Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 16

Les jours passèrent bien plus vite après la première visite d'Ambroise. Il passait tous les jours dans ma « cellule » pour parler. Il était si insupportable, que je me demandais comment cela se faisait que personne ne l'avait déjà étripé. Cependant, sa présence était agréable, il me respectait. Je commençais à enfin croire que je n'étais pas une prisonnière finalement. Absalom Dunst passa quelques fois en m'apprenant tout ce qu'il y avait à savoir sur mon espèce. De leur pouvoir, leur longévité, à notre forme de dragon...

- Vous me dites bien que selon notre race, notre forme dragonesque n'est pas la même ? le questionnais-je.

Ambroise n'était pas là. Aucun non-dragon n'avait le droit d'entendre ce qu'il me révélait.

- Pas exactement. Ils n'ont pas les mêmes capacités. Pour commencer lorsque l'on est sous la forme de dragon, nous ne pouvons pas parler, mais notre instinct est bien plus puissant et nous permet donc de communiquer.

Je buvais toutes ses paroles, faisant du mieux que je le pouvais pour toutes les retenir sans exceptions. Lorsque j'étais en captivité, mes geôliers ne s'étaient guère donné la peine de m'instruire. Il ne le pouvait pas. Les dragons sont l'espèce la plus secrète de l'univers.

- Les dragons de feu sont les plus résistants à l'épreuve du feu et de la chaleur, de plus ils peuvent souffler du feu. Les dragons de l'eau peuvent voler comme tout dragon, mais ils sont aussi aquatiques, ils sont capables de respirer sous l'eau. Les dragons de l'air, sont capables de voler en haute altitude tout en se fondant dans le décor. Les dragons de la terre, eux, sont les plus grands, on disait même que certains faisaient de l'ombre aux montagnes. Les dragons de l'électricité sont les plus rapides, pouvant se déplacer vers des endroits dans un temps record. Enfin les dragons célestes (il m'adressa un regard appuyé.), on raconterait qu'ils peuvent voler dans le vide intersidéral.

- Comment ça « on raconterait » ?

- Pour tout te dire aucun dragon céleste ne veut risquer sa vie pour prouver une vieille croyance.

Ces derniers mots me firent réfléchir intensément. Même après son départ. Le maître-mot qui constituait le monde était : l'équilibre. Or, les dragons célestes sont défavorisés par rapport aux autres races. À quoi pourrait bien servir à se déplacer dans le vide, maintenant qu'il existe le voyage intra-univers ?

Je ne pus finir ma réflexion. Ambroise se trouvait sur le seuil de la porte, mais n'entrait pas.

- Qu'est-ce que tu attends ? Je croyais que tu n'attendais que ça... Me provoqua-t-il ?

- Ce n'est pas un piège. Je suis libre ?

C'est trop beau pour être vrai. On me rendait la liberté. Je pourrais connaître la sensation de marcher dans l'herbe, se baigner dans l'océan. S'allonger et regarder les nuages. Il y a bien trop de sensations que je n'ignorais pas dans ce monde.

- Aller, m'incita-t-il, vient, je vais te faire visiter.

Je m'empressai de me lever, sans même regarder derrière moi, je me jetai hors de la pièce. Mes pieds nus retentissaient à chacun de mes pas comblés. Mon regard devait être remplit de joie. Les yeux d'Ambroise exprimaient une fierté sans comparaison. Je l'enserrai dans mes bras. Ce fut de courte durée.

Il me dit relâcher mon étreinte. Ses yeux me regardèrent, moqueur.

- Tu sais très bien que je t'apprécie. Mais fais moi plaisir. Prends une douche, m'ordonna-t-il de son ton royal.

J'étais abasourdie du fait qu'il avait osé prononcer ces paroles.

- Est-ce réellement une façon de parler à une dame ? C'est ce que l'on apprend à un prince ici ?

Au coin don regard, une servante m'incita à la suivre. Voulant sûrement me conduire à ma nouvelle chambre.

- Comme tu me l'as si bien rappelé, et je t'en remercie.

Son sourire calculateur et cruel était affiché en grand sur son visage. Je redoutais ses prochains mots.

- Je suis le prince et tu es chez moi, tu vas donc te plier à mes décrets, conclu-t-il tout sourire.

Je le détestais. De toute mon âme. J'étais tout simplement bouche-bé. À court de réplique. Comment une personne comme lui, pourra un jour contrôler une des planètes les plus puissantes de l'univers. C'est impossible. Tout simplement impossible, il fera courir le monde à sa perte. Je plains la future reine.

Une idée survint, personne n'allait aimer, cela me vaudra peut-être un retour ma cellule, mais cela en vaudra la peine. Grâce à la gravité, je le collai au sol. Tout simplement. Sa tête tourna vers moi, lorsque ses misérables tentatives d'avancer échouèrent. Je me détournai de lui en lui faisant un doigt d'honneur. La servante lâcha un cri de surprise envers mon geste.

Je sens que je vais me plaire ici...

* * *

Des mois entiers passèrent. Je connus enfin le mot bonheur. Je m'étais fait un ami. Un vrai. Un qui me connaissait vraiment, qui n'essayait pas de me piéger, qui ne me volait pas. Son sourire était éclatant lorsqu'il me voyait, et c'était réciproque. Nous passions nos journées collées l'un à l'autre. Tout ce qui m'importait était le moment présent avec lui. Le directeur de l'Académie Absalom Dunst était rentré à Rowengarde depuis quelques mois, reprenant son rôle de proviseur.

