PART 3: LE DÎNER DE GALA
Makhtar et Malal en multimédia
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***OMNISCIENT***
Makhtar déboula sans frapper dans le bureau de son frère jumeau, le visage déformé par la rage. Il jeta son téléphone sur le bureau et dit à son frère :
Makhtar : Écoute-moi bien toi, il faut que tu calmes ta copine, sinon je vais lui faire regretter. Elle me casse les pieds, là !
Malal : Mais de quoi tu parles ? Demanda son frère, étonné.
Makhtar : Regarde ce message. Tu vas comprendre. Répondit-il en lui tendant l'écran de son téléphone.
Malal prit le téléphone et lut le message qui s'affichait. C'était un message de menace envoyé par la copine de Malal à Ndella, la femme de Makhtar. Elle se faisait passer pour la femme de Makhtar et lui disait de le lâcher, sinon elle allait lui faire la misère.
Malal haussa les épaules. Il rendit le téléphone à son frère et dit :
Malal : Pfff... C'est pas toi qu'elle vise, c'est moi. Elle est jalouse de Ndella. Elle pense que je la trompe avec elle.
Makhtar : Quoi ? Mais c'est n'importe quoi ! Ndella est ma femme, pas la tienne ! Et puis, pourquoi tu restes avec cette dingue ? Ça se voit qu'elle est cinglée !
Malal : Je sais, je sais... Mais c'est pas si simple. Elle a ses charmes aussi. Et puis, je vais régler ça. Ne t'en fais pas.
Makhtar : Tu me caches quelque chose, là ?
Malal : Non, je te jure. Il n'y a rien d'autre.
Makhtar le fixa avec méfiance. Il sentait que son frère lui mentait. Il y avait quelque chose de louche dans cette histoire. Mais il ne savait pas quoi.
Il décida de ne pas insister pour l'instant. Il sortit du bureau en grommelant :
Makhtar : Bon, d'accord. Mais dépêche-toi. Parce que si elle continue à m'embêter, je vais lui faire sa fête !
Malal soupira. Il savait que son frère n'était pas du genre à se laisser faire. Il devait trouver un moyen de se débarrasser de sa copine sans qu'elle ne fasse un scandale.
***MALAL NDIAYE***
Merde !
Je n'en peux plus ! Je n'en peux plus de cette vie ! Je n'en peux plus de cette fille de Lary qui me pourrit l'existence sans raison!
Bon dang, est-ce que c'est un crime de ne plus vouloir être avec une fille avec qui on ne se sent plus bien?
Je ne crois pas non. Je crois que chacun a le droit de faire ses choix et de suivre ses goûts. Moi, je préfère être seul que d'être avec une femme qui me colle comme une sangsue, qui me harcèle sans arrêt.
Et si elle croit qu'en se faisant passer pour ma petite amie et en envoyant des menaces à Ndella, elle va me faire revenir vers elle, elle se trompe lourdement ! Elle va voir de quel bois je me chauffe!
J'attrape mon téléphone et cherche son numéro dans la liste noire. C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour avoir un peu de paix mais apparemment, ça n'a pas suffi.
Je compose son numéro et je l'appelle.
Elle décroche aussitôt.
Lary : Ah, enfin tu m'appelles ! Tu te décides enfin à me parler !
Moi: Ehh toi ouvres bien tes oreilles et écoutes moi ! Si tu penses réellement que jouer au sadisme va me faire changer d'avis sur ta personne, alors là tu me connais très mal. Mane niary gorr nioma diour ma dioudou niétéll léne, kone douma yabi di sékhal ! Yaw boumala beugone def sokhna sakh doumako def. Xam ngua loutax ? Nakhté do djiguéne bou baxx, fouy ngua, réw ngua, béw ngua, téksi niakk xam sa boppou !
(Je suis le fils de deux personnes respectables, vertueuses, pudiques. Je ne vais pas me rabaisser à ton niveau ! Et ie te conseille vivement d'éviter tout contact avec moi ou ma famille, car je ne serai pas tendre avec toi ! Tu as compris, sauvage ?
Lary : Sauvage bi déh molay déf lo ay mbiir yo meussoul xalatt déf, sauvage bi ngua done daw si guinawam saffa Aq marwa juste pour ma nék ak yaw. Aussi bisi gueuneu important moy que sauvage bi molay téré nélaw
(La Sauvage, comme tu dis, est celle qui te fait vibrer. Ne l'oublie pas, hein).
J'étais sidéré par ses propos. Wa... mais ki mom wérr na ? (Elle a un problème, elle ?)
Elle reprit après quelques secondes.
Lary : Quant à te laisser tranquille, ne t'en fais pas, mon amour. Je le ferai... mais à une seule condition.
