Chapitre 7
CHAPITRE 7
La voiture percuta instantanément l'arbre longeant le bord de la rocade A5. L'intensité du choc avait assommé les deux passagers mais le premier qui se s'était réveillé fut le fils.
Ethan avait un horrible mal de crâne, la douleur était encore plus forte que l'appendicite qu'il avait eu deux ans en arrière.
Il essayait d'ouvrir les yeux mais des nausées apparaissaient, ce qui le fit immédiatement changer d'avis. Le mal de crâne, les nausées, qu'est ce qui aurait pu causer ça ?
Il essayait de se souvenir de ce qui venait de se passer mais son esprit était encore trop sonné du choc pour se rappeler de quoi que ce soit.
Au contact de son sang, le collier qui lui avait été offert plus tôt dans la journée commençait à lui brûler la poitrine.
Il n'osait ni le regarder ni le toucher par peur d'avoir des ampoules aux doigts.
Il reprit ses souvenirs grâce à l'héritage de son père et compris une chose : celle qui était assise face au volant n'était autre que la femme qui l'avait mise au monde.
Elle était inconsciente, aucun mouvement n'émanait de son corps mais Ethan refusait de croire l'impensable. Dans un ultime effort, il se détacha et se dirigeait vers l'exuvie de sa mère.
Les gyrophares des forces de l'ordre résonnaient encore plus fort et se rapprochait ce qui lui accentua la douleur de la migraine mais malgré ça, il continua de multiplier les tentatives de sauver la seule femme qu'il aimait. Il ne voulait pas admettre la triste vérité. L'odeur de gazole était de plus en plus présente ce qui lui fit remonter les nausées déjà présenter depuis son réveil.
Peu importe le nombre de tentatives, il n'abandonnerait pas. Elle ne pouvait pas mourir maintenant, elle en avait pas le droit, pas après ce qui venait de se passer. Pas après une dispute parti d'une stupide crise d'adolescence. Elle n'avait pas le droit de l'abandonner maintenant !
Quelques minutes plus tard, un gendarme démonta la porte du passager et sortait le jeune adolescent.
Il réussit à secourir le fils, celui-ci se débattait fortement pour retourner dans la voiture.
-Maman, maman ! Allez réveille toi. Criait-il, ses larmes coulaient sur le long de son visage. Il savait que c'était fini pour elle mais il ne voulait pas l'admettre. Allez la sauver ! S'il vous plaît ! Maman, s'il te plaît réveille toi, on va venir te chercher !
L'agent de police, le retenait dans ses bras l'empêchant d'aller la voir.
Puis vont le moment inévitable, ou sous les yeux d'Ethan la voiture explosa et il vit sa mère partir en fumée. Le chagrin l'emportait sur l'orphelin, et se mit à genoux et s'effondra tout en criant au ciel pourquoi il devait emporter celle qui l'aimait tant.
Il était à genoux à quelques mètres de la voiture ignescente. Ses yeux rempli de larmes de chagrin, il en voulait à L'agent de ne pas avoir essayé de l'avoir sauvée. Après tout c'était son devoir, non ?
Il y avait eu cette voix lointaine qui semblait l'appeler et puis elle s'était approchée, la voix lui était familière mais il ne savait pas d'où elle pouvait venir. Tout ce qu'il savait que c'était une voix masculine. Et qu'il connaissait cette intonation nordique.
Dance Monkey, Tones and I. C'était le nom de la sonnerie qu'utilisait l'institut Yangford.
Ethan se réveilla tout en sueur, il mit du temps avant de comprendre qu'il venait de se rendre compte que son cauchemar n'était autre qu'un reflet de la pire journée de sa vie.
Alec était allongé dans le lit, situé en face du sien. Plongé comme d'habitude dans sa lecture. Honteux de ce qui l'aurait pu bien dire dans son sommeil (sa mère lui répétait souvent qu'il parlait pendant qu'il dormait).
-Bien dormi, la marmotte ?
Il ne répondit pas à la provocation de son camarade de chambre et partit se doucher afin d'être présentable pour le dîner.
-Ethan ?
-Oui ?
-Tu baves dans ton sommeil.
Une fois que la troisième cacophonie fut activée les deux amis partirent en direction du réfectoire
-J'ai du nouveau concernant Orphée.
Ethan se retourna vers son ami qui avait réussit à attiré son attention.
-Je t'écoute, Alec.
-J'ai fait des recherches et il semblerait que le poète a disparu depuis que Zeus l'as rendu immortel, il ne réapparaît qu'une fois par an lors de l'anniversaire de sa mort au lac Auverne.
- Merci de ton investissement concernant le mystère de mes rêves, et surtout de chercher malgré le peu de résultat que nous possédons.Mais malheureusement cette information nous aide pas beaucoup.
-Je sais bien.
À peine rentré dans le réfectoire, Ethan se sentait immédiatement oppressé. "Regarde c'est le garçon qui s'est battu contre Rayan. Il a du courage, je n'aurais pas pu me confronter à lui, par peur de me faire renvoyer. Apparemment il va se faire virer pour lui avoir tenu tête " La nouvelle c'était vite répandue on dirait. Tout va très vite dans une école.
Ce n'était certes pas méchant mais il n'aimait pas être le centre de l'attention et puis affronter les regards incessants de ses camarades le rendait mal à l'aise. Ils s'assirent sur la table réservée aux troisièmes années. Rayan le regardait, il sentait la puissance de son regard plein de haine.
