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XXV-10 : Le Cristal de Shawn

Une vague de feu déferla sur la place recouverte de glace. Une muraille blanche se matérialisa pour l'arrêter net.

Menés par Seyer, Cermanfis et Aktalin, les derniers magiciens unissaient leurs pouvoirs. Les traits ardents se mêlaient, se renforçaient, se décuplaient. Quelques copeaux se détachèrent de la barrière de glace, mais tous s'évaporèrent avant d'atteindre les Shawniens. Un éclat vermeil traversa les yeux du Grand Maître ; le brasier s'intensifia, les Gardiennes reculèrent.

Toutes deux se rapprochèrent de l'Icosaèdre démesuré. De nouvelles mains palmées traversaient sa surface bleue translucide.


La tornade de glace balaya le bouclier de feu de Galaniel et projeta le Voyageur en arrière.

Le jeune homme ne se rattrapa que de justesse au rebord de la corniche. Quelques mètres plus bas, les flammes se préparaient à l'accueillir, toujours plus hautes, toujours plus menaçantes.

« Je ne suis pas votre ennemi ! hurla-t-il dans plusieurs langues. Qui que vous soyez, vous n'êtes pas dans le camp des Kalendoriens ! Vous n'êtes pas une Itinérante ! Je suis un Voyageur, un Archange de la Lumière ! »

La créature ne lui répondit pas. Galaniel essaya un contact mental, mais heurta une barrière glaciale, impénétrable. Sous sa main, les pierres se détachèrent, il tomba dans le vide.

Une ouverture aspira Galaniel au dernier instant, avant qu'il n'atteigne les flammes. Le jeune homme se réceptionna sur un sol de pierre parcouru de fissures, encadré par des murs lézardés. L'étage inférieur.

Il se releva, meurtri. Alyne se dressait face à lui, le visage pâle, les traits épuisés, les vêtements tâchés de sang. Il eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que le plafond s'effondra. Galaniel évita la pluie des blocs de pierre, et vit la créature émerger entre les décombres.

Un jet de glace fusa vers le jeune homme, qu'il dévia en partie par une sphère de feu. Le trait poursuivit sa course pour fracasser un mur proche. Déjà, Alyne se redressait, ripostait à son tour ; Galaniel joignit ses forces aux siennes. Les arcs de flammes se mêlèrent pour venir frapper un faisceau de glace.

Les murs tremblèrent, menacèrent de s'effondrer. Les deux éléments s'affrontèrent, le feu évapora la glace, la glace éteignit le feu. Les deux Voyageurs, blessés, à bout de forces, reculèrent, incapables de soutenir un tel déferlement.

Leurs sorts se brisèrent. Ils évitèrent le trait mortel, mais un bloc gelé projeta Alyne contre un mur. À son tour, Galaniel se baissa pour éviter des flèches de glace.

Une main invisible le souleva de terre et l'enserra de ses doigts humides. Il tenta de se débattre, mais rien n'y fit. Il fut projeté contre un mur qui s'effrita, puis rebondit, sonné.

La main le lâcha, il retomba au sol. Au même instant, un bloc de pierre éclatait contre un bouclier de glace de la Gardienne. Alyne s'avança, déterminée, évita un jet de glace. Une lueur blanche irradia son bras droit. Elle contra un nouveau bloc de glace, et bondit en direction de la créature.

La Gardienne recula de quelques pas, l'elfine abattit son poing contre le sol. Le bâtiment trembla, la pierre se fissura encore plus, tout un pan du rebord s'effondra pour rejoindre l'incendie vorace. Entraînée en arrière, la Gardienne prit son élan pour échapper aux flammes, une explosion bleue interrompit son mouvement.

Elle tomba dans le brasier, Alyne joignit ses mains pour le décupler d'un nouveau jet ardent.

Une explosion de glace souffla l'incendie. La Gardienne se tenait à genoux, au centre des décombres fumants, des murs effondrés, des poutres calcinées. Les cristaux blancs qui recouvraient son corps s'étaient vaporisés, et ses trois cheveux, à moitié brûlés, pendaient sur sa peau assombrie, perlée de sueur.

Alyne sauta, se réceptionna au sol et dégaina un poignard effilé. La Gardienne resta immobile, haletante, vulnérable.

« Alyne, attends ! »

Elle s'arrêta dans son élan ; Galaniel la rejoignit pour lui saisir le bras.

« Tu ne comptes quand même pas l'achever de sang-froid ?

— Elle se serait sans doute gênée, elle ?

— De ce que j'ai suivi, elle ne faisait que répondre à l'agression des Kalendoriens...

— Je te signale que nous ne sommes pas de leur côté.

