconde à peine, nous fait glisser entre les grilles de l'égout, et et nous fait glisser dans des tuyaux étroits. Je n'entends que la voix d'un des agents qui se trouvait à la casse qui s'atténue jusqu'à ne plus l'entendre dans le courant de l'eau sale:
« Laissez, on le retrouvera, de toute façon, nous avons eu l'autre....»
Plus tard, Blob nous fait sortir du centre d'épuration, et nous nous échappons. Je prends mon corps d'humain pour cela.
« Je te redonne le contrôle de notre corps, précise Blob. »
La reprise de contrôle est aussi inattendu qu'imperceptible. J'avais en tête toutes mes actions, comme si c'était moi qui les faisaient, et paradoxalement, je n'avais aucun contrôle. Blob contrôlait mon esprit, et pourrait le contrôler tout le temps s'il le voulait, sans que je ne puisse rien faire.
« Je suis tellement désolé, je pense. J'ai laissé...
- Nous n'aurions rien pu faire, nous aurions dû mourir tous les quatre ce soir, mais grâce à lui nous pouvons encore vivre...
- Mais son symbiote est mort aussi ? Il ne peut pas prendre un autre corps ?
- Il faut du temps pour se régénérer, pour s'échapper d'un corps dans le but d'en retrouver un. Il se fera capturer par ces humains, et je ne sais pas ce qu'il en fera.
- On ne peut pas le sauver ?
- Non, je te l'interdis. Il nous a sauvé, on ne doit pas tenter de le sauver. Ce n'est pas de ta faute, je sens tes émotions, je sais ce que tu devrais ressentir. Nous sommes en symbiose, nous ferions en sorte que notre vie prospère quoi qu'il en coute.
- Ce n'est pas ce qu'à fait...
- Ils ont su ce qu'ils allait après avoir reçu cette balle, il était condamné.
- Il faut... qu'on se repose... »
Je nous arrête près d'une route. La circulation est fluide et déjà bien importante au aurore. Je m'allonge en contre-bas, sur une herbes que je suppose moelleuse, et des déchets que j'absorbe par habitude. Je suis maintenant un homme moyen, à la taille disproportionnées, troués comme un gruyère, qui attend les premières lueurs du jour.
« Je ne peux effacer des doutes, me confirme Blob dans ma tête, mais nous sommes un, et je ferais tout pour que tes doutes soient des certitudes.
- Je m'en doute l'ami, je lance. Nous devons attendre de nous guérir et de nous remettre de l'avant .
- Bonne idée ! »
Les premiers rayon du soleil percent les montagnes au loin, j'attends de m'inonder de cette lumière, caché derrière mon contre-bas de route. Je sens presque une sensation de bien-être quand enfin je me fais toucher par le soleil. Je peux voir alors mon corps doucement refermer ces trous, pendant que je reprend ma forme normale et que je m'étale de tout mon long, telle une flaque verte.
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