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Chapitre 4

Plusieurs coups à répétition retentirent, contrastant avec le calme dans lequel était plongé l'appartement de son meilleur ami. Kakashi émergea peu à peu du pays des songes sous l'insistance des coups qui résonnaient contre ce qu'il devinait être la porte d'entrée. Il ouvrit un œil ensommeillé et constata que le lit était vide de toute autre présence, mais l'oreiller à ses côtés était encore enfoncé par le corps de son précédent utilisateur. Obito avait dû repartir...
Il ouvrit son autre œil qui conservait le Sharingan et repéra l'heure qu'affichait son réveil.

Neuf heure. Il poussa un petit soupir et s'enfonça de nouveau dans le moelleux du matelas, s'emmitouflant dans la couette avant de pousser un grognement de frustration en entendant les coups s'intensifier contre sa porte d'entrée.

- Obito... grommela-t-il d'une voix endormie. Entre... ! dit-il, plus fortement.

Il entendit la porte d'entrée s'ouvrir en un léger grincement et se refermer ensuite. Des chaussures furent enlevées soigneusement et placées dans un coin de l'entrée pour ne pas bloquer le passage. Quelques pas feutrés résonnèrent sur le sol de l'appartement et s'arrêtèrent devant la porte de la chambre qui était entrouverte.

- Kakashi Senseï ? murmura une petite voix qu'il connaissait bien.

Il se leva d'un bond, parfaitement éveillé cette fois, réajustant son masque et son pantalon avant de se précipiter pour voir la nouvelle venue.

- Sakura ? dit-il étonné en sortant de sa chambre.

La fleur rosit en constatant qu'elle l'avait peut-être réveillé.

- Oh Gomen Senseï ! Je ne voulais pas vous déranger ! s'exclama-t-elle embarrassée en déviant le regard. Obito Taïcho m'a averti que vous étiez chez lui, et puis je vous ai entendu me dire d'entrer... enfin, je ne pensais pas...

- Ah ce n'est rien Sakura, la coupa-t-il en agitant ses mains devant lui en signe de négation. Je croyais que c'était Obito, mais ce n'est pas grave. Je ne vais pas m'offusquer pour si peu, termina-t-il avec un petit sourire.

Elle posa sur lui ses deux émeraudes et esquissa, elle aussi, un petit sourire, ses joues toujours roses. Kakashi déglutit difficilement, avant de chasser les sentiments qui commençaient à envahir son cœur à nouveau.

- Bien, je te prépare un thé ? lui proposa-t-il en la contournant pour rejoindre la cuisine de son meilleur ami.

- Oh euh, volontiers Senseï, acquiesça-t-elle, heureuse qu'il la sorte de cet embarras.

Elle le suivit dans le salon/cuisine/salle à manger en observant discrètement le contenu de l'appartement du Jônin brun. Elle resta debout, immobile, ne sachant pas très bien quoi faire, se dandinant d'un pied sur l'autre, mal à l'aise d'avoir surgie ainsi dans l'intimité de son Senseï et du meilleur ami de celui-ci. Elle fixa le dos de l'argenté qui s'affairait à faire chauffer le thé et à préparer le petit déjeuner. Ses muscles saillants ressortaient sous le haut noir sans manches qu'il portait habituellement sous sa veste de shinobi, et elle rougit de plus belle en constatant que la morphologie de son homologue était vraiment... très agréable à regarder. Il se retourna et capta son regard instigateur mais ne prononça pas un mot. Si elle pouvait s'intéresser à lui d'une autre manière qu'amicalement, il ne la priverait pas de le dévisager ainsi.

Il posa tout le nécessaire pour le repas sur la table et esquissa un petit sourire chaleureux. Elle n'était peut-être pas arrivée au moment où il était le mieux « préparé » pour la recevoir, mais il était extrêmement heureux qu'elle soit présente.

- Je t'en prie, assieds-toi, dit-il en lui désignant une chaise.

Elle s'exécuta silencieusement et n'osa pas porter un regard vers lui.

- Tu peux te servir, j'en ai fait pour nous deux, ajouta-t-il en montrant la nourriture mise à disposition sur la table.

- Merci... Kakashi Senseï... murmura-t-elle en s'emparant de ce qui lui faisait envie.

Sakura commença à manger en silence, n'osant pas reporter son regard sur Kakashi qui ne l'avait pas lâchée des yeux. Il baissa quelques instants son masque pour boire son thé et le remonta ensuite. Ce n'est pas qu'il ne voulait pas montrer son visage démasqué à la fleur, bien sûr que non, mais comme elle faisait des rêves où elle voyait très probablement le bas de son visage à douze ans, elle pourrait tout à fait le reconnaître. Il ne voulait pas que cela se produise maintenant, c'était encore trop tôt... De toute façon, il ne savait même pas si elle verrait son visage un jour...

La Kunoïchi conservait son visage baissé, concentrée sur la nourriture qu'elle avalait, et le Jônin esquissa un petit sourire amusé sous son masque. Cette situation lui rappelait en tout point celle qu'il avait vécu pendant son voyage temporel. Sakura avait été extrêmement gênée de le voir sans son masque la première fois, car elle avait l'impression de trahir la confiance de l'autre Kakashi. Elle avait confié dans son journal intime qu'elle l'avait trouvé très beau quand elle avait finalement découvert ce que cachait le bout de tissu sombre. Peut-être que la jeune femme en face de lui le trouverait à son goût elle aussi, si jamais elle perçait ce mystère qui semblait intriguer tant de personnes dans le village.

Le reste du repas se passa en silence. Pesant et gênant pour la rose, reposant pour l'argenté. Kakashi avait été plongé dans les méandres de sa mémoire qui l'assaillaient, superposant la réalité aux souvenirs de ces merveilleux instants passés avec celle qu'il aimait tant...

Quand il eut fini son repas, il se leva et débarrassa le contenu de la table. Sakura se leva elle aussi et, ne sachant toujours pas ce qu'elle pouvait faire, aida son aîné à ranger.

- Oh Sakura, merci de m'aider, mais j'aurais pu le faire seul tu sais.

- Je ne vais tout de même pas vous regarder faire sans lever le petit doigt, lança-t-elle. Et puis, c'est une manière de vous remercier pour le petit déjeuner.

