Chapitre 1
Chapitre 1
Avant que n'existe la mer, la terre et le ciel qui couvre tout, la nature dans l'univers entier ne présentait qu'un seul aspect, que l'on nomma Chaos. C'était une masse grossière et confuse, rien d'autre qu'un amas inerte, un entassement de semences de choses, d'éléments divisés et mal joints.
Jusqu'alors, nul Titan ne dispensait au monde sa lumière, la nouvelle Phébé, en croissant, ne renouvelait pas ses cornes, la terre dans l'air qui l'entourait n'était pas en suspens, équilibrée par son propre poids et, le long des terres. Amphitrite n'avait pas étendu la large bordure de ses bras. Il y avait là bien sûr la terre, la mer et l'air, mais la terre était instable, l'onde non navigable, et l'air sans lumière. Rien ne gardait sa forme propre, et les éléments se gênaient entre eux. Dans un même corps luttaient le froid et le chaud, l'humide et le sec. Le mou et le dur, le lourd et ce qui était sans poids. Un dieu, d'une nature mieux disposée, mit fin à ce conflit.
La naissance de ce monde selon Ovide.
Le taxi le déposa lui et ses affaires au milieu d'une forêt, les arbres occultaient son champ de vision : Le feuillage d'un vert dense filtrait la lumière de la lune, la fraîcheur et la pénombre commençaient à lui glacer le sang.
Des arbres immenses se dressaient devant lui montrant toute leur majesté, il sentait une boule d'angoisse se former dans son estomac. Des feuilles et des branches mortes jonchant le sol crissaient sous ses pas. Des odeurs d'humus et de lichens venaient titiller ses narines, Des craquements résonnaient sous ses pas révélant cette immense cathédrale de verdure... Il se sentait si insignifiant à côté de ces arbres séculaires...
L'endroit l'oppressait malgré l'immense façade qui lui faisait face.
Deux immenses immeubles symétriques composaient les deux côtés du bâtiment, un énorme clocher trônait au milieu. Des lettres étaient gravées en or sur le marbre du fronton de la porte d'entrée : L'Institut Yangford .
Il était étonnant qu'un tel bijou architectural soit caché par une forêt si dense. C'était comme si elle servait d'écrin !
Voir les écriteaux sur le faitage , lui rappela le doux visage de sa mère. Ses yeux marrons et son sourire d'ange quand elle lui avait annoncé son inscription dans cet établissement.
Le souvenir de son doux visage mit un coup de poignard dans le cœur d'Ethan.
Il s'avança timidement et ouvrait les gigantesque portes en marbre.
À contrario de l'extérieur, l'intérieur était resplendissant. L'énorme escalier argenté en colimaçon couvrait l'entrée de toute sa splendeur. La pièce était, certes petite, mais espacée, centrée et aérée. La salle était assez chaude pour Ethan qui en profitait pour se réchauffer. Il était enfin admis dans cet institut et redoutait tellement sa rentrée et son année. Il ne voulait pas se faire virer une énième fois. Son objectif était simple et rien ne devait le contrecarrer. Il devait réussir sa dernière année avant de rentrer à la fac et ainsi pouvoir réaliser le rêve de sa mère. Il voulait devenir médecin pour lui rendre le meilleur hommage possible. Sa mère souhaitait que son fils devienne un héros .
Depuis le départ de son mari, elle n'aima plus personne. Quant à lui, durant ces dix sept années d'existence, il n'a jamais connu son père. Elle avait beau répéter que c'était un homme bien, qu'il s'occupait bien d'elle et que c'était un homme prêt à aider n'importe qui. Ethan en voulait à son père. Qu'il soit mort ou pas, il avait toujours un sentiment d'abandon de sa part. Et s'il n'était pas mort, pourquoi ne pas donner de nouvelles pendant toutes ces années ? Avait-il il une autre femme ?
Restant dans l'entrée du bâtiment, plongé dans ses pensées, Ethan piquait la curiosité d'un cuisinier à en juger par son tablier et une toque.
-Bonjour, jeune homme !
Ethan, soudainement arraché de ses élucubrations, ne comprenait pas tout de suite et aperçut, l'homme qui lui faisait face.
-Bonjour.
- Tu es perdu ? Tu dois sûrement être nouveau !
Notre jeune héros prit son sac et sortit une lettre qui semblait être ancienne.
