CHAPITRE 16

Le chant des rossignols était en parfaite harmonie avec le soleil couchant. Ces oiseaux qu'on entendaient souvent le matin était bel et bien présent juste avant le crépuscule. Cela rappelait à Ethan les moments passé avec sa mère, ils avaient comme habitude d'observer la tombée de la nuit sur leur terrasse.

Le reflet jaunâtre scintillait sur l'eau, le vent accompagnaient parfaitement les vagues qui suivaient un rythme flegmatique.

La douce brise vespérale caressait la joue de l'adolescent et fit parcourir un frisson dans son corps. La sonorité des vagues placide fit quasiment oublier le stress qu'avait ressenti l'orphelin le reste de la journée. La tranquillité et la vue du lieu était tellement agréable qu'il aurait pu rester toute la journée à lézarder.

Le courant terminait sa course sur la roche sédimentaire détritique, les pieds nus d'Alec avait été aussi pris mais ça ne semblait pas déranger le jeune homme nordique qui était submerger plus par le ciel que ce qui se passait en bas.

Il semblait faire un monologue vers celui-ci. L'orphelin se rapprochait suffisamment pour entendre les murmures de son ami.

"Vous me manquez terriblement les amis. Bien plus que je ne le pensais au départ, même les enfantillages d'Arès avec Héphaïstos."

Des larmes coulaient de ses yeux et fit parcourir un frisson de tristesse. Ethan était confronté à un dilemme, aller consoler son ami qui était visiblement peiné et triste des pertes de proches ou alors rester en retrait et rester écouter et découvrir enfin la vérité sur son ancien camarade de classe qui es si mystérieux. Mais Alec relançait son monologue.

"Je ne peux pas échouer, Zeus. Sa vie en dépend, je la ramènerais à la place où elle devrait l'être depuis des siècles."

Un éclair surgissait du ciel qui sombrait dans la nuit comme si celui-ci avait répondu à ses dires.

La foudre avait eu comme effet, un sursaut de peur sur l'adolescent aux origines asiatique et avait poussé un cri aigu ce qui fit retourner son ex-compagnon de chambre.

Quand leurs regards se croisèrent Ethan aperçut que les yeux de son allié étaient rouges. Il ne soutenait pas le regard par son ami comme s'il avait honte de quelque-chose.

Ils passèrent quelques secondes à s'observer de part et d'autre en silence mais le jeune homme brun décidait de crever l'abcès.

-À qui tu parlais ?

Le nordique regardait les seuls nuages orageux s'évaporait laissant place à la lune qui avait remplacé le soleil puissant et qui annonçait une nuit certes belle mais d'une atmosphère tenace et sans brise.

« Éloignons-nous des vagues et allons se poser sur le sable. Car j'ai besoin que tu sois assis pour encaisser ce que je vais te dire ! »

Malgré de nombreuses questions qui lui trottait l'esprit, Ethan ne posèrent pas de question à son ami. C'était la première fois qu'il voyait son confrère comme cela. Il avait vu paniquer, joyeux, mystérieux mais jamais avec cette facette, qui était un mélange de tristesse et de honte. Il savait que les prochains dire de son ami allaient à jamais leur amitié à jamais.

Une fois posé sur le sable sec, seuls avec les nymphes qui leur faisait signe. Il savait qu'il ne fallait pas les rejoindre, Monsieur Alonso avait comté différents mythes autour de ces déesses secondaires qui a l'allure magnifique pouvaient être maléfiques.

-Ce que je vais te dire risque de briser notre relation, mais sache que tu es la plus belle personne que j'ai croisé sur terre et qu'au grand jamais je n'effacerais ce qui se passait. Tu es le meilleur ami que j'ai toujours voulu avoir et j'espère qu'après t avoir avoué la vérité, tu ne m'en voudras pas.

Le jeune homme âgé de dix-sept ans reste étonné de la révélation que venait de lui faire Alec. Lui qui était si timide et réservé, il ne pensait pas qu'il tenait autant à lui. Il était heureux d'entendre ça de la part de sa part mais il restait stoïque en attendant avec à la fois impatience et peur des futures dires.

Alec comme à son habitude suivait le cheminement crescendo des vagues sur le lac esquivant les yeux interrogateurs d'Ethan

-En vérité, quand je suis arrivé à l'institut Yangford. C'était la première fois que je descendais sur Terre. Mais j'ai été envoyé pour une seule raison : Toi.

-Comment ça descendu sur Terre ? Pourquoi tu serais descendu exclusivement pour moi ?

-Je ne suis pas un humain comme toi. Je ne suis pas aussi puissant, je suis un Gardien, un fils de dryade et d'un satyre. J'ai grandi avec mon frère sur l'Olympe auprès des dieux.

