Chapitre 4 - Les morts et la survivante
*Âmes sensibles, sérieusement ne lisez pas. J'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre. Je me suis beaucoup attachée à Lucy et le fait que j'écrive noir sur blanc ce qu'elle a vécu est très différent de ce que je pensais, c'est plus trash et difficile. Bref, si vous voulez que je passe l'histoire en Mature ça ne me dérange pas du tout.*
Le chasseur battit le père de Lucy presque à mort. Le sang giclait sur le sol. Il se répandait avec rapidité. Et le loup-garou ne guérissait pas. D'autres chasseurs frappaient aussi les autres loups dans la pièce. Ils s'amusaient.
Lucy pleurait. Beaucoup trop pour les chasseurs. Les hommes la frappèrent jusqu'à ce qu'elle ne puisse que gémir de douleur. Lucy n'arrivait toujours pas à parler à sa louve, sa seule amie qui pouvait la tirer de cet enfer.
Soudain, un homme prit la mère de Lucy par les cheveux et l'amena au centre tandis que certains hommes et femmes trop violentes recevaient une balle dans la tête. Elle regardait avec horreur les corps inanimés dans un bain de sang.
« Baise-la ! »
Lucy tourna la tête vivement vers l'homme qui avait prononcé cet ordre. C'était un chasseur avec une cicatrice sur le visage le défigurant de la bouche à l'oeil. Un homme aussi monstrueux à l'extérieur qu'à l'intérieur. Le père de Lucy, écroulé au sol, guettait la scène avec un regard acéré. La jeune fille savait qu'il allait tuer quiconque ferait du mal à sa femme.
Quand personne ne bougea, un autre chasseur prit un loup-garou de la meute et le traîna devant la mère de Lucy. Le loup-garou sous forme humaine resta de marbre en fixant la femme dans les vapes à cause des coups répétés. Étant donné qu'il ne fit rien, le chasseur lui tira dans la tête.
« Suivant ! »
La mère de Lucy n'était pas la seule à être prise contre son gré. Les deux autres femmes encore vivantes subissaient la même torture. Et Lucy était au milieu de ce carnage. Trop pour elle, elle ferma les yeux, se roula en boule, et boucha ses oreilles avec les mains. Mais ça ne suffisait pas.
Elle pouvait entendre les grognements de son père. D'abord de rage, ils devinrent aussitôt des gémissements piteux. Lucy ouvrit les yeux et fut choquée de trouver son père en train de pleurer. Celui-ci regardait sa femme se faire violer.
Lucy ne pouvait tourner les yeux de la scène. Leurs vêtements déchirés, elle voyait tout. Sa respiration basse, elle crut qu'elle allait s'évanouir.
« Bon toutou, dit le chasseur en tapotant sur la tête du loup-garou qui pleurait après avoir violé la mère de Lucy. Un bon soumis, on l'embarque. »
En un instant de silence, l'homme à la cicatrice tira sur la mère de Lucy. Une balle dans le coeur, une balle dans la tête. Du sang qui s'écoule. Le temps qui s'arrête. Un coeur qui se brise.
Lucy avait senti les liens de meute se détruire. Plus rien. Il n'y avait plus rien. Trop abasourdie, elle resta muette avec de grands yeux. Elle n'en revenait pas. C'était un cauchemar.
Soudain, le père de Lucy lâcha un cri perçant. Grave et animal. S'il pouvait, il se serait transformé en loup, mais la drogue avait encore sur lui alors que chez Lucy elle se dissipait peu à peu. Pour une fois, elle aurait voulu être encore sous l'effet tranquillisant de la drogue qui l'empêchait de sentir les liens de la meute, qui l'empêchait de recevoir la douleur de son père.
Mais elle le recevait. Avec force. Avec méchanceté. Avec une hargne qui lui coupa le souffle. Elle avait autant mal que lui. Son père avait perdu son âme-sœur. La seule personne qui lui donnerait un amour incomparable. C'était une union sacrée que la Déesse Luxna avait choisie. Un lien puissant. Détruit.
Lucy n'en pouvant plus, commença elle aussi à hurlait à la mort. Gorge déployée vers le plafond, elle sortit toute la douleur de son père.
« Le seul moyen de ne plus souffrir est de le tuer, » souffla la voix d'un homme.
Un homme qui n'était pas un chasseur, mais un loup-garou. Sans savoir comment, Lucy sentit la froideur d'une lame dans les mains. À grande vitesse, elle poignarda son père. Une fois, deux fois puis trois fois.
Plus aucun son ne lui parvenait à part le sang qui cognait contre sa tempe. Quand elle se rendit compte de ce qu'elle avait fait, c'était trop tard. Ils riaient. Elle pleurait.
« Papa... »
Son murmure se coinça en travers de sa gorge. Le vide était redevenu son tout. Elle tomba dans le noir, mais voyait encore les yeux meurtris par la douleur de son père, les viols de sa mère et sentait l'odeur de leur sang tacher la pièce.
L'odeur de la mort.
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