Elle lui jeta un petit coup d'œil avant de se concentrer à nouveau sur la vaisselle qu'elle essuyait.

- Je n'aurais jamais cru que vous saviez bien cuisiner... ajouta-t-elle dans un murmure, des rougeurs sur les joues signalant son embarras.

Kakashi écarquilla légèrement les yeux de stupeur en réalisant qu'elle faisait le même constat que celle qu'il avait connu. Cette phrase... Cette même phrase qu'elle avait prononcé des années auparavant, dans un autre temps, un autre lieu... Son cœur se serra et il poussa un soupir intérieur. Il se reconcentra finalement sur ce qu'il faisait pour ne pas paraître étrange, et rangea la vaisselle qui restait dans les placards.

- Eh bien... je cuisine c'est vrai... dans certain cas...

- Dans certains cas ? souligna-t-elle intriguée.

Son rangement terminé, il se dirigea vers son canapé et s'y assit en se passant une main dans les cheveux. Elle suivit son exemple et s'installa relativement proche de lui, attendant sa réponse. Il plongea son regard dans le sien et ne répondit pas tout de suite, se contentant de détailler les moindres détails de ce visage dont il était tombé amoureux il y a déjà dix-neuf ans. Dix-neuf ans... il avait attendu toutes ces années, espérant revoir un jour celle qu'il avait connue, et voilà qu'elle était devant lui, à quelques centimètres seulement, instaurant une proximité qu'il n'aurait jamais cru possible.

- ... Je cuisine quand une personne que j'aim... à laquelle je tiens est à ma table... avoua-t-il en reportant son regard sur le plafond, se reprenant rapidement.

- Alors vous tenez à moi Senseï ?

Il la fixa à nouveau et lui saisit avec malice son petit nez fin.

- Mais bien sûr que je tiens à toi. Qu'est-ce qui pourrait justifier du contraire ? lui dit-il en lui ébouriffant ensuite gentiment ses doux cheveux.

Elle esquissa un petit sourire tendre et baissa le regard, ses mains se liant. Son visage prit quelques teintes de rose sous la gêne qui la saisissait, et elle s'approcha encore un peu, lui prenant avec délicatesse une de ses grandes mains. Elle en traça avec légèreté les contours dans un geste empreint d'une grande spontanéité et simplicité, comme si ce contact lui avait toujours été familier.

- Je suppose que je voulais m'en assurer... confessa-t-elle dans un souffle, en continuant ses subtiles caresses innocentes.

Kakashi déglutit, appréciant pleinement ce qu'elle lui offrait sans aucune arrière-pensée, fixant ses mains douces.

- Kakashi Senseï...

- Hmm... ?

- Si je suis venue vous voir ce matin... C'est pour me faire pardonner...

L'argenté fronça les sourcils et reporta sa concentration sur la fleur qui le regardait avec peine, arquant un sourcil, perplexe.

- De quoi parles-tu ?

Elle dévia le regard et stoppa ses caresses pour emprisonner la main de son Senseï dans la sienne, se mordant la lèvre inférieure sous la gêne. Elle poussa un petit soupir et avoua dans un murmure ce qui la taraudait.

- ... C'est à cause de moi que vous étiez aussi mal hier...

Kakashi ne répondit pas, baissant lui aussi le regard.

- Je ne pensais pas mal faire en utilisant ce Genjutsu contre vous Senseï... Je ne savais pas comment récupérer cette clochette en contrant le pouvoir du Sharingan. Je savais qu'il fallait que je détourne votre attention d'une manière ou d'une autre, et que j'immobilise vos mains pour que vous ne soyez pas en mesure d'exécuter une nouvelle technique de ninjutsu.

Elle marqua une petite pause, sentant les yeux hétérochromes du shinobi à la chevelure d'argent qui la fixaient.

- J'ai pensé à ça, parce que je me suis remémorée l'entrainement que nous avions passé la première fois sur le terrain d'entrainement. Vous m'aviez piégé en me faisant revivre le rêve qui m'avait hanté la veille.

Kakashi arqua discrètement un sourcil en constatant qu'elle se souvenait très bien événements aussi précis en rapport avec lui, alors que le sceau aurait dû les lui effacer de sa mémoire. Peut-être que la pression qu'avait exercé Madara sur le sceau des mille printemps pendant l'attaque il y a quatre ans avait modifié cet aspect du jutsu ?

- Alors... je me suis dit que c'était un moyen pour moi de vous rendre la monnaie de votre pièce. Je ne pensais pas mal, je voulais juste...

Elle soupira, serrant un peu plus la main de l'argenté dont le cœur battait à toute vitesse sous le rapprochement qu'elle avait installé entre eux deux. Il savait qu'elle ne s'apercevait pas de sa trop grande familiarité envers lui, mais son cœur amoureux ne se privait pas de la laisser faire.

- ... Je n'aurais pas dû faire ça Senseï. Je ne sais pas ce que vous avez vécu et je ne demande pas à le savoir car c'est votre vie privée, mais je sais que de mauvais souvenirs ont été ravivés par ma faute et je tenais à m'excuser... S'il-vous-plait, Kakashi Senseï, pardonnez-moi.

Sakura leva de grands yeux vers lui, implorant son pardon comme si cela lui était vital. Kakashi la regarda sans dire un mot, passant d'une émeraude à l'autre, et déglutit difficilement devant cette vision si touchante qui s'offrait à lui. A cet instant, la seule chose que lui soufflait ardemment son cœur était de capturer ses lèvres et de chasser la tristesse qui avait envahi les perles de jade de la belle fleur de cerisier. Il se contint du mieux qu'il put pour refréner les sentiments qui s'agitaient en lui. Il ne pouvait pas... Il n'en avait pas le droit, car elle ne lui appartenait pas...
Alors lentement, il tendit sa main libre vers elle et lui caressa la joue avec douceur, s'attardant sur le toucher que ce contact magique lui procurait. Elle semblait si préoccupée par son bien-être qu'il aurait pu prétendre qu'elle éprouvait peut-être des sentiments pour lui, s'il ne la connaissait pas aussi bien pour démanteler cette supposition. Il était étonnant qu'elle s'investisse autant pour lui... après tout, elle avait voulu devenir plus forte et partir avec Tsunade Hime principalement car elle pensait l'avoir déçu et ne pas être assez forte pour le protéger...

