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XXI-2 : La capitale effacée


Néphyle s'effondra au sol, inondée de sueur, la respiration sifflante, haletante. Des spasmes incontrôlables l'agitaient et l'empêchaient même de parler. Le Commandant recula, sonné par la révélation qu'il venait de découvrir.

« Lui... »

Les yeux écarquillés de stupeur, il tourna la tête en direction de Galaniel. Un garde le tenait en joue de son pistolet, tandis que les deux autres l'encadraient, armes au clair. Comment se pouvait-il qu'il fût encore vivant, qu'il revînt sur les lieux de son méfait, tant de temps après ? Une vague de rancœur le submergea. La mort serait la seule issue. Pour l'avenir de Kalendor, il ne pouvait le laisser vivre. Pour l'avenir de sa nation menacée, il n'aurait d'autre choix que la mort.

« Tuez-le ! » Hurla-t-il.

Le cœur de Galaniel fit un bond, tandis que les gardes noirs esquissaient un mouvement de surprise. Les crépitements de ses doigts s'intensifièrent. Il n'aurait droit qu'à quelques secondes, sans espoir de seconde chance.

Les mains parcourues d'éclairs, le jeune homme se jeta au sol, évita les deux lames mortelles, et attrapa les chevilles des deux Kalendorien.

Deux éclairs les parcoururent de part en part. Toute la puissance qu'il était capable de canaliser. Les deux gardes s'effondrèrent au sol, foudroyés, comme des masses inertes. Le souffle court, Galaniel attrapa une épée en même temps que son A.O.M., et se jeta sur le dernier adversaire.

Bien que surpris, le Kalendorien réagit aussitôt, abandonna son fusil, et parvint de justesse à dévier l'attaque du jeune homme. Lame contre lame. Un contre un. Galaniel poursuivit son assaut, parvint à se glisser à travers la défense hâtive, effleura l'armure noire.

Son adversaire se décala sur le côté pour réchapper à une mort certaine. Sa protection avait en partie absorbé le choc, mais du sang perlait à travers. Il s'écarta, puis se remit en garde, tandis que le Shawnien réajustait son A.O.M. sur sa tête. L'appareil lui offrirait au moins une protection supplémentaire contre une éventuelle intrusion mentale.

Le Commandant dégaina un fusil et tira deux fois sur Néphyle. Les balles traversèrent les jambes de la jeune femme à bout portant pour l'immobiliser tout à fait. Puis, sans la moindre empathie, il fit volte-face. L'épée à la main, il s'avança vers Galaniel, animé d'une froide détermination.

« Je fais mon affaire de celui-ci, déclara-t-il au garde. Va plutôt t'occuper de l'autre. Ah oui, et vous me déblaierez les débris dans cette partie de la rue dès que les renforts arriveront, leur passage est ici. »

Il désigna quelques plaques de tôle ondulée perdues dans les débris d'une construction éventrée. Mais cela n'avait plus aucune importance. Tout ce pour quoi il était venu n'avait plus la moindre importance. Ses yeux fixèrent Galaniel, tandis que le jeune homme s'agrippait à sa lame, bien résolu à l'affronter. Le Commandant avait cru qu'il s'agissait d'un combattant quelconque, d'un humain sans renom, d'une nouvelle recrue de cette rébellion moribonde. Il en était tout autre. L'enjeu devenait primordial.

Il s'avança.

Galaniel tenta quelques offensives, que le Commandant para l'une après l'autre, sans la moindre difficulté. Inutile d'informer les autres. Il serait le seul à savoir. Le seul à savoir et à faire face cette nuit même pour les conséquences de son erreur.

Sa riposte faillit faire perdre l'équilibre au meurtrier, ou tout du moins lui arracher son arme des mains. Car il s'agissait d'un meurtrier. Le meurtrier de Sméarn Pteï, et le responsable de cette guerre sanglante.

Galaniel profita d'une porte ouverte pour entrer dans une demeure abandonnée, suivi par le Commandant. Dans l'obscurité, le jeune homme manqua de se prendre les pieds dans une chaise renversée. Il se baissa aussitôt pour éviter la lame qui siffla au-dessus de sa tête et tenta de riposter. Ce fut peine perdue ; son attaque fut stoppée net, et un coup de pied le propulsa en arrière. Il s'écrasa dans la poussière, renversa casseroles, marmites et autres ustensiles de cuisine dans sa chute. Paniqué, il se rendit compte que son arme lui avait échappé pour se perdre dans un recoin obscur.

Le Commandant s'approcha pour le mettre à mort.

Le garde s'approcha de Néphyle. Adossée contre le mur, la jeune femme ne respirait plus qu'à grand-peine. Ses cheveux en désordre venaient se coller sur son visage baigné de sueur. En tant que membre de la garde verte, elle devait disposer d'informations de premier ordre qu'il eût été idiot de perdre. Et puis, il y avait eu ce revirement de la part du Commandant. Qu'avait-il donc lu dans son esprit qui ait pu à ce point le perturber ? Qui pouvait être cet inconnu, pour le perturber à ce point ? Un autre survivant de l'ancienne famille régnante ?

Son regard se perdit à travers les yeux clairs de la jeune femme. Derrière ces pupilles reposait un secret dont ils n'avaient pas été informés, un secret de première importance.

Néphyle articula quelques mots qu'il ne comprit pas. Il s'approcha d'elle pour mieux l'entendre. Sa voix se faisait ténue, et il peinait à la comprendre.

