Chapitre 14
CHAPITRE 14
-Vous avez pris votre temps, les gars ! Qu'est-ce qui vous as retarder autant ? Demanda Enée au moment de leur atterrissage ne les laissant pas reprendre leur souffle.
Ethan s'attendait à un hennissement comme font les chevaux normaux mais au lieu de ça, il lui répondit d'une voix essoufflée mais assez prononcée :
-Quand le sifflet nous a appeler on était aux grottes de Lascaux avec notre Maitre.
-Qu'est-ce qu'il se passe là-bas ?
-Quelque chose ou plutôt quelqu'un fait trembler les lieux.
Au vu de l'expression faciale de l'ancien bras droit d'Hector Ethan comprit qu'une chose grave se tramait là-bas.
Après quelques minutes passées dans le silence, Enée remarquait que les animaux volants dévisageaient le jeune demi-dieu et le colifichet qu'il tenait dans sa main droite.
-A qui tu as volé ce sifflet ? Demandait le cheval blanc d'un ton agressif tout en se rapprochant dangereusement de l'orphelin.
-Je ne l'ai pas volé, c 'est mon père qui me l'as offert pour Noël !
-Menteur !
Les deux partenaires se dirigeait vers Ethan. L'adolescent se sentait trahi par les cieux. En l'espace de quarante-huit heures, il avait affronté des bébés Titans et maintenant il se faisait par des chevaux ailés dotait de la parole, il démarrait mal sa vie de demi-dieu.
-Xanthe et Balios !
Alec avait pour la première fois levé la voix devant son ami, ce qui surprit ce dernier.
-Il ne ment pas, j'étais là quand il a reçu.
-Tu es sûr, Alec ? Demanda le cheval "licorne"
-Pourquoi te mentirais-je, Xanthe ? C'est bel et bien Ethan qui vous a appelé !
Il y avait un échange de regard entre l'ancien héros et les étalons. Puis une chose étrange et inattendue se produisit : les chevaux inclinaient leur tête
-Veuillez accepter nos excuses, Seigneur Ethan !
Les chevaux restaient dans la même position tant que l'orphelin ne leur répondit pas.
-Levez et ce n'est rien, vous êtes pardonnez.
Il ne comprenait pas leurs réactions et pourquoi semblaient-il autant soulagés quand il avait dit qui les a excusés.
-Bon Enée le voyage a été long, j'espère que tu nous as gâté !
-Bien sûr, vous avez un hectare de foin et cinquante litres d'eau qui vous attendent derrière.
-C'est pour ça qu'on t'apprécie, Enée ! S'exprimait Balios en accompagnant son partenaire là où leurs récompenses les attendaient !
Ethan avait attendu que les chevaux s'éloignent pour s'approchait de son meilleur ami et lui demandait :
-Et toi, tu es aussi un demi-dieu ? Ça expliquerait la raison pour laquelle tu t'y connais autant sur les mythes. Mais tu es le fils de qui ? Et comment tu connais Enée, Xanthe et Balios.?
Alec fixait son ami avec un air attendrissant limite triste, comme si la réponse à sa question allait le blesser. Au moment où il allait répondre l'ancien guerrier revenait avec un objet entre ses mains.
-Ceci est un bouclier que j'avais lors de mes nombreuses guerres, il est sous forme de montre pour pouvoir te défendre si dans la rue un monstre t'attaque. Je te le donne en cadeau en échange, je voudrais que tu me fasses une promesse.
-Bien sûr, Enée.
-Ecoute bien, ce que disent tous ce qu'on dit au camp Dionysos. Ce sont tous des héros qui ont affrontés autant de combat que moi.
-Je te le jure.
Xanthe et Balios venaient de finir leur repas et rejoignaient nos protagonistes. Enée s'adressait ensuite aux chevaux :
-Ecoutez, je voudrais que vous emmeniez Alec et Ethan au Village, avant demain fin de matinée et revenaient direct ici j'aurais un autre travail pour vous et croyez-moi si vous réussissez votre récompense sera double de celle que vous avez eu aujourd'hui !
Les deux partenaires se regardaient une seconde et Balios prit la parole :
-Tu nous as convaincu ! Si on part maintenant, on arrivera au camp pour le lever du jour et du coup on sera là vers midi ça te va ?
-C'est parfait !
-Pourquoi tu ne pars pas avec nous ? Demanda Alec
-D'une part parce que je dois lui demander s'il peut m'aider pour Rayan et sa famille et ensuite comme je leur ai dit on a une tâche à faire assez importante ! Répondait Enée plongeant un regard apathique à son ami.
Tandis que les adolescents rejoignaient leurs chevaux respectifs, l'ancien lieutenant se tenait devant sa cabane attendant leurs départs. Ethan remarquait qu'Alec eut les larmes aux yeux. Comme guise de départ, Xanthe tapait le sol avec son sabot.
Au moment du départ, l'orphelin craignait le décollage puisqu'il n'avait encore jamais emprunté le chemin des airs et encore moins à dos d'animaux. Mais une fois qu'ils avaient atteint le ciel, il ressentit la douce sensation du vent lui fouettait le visage, la luminosité du soleil couchant, une sorte de liberté comme si rien ne pouvait l'atteindre. Il jetait un regard en bas, la cabane d'Enée était déjà loin et la seule chose qu'on pouvait apercevoir à travers les feuillus et les résineux de la sylve c'était la fumée qui s'échappait de la cheminée.