-D'accord, cela explique pourquoi tu connaissais autant les mythes et ceux qui les entoure. Mais pourquoi tu serais descendu pour moi et en quoi ceux que tu m'avoue risque de mettre fin à notre amitié ?

-Il y a quelques mois de cela, Byron es tombé gravement malade. Ce qui devrait être totalement impossible. Aesculapius, Apollon et Hermès les dieux guérisseurs ont cherchaient des solutions possibles enchaînant remède sur remède mais rien ne marchait, seule une chose pourrait le guérir : La Toison d'or !

- Selon les mythes, Zeus l'avait confisqué aux mortels parce qu'elle contenait un pouvoir bien trop puissant pour nous.

-C'était bien le cas mais lors d'un repas où toutes les divinités ont été invités, la toison d'or avait disparu, on a d'abord cru à une embrouille d'Hadès mais on découvrit plus tard que c'était Pan qui l'avait volé. Depuis l'objet magique ainsi que le dieu de la Nature reste introuvable.

Ethan fixait son ami, et se demandait comment le dieu des dieux a pu envoyer le seul Gardien de l'univers à une mission de retrouver une divinité qui a disparu depuis des millénaires et qui es introuvable.

-Comment comptes-tu le retrouver ?

Alec essuya ses larmes, il tournait sa tête vers son compagnon laissant apercevoir ses conjonctives bulbaires.

-Une fois que j'ai réussi à convaincre avec l'aide des Olympiens, le seigneur du Tonnerre de pouvoir descendre sur Terre. Il m'a imposé de ne pas chercher tout de suite la Toison d'or mais plutôt de veiller sur toi et que si j'arriverais à te protéger, tu me mèneras à la Toison d'or !

Ethan s'était tu pour ne pas blesser le seul et unique meilleur ami qu'il avait eu dans sa vie mais comment le sort de son frère pouvait dépendre d'un adolescent qui quelques jours en arrière ignoraient tout de sa véritable nature.

Les minutes qui suivaient la révélation faite par Alec, se passèrent en silence avec les deux camarades de classe fixant les vagues continuaient leurs bouts de chemins tranquillement sur le sable.

Ce fut l'adolescent nordique qui brisa le silence après quelques minutes de regard frénétique hésitant.

-Tu ne m'en veut pas trop ?

L'orphelin fit les gros yeux envers son ancien compagnon de chambre tellement qu'il fut surpris par la question.

-Évidemment que non, tu m'as menti sur ta véritable raison mais je ne peux que comprendre la raison qui t'as poussé à faire cela et je suis sûr que Byron aurait fait la même chose, et j'aurais fait la même chose pour toi.

Les yeux encore mouillés des pleurs du Gardien se mit à briller pour donner suite aux dires de son allié, il se jetai dans les bras de son collègue en guise de remerciement.

Ethan avait perdu l'habitude des étreintes et lorsque son ami l'avait cajolé il ne savait pas vraiment comment réagir.

Après quelques minutes, il éclatait de rire et Alec ne put s'empêcher de rire à son tour.

-Pourquoi tu rigoles ? Dit-il tout en s éclaffant à son tour

-Parce que j'imagines encore les fois où je m'amusais à te faire peur. Je me suis toujours dit que c'était mon devoir de te protéger mais ironiquement c'est l'inverse. Et tu m'apprends aujourd'hui que tu fais partie d'une des créatures les plus rares de l'univers.

-Mon seul regret c'est ne pas avoir pu sentir Rayan avant de te protéger de lui.

-Comment ça sentir ?

-Je peux sentir les monstres grâce à leur odeur répugnante.

-Je ne savais pas que tu pouvais sentir les monstres, tu peux faire autre chose ?

Alec eut quelques secondes d'hésitation peur peut être de révéler ses véritables pouvoir. Mais il sortit la flûte d'une de ses poches et le mit sur ses lèvres. La sonorité qui en ressortir fut tellement douce qu'Ethan avait du mal à réaliser que c 'était son meilleur ami qui était entrain jouer.

En l'espace de quelques secondes les premiers effets de l'instrument magique se fut ressentir, la mélodie suivit de la brise vespérale matinale commençait à apaiser notre héros, il ne put s'empêcher d'émettre quelques bâillements. L'orphelin avait eu du mal à se débattre pour rester en éveil. Il demandait à son ami de cesser la musique. Convaincu que s'il joué simplement quelques minutes supplémentaires, le néo demi-dieu allait s'assoupir sur la plage.

-Désolé mon but n'était pas de t endormir, tu vois les rochers là-bas ? Ceux qui ont été fixé pour essayer d'éviter les débordements du lac quand il y en a ?