Je sentis mes nerfs bouillir et je crus que
J'allais exploser.
Moi : Quelle condition ? Qu'est-ce que tu veux encore?
Lary : Rien de bien méchant, voyons.
Juste une petite compensation pour tout le temps que j'ai passé avec toi. Tu me dois bien ça, non ?
Moi : Une compensation ? De quoi tu parles ?
Lary: Eh bien, par exemple, une voiture.
Une belle voiture, comme celle que tu conduis. Et puis, un iPhone 11 max. Tu sais que j'adore les nouvelles technologies. Et puis, aussi, tu pourrais débloquer mon compte bancaire. Tu sais, celui que tu as gelé quand tu as voulu me quitter. Et puis, tu pourrais y ajouter quelques millions. Juste pour que je puisse vivre confortablement.
Moi : Mais t'es complètement folle ! Tu crois que je vais te donner tout ça ? Tu rêves ! Tu ne mérites rien de moi ! Rien du tout !
Lary: Donc diapaleni que lo guiss rék mane la nakh mane ak iow liko teug tassouko (Donc sache d'avance que je continuerai à être ton pire cauchemar). Mets ça bien dans ta tête.
Bip ! Bip ! Bip !
Je sors un injure avant de valser les dossiers qui étaient posés sur mon bureau. Je voulais coûte que coûte tuer quelqu'un en ce moment précis.
Putain !
Je viens de me rendre compte que je ne contrôle plus la situation. Et juste pour ça j'ai peur ! Pas pour moi, non. Mais pour ma famille car je sais en âme et conscience que cette fille ne me laisseras pas tranquille.
En tout cas pas facilement !
***SAFIATOU SYLLA***
Je venais de me laver les mains et je sortis de la salle de bain pour me reposer un peu sur mon lit. J'avais encore mal au ventre et je voulais que ça passe. Je pris mon téléphone, branchai mes écouteurs et me laissai bercer par la chanson de Adiouza "Bus bi".
Ça faisait une semaine que j'étais revenue au Sénégal, et je n'avais pas encore profité de mon séjour. Je restais cloîtrée dans ma chambre, sans envie de sortir. Je n'avais pas le moral.
Bref....
Tout à coup, j'entendis la voix de ma sœur Madelaine qui m'appelait.
Elle : Safi! Safi! Où es-tu ?
Je tirai la couverture sur ma tête et fis semblant de dormir. Mais elle entra dans la chambre et me la retira en criant dans mes oreilles.
Moi : Aie ! Putain Madeleine tu veux me rendre sourde ou quoi ? Lui dis-je en me bouchant les oreilles.
Elle : Désolée, mais il faut que tu m'aides ! Viens voir mes robes et dis-moi laquelle je dois mettre !
Moi : Tes robes ? Pourquoi faire ?
Elle : Mais parce que je vais à un diner avec Cham's ! Il m'a invitée à l'événement de son patron !
Elle fit une pirouette qui me fait rire.
Moi: Cham's ! Cham's est sur Dakar ? Demande-je ébahie.
Elle: Oui oui. Dis, n'est-ce pas je t'avais parlé de leur Gala annuel qui se tient chaque année ici au Sénégal non ?
Moi: Si si. Comment l'oublier avec les bouderies que tu faisais quand tu ne pouvais pas l'accompagner. Aka ngua nobaté(T'es amoureuse de lui comme pas possible).
Elle me lance l'oreiller qui atterrit sur mon visage.
Elle: Je te le concède. Nieuweul diapaléma mo gueune. (Viens m'aider c'est mieux).
Elle me tira hors du lit et me traîna jusqu'à son dressing. Elle avait sorti une dizaine de robes toutes plus sexy les unes que les autres.
Mais bon, Madelaine, c'est Madelaine. Elle a du mal à se décider. Elle veut toujours être la plus belle, la plus chic, la plus remarquée.
Elle est tellement susceptible !
C'est seulement vers vingt heures qu'elle trouva enfin son bonheur. Une robe noire moulante qui mettait en valeur ses formes généreuses.
Oui, vous avez bien entendu. On a passé deux heures à essayer des robes pour ma très chère sœur, ce qui relève de l'exploit pour moi.
Moi : Ça valait vraiment le coup ? Regarde dans quel état est la chambre. Dis-je, épuisée.
Elle : Hiiii Sha, je ne vais pas à n'importe quel dîner, hein. C'est un dîner de gala im-por-tant. Il faut que je sois à la hauteur. Non lou lérr lalay tégual ni.
Moi : Ragal nani di nguafa ray domou diambour rék. (Fais attention de ne pas tuer l'enfant de quelqu'un rék).