— Peut-être, mais je ne suis pas sûr qu'elle l'ait bien compris. Et ce n'est pas ainsi que nous marquerons notre différence avec nos ennemis. »

Alyne s'écarta pour le fixer dans les yeux.

« Elle a essayé de te tuer.

— Certes, mais elle a surtout tué Zagnar, me sauvant la vie au passage. De plus, son peuple a aussi permis de chasser les Kalendoriens et de reprendre l'avantage, dans cette bataille.

— On l'aurait quand même remportée, de toute façon.

— Peut-être, ou peut-être pas. Cela ne change rien, de toute façon. »

À contrecœur, Alyne rangea son arme.

« J'espère que nous n'aurons pas à le regretter.

— Ce n'est pas une Itinérante. Je ne sais pas d'où elle vient, mais si nous la laissons rejoindre son monde, nous n'entendrons probablement plus jamais parler d'elle. »

Galaniel s'écarta, de même qu'Alyne. Le regard de la Gardienne passait de l'un à l'autre, empli de surprise. Elle ne comprenait pas le sens de leurs paroles, mais leurs gestes restaient sans équivoques. Elle se releva, tituba, marcha jusqu'à l'extrémité du champ de décombres, se retourna une dernière fois. Ses trois yeux fixèrent à nouveau l'humain et l'elfine, qui l'avaient épargnée. S'agissait-il de reconnaissance, dans cet ultime regard ?

Puis elle fit volte-face et poursuivit son chemin, entre les bâtiments effondrés de la ville.

À peine avait-elle disparu qu'Alyne s'affala au sol, épuisée. Galaniel s'assit aux côtés de l'elfine. Le vaisseau-mère avait quitté le ciel d'Hyktacrite, de même que ses chasseurs noirs. Les Kalendoriens s'étaient repliés, la bataille s'achevait en faveur des Shawniens.


Les flammes encerclaient l'Icosaèdre. Tout autour, les magiciens poursuivaient leurs sorts conjoints, empêchaient les Gardiennes de sortir.

Quelques tentacules d'eau émergèrent et percutèrent plusieurs mages. Les autres se ressaisirent et les repoussèrent une fois de plus avec leurs traits ardents. Dans un cri strident, l'Icosaèdre se rétracta, impuissant.

La dernière Gardienne arriva sur la place, indécise et chancelante.

« Cessez le feu, ordonna Seyer, mais restez sur vos gardes. »

Les mages la laissèrent passer, elle boitilla vers l'Icosaèdre de l'Eau, qui continuait de rétrécir, s'opacifier. Elle plongea dans la paroi gélatineuse, juste avant qu'elle se mue de nouveau en pierre.

L'instant d'après, seul retomba un caillou sculpté, que Seyer attrapa dans la paume de sa main.


« Pourquoi es-tu venu m'aider ? Contre le Commandant, je veux dire... »

La question d'Alyne prit Galaniel de court.

« Pourquoi ne t'aurais-je pas aidée ? » reprit le jeune homme.

La Voyageuse s'allongea sur le sol noirci, les traits épuisés.

« Cet homme, ce Chevalier Onirique... il disait que tu étais Gathor.

— Il se trompait.

— Sans doute... »

Elle tourna la tête dans sa direction, des morceaux de cendre accrochés aux cheveux blancs. Ses yeux de glace le fixèrent, intrigués.

« Tu avais raison, j'aurais dû me méfier du Commandant. Je te dois la vie.

— Tu ne pouvais pas savoir. Et puis, ton intervention a aussi sauvé la mienne.

— Nous sommes quittes, alors.

— Ou bien mutuellement redevables. »

Un sourire parcourut le visage fatigué de l'elfine.

« Je comprends mieux, maintenant, pourquoi la Grande Déesse t'a choisi...

— Tiens, vous êtes là, vous ? »

Césape épousseta sa fourrure tandis qu'il rejoignait ses deux compagnons.

« J'ai eu un mal fou à m'extirper de ce bâtiment, dont une bonne partie a trouvé amusante le fait de me tomber dessus, grogna-t-il. J'ai manqué quelque chose ?

Il parcourut du regard les Voyageurs épuisés, leurs équipements en lambeaux, couverts de sang et de poussière.

« Eh ben, vous êtes dans un sale état, se désola-t-il. Heureusement que la bataille est finie, enfin, je crois. Moi, en revanche, je suis encore en pleine forme. »

Ses yeux jaunes fixèrent Alyne, tandis qu'un sourire amusé dévoilait ses crocs aiguisés.

« Pour reprendre les termes d'une certaine elfine, c'était un super échauffement. »

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