Elle ferma les yeux sous la caresse qu'il lui donnait et il esquissa un sourire tendre derrière son masque. Cet instant semblait si irréel... hors du temps... où seuls Sakura et lui existaient, sans contrainte, ni secret. Il se sentait capable de tout lui avouer, bravant les interdits, bravant la mort qui le menaçait par la présence du Chiharu Fûin. Il était plongé dans un monde à part, où seul ce qu'il ressentait pour elle comptait.

- Je ne te pardonne pas d'un tort que tu n'as pas commis, dit-il, ses yeux reflétant une profonde tendresse.

- Pourtant..., rétorqua-t-elle en plongeant son regard dans l'onyx unique de son ancien Senseï.

- Chuuut... la coupa-t-il en posant son index sur son bouton de rose. Tu as été brillante, et cette stratégie était très bien pensée. Tu as réussi à me prendre la clochette avec brio et tu m'as rendu très fier de toi.

- Vraiment ?

- Uh... Vraiment. Tu es devenue aussi forte que Tsunade-sama et...

Il marqua une pause un court instant, ses pensées tournées vers celle qu'il avait connu.

- Je suis sûr qu'on t'appellera la Tsunade numéro deux dans un futur proche, termina-t-il.

Elle le regarda avec espoir avant d'esquisser un fin sourire. Elle lia ses doigts aux siens, ne réalisant pas que son acte était anodin pour une relation purement amicale entretenue avec quelqu'un, et savoura la douceur de la peau de l'argenté.

- Vous avez toujours eu un don pour me remonter le moral Kakashi Senseï. Vous m'avez toujours encouragé...

- C'est normal d'encourager son élève préférée, dit-il avec une petite mine amusée.

L'expression de Sakura changea soudainement, et son visage se teignit d'incertitude. Kakashi arqua un sourcil, intrigué par le changement visible de comportement qui s'était opéré chez Sakura.

- Je me suis toujours demandée pourquoi... pourquoi vous accordiez autant d'attention à quelqu'un comme moi, ajouta-t-elle en baissant la tête. Je n'ai pas de talent particulier, je n'appartiens pas à un clan célèbre, et je n'ai pas de réserve de chakra énorme. Vous ne me connaissiez pas, alors que Naruto et Sasuke vous connaissaient très bien, puisque Naruto vous considère comme son grand frère et que Sasuke a la même image de vous, même s'il ne l'avouera pas. Je n'ai rien d'extraordinaire, alors pourquoi vous êtes-vous autant concentré sur moi... ?

Il lui releva le menton avec délicatesse et vint placer une petite mèche derrière son oreille gauche.

- Ne dis plus jamais devant moi que tu n'as rien d'extraordinaire, lui répondit-il en ancrant un regard franc dans le sien. Dès le départ, j'ai vu le potentiel que tu avais en toi. J'ai vu ce que tu pouvais devenir et... même si j'aurais voulu que tu restes avec m... nous, je savais que tu allais devenir une puissante Kunoïchi grâce à l'entrainement de Tsunade-sama. Tu n'as peut-être pas le même patrimoine génétique que Naruto et Sasuke, pourtant, tu es arrivée au même niveau qu'eux. Tu as encore plus de mérite, Sakura. Tu t'es battue pour obtenir ces nouvelles compétences et tu as réussi. Tu n'es pas extraordinaire... Tu es...

Sensationnelle, la plus forte et la plus courageuse shinobi qu'il ait pu voir de toute sa vie, magnifique, rayonnante, divine.

- Tu es toute ma fierté, Sakura.

Sakura avait haussé les sourcils de surprise en entendant le discours de l'argenté et ses yeux s'étaient embués sous l'émotion. Elle avait tant souffert de son incapacité à s'élever au même niveau que ses coéquipiers, à se faire une place au sein de l'équipe sept, à prouver sa valeur à ses amis, à son commandant et à celui qu'elle admirait profondément, le Ninja Copieur. Voilà qu'il lui avouait que ses efforts avaient payé. Elle avait réussi. Elle avait obtenu la reconnaissance de la personne qu'elle avait toujours voulu rendre fière d'elle.

- Kakashi Senseï... murmura-t-elle, la voix tremblante, une larme perlant contre son gré sur sa joue.

Elle ne voulait plus s'afficher comme la jeune fille fragile qu'elle avait été autrefois, mais elle avait tellement espéré cet instant que son esprit lâchait prise malgré elle.

Elle se précipita dans ses bras et Kakashi sursauta légèrement, pris au dépourvu par le soudain élan de la fleur. Sakura esquissa un sourire, ses larmes coulant sur ses joues, heureuse que sa valeur soit pleinement reconnue par l'homme qu'elle estimait le plus au monde.

- Je suis si heureuse... chuchota-t-elle, sa tête enfouie contre le torse de l'argenté, respirant son odeur qu'elle appréciait beaucoup secrètement. Arigatou Kakashi... Senseï...

Le Jônin referma avec lenteur ses bras autour de la fleur de cerisier et posa son menton sur sa tête. Ses yeux se fermèrent et il huma avec délice le parfum floral de celle qui hantait son cœur. Il aurait tant voulu lui révéler à quel point il l'aimait, lui révéler toute la vérité et lui dire à quel point toutes ces années passées près d'elle sans jamais pouvoir l'approcher et la retrouver avaient été la pire torture qu'il ait subi de toute son existence.

- Votre cœur bat rapidement Senseï... constata la jeune femme dans un murmure, toujours en proie à l'euphorie du moment.

- Je... Euh... Je n'ai pas l'habitude des contacts physiques, alors... je suppose que c'est normal que mon cœur... enfin... tu vois..., bégaya-t-il en tentant de se justifier du mieux qu'il pouvait.

Elle se pelotonna un peu plus contre lui et émit un rire léger.

- Je suppose aussi que ce ne sont certainement pas ce genre de rapprochement que doivent avoir un professeur et son élève, fit-elle remarquer.

Kakashi se raidit quelque peu et Sakura renforça son étreinte, en sentant la réaction de son aîné, pour le rassurer.

- Mais... Je dois avouer que vous avez cette place spéciale dans mon cœur qui vous rend différent d'un simple Senseï... Je vous l'avais dit avant mon départ, il y a quatre ans...

