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Chapitre 8

Meqdad

« Tu fais quoi ?

_ Rien. Laisse-moi !

_ Bah écoute-moi alors.

_ C'est mort ! Meqdad laisse-moi tranquille.

_ Pourquoi ?

_ Parce que...

_ En cas je suis sur le toit avec Riyadh. »

Et je sors de la chambre. Elle veut pas parler, elle parle pas. Mais quand je lui pose une question elle répond ! J'aime pas la voir comme ça. Surtout pas elle et encore moins pour ça.

Je sais pourquoi elle est comme ça. Je vais en parler à personne parce que je suis même pas sensé savoir et surtout que j'ai pas intérêt. Je risque pas de perdre une personne mais deux et ça je veux pas.

« Meqdad tu vas où ?

_ Sur le toit avec Riyadh.

_ Hm... Et Narjess elle a quoi ?

_ Rien. Elle révise.

_ Réviser quoi elle vient de...

_ Baba ! Je suis parti la voir elle révisait. »

Il sait que c'est pas la vraie vérité. Il sait que Narjess elle touche aucun livre le premier weekend des vacances. Il sait que c'est par rapport à Jalal mais il dit rien. Il connait pas l'histoire mais ne dit rien. Jalal fait partie de ma famille et je fais partie de la sienne. Donc c'est normal qu'on soit mal. Mais Narjess c'est un cas particulier que personne ne connait.

Khansa n'a jamais autant écrit de sa vie. Pour finir son cahier qu'elle a acheté hier elle doit vraiment être mal. Narjess n'a aucune pitié quant à l'encre et au papier. Elle peut gratter des heures, déchirer des pages et des pages, jeter des dizaines de stylos. Tant qu'elle n'a pas atteint un degré de satisfaction raisonnable elle s'arrêtera pas. D'où son surnom Khansa, LA poétesse qui a marqué l'islam.

Mais je la connais. Aujourd'hui elle s'est réfugié dans l'écriture et s'est renfermée, demain elle sera plus ouverte mais amnésique jusqu'à digestion totale de l'évènement. Jalal a disparu du cerveau de ma sœur dès l'instant où les flics ont fait leur apparition. Cela dit, c'est une amnésie volontaire, elle l'a pas totalement oublié. Elle le reconnaitrait entre mille mais elle lui en veut comme si il avait commis l'irréparable.

Je monte avec Riyadh. On a préféré prendre les escaliers pour souffler parce que l'ascenseur ça étouffe truc de fou ! Perso j'aime pas le prendre sauf quand je suis K.O. ou que j'ai la flemme, ce qui arrive plus souvent que ça en a l'air.

« Respire non ?

_ Tu sais très bien que je peux pas !

_ Hm... Je vais pas te le dire deux fois.

_ Je sais. Tu changeras pas. Mais vas-y ça me soule cette histoire.

_ Je sais. Mais là t'as des priorités. Tu me laisses m'occuper de tout avec Karim et toi tu dois juste avoir ton bac en tête.

_ Tu crois que c'est simple ?! Mon frère il se fait embarquer et tu veux que je reste passif ?!

_ Je t'ai pas dit de rester passif ! Je te demande juste d'identifier tes priorités. Parce que sans ton bac t'arriveras à rien.

_ Et donc ?

_ Et donc si t'arrives à rien tu pourras jamais être utile. Avec au moins un bac tu pourras faire l'aide au devoir des gosses. Avec plus que le bac tu pourras trouver un truc mieux.

_ Et les années sabbatiques ?

_ N'y pense même pas ! C'est une connerie que j'ai faite et je...

_ Avoue que sans ça tu serais pas chez Dior aujourd'hui.

_ C'est sans Allah que je serais pas ce que je suis aujourd'hui.

_ On est d'accord. Mais les années sabbatiques ont bien aidé non ?

_ La prière de consultation et la mention du bac ont aidé aussi.