Lorsque je n'étais pas avec Ambroise, je me trouvais dans les jardins royaux avec Onan. Mon professeur d'épée. Il m'apprenait tout ce qu'il connaissait, dans le but de savoir me défendre par moi-même. Celons-lui, j'étais faite pour me battre à l'épée. Onan était un héros de guerre. En dépit de sa condition humaine, il serait capable d'écraser n'importe quel individu dans un combat sans magie. Je l'admirais fortement. Ambroise partageait quelques fois ses leçons d'épée en même temps que moi. Je l'ai battu la semaine dernière, il a récolté par accident une cicatrice sur le torse.

Peut-être que ne suis-je pas maudite ?

* * *

Voilà 1 an que je me trouvais secrètement au château d'Ilgarde. C'était chez moi désormais. Le roi Théophile était comme mon père, Onan était mon modèle, Absalom Dunst passait de temps en temps pour vérifier mon état. Concernant Ambroise... Nos émotions mutuelles ont progressé d'une manière que je n'aurais jamais cru possible. Il m'aimait ça s'était une certitude, mais me concernant, je comprenais encore mal la variante entre bonheur et épanouissement. J'étais heureuse mais épanouie... Non, je ne l'étais pas. Je ne supportais plus d'être enfermé au château. Ambroise me comprenait, il était dans la même situation que moi, coincé. Enfermé, de peur que l'on attaque le seul héritier au trône.

Je décidai de ne pas m'attarder sur toutes ses pensées. Et je me suis résolu à sortir de ma chambre. Je dévalais les escaliers. Jamais je n'oublierais ce jour où tout a basculé. Mes cheveux cascadaient sur mes épaules, certaines mèches retenues par des pierres précieuses. J'avais revêtu en robe vert d'eau que j'avais reçue pour mon dix-septième anniversaire. Le premier que j'ai fêté. Comme d'habitude, je me suis dirigé vers la salle à manger pour prendre mon petit-déjeuner. Ambroise était chez sa tante depuis hier soir, il rentrerait demain matin. Cependant, mon attention se détourna des petits pains et des confitures. Du bruit émanait de la salle de réceptions.

La première personne que je reconnus était Absalom avec ses cheveux blancs et son kimono. Puis vint Théophile, qui était en quelques sortes mon père de substitution. Ils se retournèrent tous de concert lorsqu'ils me sentirent arriver. Un autre homme était présent, j'ignorais son identité. Trois gardes (deux femmes et un homme), étaient aussi présents. Je compris à leur air grave que la conversation était sérieuse.

- Que se passe-t-il ?

Une question peut-être innocente, mais qui avait pour mérite d'être claire et directe. Aucun ne répondit. Tous les regards se tournaient vers moi ; certains exprimaient de la colère, et d'autres montraient une tristesse mêlée de compassion.

- Pourquoi me regardez-vous tous ? Commençais-je à paniquer.

- Sélène, ma lune... Hésita Théophile

- Je suis désolé, tellement désolé... Continua Absalom sur le même ton incertain.

Mon regard passait de l'un à l'autre, comprenant que ce qu'ils avaient à le dire n'allait pas me plaire. J'enfonçais mes ongles dans la table en bois de toutes mes forces. Je n'en avais que faire de me casser les ongles. J'espérais même que cela arrive. La douleur anesthésierait mes songes.

- Allons, ne faisons guère de simagrée. Cette décision est la meilleure, et elle se pliera à notre volonté. Elle partira même aujourd'hui pour aller en cours demain pour le début de la semaine, intervint l'homme dont j'ignorais l'identité.

Partir...

- Sélène, je suis tellement désolé. Je sais pertinemment que tu es heureuse ici, en ces lieux. Cependant, maintenant, que tu t'es adapté à la vie à Ilgarde. Il est temps de passer à l'étape suivante.

- Je vais quitter ce château ? Aujourd'hui ? Pour toujours ? Arrivais-je à prononcer malgré le choc de la nouvelle.

- Tu iras au lycée à Ilgarde. L'homme que tu vois là est le directeur Richardson, il dirige le lycée. Il est assez particulier, car il est secret, tu seras en sécurité. Ta colocataire est adorable, on s'en est assuré : Elle se nomme Thaïs Gaudia, tantes de me rassurer Thépohile.

Seulement, je ne l'écoutais pas. Toute pensée qui circulait dans ma tête, qui avait réussi à traverser la barrière de douleur était concentrée sur le fait que l'on m'avait utilisé. Encore.

Un plan avait été élaboré sur mon dos des semaines en avance, sans me mettre au courant. Mes ongles cassés, ne me faisaient plus assez mal, il m'en fallait plus !

- Ambroise ? Articulais-je faiblement

- Tu ne le reverras pas avant 1 an au moins, me révéla Absalom. Mais une chose ne changera pas, tes leçons avec Onan. Il viendra te donner des cours chaque jour à l'Académie.

Plus jamais je ne re verrai Ambroise. Ils ne m'ont pas informé de toutes leurs machinations. Ils sont attendus ce jour-ci exprès, car Ambroise n'est pas là pour m'empêcher de partir. Ils ont tous trahi ma confiance. Pour eux, je ne suis qu'un objet.

Tu as échoué, encore.

On t'a trahi, encore.

Ton cœur s'est brisé, encore.

Le destin s'est joué de toi, encore.

Le pire dans le fond, c'est que tout ce que je ressentais était le vide.

De l'indifférence.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro