chapitre cinq: les blessures de l'âme
Cela fait dix jours que je me suis enfermée dans l'appartement d'Alexander. Je ne veux plus sortir. Je broie du noir. Mes pensées sont aussi sombre que la peau du darkangel. Je ne regarde même plus par la baie vitrée de ma chambre les étoiles du soir. Plus rien n'a d'intérêt. Plus rien n'a de sens. Tout n'est que misère et tout est pathétique. J'ai si peur pour Light, Héléna, papa et maman.
Je ne sais pas si les darkangels les ont tués, enfermés ou torturés. Je griffonne sur des feuilles de papier. Je note toute ma vie. Tout les détails insignifiants avant et si important à présent, comme le jour où mon père m'a rapporté mon premier cahier pour écrire mes histoire ou le jour où mon petit ami a joué du piano devant moi, mon morceau préféré en plus: in the end de Linkin Park. Il compose aussi des musiques sur son PC, et l'une de mes préférées s'appelle nightmare.
C'était des choses si futiles avant et maintenant...je me rend compte que j'aurai dû les apprécier tellement plus. Maintenant...que suis-je? Une personne privée de ses rêves, privée de son amour, dirigée vers un avenir plus qu'incertain.
J'ai écrit quelque chose. Quelque chose que je connais depuis tellement longtemps mais que je me refusais de le croire car j'avais encore Light pour m'aimer. Mais à présent ? M'aime-t-il encore? Après mon départ ? Je ne pense pas... voilà ce que je lis, ce que mon esprit m'a avoué :
SOUFFRANCE, SOUFFRANCE.
Tout n'est que douleur et souffrance.
SEULE, dès que je ferme les yeux, même un minimum,
Je me retrouve à PANDÉMONIUM.
PERSONNE n'entend mes lentes doléances.
Je suis au bout de la pente, c'est la décadence.
Oh DOULEUR ! Ce que tu fais mal!
Quand partiras-tu peine INFERNALE ?
Je n'en peux plus, je vais DÉLAISSER les armes.
J'y perd jusqu'à mon ÂME.
Comme le bateau qui COULE et qui est par l'eau ainsi prit.
Toi! Tu es le démon qui hante mon esprit.
Tu me forces à me PERDRE dans les tréfonds.
Mes CAUCHEMARS, si noir, si profond.
J'ai PEUR vois-tu.
Ce que je deviens, le sais-tu ?
SEULE, je me morfond ;
Car sombre est le couloir sans fond...
Je suis perdue. Je ne sais plus qui je suis, ce que je vaux, ce que je dois faire et mon meilleur ami est mort. Il est parti sur Terre mais il n'est pas revenu. Il m'a abandonnée. On m'a toujours abandonnée...et maintenant c'est moi qui ai abandonnée ceux que j'aime. La seule chose qu'il me reste à faire c'est à m'abandonner moi-même. Je vais sortir pour la dernière fois. Je veux partir dans mon coin de paradis, c'est si beau là-bas... Je me jetterai du haut de la cascade. Je partirai ce soir. Je vais tout de même remercier Alexander qui a été si merveilleux avec moi.
Je m'occupe de ranger le désordre que j'ai mis dans sa chambre. J'ai fini au moment où je jette mes affaires dans la corbeille à côté de son bureau je fais tombé un cahier d'Alexander. Il est ouvert à la dernière page et il a une belle écriture qui me donne envie de lire. Pourquoi pas ? Après tout je mourais ce soir...