Une fois remis de l'effet soporifique qu'avait eu la Flûte de Pan. Ethan put vraiment observer les rochers que parlait son ami situé devant les arbres qui cachaient les différentes allées de de demi-dieux.

-Oui bien sûr je les vois, qu'est-ce qu'ils ont de spéciaux ?

Le Gardien ne répondit pas et tendait son bras en leurs direction et aussi fou que ça puisse paraître en une seconde son membre supérieur gauche fit place à de multiples racines et celles-ci fonçaient en direction des écueils. Ils les levaient d'une telle facilité que pour lui en aurait pu croire que c'était de simples branches et ils les reposaient aussitôt ce qui créa une mini secousse.

Et quelques secondes plus tard, le bras du Gardien reprit sa place comme si celui-ci n'avait jamais bouge de place.

Alec craignait la réaction de son ancien camarade de classe vis-à-vis de la découverte de ses pouvoirs mais celui-ci eut une réaction totalement inédite : il se mit à rire !

-Mais c'est formidable ! Tu réalises l'immensité de tes pouvoirs ?

Les deux amis restèrent ici à discuter pendant sans doute des heures en profitant des vagues qui déferlaient lentement sur le sable. Ce fut la fraîcheur de la brise nocturne qui forçaient nos deux protagonistes à rentrer dans leurs maisons respectives.

Au plus profond de la Terre, dans un monde où personne n'a envie d'y vivre

Les premiers ressentis des trois guerrières héroïques quand ils furent arrivés dans ce lieu lugubre étaient la peur, l'angoisse, la tristesse, la colère, la haine, la jalousie... Tous les sentiments négatifs que les humains pouvaient ressentir comme si cet endroit absorbé toutes ces émotions. Il y avait aussi l'énorme chaleur qui émanait sans doute des flammes qui entouraient l'endroit. Elles étaient venues ici pour une simple reconnaissance et comprendre la raison pour laquelle l'énorme lion de Némée étaient revenus à la vie et pourquoi elles n'avaient pas réussi à mettre à ses jours. Maintenant elles se retrouvaient prisonnières du maître des lieux qui les regardaient d'un air accusateur. Dès leur arrivée, elles avaient été capturées et amené au seigneur des Enfers. Leur laissant à peine le temps de contempler le Royaume des Morts, laissant à peine entrevoir les quelques Erinyes et le chien à trois têtes Cerbère qui semblait courir après un esprit fuyard.

La salle où elles se situaient était la pièce moteur de ce purgatoire, elle était au-dessus de toutes celles qu'on pouvait apercevoir celle-ci permettait à Hadès de surveillait le moindre fait et gestes de ses serviteurs. La chaleur qui émanait à l'intérieur de ce mini salon venait certainement de la cheminée qui était allumée. Sofia trouvait ça ironiquement amusant qu'on trouve un âtre allumé ici aux Enfers. Les yeux noirs du dieu déchu se posèrent sur l'enfant d'Ares et le regard que lui lançait le maître des lieux fit parcourir un frisson dans le corps de la jeune adolescente. L'instant de quelques secondes, elle fut paralysée par la peur, son esprit fut désemparé de courage et de ténacité qui en temps normale lui faisait sa force.

Kathuiscia fixait les murs et découvraient avec stupeur les multiples représentations du monde Souterrain. . Des Erinyes fouettant des corps, Cerbère qui gardaient une porte, des cadavres sans âmes. Elles étaient si réalistes que la progéniture de Némésis se surprit à se demander si c'était ce qui attendait les âmes damnées qui atterrissaient ici. Elle eut un sentiment de culpabilité d'avoir envoyé les monstres dans un châtiment qu'elle ne souhaitait même pas à son pire ennemi.

Une boule se forma dans son ventre, finalement envoyer les monstres les faire souffrir ici ça ne ferait pas eux aussi des monstres ? « Les créatures que tu envoies ici tuent des gens sans scrupules, et ton but est de protéger ses gens-là, tu sauves des vies ! » se reprit elle.

Pourquoi s'était-elle poser la question ? Sûrement dû à l'endroit où elles se situaient. Très peu de mortels viennent ici, parce que le lieu a des conséquences sur l'esprit humain. Il peut amener une personne à se suicider à travers des idées noires, se poser des questions lugubres. Celui-ci est sordide, il tourmente l'âme humaine afin de permettre à son propriétaire de craquer et permettre au Royaume des Morts de prendre celle-ci.