« Le jeune homme... il se prénomme Galaniel... c'est lui qui a... qui a tué... »

Les mots se faisaient murmures. Il pressentait qu'elle allait lui dire ce qu'il voulait entendre. Il était déjà tout prêt, mais s'approcha davantage.

« Votre Général ».

Au dernier instant, Néphyle se saisit de la lame qu'il tenait encore et l'enfonça de toutes ses forces à travers son armure. Figé par la surprise, il porta la main à son torse, avant de s'effondrer, mort.

Encore haletante, la tête lancinante, Néphyle voulut s'aider du mur pour se relever. La douleur qui traversait ses jambes lui fit abandonner tout espoir. Elle tourna la tête. Juché sur un amoncellement précaire, Ephas faisait tournoyer une barre métallique pour repousser un garde noir. Elle chercha ensuite le Shawnien des yeux, sans le trouver. Il ne fallait pas qu'il lui arrive malheur.

Contre toute attente, Galaniel para le coup décisif. Il voulut profiter de l'effet de surprise, mais ne parvint pas même à effleurer l'armure noire. Les yeux du Commandant se posèrent sur la longue broche qui venait de sauver in extremis la vie de son adversaire.

« Pas mal, admit-il. Il aurait pu y avoir de la place pour toi dans la garde noire, si seulement le destin n'avait pas décidé de ta mort, aujourd'hui même. »

Il frappa plusieurs fois. Galaniel perdit la broche à son tour, manqua d'être blessé, chercha une issue, jeta le premier objet qui lui passait sous la main. Le Commandant s'écarta sans peine pour éviter la statuette qui s'écrasa dans les décombres. Sans attendre, Galaniel se précipita sur les marches d'un escalier branlant.

Le Kalendorien le suivit de nouveau. Son calme apparent contrastait de plus en plus avec l'affolement du Shawnien.

« C'est dommage, poursuivit-il. Avec un peu plus d'entraînement, tu aurais pu devenir un bon guerrier. Tu es encore un peu impulsif, mais l'expérience t'aurait permis de mieux retourner ta fougue à ton avantage.

— Qui êtes-vous donc pour vous acharner ainsi contre moi ? »

Le Kalendorien s'était arrêté. Il répondit sans détours.

« Je suis le Commandant de la garde noire, la garde d'élite de Kalendor, puisque tu sembles l'ignorer. Mais tu connais sans doute mieux mon ancien Général, Sméarn Pteï, puisque tu l'as tué. »

Il reprit sa progression, tandis que Galaniel reculait, paniqué.

« Cruelle ironie du destin, n'est-ce pas ? Zawhyk Espan était la plus grande crainte du Général Chef et son plus grand adversaire. Néanmoins, à la toute fin, ce n'est pas lui qui porta le coup fatal, mais un inconnu, un gamin, presque par hasard. Son fils. »

Ils arrivèrent tous deux au sommet des marches. Galaniel recula jusqu'à l'extrémité de la balustrade vermoulue. Le bois craquait sous ses pas, comme s'il menaçait de rompre à chaque instant. Face à lui, le Commandant poursuivait son discours.

« Et voilà que je me retrouve face au fameux Galaniel, à mon tour, presque par hasard. À croire qu'il existait un destin pour racheter l'honneur qu'il m'a bafoué !

— Et c'est pour cette raison que je devrais mourir ? »

Derrière son casque, le Commandant ressentait un mélange de chagrin, de haine, et de culpabilité. Chagrin, car plus qu'un supérieur hiérarchique, le Général Chef s'était surtout révélé un ami, qui avait donné sens à sa vie alors tumultueuse. Haine, car sans l'intervention de Galaniel, il serait encore en vie. Néanmoins, le Kalendorien avait déjà vu mourir nombre de compagnons, et son expérience lui avait aussi appris à ne jamais céder aux tourments de ces deux sentiments. Un bon soldat se devait avant tout de rester efficace et lucide. S'il avait déjà failli se perdre par le passé, il s'interdisait de reproduire les mêmes erreurs.

La culpabilité, en revanche, lui était beaucoup plus difficile à supporter. Il n'avait pas prévu le plan de ses ennemis, nul n'y était parvenu d'ailleurs. Mais il aurait dû. C'était son rôle, en tant que Commandant de la garde noire.

Il avait mal évalué le danger. Il avait conseillé au Général Chef d'atterrir, de ne prendre aucun risque, après la fausse annonce de sabotage.

Son ami était mort, et cette faute continuerait de le hanter pour les années à venir.

« Ta vie représente un trop grand danger pour nous, assena-t-il. Kalendor ne s'est pas encore remis de cette perte, et ton intervention raviverait les Généraux qui s'opposent à nous. Je n'ai pas d'autre choix, de toute façon. »

Il ne tuait jamais par haine, mais exécutait ses besognes sans états d'âme, par nécessité. Cette nuit n'échapperait pas à la règle.

Galaniel atteignit l'extrémité de la balustrade, avisa une porte de bois massive entrouverte, s'engouffra dans l'ouverture, puis referma un verrou salvateur. Sans réfléchir, il enjamba le mobilier dévasté pour briser la fenêtre et se jeter dans la rue.

Déjà, le Commandant défonçait la porte, pour pénétrer à son tour dans la pièce sombre, prêt à en finir.

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