Voici la dernière page écrite par Alexander. C'est son journal je crois:
« Katarina lui ressemble tellement. La première fois que j'ai croisé son regard, une semaine avant que je vienne à sa rencontre, j'ai pensé un instant que c'était Safira. Un regard emplie de joie et d'amour. Je l'ai longtemps observée pour être sûr que c'était bien elle que je devais ramener ici. Elle respire le bonheur de vivre et pourtant elle a des marques de mutilation sur les bras. Quelque chose ne va pas et elle ne le montre pas. J'ai déjà remarqué que son petit-ami avait un regard peiné durant quelques micro secondes lorsqu'il les fixaient. Il sait donc et pourtant Katarina semble toujours souffrir. Ne fait-il dont rien pour l'aider? Peut-être que je prend cela trop à cœur car elle me rappelle Safira. Je me suis disputé une nouvelle fois avec mon père à ce sujet. Il n'accepte pas sa mort ni celle de mère. Cela fait cinq ans. Et la faute lui revient toujours. Si Safira est morte c'est parce qu'il lui a imposée des charges qui demandaient un mental de fer, où aucune émotions ne pouvaient interférer, surtout pas la joie de vivre, ce qu'elle était. Sa charge, son grade, la pression de gérer un bataillon entier et rempli d'homme, tout cela en plus de la pression de ne pas décevoir père... ça l'a tuée sur le champs de bataille. Mon père refait la même erreur avec Katarina. Il lui impose trop de choses stressantes et la force à faire des choses contre son grè. En l'empêchant de voir ceux qu'elle aime je le sais, elle ne va pas supporter tout cela. Je pense que si elle ne se mutile pas elle se donnera la mort. Lui priver de son bonheur la rend faible. Je ne veux pas qu'elle s'abîme ou pire. Encore une fois je vais aller demander à mon père de la laisser aller sur Terre et que l'on protège son petit ami car son amie ne court aucun danger, je lui ai écris une lettre en imitant à la presque perfection l'écriture de kat, lui disant de ne pas s'en faire pour Katarina et de l'oublier de sa vie pour son bien car elle est à l'autre bout du monde. Les parents de Katarina sont en sécurités car l'Ange originel a jetter un sort de protection contre les darkangels sur sa famille jusqu'à elle. Je crois en elle plus que j'ai crus en ma défunte sœur. Safira me manque tant et Katarina lui ressemble tellement. Tous les anges la fixe comme si c'était une apparition de ma sœur. Cela me fais si mal. Oh Safira ! Pourquoi as-tu essayé de plaire a notre père...»
Chacun a ses propres blessures de l'âme et chacun réagis à sa manière...
Je suis choquée...je ne sais pas quoi penser. Alexander avait une sœur et elle est morte? Et sa mère aussi! Et si j'ai bien compris je sais qui est son père et il le déteste ! Il n'a plus personne depuis cinq ans...et Héléna va bien! Mes parents aussi! Je me sens tellement heureuse. En plus Alexander a confiance en moi...mais il a dit que si je me suicidais c'est parce que j'étais faible et il l'avait prévu juste en m'ayant observée ! Je ne veux pas mourir et que l'on dise que j'ai été faible et je ne veux pas rendre triste Alexander, il a déjà tant perdu...comment ai-je pu penser uniquement à moi? Qu'elle égoïste je suis! En plus...il y a peut-être une chance que Light ne m'ai pas oubliée... Je vais VIVRE et SOUFFRIR comme une personne NORMALE parce que c'est ça vivre. Vivre c'est SOUFFRIR et ÊTRE HEUREUX. Puisque sans souffrance comment pourrions nous ressentir le bonheur ?
J'entends la porte se claquer. Alexander est de retour. Je me précipite vers lui et lui saute au cou :« Katarina ! Tu va bien?!
-Oh oui! Maintenant je vais mieux grâce à toi. C'est toi qui m'a redonné envie de me battre! Je vais vivre et être forte!
Il a tout de suite compris.
-Les journaux intimes c'est privé tu sais.
-Je pensais en finir alors lorsque j'ai fais tombé ton cahier à la dernière page je l'ai lu et j'ai changé d'avis!
-C'est déjà cela. Tu veux une bonne nouvelle pour toi?
-Ouiiiii! C'est quoi? Tu as rapporté de la glace aux chocolat ou des petits bébé hérisson tous mignon comme la dernière fois?
-Non, rien de cela mais la bonne nouvelle c'est que si tu es avec moi nous pouvons aller sur terre mais pas plus d'une semaine.
-Quoi? C'est vrai! Ouiiii! Je t'adore Alexander !
- Moi aussi Katarina. Tu es la seule qui me donne envie de me lever le matin et de te protéger. Tu es comme ma deuxième petite sœur.
-Moooh que c'est mignon. Moi c'est pareil tu es un grand frère à mes yeux.
-C'est gentil.
-Elle devait en avoir de la chance de t'avoir.
-Non. Je n'étais pas là pour la sauver de mon père. Je l'ai laissée s'éloigner.
-Sans vouloir être grossière si ton père est ce connard de général bah c'est un gros connard qui méprise tout le monde et qui ne mérite personne.
-Ah ah . C'est un peu vrai. Avant il était strict mais aimant avec sa famille et les autres mais depuis la mort de ma sœur et de ma mère...il est devenu ainsi et j'en ai honte.
-Ce n'est rien. Moi je dis la vraie famille c'est pas celle que l'on a à la naissance. C'est celle que nous choisissons et toi tu fais partie de ma famille!
-Tu as raison. Allez, tu es prête a revoir ceux que tu aimes?» Je hoche la tête. Alexander me demande de prendre tout de même mon arc, mon carquois et ma tenue de combat. Lui fait de même. Il ne veut plus que nous nous fassions surprendre par les darkangels. Nous nous fixons, nous sourions et nous donnons la main. Je ferme les yeux et retour vers la terre par le tunnel temporel et magique.
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