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Chapitre 3

Le train se mit en branle, Lola s'agrippa à son siège. Ses écouteurs vissés sur ses oreilles déversaient de la musique mélancolique. Son regard se promena sur le rang d'à côté et croisa le regard d'un adolescent, lui semblait-il. Il avait les yeux brun, un regard déterminé qu'il portait devant lui. Son nez parfaitement droit s'accordait avec ses lèvres un peu épaisses. Son teint pâle contrastait avec ses cheveux châtains aux boucles naissantes. Il était grand et maigre, revêtu d'une chemise à carreau noirs et blancs, d'un jean et de chaussures de ville. Il paraissait froid, distant et même hautain. Pourtant, Lola n'arrivait pas à se détacher de lui. Il dégageait un air solennel alors qu'il ne semblait guère plus âgé que la jeune fille. 
Son téléphone sonna et il répondit. Son timbre de voix était à la fois si doux et directif, ce contraste rendait le flot de paroles qu'il prononçait captivant. Les mots qu'il choisissait sonnaient avec élégance. Ses yeux brillaient, une flamme dansait à travers ses pupilles noires. Enfin, lorsqu'il raccrocha, il se tourna vers Lola et lui lança une œillade appuyée.  Elle sentit ses joues devenir écarlates, le sang lui brûler la peau. 

Une question s'échappa de sa bouche sans en avoir l'autorisation.  Que faisait-il ici ? Il se rendait à Paris pour assister à une séance du Sénat. Alors il aimait la politique ? Bien sûr, il en était passionné. Il parlait si bien tout de même ! C'était beaucoup d'entraînement mais il adorait s'exprimer. Alors qu'elle parlait de rêve, il déclama "L'espoir fait vivre". 

Le cœur de l'adolescente battait la chamade pour ce jeune homme ambitieux. Déjà elle s'imaginait dans ses bras, elle enveloppée de grands volants rouges. Ils valsaient, leurs pas gracieux s'entremêlaient harmonieusement. Ce n'était pas eux qui suivaient les trois temps mais plutôt ces derniers qui s'accordaient à leur danse. La musique s'arrêta d'un seul coup, au milieu d'un accord qui n'était même pas parfait. Il avait détourné son attention d'elle. Les yeux rivés sur son téléphone portable, il semblait avoir oublié jusqu'à l'existence de sa voisine. Une paroi de verre l'enfermait dans un monde où Lola n'avait pas de laisser-passer. Soudain, une fille arriva dans le wagon, d'un pas de cygne. Elle n'avait fait aucun bruit et pourtant lui avait redressé la tête à son entrée. Son expression avait changé. Son air distant avait disparu. La paroi de verre éclata, les morceaux allèrent se ficher dans l'épiderme de Lola. Unique spectatrice, elle regarda son prince charmant s'en aller avec la princesse. Dans les contes de fée, la sorcière finit seule à jamais. 

Un courant d'air frais parcourut le wagon. La fugueuse frissonna, la princesse reçut promptement la veste de son chevalier galant. Lola connaissait que trop bien le sentiment qui s'empara d'elle. L'envie. Un des sept pêchés capitaux qui lui servait d'ami la plupart du temps. Souvent il lui tenait la main à lui en broyer les phalanges. Cet ami lui déchirait les tissus de son âmes qui noircissaient sur les bords, se flétrissaient, gagnant du terrain sur les parties éclatantes de sa personne. Il garda un instant le regard fixé sur Lola, songeur puis se détacha d'elle avec un sourire. Aussitôt une petite bouffée d'espoir s'engagea dans la cloche à vide à l'intérieur de laquelle on avait enfermé l'adolescente. Cependant, en une respiration, elle manqua à nouveau d'air. 

Ainsi à Paris, ils s'extirpèrent du train main dans la main, scindés comme l'étaient le ciel et la terre. La jeune fille les suivit, poussée par l'amertume qui lui nouait la gorge. Dans le métro, il allait tout droit alors qu'il n'était absolument pas du coin. Il était meneur dans l'âme. Un jour, il volera l'éclat de Sirius pour le porter jusqu'à la fin de sa vie. Pas sûr qu'il le lui rende lorsqu'il s'éteindra. 

L'aventurière les fila en essayant d'opiner en toute discrétion. Mais manque de chance, la princesse de glace se retourna et l'aperçu. Tremblante, quelle ne fut pas la surprise de Lola lorsqu'elle lui adressa un sourire. Adoucie, elle continua sa filature comme si de rien n'était. Ses yeux dérivèrent sur ses épaules galbées, puis descendirent. Ses fesses étaient plates et pourtant elle ne le trouvait que plus beau. Il n'avait pas une ossature très musclée, plutôt fin comme un bâton mais elle le trouvait d'autant plus stupéfiant. Pourquoi vouloir d'une personne au corps développé si l'extraordinaire se trouvait devant elle ? 

Dans les bouches du métro, il aidait les vieilles dames à monter ou descendre de la rame, leur adressant un sourire plaisant. Elles s'en allaient comblées, parfois leurs joues rosissaient comme des tranches de steak bien tendres. C'était un magicien. Son charme opérait naturellement, il volait sans ailes et sans plumes. Il allongea ses pas à l'aide de ses grandes jambes et Lola se mit à courir pour ne pas se faire distancer. Sa princesse sur son chemin se déplaçait d'une démarche lunaire. La foule les happa et les avala goulûment. 

Désespéré, Lola tomba au sol, resta comme une poupée de chiffon. Elle était de nouveau seule, son prince charmant était parti vivre là où l'histoire était écrite. 

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