_ T'as gagné. Mais faut que j'assume mes responsabilités en tant qu'homme de la maison.

_ Mort. De. Rire. Ta première responsabilité et je te l'ai déjà dit, c'est avoir ton bac. Ensuite faut que tu sois majeur. Eeensuite, tu peux songer à faire autre chose.

_ Tu soule. T'sais pas quand je voyais Jalal arriver avec v'la les cernes et les yeux rouges, je me dis qu'il est le seul à se casser...

_ Alors là je te stoppe direct. Il est pas tout seul. Si tu savais comment il est fier de vous, de toi surtout. Il me l'a dit juste hier. Tu sais pas toi. Quand je te dis qu'il est pas tout seul, c'est ses mots à lui. Tu l'aides beaucoup en révisant et en bossant tes cours. Te voir rentrer et te poser à ton bureau direct ça l'aide beaucoup et ça le motive. »

C'est les mots de Jalal, mais je me rappelle que mon père m'a dit la même chose quand j'avais une envie de tout arrêter tellement ça m'avait soulé le lycée. Il m'avait dit que sa principale source de motivation c'était ses enfants qui s'acharnaient sur les cours.

On parle sans voir le temps passer. Ça fait du bien de fou d'échanger avec lui de temps en temps sans mes frères ou le sien. J'ai réussi à le dissuader de travailler avant son bac. Mayar elle peut se permettre de trouver un taff pour cette année comme elle a rien de déterminant pour son futur. Lui ce sera l'année prochaine si il fait pas médecine.

« Au fait... C'est quoi l'histoire derrière Karim qui prend Mayar ?

_ La promesse du libre est une dette. »

La phrase a un double sens qu'il saisit pas forcément. Je sais que c'était pas la meilleure chose à faire mais je fais confiance à Karim. Au pire il va l'emmener au parc. Au mieux ils sont chez lui avec sa mère.

Au bout d'un moment je décide de descendre. Je laisse Riyadh tout seul. Il en a besoin. Ce qui l'attend n'est pas facile mais il faut qu'il tienne le coup. Et pour ça il a besoin d'être seul de temps en temps pour faire le point et craquer si il en a envie. Il peut pas se permettre de craquer devant sa mère et ses sœurs.

« Tu comptes faire quoi maintenant ?

_ Quoi qu'il arrive on doit attendre la sentence. Après je sais vraiment pas. Je crois je vais accumuler les heures sup'. Mais tu dis à personne.

_ Pourquoi ?

_ Parce que je veux que personne sache.

_ Non mais les heures.

_ Parce que maintenant je suis responsable d'eux.

_ Pas faux. Et Riyadh ? J'ai pas pu le voir.

_ T'iras demain. Il fait le fort mais je sais qu'il tient pas comme il veut le montrer. Je l'ai laissé sur le toit.

_ Et toi dans tout ça ? Parce que depuis...

_ Moi je peux encaisser. C'est Ilham qui me fait peur. »

Ouai j'esquive. Je peux pas lui dire tout ce que je ressens. C'est indescriptible. J'ai le cœur qui brûle depuis que je l'ai vu. Les larmes elles sont montées plus d'une fois dans la soirée. Je le savais que ça allait arriver tôt ou tard. Je le sentais. Mais j'ai rien fait. J'ai rien fait parce que je voulais rien faire. Et je pouvais rien faire de toute façon. Jalal il a fait ses bails sans le dire à personne. Il est parti de centre commercial en centre commercial quand tout le monde était occupé.

Jalal

« Je peux aller prier ?

_ Et puis quoi encore ? Manquerait plus que ça.

_ Ouai. J'ai atteint mon but. Il me faut juste un tapis de prière.

_ Continue de provoquer. C'est pas un an que tu vas prendre mais deux.

_ M'en fous tant que j'ai ce que je veux. »

Il me regarde comme si j'étais le dernier des cons. J'en ai rien à foutre honnêtement. J'ai atteint un de mes buts dans ma vie et je veux remercier Dieux. C'est pas trop demandé à ce que je sache.