Patricia paraissait faible, la chaleur du lieu eut énormément d'effet sur les pouvoirs de la fille de la Neige. Plus le temps passait, plus la demi-déesse s'affaiblissait. Elle transpirait bien plus que ses deux compères et son visage était bien plus pâle qu'à son habitude. Elles devaient vite partir mais la situation était bien complexe. Elles étaient prisonnières d'Hadès et même si par chance elles arrivaient à se débarrasser du dieu déchu. Elles devaient faire face à des milliers voir des millions de démons sans compter les Erynies ou encore le fameux chien à trois têtes Cerbère. L'un ou l'autre elles n'auraient aucune issue favorable.

Perséphone fit son entrée dans la pièce, Sofia fut surprise par la simplicité des habits de la Reine des Enfers. Elle portait un haut blanc avec des rayures noirs accompagné d'une suite pantalon/chaussures noirs. Malgré la sobriété de ces vêtements elle avait une élégance qu'elle n'avait encore jamais vu chez une femme. Elle s'installait sur le siège gauche de la pièce, celui-ci était certes plus petit que celui au centre mais il était fabrique pile à la taille de la fiancée d'un des Trois Grands. Un delta était dessiné sur le trône en honneur certainement à la déesse des Moissons. Perséphone s'occupait dans un premier temps de ses cheveux blonds puis remarquait les trois prisonnières, elle les fixait une par une tout en les dévisageant avec ses yeux verts.

Quand le regard de la progéniture de Déméter se croisait vers les yeux marrons de la demi-déesse impulsive, l'adolescente put voir à travers l'échange silencieux qu'elles eurent les terreurs que la copine du dieu gardien des Enfers a pu commettre à travers les siècles, ce qui créa un tsunami de terreur à l'intérieur d'elle. La reine des Enfers avait sans aucun doute fait exprès de montrer cela pour dissuader les trois guerrières de tenter quoi que ce soit.

Hadès interrompit sa mission de surveiller les démons et se tournait vers ses prisonnières. Il avait un style un peu gothique mais il avait une présence assez forte. Ses cheveux ébouriffés pouvaient faire croire que c'était un enfant perturbé solitaire mais ses pupilles noirs révélaient une noirceur qui faisait trembler même les dieux les plus grands. Il fixait les héroïnes avec une intensité assez dévorante comme si elles avaient tué son chien, il leur reprochait quelque chose mais elles ne savaient pas quoi. Sofia et Kathu n'osèrent rien dire par peur qu'un mot de travers et elles finirent torturées par les Erynies ou par lui.

Quelques minutes de silence passaient, les adolescentes elles ne savaient pas ce qui leurs reprochaient et lui les dévisageaient petit à petit une par une imaginant quel moyen de torture il pourrait les faire subir. Personne n'était décidé à parler quand le dieu condamné prit la parole :

-Ou vous avez caché Thanatos ?

Les trois adolescentes se dévisagèrent et comprit enfin la raison pour laquelle ce fameux lion de Némée était revenu à la vie et avait refusé de mourir. Mais la question c'était pourquoi accusait-il les filles de l'avoir caché ?

Kathu eut peur de poser la question et demanda à Sofia à travers un échange de regard silencieux de l'interroger sur la disparition étrange ?

-Comment ça cacher Thanatos ? Il a disparu ?

Hadès les regardait avec un regard qui était bien plus menaçant et plus colérique que quelques secondes auparavant. Ses yeux noirs avaient fait place à des flammes, ce qui renforçait la chaleur bien présente dans la salle. Les adolescentes sentirent le feu quasiment les étouffer ainsi que la peur que le dieu des Enfers leur procurait firent en sorte que les adolescentes reculaient à chaque pas que le maître des lieux faisait en direction d'elles et qu'à chaque mot prononcer par celui-ci elles sursautaient de peur.

-ME PRENEZ PAS POUR UN CON ! JE RÉPÈTE UNE DERNIÈRE FOIS ! OÙ EST CE QUE VOUS AVEZ PLANQUE THANATOS ?

Sofia et Kathu étaient pétrifié par la peur de dire quelque chose et de finir comme le cadavre sans vie, sans âme qui était représenté dans le tableau en face d'eux. Ce fût Patricia contre toute attente qui prit la parole. Elle était de plus en plus fragile et la chaleur qui avait augmenté à cause de la colère du dieu n'arrangeait rien mais elle eut assez de force pour lui répondre.

-On y est pour... suffoquait elle usant de ses forces pour espérer calmer la colère du dieu. On n'y est pour rien, Seigneur Hadès. On es venu pour une simple... reconnaissance.

Aux dire de la demi-déesse de la Neige, le dieu des Enfers ne se calmait pas au contraire il se trouva encore plus enragé

-ASSEZ ! VOUS MENTEZ ! JE VAIS VOUS FAIRE PAYER POUR VOS MENSONGES !

Ses paroles firent trembler le sol et les démons savait que c'était dû à la colère de leur Dieu ce qui créa une panique générale aux Enfers.