Elle : Peut-être que ça sera Cham's. Yaw dal, laisse-moi me mettre sur mon trente-et-un rék. Sagnsé rék dadi matt guédj foufou todj. (Laisse-moi me faire belle comme jamais).
Je ris jusqu'à oublier mon mal de ventre. Ce qui me plaît chez elle, c'est qu'on ne s'ennuie jamais en sa compagnie. Elle vit au jour le jour sans se prendre la tête.
Je range la chambre pendant qu'elle termine de se pomponner. Encore une fois, je l'aide à se maquiller, à choisir ses bijoux et son sac. Et puis, elle se parfume avant de me faire un bisou rapide
***MADELEINE SYLLA***
Cham's ne cesse de me sourire depuis tout à l'heure et sans aucune raison valable. Je crois qu'il est entrain de devenir fou. Ou bien c'est le fait que je l'ai réduit à quia avec ma tenue, qui au passage est une robe mi-longue de couleur bleu nuit simple et raffinée. Je me sentais divinement fraîche.
***DAME CHAMS'DINE FAYE***
Nous faisons notre entrée dans la salle prestigieuse du King Fahd Palace, bras dessus bras dessous, comme un couple de stars. Je sens aussitôt que tous les regards se tournent vers ma future épouse. Il faut dire qu'elle est d'une beauté à couper le souffle, mais quand même, un peu de discrétion, les gars !
Je n'aime pas qu'on la dévore des yeux comme ça. Elle est à moi, et à personne d'autre, je me le répète intérieurement pour calmer ma jalousie.
Mais apparemment, ça ne semblait pas déranger Madelaine, qui affiche un sourire charmeur sur ses lèvres pulpeuses. Je lui serre la main plus fort, pour lui faire comprendre qu'elle doit se ressaisir mais elle n'en a que faire.
Une fois à notre table, après avoir salué quelques connaissances, je ne tarde pas à lui faire part de ma frustration.
Moi : Qu'est-ce qui te prend de sourire comme ça ? Tu cherches à attirer les mecs vers toi, c'est ça ?
Madelaine : Quoi ? Mais arrête de dire des bêtises. Tu veux que je fasse la tête ? Ou que je marche comme un robot qui a besoin d'être réparé ?
Moi : Je ne sais pas... fais ce que tu veux... Mais je n'aime pas que d'autres te regardent. Je déteste ça !
Madelaine : Yaw dal da ngua fiir rék moh ! Bébé dalalal sa xél bi fi yafi nék boudoul iow dou done kénéne (Tu es juste jaloux. Bébé, sois tranquille. Il n'y a que toi dans mon cœur et personne d'autre...).
Elle n'a pas le temps de finir sa phrase que je vois mon patron se diriger vers nous avec sa femme.
Lui : Bonsoir Monsieur Faye ! Me dit-il en me tendant la main que je sers en me levant.
Moi : Bonsoir Patron. Comment allez-vous ?
Lui : Ça va très bien, merci. Et vous ?
Moi : Pareillement, Monsieur. Félicitations pour l'événement. C'est très bien réussi Ma Shaa Allah. Lui dis-je en balayant du regard la salle avec un grand sourire.
Lui: Merci, M. Faye. Je vous remercie de votre compliment.
Moi : C'est très gentil de votre part, Monsieur. Euh... permettez-moi de vous présenter Madelaine Sylla, ma future femme. Madelaine, voici mon patron, Monsieur Ndiaye.
Lui : Enchanté de faire votre connaissance, Mademoiselle Sylla ! Dit-il en lui faisant une bise. Vous êtes ravissante Ma Shaa Allah !
Madelaine : Oh, merci ! Vous êtes trop aimable !
Lui : Et voici ma femme, Ndellah.
Ndellah : Enchantée, Madelaine.
Madelaine : Moi de même.
Makhtar : Bon, on ne va pas vous déranger plus longtemps. Passez une excellente soirée.
Sur ces mots, ils retournent à leur table, en échangeant en chemin quelques salutations avec les autres invités, sous le regard admiratif des convives.
***MAKHTAR MALADO NDIAYE***
Je ne peux pas détacher mon regard de ce visage angélique qui me trouble profondément. Il me semble le reconnaître, mais je ne sais pas d'où. Peut-être l'ai-je croisé dans un rêve, ou dans une autre vie.
Ses yeux sont comme deux étoiles qui m'attirent dans leur orbite, son regard est hypnotisant, ses sourcils sont bien tracés et lui donnent un air mystérieux.
Soudain, je sens la main de ma femme me pincer la cuisse sous la table. La douleur me fait sursauter et revenir à la réalité. Je la regarde et je vois son sourire jaune qui ne présage rien de bon. Elle me lance un message codé du genre "On parlera après". Oh là là, je sens que je suis dans de beaux draps.