Il la relut afin de bien être sûr du nom de l'envoyeur
Cher Ethan Masaru
Dans un premier temps, je vous remercie d'avoir choisi notre institut pour continuer votre cursus scolaire, et nous allons vous aider à aller jusqu'au bout de vos projets
Dans un second temps, je vous prie de vous rendre à l'institut Yangford à la date du 11 novembre, afin d'effectuer votre rentrée dans les meilleures conditions. Quand vous serez arrivé, je vous prie de vous rendre dans mon bureau afin de finaliser le reste des papiers et que je puisse vous expliquer les règles de notre école. Signé le directeur de l'institut Yangford Monsieur Signorino
-Effectivement, je viens d'arriver, pouvez-vous me dire où se trouve le bureau de monsieur Signorino, s'il vous plaît ?
- Il suffit de suivre le long couloir qui se trouve à votre droite et vous trouverez des portes avec un griffon dessiné dessus et vous serez arrivez.
Ethan remercia son interlocuteur et celui-ci s'en alla à sa gauche, dans une salle qui à en juger par les longues tables, les viennoiseries et les boissons du petit déjeuner était le réfectoire. Le jeune homme quant à lui se dirigeait vers le long couloir sombre.
Il régnait une ambiance assez tendue dans cette allée remplie de casiers et de salles de cours. L'heure n'était pas encore prête pour les élèves de se lever. Les professeurs s'avançaient sur leur programme du jour. La galerie pourrait faire croire à une scène de films d'horreur dans lequel on pourrait voir un monstre s'échapper. Il éjecta cette élucubration de sa tête pensant qu'il regardait beaucoup trop de film d'horreur.
Une fois arrivé à destination, Ethan frappa à la porte et une voix assez roque laissa échapper un mot « Entrez »
Lorsque le jeune adolescent rentra dans la salle les deux instituteurs cessèrent de discuter.
L'enseignant situé debout, était un homme âgé d'une quarantaine d'années, il portait des lunettes rondes et arborait une moustache grise qui était à la mode dans les années 70 pensait notre jeune héros. Il possédait également une tenue noire qui arborait un petit griffon sur le coin de la veste.
L'autre était certainement plus vieux, possédant une barbe blanche et un regard plein d'interrogation auprès du jeune homme. Il ne portait pas la tenue de son collègue mais plutôt des vêtements simples. Il prit la parole suite au long silence du jeune homme :
- Bonjour, vous êtes Ethan Masaru ?
- Effectivement, Répondit-il
- Tout d'abord je vous souhaite la bienvenue dans notre école je me présente je suis le directeur Monsieur Alfred Signorino. Quant à la personne qui se trouve à côté de moi ça sera votre professeur d'art floral Monsieur Green
- Enchanté, Ethan.
- Il me reste quelques finalisations de papier à faire avec vous monsieur Masaru.
Le directeur se tourna vers son collègue.
Suite à cela pourriez vous dire à notre nouvel élève, où se trouvera sa chambre et bien sûr, expliquez le règlement intérieur, afin que je puisse régler ce problème de plante médicinale ?
-Bien sur, Monsieur.
Après avoir finalisé les derniers petits détails de l'inscription, ils prirent la direction de l'entrée et montèrent l'énorme escalier. Sur le chemin, l'enseignant expliquait à Ethan que l'institut possédait les règles identiques aux autres écoles sauf trois règles :
La première était que les élèves avaient le droit de sortir pendant les intervalles d'une heure de cours à condition de revenir à l'heure au risque d'avoir une grande sanction.
La deuxième était qu'il y avait trois options de cours différents de ceux d'ordinaires : l'art floral, lecture et le e-sports
La dernière était qu'il était interdit de sortir dans la forêt hormis pour les cours.
Arrivés au dortoir, le professeur partait à son tour préparer son cours.
Le jeune homme entra et découvrit à sa plus grande surprise qu'il y avait deux lits et dans un des deux se trouvait un jeune homme
Celui-ci avait de long cheveux blancs luisant, il tenait un livre dans sa main, le nez plongeait dans sa lecture et ne prêta aucune attention au nouvel arrivant.
Dans un silence pesant, Ethan s'installa dans le lit inoccupé a côté de la fenêtre. Elle lui offrit un spectacle que seule Dame Nature pouvait lui offrir. Le contraste entre l'ombre des arbres et l'aube rendait la forêt d'une beauté luxueuse. Le jeune adolescent resta éblouit face à ce paysage. Ethan sursauta quand il entendit une voix apathique et glaciale lui adresser la parole :
- La vue est magnifique n'est-ce pas ?
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