- U... Uh...

- Je ne saurais en définir véritablement la nature, mais, je sais que vous êtes l'une des personnes qui compte les plus pour moi... Je l'ai tout de suite senti... J'ai tout de suite ressenti ce lien spécial que nous avons tissé depuis le début. C'est pour ça que votre jugement, votre bien-être, tout ce qui vous concerne m'importe autant, murmura-t-elle avec une sincérité presque naïve.

Le Ninja Copieur serra les lèvres et fronça les sourcils de tristesse en sachant très bien que sa fleur n'entendait pas là ce qu'il souhaitait entendre. Ce lien spécial n'était pas de l'amour. C'était de l'affection. Une très grande affection qu'elle lui portait, comme pouvait le faire Naruto avec lui et Obito, renforcée par le sceau.

- Je suis comme... un ami, c'est ça... ? murmura-t-il avec un petit sourire triste qu'elle ne vit pas.

Sakura ne répondit pas tout de suite, n'ayant pas envisagée la possibilité que l'affection qu'elle portait envers le shinobi à la chevelure d'argent pouvait se traduire par une véritable amitié, au même titre que celle qu'elle partageait avec Naruto et Sasuke-kun.

- Je pense qu'on peut qualifier ça ainsi, sûrement... dit-elle finalement.

Elle releva la tête en se dégageant légèrement de lui et fixa les yeux hétérochromes qui la regardaient d'une étrange manière qu'elle n'aurait su déchiffrer.

- Est-ce mal ?

- Non, lui répondit-il en secouant la tête doucement, avant d'esquisser un sourire et de lui caresser sa joue de la pulpe de ses doigts. Notre différence d'âge n'est pas si conséquente que ça et, je ne suis plus vraiment ton Senseï maintenant. Nous sommes dans la même équipe avec le même rang après tout...

- Cela vous dérange... ? demanda-t-elle en déviant le regard avec une petite moue gênée avant de le reposer sur lui.

- ... Non... Mais...

Il marqua une pause et Sakura attendit qu'il poursuive.

- J'aimerais... enfin, j'aimerais que tu m'appelles Kakashi lorsque nous sommes tous les deux... dit-il, embarrassé en se passant une main dans les cheveux.

Son souffle s'arrêta un instant et les battements de son cœur ralentirent quelque peu, tandis que sa phrase restait en suspend sur ses lèvres, attendant la réponse de la fleur.

Depuis des années déjà il mourrait d'envie de retrouver la proximité qu'ils avaient pendant son voyage temporel et de l'entendre prononcer son prénom... uniquement son prénom... C'était l'occasion rêvée pour le lui proposer en utilisant ce prétexte sans qu'elle ne trouve ça trop étrange.

Elle lui lança un regard perplexe, très étonnée qu'il lui fasse une telle proposition.

- Ça te permettrait sans doute d'être plus à l'aise, si tu me vois comme un ami, se justifia-t-il, mal à l'aise devant l'étonnement visible de la Kunoïchi. De toute façon, Naruto et Sasuke me tutoient déjà et m'appellent par mon prénom ou par un surnom en dehors de nos heures de service, alors... si tu le souhaites... tu peux en faire de même... Mais si tu ne le veux pas...

- D'accord, le coupa-t-elle avec un sourire tendre reflétant son bonheur. Je... Je te tutoierai quand nous serons tous les deux... Kakashi.

Son cœur rata un battement quand il l'entendit prononcer avec tant de délicatesse son prénom, comme il l'avait rêvé tant de fois depuis son retour de son voyage temporel.

Il hocha la tête doucement, satisfait, et elle le serra de nouveau contre lui dans une étreinte qu'il lui rendit volontiers.

- Tu m'as manqué Kakashi... lui avoua-t-elle.

- Toi aussi, Sakura... Tu m'as manqué... murmura-t-il, heureux d'entendre ces mots de la bouche de la véritable fleur de cerisier.

La poitrine de Kakashi menaçait d'exploser sous la pression sanguine affluant dans son palpitant qui martelait à tout rompre contre les parois de sa cage thoracique. Il n'avait pas encore obtenu son amour, mais ils s'étaient déjà considérablement rapprochés en peu de temps grâce à cette proximité qui s'était installée entre eux. Obito avait eu raison de lui recommander de renforcer leur proximité dans le but de la séduire. Bien entendu, il savait qu'il n'aurait jamais réagi de cette manière s'il n'avait pas eu de sentiments pour la fleur, mais dans le cas présent, la question ne se posait pas.



Au même moment, palais de l'Hokage



Minato était en train de consulter les modalités de préparatifs de l'examen Chûnin quand il entendit plusieurs coups frapper contre la porte de la salle.

- Entrez.

La porte s'ouvrit et Itachi entra dans la pièce, s'avançant jusque devant le bureau du Yondaïme et s'inclina respectueusement devant son supérieur.

- Ohayo Itachi. Que m'apportes-tu comme nouvelles ?

- De bien mystérieuses et sombres malheureusement, Hokage-sama, lui répondit-il.

Le Namikaze arqua un sourcil et reposa ses papiers administratifs pour l'écouter avec une attention extrême.

- Les deux unités de cinq hommes chacune que j'avais envoyé à Ame pour enquêter sur les agissements de Hanzô la Salamandre sont revenues ce matin. Il ne restait plus qu'un seul membre.

- Un seul membre ?! s'exclama Minato en écarquillant les yeux de stupeur.

- Uh. L'ANBU m'a appris que les agissements du dirigeant d'Amegakure sont étranges en ce moment. Il avait pour habitude de sortir régulièrement pour contrôler ses frontières, or, plus personne ne l'a vu depuis des mois. De nouveaux mouvements politiques se sont soulevés contre lui, alors qu'il ne supportait pas l'opposition et qu'il s'arrangeait pour calmer les mouvements des foules sans effusion de sang. Aujourd'hui, une profonde tension règne. Les étrangers ne sont pas les bienvenus et sont surveillés comme le seraient de vulgaires criminels, et ceux qui ne partagent pas les idées sur la politique du village disparaissent mystérieusement sans laisser de traces d'après les rumeurs que chuchotent les villageois.

- Avez-vous réussi à obtenir une liste qui répertorie le nombre de disparus ?

- Oui, c'est ce qui a coûté la vie aux autres membres de la Racine, répondit Itachi.

- Et je le déplore sincèrement, dit-il d'une voix sombre. Combien sont-ils ?

- Six sont des ninjas d'Ame, les autres sont de simples civils.

Minato ne répondit pas, le menton posé sur ses mains croisées.

- Yondaïme-sama. Quelque chose se trame dans l'ombre. Nous ignorons encore si c'est en rapport avec l'Akatsuki et ce mystérieux Tobi qui a attaqué le village, mais nous ne pouvons négliger Ame aujourd'hui.

L'Hokage posa son regard sur les orbes sombres aux Sharingans désactivés de son troisième conseiller. Le village ne connaissait pas l'identité de ce Tobi, ce ninja au masque orange. Personne d'autre que Kakashi, Obito, Tsunade, et Sakura, qui l'avait appris par l'intermédiaire de l'argenté, ne connaissait la véritable identité du shinobi qui se cachait sous ce masque. Uchiha Madara. Pendant quatre années, il avait dépêché de nombreux ninjas en mission, ratissant entièrement le pays de feu afin d'espérer obtenir des informations à propos du Nukenin, mais tous étaient rentrés bredouilles, frustrés de ne pas avoir su répondre aux attentes de leur Hokage. Il y a peu, Itachi et Shisui avaient découvert que d'étranges choses se tramaient au sein d'Ame et il fallait croire qu'ils avaient flairé une piste qui conduirait peut-être à un indice.

- Je partage ton avis, approuva Minato. Ame fait partie d'un petit pays et n'a jamais tenu à ce que des tensions apparaissent en son sein. Si tel était le cas, le village caché de la pluie imploserait, ce qui n'est évidemment pas le but de Hanzô. Jiraya Senseï m'a parlé de lui. Il l'a connu sur le champ de bataille et m'a toujours parlé d'un valeureux guerrier avec un sens de l'honneur très conséquent. Il me semble impensable aujourd'hui qu'il puisse agir de cette manière...

Itachi observa le blond, plongé dans une profonde réflexion. Ces étranges faits pouvaient potentiellement se transformer en une menace pour le village. Il n'était pas question qu'une nouvelle catastrophe s'abatte à nouveau sur Konoha. Il était de son devoir de stopper cela.

- Qu'allez-vous faire Hokage-sama ? interrogea-t-il d'une voix neutre, traduisant son parfait sang-froid.

Minato réfléchit encore quelques instants avant de s'emparer finalement d'un parchemin et d'écrire rapidement et soigneusement un long mot. Il referma le rouleau et le tendit à Itachi qui le prit en lançant un regard interrogateur au Yondaïme.

- Remet ça au service de correspondance du village. Qu'il duplique le parchemin et l'envoie aux villages cachés des quatre autres pays. Konoha organise un sommet des Kage. Il est temps que le monde shinobi prenne au sérieux cette menace que représente l'Akatsuki et joigne ses forces pour y mettre un terme en enquêtant sur la moindre piste qui nous est offerte. Et cela commencera par Amegakure.



Plusieurs jours plus tard, salle de réception du palais de l'Hokage



Minato marchait d'un pas précipité, les sourcils froncés et la mine sombre. A ses côtés, le Yondaïme Kazekage, Rasa, suivait sa cadence sans émettre la moindre contestation. La réunion des cinq Kage allaient débuter et le Namikaze avait l'étrange impression que les choses n'allaient pas se dérouler comme il l'entendait.

Ils arrivèrent devant la porte de la salle de réception gardée par plusieurs ANBU du village caché des feuilles. Le blond s'arrêta et resta posté quelques instants devant, la tête en ébullition sous la pression qui s'accumulait. Cette réunion était de la plus haute importance. S'il réussissait à convaincre tous les Kage, une Alliance pourrait être créée entre les cinq pays afin de faire face à la menace de l'Akatsuki et, qui sait, peut-être que cette alliance serait définitive et permettrait un nouvel avenir pour leur monde.

Il sentit la pression de la main du Kazekage sur son épaule et se retourna pour faire face au père de Gaara qui le regardait de ses yeux sévères et plein de détermination. Lui aussi voulait par-dessus tout que cette alliance se forme. Il en avait été le premier informé par l'intermédiaire d'une lettre de Minato avant qu'il ne reçoive la lettre officielle de réunion des Kage. Le Yondaïme Hokage avait réussi à lui donner l'espoir que les cinq pays puissent s'allier un jour et cesser ces conflits qui les détruisaient.

- Minato-san, dit-il d'une voix affirmée. Vous allez devoir convaincre cette assemblée, mais vous ne serez pas seuls. Suna vous accompagne dans cette démarche car il est hors de question que nous laissions passer l'opportunité de créer une paix durable en s'unissant contre l'Akatsuki.

- Uh, j'en suis conscient et je remercie Suna pour cela, et tout particulièrement vous, Rasa-san, répondit le blond avec un petit sourire qui se fana pour laisser à nouveau place à son air sombre.

- Que redoutez-vous ?

- Qu'ils trouvent un prétexte idiot pour remettre en question notre proposition en restant méfiants.

Le Yondaïme Kazekage plissa légèrement les yeux et dévia le regard en réfléchissant, pour finalement le reposer sur Minato.

- Ils trouveront un prétexte idiot pour éviter cette alliance car ils ne peuvent pour l'instant se fier qu'à notre parole. Or, que vaut la parole d'un shinobi alors que notre force est concentrée sur la ruse et les attaques fourbes ? Ce sera à nous de leur donner la preuve qu'ils peuvent nous faire confiance.

Le Namikaze le regarda quelques secondes sans prononcer le moindre mot avant d'acquiescer dans un hochement de tête. Il se retourna pour faire à nouveau face à la porte et ordonna aux ANBU de l'ouvrir. La salle apparut devant eux, leur laissant constater que la grande table elliptique comportait déjà la présence du Mizukage, du Tsuchikage, du Raikage, ainsi que des seigneurs des cinq puissances.

Minato et Rasa s'avancèrent près de l'assemblée et y prirent place. Le Yondaïme Hokage présidait puisqu'il représentait le village d'accueil. Il jeta un regard circulaire aux membres présents et se saisit d'un grand parchemin pour le faire rouler au centre de la table. Il se déplia, laissant apparaître une carte des cinq pays. Une petit croix était dessinée sur celui d'Amegakure.