Il avait un pressentiment qu'ils ne reverraient pas l'ancien héros grecque de sitôt mais Alec avait été vraiment marqué par leur départ et semblait bien proche de lui ce qui rappelait à l'adolescent la conversation qui avaient eu quelques minutes auparavant qui avaient été interrompus par leur guide et se promit qu'il la finirait et qu'il percera le secret d'Alec.
-Est-ce que vous saviez qu'avant nous n'étions pas des chevaux ? Demandait Balios.
-Laisses-les ils ont probablement envie de se reposer, Balios. Je pense qu'ils n'ont pas vraiment envie d'entendre notre histoire. Répondait Xanthe qui visiblement n'avait pas envie de ressasser leur passé.
-C'est bon Xanthe, arrête de faire ton gros relou.
-Et c'est reparti... Depuis que Balios a appris le langage des "djeuns" il ne cesse de les répéter.
Ethan explosait de rire par la dispute entre les deux camarades et demandait à Balios leurs histoires et pourquoi ils étaient devenus de simple chevaux ailés et dotés de paroles.
-Quand la Titanomachie avait éclaté nous étions des Titans mais on ne cautionnait pas les manières de faire de notre père, alors nous nous sommes réfugiés du camp des Dieux et nous les avons aidés pendant la guerre mais malheureusement plus celle-ci avançait plus c'était compliqués pour nous d'accepter l'idée d'avoir trahi notre père.
Visiblement aux réactions des deux frères, la honte et le regret était encore présent dans leurs esprits.
Xanthe continuait l'histoire au gré de Balios qui ne put s'empêcher de laisser couler une larme vers l'un des derniers arbres de la forêt
-Rongeaient par notre trahison, on n'a demandé aux dieux de nous transformer pendant la bataille en chevaux. Une fois que les Dieux eurent vainquirent nos frères et sœurs, Zeus nous confia à Pelée mais celui-ci ne nous aimait pas et profita qu'Achille partit faire la Guerre à Troie et nous confia à lui.
Xanthe tremblait au moment où il prononçait le nom de l'un des plus grands demi-dieux comme si ce n'était pas à un bon souvenir pour lui.
-Faut l'excuser, Achille avait perdus la tête quand son ami Patrocle fut tué. Reprit le cheval marron. Juste avant le drame, Héra avait accordé la parole à mon frère et quand Achille nous avait demandé de venger son fidèle partenaire, Xanthe s'est opposé à lui en disant que c'était écrit et qui ne pouvait rien faire de plus. Et Achille n'acceptant pas la vérité, il frappait Xanthe.
On était aussi triste que lui mais il ne s'en rendait pas compte, heureusement que Seigneur Zeus le remarquât et nous libéra pour qu'on puisse sauver Automédon.
La nuit venait de se lever sur la région Nouvelle-Aquitaine et nos quatre héros arrivait à peine au niveau de La Belle Endormie.
-Une fois que nous avions accomplis nos tâches, Poséidon donnait la parole à Balios ainsi que des ailes et nous offrit le moyen de nous sentir mieux. Reprit Xanthe
-Lequel ? Demanda Ethan plongé dans le récit des deux frères maudits.
-Le fait de pouvoir tirer le char d'Apollon et d'apporter le soleil au chaque coin du monde et procurer la joie aux humains. Répondit Balios fier de lui.
-Mais vous ne vous reposez jamais ? Demandait Ethan qui se dit que ça paraissait moins bête dans sa tête qu'à voix haute.
-Nous ne sommes jamais fatigués malgré que nous nous divisions avec Lampos et Actéon le reste de l'année.
Ethan était content d'en savoir plus sur leurs transporteurs, il réagissait plutôt bien à sa nouvelle vie. En réalité, pendant des années il savait qu'il n'était pas comme les autres. Il voyait les choses différemment, il se souvient d'avoir cru voir un cyclope dans sa cour maternelle et quand il avait dessiné son reflet, les camarades de sa classe ainsi que sa maitresse lui avait dit qu'il avait trop d'imagination mais lui était sûr de ce qu'il avait vu.
Ethan fut époustouflé par la vue aérienne de Bordeaux la nuit, on voyait les quatre piliers du pont Jacques Chaban Delmas qui éclaircissait la ville, ainsi que la Cité du Vin et sa forme de cep de vigne noueux bien voyant. Plus ils avançaient plus ils découvraient des monuments comme le lion situé à la place Stalingrad ou encore le mini arche qui rappelait le célèbre Arc de Triomphe de Paris ou encore la magnifique et grande statue de la Place des Quinconces. Plus ils s'aventuraient plus ils voyaient les tramways longeait la ville et emmener leurs habitants vers leurs destinations.
La lumière des immeubles ainsi que des monuments rendait cette ville magnifique et comprenait pourquoi sa mère était tombé amoureuse de la Belle Endormie.
Une fois la commune principale de la Nouvelle-Aquitaine franchit nos quatre protagonistes, tombaient sur un champ de ruine sur lesquelles les chevaux descendirent petit à petit.
Voyant qu'il n'y avait rien aux alentours, Ethan pensait que les animaux étaient juste fatigués mais Alec qui s'était endormi en chemin lui donnait tort.
-Nous sommes arrivés.
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