-Tu l'as bien amoché, rigola Alec.
-Comment ça ?
-Beh regarde l'état de Rayan, tu l'as bien mis dans la gueule.
Ethan se retourna et vit son ennemi avec le nez cassé et quelques bleus sur le visage. Il ne comprenait pas ce qui se passait mais lors de leur affrontement? il aurait pu jurer qu'il n'avait aucune égratignure. Il se faisait soigner par ses larbins se faisant passer par la victime, ce qui agaça fortement le jeune homme.
Il était aussi observé par les professeurs, il sentait le regard déçu de son professeur d'art floral. Il s'en voulait parce qu'il apprécié Monsieur Green, c'était le seul professeur avec qui il pouvait rire et puis c'était son meilleur élève. Il y avait une certaine alchimie amicale entre les deux mais maintenant il était persuadé que ça allait changer.
-Je mange vite et on s'en va d'accord ? demanda Ethan visiblement dégoûté.
-Bien sûr, j'aimerais te montrer quelque chose ce soir.
-C'est quoi ?
-Je ne peut pas te le dire maintenant, juste ne t'endors pas avant minuit.
-D'accord.
Après le discours quotidien du directeur, les élèves attaquèrent leur repas. Ils finirent rapidement leur repas afin d'échapper rapidement aux élèves qui chuchotaient des rumeurs à propos du jeune orphelin.
Une fois rentré dans leur dortoir Alec s'allongea silencieusement dans son lit prit immédiatement son recueil avec de la musique dans ses oreilles. Maintenant qu'il avait récupérer la lettre de son grand père, Ethan se rendit compte que son ami n'avait jamais reçu de lettres de sa famille. Pourquoi il n'avait aucune nouvelle de celle-ci ? Qu'est-ce que ça coûte de prendre cinq petites minutes de demander à son fils des nouvelles ? Il ressentait un pincement de cœur pour son camarade, comment une famille peut agir comme ça ?
Il ressentit un sentiment de culpabilité de lui avoir montré sa joie de recevoir une lettre de ses grands-parents.
-Pourquoi tu me regarde avec un air de chien abattu ?
-Depuis que je suis là, tu n'as jamais eu de nouvelles de ta famille, ça ne te manque pas ?
-Ecoute, c'est gentil de t'inquiéter pour moi. Ce n'est pas parce que je n'ai jamais reçu de lettre que je n'ai pas de nouvelles de mes parents. C'est même le contraire.
Comme à son habitude, Alec restait mystérieux mais Ethan n'insistait pas plus, il se disait que son ami n'était pas encore prêt à lui parler de sa famille, ça ne servirait à rien de s'obstinait à lui forcer la main.
Il était minuit, Ethan rangea la lettre de ses grands-parents et se promit d'écrire la réponse après la surprise d'Alec. Les deux amis quittèrent discrètement la chambre afin de ne pas être vu par un surveillant. Ils s'enfoncèrent dans le couloir, Alec prit une échelle et ouvrit la trappe, menant au toit et monta sur celui-ci et demanda à son ami de le rejoindre.
Ils s'allongèrent sur les tuiles du toit et contemplèrent le spectacle stellaire que seul le ciel pouvait leur offrir.
-Tu vois l'alignement des étoiles qui sont relier au centre ?
-Celui qui as un arc et une antenne en haut ?
L'adolescent nordique éclata de rire comme s'il venait de dire la bêtise du siècle.
-Oui, on va dire ça. Elle représente Orion. Durant l'Antiquité grecque, c'était le meilleur chasseur mortel pouvant même rivaliser Artémis. Il sauva même parfois les dieux de certaines créatures, notamment Arès. Il était souvent accompagné de son ami le Grand Chien...
-Son nom c'était le Grand Chien ?
-D'après les mythes et mes sources ...
-Tes sources ?
-Le nom du chien n'a jamais été dévoilé. Du coup le nom est resté comme tel. Disait Alec en ignorant totalement la question d'Ethan.
-Comment est-il mort ? Pourquoi à t-il sa place dans le ciel ?
-Arès avait une relation avec une mortelle, un lièvre venait souvent dans le jardin de celle-ci, peur que ce soit Aphrodite qui l'es envoyé par jalousie . Le dieu de la Guerre était allé chercher Orion pour le chasser. Cependant pendant la chasse, Orion fut mordu par un scorpion et mourra sur le coup. Son chien refusait de bouger de la forêt où est mort son maître, il mourra à son tour de faim et de soif. Ayant pitié et culpabilisant de sa mort inutile, Arès demanda à Zeus de lui faire de la place parmi les étoiles sur le système stellaire.
Il restait ébahit par la cruauté que pouvait avoir les dieux et se rassurait en se disant que ce n'était que des mythes.
Les deux amis restaient quelques minutes sur le toit en observant en silence les étoiles avant de rejoindre discrètement leur chambre. Histoire que personne ne remarque leur absence. Ethan avait suffisamment subis ce jour là.
Une fois arrivé dans leur dortoir, Alec s'endorma immédiatement tandis que son camarade lui n'avait pas sommeil sûrement dû qu'il avait dormi dans l'après midi. En attendant de trouver sommeil, il prit une feuille et écrivait la réponse à la lettre pour ses grands-parents.
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