- Minna-san. Konoha vous souhaite la bienvenue en son sein. En tant que Yondaïme Hokage, je souhaite que votre séjour parmi nous soit agréable.

- Il le sera en fonction du traitement qu'on nous réserve, grinça Ônoki, sarcastique.

- Merci d'avoir répondu à mon invitation en vous joignant autour de cette table pour parler d'un sujet plus que préoccupant, ajouta Minato en ignorant la remarque du Sandaïme Tsuchikage.

- Hu ! Allons bon ! Le jeune Hokage est déstabilisé par de léger remous politique dans un pays, et il convoque une assemblée des Kage pour nous avertir de ses angoisses, railla Ônoki. Dommage que le Sandaïme Hokage ne soit plus de ce monde pour calmer ses terreurs nocturnes.

Minato posa un regard azur glacé sur le vieil homme. Son visage affichait un sang-froid sans borne, et ses yeux reflétaient l'aura glacial qui le parcourait, agacé par les remarques désobligeantes du dirigeant d'Iwa.

- Mes nuits se déroulent parfaitement bien, Tsuchikage. Je vous remercie de votre attention à mon égard, lança-t-il dans un calme froid, imperturbable.

Le Tsuchikage ne broncha pas et se reprit légèrement sous la menace visuelle du blond. Minato n'était plus un jeune dirigeant, cela faisait tout de même dix-huit ans qu'il était à la tête de Konoha et il avait eu vent de la politique qu'il menait. Le Namikaze semblait bien gérer la situation malgré l'attaque importante que Konoha avait dû essuyer quatre années auparavant.

- Je vous ai fait appeler pour une raison simple, reprit Minato en se concentrant sur ses interlocuteurs. Konoha a eu vent d'étranges faits se déroulant à Ame.

- D'étranges faits ? souligna la Mizukage, Meï Terumi.

- Qu'entendez-vous par là Hokage ? demanda d'une voix forte le Raïkage, A.

- Mes ANBU ont découvert que les agissements d'Hanzô la Salamandre ont drastiquement changé ces derniers temps. Les étrangers sont surveillés comme le seraient de potentiels criminels. De nombreuses disparitions de civils comme de shinobi d'Ame ont été répertoriées. Les moindres contestations politiques sont sévèrement réprimées.

Il marqua une petite pause, observant son auditoire qui le regardait d'un œil inquisiteur, attendant qu'il développe ses pensées.

- Vous n'êtes pas sans savoir que Konoha a été confronté à une grande menace il y a quatre ans. Une menace que nous ne pouvons prendre à la légère.

- Akatsuki, compléta Rasa.

- En effet, acquiesça Minato. Quelques membres de l'Akatsuki ont suffi à dévaster le village.

- Votre puissance militaire est à revoir, Hokage, grommela le Tsuchikage, ne pouvant s'empêcher d'émettre une remarque.

- Tsuchikage, le coupa l'Hokage. Vous soulignez avec finesse ma jeunesse et mon expérience moins importante que mon prédécesseur. Je doute que votre attitude soit une grande démonstration de la vôtre, ainsi que de votre sagesse acquise avec l'âge et le nombre d'années cumulées à diriger Iwa. Maintenant, si vous le permettez, j'aimerais poursuivre mon exposé sur cette menace qui nous concerne tous.

Ônoki s'apprêta à lancer à nouveau une pique cinglante mais s'arrêta, constatant que Minato ne lui avait laissé aucun moyen de répliquer. Il s'enfonça un peu plus dans son fauteuil et reprit l'air bourru que la plupart lui connaissait quand il était frustré.

- Bien. Konoha a fait des recherches sur cette organisation pendant ces quatre ans, avec l'aide de Suna, et, au cas où certains ici présent l'ignoreraient, l'Akatsuki est une organisation criminelle comportant plusieurs Nukenin des cinq pays. Lors de l'attaque, l'offensive a été lancée par Orochimaru, Nukenin de Konoha, Sasori, Nukenin de Suna, Hoshigaki Kisame, Nukenin de Kiri, Deidara, Nukenin d'Iwa et un certain Tobi.

- Tobi ? reprit A en fronçant les sourcils, interrogateur.

- Uh. Il s'agit du leader de ce groupe, répondit le Kazekage.

Minato n'ajouta rien sur l'identité de Tobi. Lui seul, à cet table, savait qu'il s'agissait de Madara. Nul autre personne ne devait découvrir son identité pour le moment. Il ne le révélerait qu'en cas d'extrême urgence car ce secret était beaucoup trop important. Il fallait qu'il le révèle en dernier recours si la situation lui échappait et que les Kage refusaient toute proposition d'alliance.

- Avec l'aide de Suna, nous avons pu découvrir l'existence d'autres membres de cette organisation. L'Akatsuki comporte également un certain Hidan, Kakuzu et un être humanoïde et végétal, Zetsu.

- Avons-nous des informations concernant leurs compétences en plus de ces noms ? interrogea la Mizukage.

- Oui. Hidan est un Nukenin de Yugakure no Sato. Il est immortel et tue ses ennemis grâce à une malédiction qu'il lance. Il inflige des dommages à son propre corps afin de tuer l'ennemi qui subit les mêmes dommages. Kakuzu est un Nukenin de Takigakure. Lui non plus ne peut pas mourir en un sens. Il possède cinq cœurs, arrachés à ses victimes, qui se matérialisent en créatures maîtrisant chacune une nature de chakra différente. Il faut détruire les cinq cœurs pour le tuer. Quant à Zetsu... nous ne savons malheureusement pas beaucoup de choses sur lui hormis son nom et son étrange apparence qui laisse supposer qu'il abrite deux entités de lui-même, une blanche et une noire.

- J'ai entendu parler de Kakuzu, lança A de sa voix puissante, une main sous le menton, plongé dans sa réflexion.

Il releva la tête et observa Minato en plissant les yeux.

- Comment avez-vous eu toutes ces informations ?

- Des ninjas de Konoha ont eu à les affronter au cours de l'année précédente, expliqua le blond. Certains y ont laissé la vie..., laissa-t-il en suspens en déviant le regard, ses pensées se dirigeant vers Asuma Sarutobi, dont la perte avait été une tragédie pour le village ainsi que pour ses proches.