J'ai pas bougé de ma cellule depuis qu'ils m'ont emmené mais là c'est en train de devenir insupportable. Je joue la carte de la provocation parce que sinon j'aurais cassé des cranes entiers. Ils me parlent comme une merde, je leur réponds comme si j'étais le sultan de Brunei. Ils aiment pas ça et moi je prends du plaisir à voir leur tête se décomposer.

Je fais un tour dans ma cellule et vois un mini lavabo. Il est petit mais il fera l'affaire. Je fais mes ablutions sous les yeux de l'autre. « Lieutenant de police » à ce qui paraît.

« Tes pieds sales pas sur le lavabo. C'est pas ta mère qui nettoie.

_ On parle pas de ma mère ! Et mes ieps je les laves cinq fois par jour et pas trois fois par mois comme certains. »

J'ai envie de rigoler en voyant sa tête mais je vais pas aggraver mon cas. Déjà que ma mère elle est au bout de sa vie donc je vais pas la faire souffrir encore plus.

En parlant famille. J'ai vraiment peur pour Ilham. Elle est cap de faire des dingueries. Elle peut aller loin. Très loin. Elle peut même aller jusqu'à prendre le relais dans les centre co'. Ça je me le pardonnerai jamais. Moi je l'ai fait et j'en suis fier. Mais la prison c'est pas un lieu de filles.

Une fois ma prière terminée je regarde derrière moi. Il est parti. Je m'ennuie déjà.

« Eh t'as un appel. »

Il me prend vraiment pour son iench ! J'ai jamais vu ça. Je prends quand même MON téléphone qu'il m'avait « confisqué ». Je regarde le nom et souris.

« Allo ?

_ Hey!

_ Bien ?

_ Monsieur est tombé à ce que je vois.

_ Chez moi. J'étais à la douche j'ai entendu ma mère crier et mon frère péter les plombs.

_ On t'a dit de faire attention. T'as pas voulu écouter.

_ J'ai suivi les règles. Ça devait arriver de toute façon.

_ Ouai. Mais t'aurais pu faire attention.

_ Rachel ! J'ai suivi les règles. C'est quelqu'un qui m'a poucave.

_ Je m'en doute. Mais... »

Elle soupire. Jamais contente cette fille. Mais elle comprend vraiment.

« Et tes amis et ta famille ?

_ M'en parle même pas. J'ai laissé ma mère sous le choque, ma sœur en train de pleurer et mes potes avec des responsabilité en plus.

_ Et...

_ Je l'ai pas vue. Rach...

_ Hm ?

_ Arrête.

_ Mais t'es...

_ Rach... tu mérites pas d'être traitée comme ça.

_ Ja'. Il faut que tu comprennes. Personne ne mérite d'être traité comme ça.

_ Tu me rends un service ?

_ Dis-moi.

_ De loin. Tu la surveilles, elle et son frère.

_ De loin ça va être compliqué mais oui.

_ Surtout son frère. Il va faire des dingueries. »

Je parle encore et encore avec elle sous le regard sanglant de l'autre. Rachel c'est une collègue dans les deux sens. Elle taff avec moi dans le légal et l'illégal. Elle risque de tomber mais elle s'en fout. J'avoue qu'elle a des connaissances et tout mais on sait jamais. Ses parents savent ce qu'elle fait et ils sont d'accord, c'est tout ce qu'elle demande.

« Au fait M. Raghib. Ta sentence est prévue dans quinze jours. On va envoyer un courrier à ta mère.

_ Pas à ma mère. Envoyez plutôt à l'étage en-dessous. »

Je sais qu'ils le feront pas. Mais c'est toujours bien d'essayer.



Voilà !!! Cadeau de l'Aid. J'étais pas sensée poster avant le weekend prochain mais j'ai changé d'avis.

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