(...)
De l'autre côté de la salle, Cham's ne supportant plus ce jeu de regards entre ces deux personnes, décide alors de rentrer, mais pas sans faire une scène. Il s'approche de l'oreille de Madelaine, qui danse sans se douter de rien, et lui dit calmement mais d'un ton dur:
Lui: Lève toi, on rentre !
Elle: Mais pourquoi ? La fête n'est pas encore terminée dii.
Lui: MAIS JE M'EN MOQUE, hurle-t-il en lui faisant sursauter.
Sa voix couvre la musique qui retentit dans les hautes couches de la salle. Quelques personnes curieuses comme des chats se tournent vers eux pour voir ce qui se passe. Ils assistent à un spectacle désolant: Cham's qui tire Madelaine par le bras, et celle-ci qui est choquée. Elle ne comprend pas pourquoi il se comporte ainsi, pourquoi il lui fait une scène devant tout le monde.
Outrée et honteuse, elle finit par céder et prend sa pochette et son téléphone avant de sortir en vitesse de ce lieu. Elle sent ses larmes embuer ses yeux, menacer de couler d'un instant à l'autre, mais elle fait fi et part s'adosser sur le capot du voiture.
Elle attend que Cham's sorte pour lui asséner ses quatre vérités.
Deux minutes après, il fait son apparition. Il a l'air furieux et arrogant. Il ne s'excuse pas, il ne s'explique pas. Il lui dit simplement:
Lui: Monte et ne fais aucun commentaire. Sortit-il en déverrouillant sa voiture d'un geste brusque.
Elle: Ay way Samba !! Waro gaïndé !!! Iow nak ya ame foula deug deug. Da ngua yakarni que di nguama humilié si biir niit gni ba paré douma si wakh ! Kone ya ngui nakh sa boppou. Dama beug ngua wakhma lane motax nguamay yokhou ?!
(T'es vraiment culotté toi. Tu crois que tu peux m'humilier devant tout le monde et après je me tais comme si de rien n'était, alors là tu te fourres le doigt dans l'œil mon cher. Je veux savoir pourquoi tu m'as crié dessus ?)
Lui: Tu oses me demander le motif de mon comportement ? Franchement Madelaine tu me déçois quoi. Tu n'as vraiment pas honte de regarder l'homme d'autrui en sachant que ton mec est juste à côté de toi ? Je ne te parles même pas de moi car je sais que l'amour dont tu dis me porter mom n'est qu'un farce, mais fallait au moins avoir un peu de retenue en voyant sa femme t'envoyait des missiles. Au lieu de ça, t'as préféré faire abstraction de tout ça comme si ça te faisais plaisir. Couine-t-il.
Elle: Anhan. Si je comprends bien dal, c'est par pure jalousie que tu t'es comporté de cette manière ? Laisse moi rire un peu. Tu sais il n'y a que les gens qui n'ont pas confiance en eux qui ont tout de go ce sentiment outrancier. Ndeysane, je croyais nak avoir affaire à un homme mature, quelqu'un qui a l'esprit mûr et responsable nékaté yo je suis tombé sur un gamin. Pauvre de moi !
Lui(énervé et surpris): Wa Mdelaine c'est toi qui me parle comme ça ? Franchement, je ne te reconnais plus.
Elle: Eh n'essaie pas de tourner la situation en ta faveur. Je suis toujours la même Cham's. TÉ GUISS NGUA MANE DOUMA SA YAYE, DOUMA SA RAKEU WALA SA DÔÔM. BO BEUGUÉ NIIT BO YOKHOU DÉMAL NGUA SÉTIKO FÉNÉNE !!! Boula néxé meune ngua gnibi mais dou mane may kiye dougou si sa auto bi !
(TU VOIS MOI JE NE SUIS PAS TA MÉRE, NI TA SŒUR ENCORE MOINS TA FILLE POUR QUE TU TE PERMETS DE ME CRIER DESSUS. SI TU VEUX DÉVERSER TA COLÈRE, TU N'AS QU'À LE FAIRE AILLEURS !!! Si tu veux, tu peux rentrer car je ne vais pas rentrer dans ta voiture).
Elle le jauge de haut en bas avant de lui tourner le dos pour rentrer chez elle avec une mine blasée.
Salam guys❤
Malal a un réel problème avec sa meuf hein
Un mot pour Lary
Hum qu'en pensez-vous du comportement de Madelaine ?
Vous ne pensez pas que Cham's en fait trop avec sa jalousie ou bien ça va ?
Makhtar commence à être obnubiler par madelaine déh😪
Qu'avez-vous à dire sur ça ?
Qu'en pensez-vous de cette partie ?
Votez et commentez please🙏
Good-bye !😘😘
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