Le Raïkage n'ajouta rien et se contenta d'hocher la tête en silence, respectant les pensées de l'Hokage qu'il s'imaginait adressées aux défunts.

- Nous avons appris que l'Akatsuki parcourt le monde shinobi à la recherche des bijûs afin de s'en emparer. Suna a failli perdre Ichibi l'année dernière également.

- Nous avons réussi à éviter une situation dramatique à temps, fort heureusement, grâce à l'aide d'une délégation de Konoha également, compléta Rasa en hochant la tête.

- Leur chasse ne s'arrête pas et ne s'arrêtera pas tant que nous n'aurons pas définitivement mis fin à leurs agissements, lança Minato d'une voix déterminée, posant son regard azur sur chaque membre de l'assemblée.

- Je suis d'accord, acquiesça Meï, mais quel est le rapport avec Ame dont vous nous avez parlé tout à l'heure, Hokage.

Minato hocha la tête, lui faisant comprendre qu'il allait y venir.

- J'ai de fortes raisons de croire que les étranges agissements d'Amegakure ont un rapport avec la traque des bijûs de l'Akatsuki. Konoha a ratissé de long en large le pays de feu et aucun quartier général, aucun repère caché n'a été trouvé par nos meilleurs traqueurs.

- Suna n'a rien trouvé également, ajouta le Kazekage. Nous pensions que le corps de Sasori, qui est décédé pendant l'attaque de Konoha, nous aiderait à trouver quelque chose, mais il n'en ait rien.

Le Yondaïme Hokage croisa ses mains et les joignit près de son visage, scrutant avec attention la moindre réaction des dirigeants autour de lui. Il savait que Rasa-san étudierait avec une grande minutie les expressions faciales des trois dirigeants devant eux pour détecter la présence du moindre mensonge émis.

- Nous n'avons rien trouvé dans nos pays respectifs. Avez-vous trouvé, Mizukage, Tsuchikage, Raïkage, la moindre trace, le moindre mouvement suspect de shinobis n'appartenant à aucun de vos villages respectifs, sur vos terres ?

- Non, répondit la Mizukage honnêtement, en secouant négativement la tête. Nous avons eu vent d'une étrange organisation et d'une traque de bijû mais Kiri s'emploie à traquer le moindre Nukenin qui entrerait sur nos terres. Si nous avions repéré un shinobi déserteur, il serait mort à l'heure actuelle. Nous n'avons plus de Jinchûriki depuis la disparition du Yondaïme Mizukage, Yagura, ancien Jinchûriki de Sanbi.

- Kumo n'a rien vu non plus, tonna A, en croisant les bras. Notre Jinchûriki n'a pas subi d'attaques pour le moment. Nous veillerons à ce qu'il n'arrive rien.

Minato hocha la tête, et se reporta sur le Tsuchikage qui affichait une mine contrariée.

- Qu'en est-il pour vous Tsuchikage ? gronda le Raïkage. Iwa a pactisé avec ce genre de criminels par le passé pendant la Troisième Grande Guerre. Il ne serait pas étonnant que le pays de la Terre abrite à nouveau de telles vermines.

- Iwa ne traite plus avec ce genre de shinobis à présent, Raïkage, grommela Ônoki.

Il posa son regard sur l'Hokage qui étudiait attentivement sa réaction. Minato était conscient que celui qui lui poserait le plus de problèmes était le dirigeant du village caché du pays de la Terre. Il était pourtant primordial pour leur avenir à tous qu'il coopère sans poser de problèmes.

- Je savais que Deidara avait rejoint cette organisation, avoua le Tsuchikage à contre-cœur en déviant le regard. Je n'étais pas au courant néanmoins pour cette traque des bijûs. Rôshi, notre Jinchûriki de Yonbi, n'a pas donné de nouvelles depuis un certain temps, mais il est toujours en vie.

- Très bien. Je vous le souhaite. Perdre un Jinchûriki est quelque chose de grave, mais perdre un être cher l'est encore plus.

Le Tsuchikage lança un regard profond, fixant la mine sombre du Yondaïme Hokage dont le regard avait dévié sous les souvenirs de l'attaque qui affluaient. Minato avait failli perdre son fils pendant cette attaque, son trésor le plus précieux, et il comptait tout faire pour le protéger et éviter qu'un autre massacre ne survienne à nouveau.

- Avec le Kazekage, j'en ai donc conclu que les étranges agissements d'Ame n'étaient pas étrangers à ceux de l'Akatsuki. Hanzô la Salamandre ne se montre plus depuis un bon moment contrairement à ses habitudes.

Minato se leva, enveloppé de sa cape brodée de flammes rouges, posant ses mains sur la table.

- Tsuchikage, Mizukage, Raïkage, Kazekage, et vous, Seigneurs des cinq pays, Konoha vous le demande. Créons une alliance afin de mettre fin aux agissements de l'Akatsuki qui menace l'équilibre de notre monde. Unissons nos forces pour traquer ces criminels qui perturbent cette paix durement gagnée suite à la Troisième Grande Guerre. Enquêtons sur leurs manœuvres qui se profilent dans l'ombre en commençant par Ame.

Un grand silence s'installa dans la salle de réception du palais de l'Hokage, tous fixant le Yondaïme aux cheveux d'or. Minato les scruta un à un, accentuant le sentiment d'inconfort généré par ce silence.

- Qu'en dîtes-vous ? reprit-il aux bout de quelques instants.

Rasa se leva et hocha la tête.

- Suna accepte la proposition d'une alliance shinobi, en vertu de notre pacte d'amitié, mais également en vue de l'urgence de la situation.

- Kiri accepte également la proposition, lança Meï en se levant à son tour. La traque de bijûs n'est très certainement pas quelque chose à prendre à la légère. Si nous pouvons mettre nos différends de côtés pour instaurer une collaboration, alors je n'y vois pas d'inconvénients.

Le Raïkage plissa les yeux et observa les trois dirigeants debout.

- Le Seigneur du pays de feu accepte votre proposition Minato-san, répondit le concerné.

- Tout comme celui du Vent. Le Yondaïme Kazekage a mon entière confiance sur cette question.

- Et celui de l'Eau également. La situation est suffisamment grave pour que nous puissions nous permettre d'unir nos forces.

- Quel est le but d'Akatsuki dans cette traque ? interrogea A en observant fixement Minato.

- Nous l'ignorons. Tout ce dont nous sommes certains, c'est qu'ils ne se contenteront pas de s'en prendre à Kyûbi... Ils ont tenté de s'en prendre à Ichibi et ont failli réussir leur entreprise. Ils ne s'arrêteront certainement pas à un échec. Quelle qu'en soit l'issue, elle ne sera certainement pas favorable au destin de ce monde, expliqua calmement le Namikaze.

Le Yondaïme Raïkage posa ses coudes sur la table, ses mains jointes sous la réflexion. Il n'était pas question pour lui de prendre une mauvaise décision. En tant que Raïkage, il devait faire le bon choix. Il ne savait si cette idée d'alliance tiendrait, mais le tempérament légendaire de Minato avait fait son œuvre. Il ne le savait que trop bien, après les multiples combats qu'ils avaient livrés pendant la précédente guerre. C'était un adversaire de talent, au sens de l'honneur mémorable. L'Hokage ne devait pas avoir prévu de manœuvres fourbes pour les prendre en traître au moment où ils ne s'y attendraient pas. Non... ça n'était pas son genre.

- Kumo se joint à l'alliance, déclara-t-il d'une voix grondante. Le seigneur du pays de la foudre aussi, n'est-ce pas ? ajouta-t-il en lançant un regard au concerné qui hocha la tête précipitamment sous la menace indirecte de l'imposante carrure du Raïkage.

Minato esquissa un sourire satisfait et se reporta sur le Tsuchikage, qui affichait toujours un air sombre.

- Tsuchikage ? Décidez-vous, nous n'avons pas toute la journée, le pressa A.

Ônoki jeta un regard courroucé sur l'assemblée et se leva précipitamment. Il réprima une petite moue de douleur sous ses reins qui le lancèrent vivement. Il se rassit finalement et poussa un soupir d'agacement.

- Iwa ne rejoindra pas cette alliance sur de simples suppositions. Ça ne concerne pas notre village. Aucune attaque n'a eu lieu.

- Mais il y en aura très probablement si nous laissons faire, contra Meï.

- C'est une menace Mizukage ?!

- Vous ne comprenez rien, soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. Ça ne m'étonne pas qu'Iwa peine toujours à se créer des alliés.

- Qu'avez-vous dit ?! s'énerva Ônoki en se relevant.

Il esquissa une grimace de douleur à cause de ses reins et se rassit avec difficulté en se tenant le bas du dos. La Mizukage eut une moue moqueuse et ne prêta pas attention au regard noir que lui lança le Tsuchikage. Il se reporta sur l'Eclair Jaune et poursuivit son explication.

- Iwa s'alliera si Konoha nous donne la preuve que nous avons des raisons de se méfier d'Ame et que cette potentielle menace a un rapport avec l'Akatsuki. Sinon... notre accord ne verra pas le jour.

- Tsuchikage ! tonna A dans un rugissement de colère. Cette menace est sérieuse !

- Je ne croirai pas une puissance étrangère sans qu'elle ne m'apporte de preuves concrètes et sérieuses.

Minato soupira intérieurement et jeta un regard à Rasa dont l'exaspération se reflétait au fond de ses prunelles, gardant son sang-froid. Il fallait que cette Alliance voie le jour. C'était vital pour leur avenir à tous. L'Akatsuki était une menace beaucoup trop importante pour être négligée. Il savait qu'en tergiversant de la sorte, ils perdaient du temps et s'en était de gagné pour cette organisation et pour Madara. Il savait qu'il préparait un autre plan pour lancer une autre offensive contre Konoha. Il l'avait dit avant de disparaître, il y a quatre ans. Il recommencerait...
Konoha ne pourrait pas résister seul face à une nouvelle attaque de la même envergure, même s'il s'imaginait qu'elle serait très probablement plus importante encore. L'aide de Suna avait permis d'éviter que de trop gros dégâts ne soient infligés au village, mais qu'en serait-il si les moyens de frappe de leurs adversaires augmentaient également ? Il fallait se préparer à n'importe quelle éventualité. Il avait besoin que cette alliance se créée. Pour son village, pour ses alliés, pour le monde shinobi. Il le fallait.
Il savait que le Tsuchikage testait sa détermination en le poussant à lui fournir des preuves alors qu'il était indéniable que la menace était présente et que les agissements d'Hanzô étaient tout à fait anormaux. Il souhaitait voir s'il désirait véritablement cette alliance et qu'il ne leur préparait pas de mauvais tours. Pour cela, rien ne valait mieux que le prix de la chair en envoyant ses hommes à Ame.

Minato posa ses yeux azurs sur ceux du Tsuchikage et céda.

- Très bien. Konoha accepte les conditions d'Iwa. J'enverrai une autre unité de reconnaissance à Ame pour obtenir les preuves nécessaires à ce que j'avance. Lorsque ce sera fait, un nouveau conseil des Kage sera organisé au sein du village caché des feuilles et nous écouterons votre décision finale, Tsuchikage, décréta-t-il, son regard emplis d'une détermination sans faille.

Le Tsuchikage plissa légèrement ses yeux dans un mouvement analyste avant d'hocher la tête sèchement.

- La séance est levée. Je vous remercie d'avoir assistés à ce conseil, termina l'Hokage en s'inclinant légèrement.

Les quatre Kage et Seigneurs s'inclinèrent poliment et chacun quitta la salle, rejoignant leur escorte qui les attendait à l'extérieur.

Rasa observa quelques instants Minato avant de se rapprocher et de lui tendre la main, un fin sourire sur le visage. Le blond accepta l'échange et le lui rendit.

- Vous vous en êtes bien sortis, Minato-san. L'Alliance shinobi va pouvoir être créée.

- Effectivement. Néanmoins, j'aurais préféré que le Tsuchikage accepte directement la proposition.

- Ce n'est qu'une question de temps. Lorsque l'Alliance sera formée, nous pourrons enfin mettre un terme à l'activité criminelle de l'Akatsuki.

Le Yondaïme Hokage hocha la tête. Il fallait espérer que cette nouvelle coalition se formerait rapidement, et pourrait anéantir la menace qui planait au-dessus de leurs têtes comme une épée de Damoclès.



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