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Chapitre 7

Camille

Aujourd'hui nous sommes samedi, et j'ai rendez-vous avec Meqdad à 17h30. Après m'être réveillée et avoir terminé ma routine matinale, je suis allée réveiller ma sœur comme je le fais tous les week-ends. Ces derniers temps elle se réveille plus tôt que moi mais reste dans sa chambre.

« SOPHIE !

_... »

D'habitude elle répond. En temps normal, elle sort même la tête de sa chambre pour montrer qu'elle est réveillée. Mais aujourd'hui je n'ai aucune réponse. Peut-être qu'elle dort encore. Je vais quand même vérifier.

La porte n'est pas fermée à clé. J'entre mais il n'y a aucun bruit ce qui est bizarre. La chambre est parfaitement rangée mais elle est vide. Aucune trace de ma sœur.

« SOPHIE ?! »

Aucune réponse. Elle n'est pas là. Sa salle de bain est ouverte aussi donc elle a visiblement quitté sa chambre, et la maison par la même occasion. Elle a peut-être trouvé un travail ou même un petit ami et elle est allée le voir. Ça peut expliquer son comportement des dernières semaines.

En fermant la porte de sa chambre quelque chose a attiré mon attention sur son lit. Une enveloppe. Je vais donc voir de quoi il s'agit sans avoir l'intention de l'ouvrir. Je peux bien trouver un indice sur son lieu.

Petite sœur

C'est ce qu'il y a d'écrit dessus. Cette lettre est donc pour moi. Ou pour Sophie de la part de Maxime. Mais mon frère n'est pas de ce genre. Je l'ouvre donc en espérant avoir des informations sur le lieu de ma sœur.

Petite sœur,

Ne prend pas cette lettre pour une lettre d'adieu mais d'aurevoir. Cependant je ne sais pas dans combien de temps je vais revenir mais je te promets que je le ferai. Mon absence peut durer quelques jours comme elle risque de durer des années. Je ne sais pas.

Je ne suis pas partie sur un coup de tête pourtant. Les raisons de mon départ sont multiples mais reviennent à une même source. Je ne peux pas te donner les détails maintenant mais je te promets de tout te dire à mon retour.

Je ne t'oublie pas petite sœur. Si tu veux m'oublier je ne peux pas t'en empêcher, mais je risque de t'en vouloir. Sache juste que tu es l'être le plus cher à mon cœur.

Prend soin de toi.

Ta sœur qui t'aime,

Sophie.

PS : Gabriel est au courant de mon départ.

Gabriel connait même toute l'histoire. Je l'appellerai plus tard comme il doit être en train de dormir maintenant.

Je décide d'appeler ma sœur pour vérifier que ce n'est pas une blague et surtout pour la convaincre de revenir. Je tombe directement sur sa messagerie. Ce n'est pas une blague parce que Sophie répond toujours à son téléphone. Elle a toujours de la batterie et emmène toujours son chargeur et son chargeur de secours avec elle où qu'elle aille. Donc ma sœur est belle et bien partie.

« Camille ? »

C'est Elisa. Elle a dû commencer tôt aujourd'hui comme maman est en repos.

« Oui ?

_ Tu es debout à cette heure ?!

_ Oui, je dois travailler. Dis, tu n'aurais pas vu Sophie par hasard ?

_ Non. Je suis arrivée il y a à peine une heure et demi. Elle ne dort pas ?

_ Elle est introuvable. »

J'ai la gorge nouée. Ma grande sœur était mon pilier et elle vient de m'abandonner comme ça.

« Elisa ?

_ Oui ?

_ Tu n'aurais pas le numéro d'une de ses amies ou n'importe quelle information qui...

_ Non je n'ai rien. Je suis au...

_ Bonjour.

_ Bonjour maman ! »

J'essaie tant bien que mal de faire comme si de rien n'était. Je ne veux pas inquiéter ma mère.

Nous discutons autour du petit déjeuner sans nous préoccuper de Sophie. Enfin, moi cette histoire ne veut pas sortir de ma tête et en parler à maman ne ferait que rajouter de l'huile sur le feu. Et puis, en fin de compte je me dis qu'elle me fait surement une mauvaise blague et qu'elle n'est que chez une amie.

Une fois le petit déjeuner terminé, j'aide Elisa à débarrasser sous le regard foudroyant de maman. Je n'y fais pas attention. Elle est toujours comme ça et m'interdit toute tâche ménagère quand Elisa est présente.

Quelques heures plus tard j'appelle Gabriel pour prendre des nouvelles de ma sœur mais il refuse de me dire quoi que ce soit. Il m'a affirmé que ce n'était pas une blague et que la raison de son départ était sérieuse. Il m'a aussi informé que cela faisait déjà plusieurs mois qu'elle y pense sans jamais en avoir parlé à qui que ce soit. C'est un choc en plus pour moi. Ensuite nous avons parlé de tout avant de raccrocher.

J'ai passé mon samedi après-midi à revoir mes cours mais je n'avais pas le moral pour ça. Mes pensées divaguaient sans cesse vers ma sœur. Elle est bel et bien partie. C'est tout ce que je sais pour l'instant.

A 16h30 je sors de la maison pour pouvoir être devant la grande bibliothèque à l'heure. Les autres membres de mon groupe ont préféré profiter de leur samedi pour sortir, ce que je comprends parfaitement.

J'attends devant la bibliothèque comme je le fais à chaque séance de tutorat. Je ne sais pas pourquoi je le fais puisqu'on s'installe toujours à la même table. Aujourd'hui j'ai une raison de le faire, comme le centre est grand et on risque de ne pas se retrouver.

Mes pensées se dirigent encore une fois vers ma sœur. Je vais devoir passer Noël avec ma mère et Max seulement. C'est mieux que rien mais j'aurais préféré avoir les deux êtres dont je suis le plus proche à mes côtés comme tous les ans.

« Oh ! »

Cette interjection m'a fait sursauter. J'ai reconnu la voix mais j'étais tellement absorbée par mes pensées que je ne l'avais pas vu arriver. Je tente de lui dire que les autres ne viendront pas mais il n'a pas l'air d'humeur à m'écouter et s'en va en me demander de le suivre. A sa manière bien sûr.

Ce garçon est impressionnant et charismatique à faire peur. Physiquement il n'a rien d'extraordinaire ou effrayant, mais un regard ou une parole de sa part et je perds toute confiance en moi. Même quand il me demande si j'ai des questions ma gorge devient sèche, bien que les questions défilent dans ma tête tel un film. Mais je ne peux juste pas les poser. Pas à lui en tout cas.

Il m'explique les cours que je lui ai donné mais j'ai la tête ailleurs. Ma sœur occupe mes pensées depuis ce matin et a du mal à en sortir. Il m'interpelle. Il me demande de poser des questions. Au final il se rend compte que je ne suis pas et demande ce qu'il se passe. D'habitude, même si je ne pose pas de questions j'essaie de suivre et je fais des efforts pour comprendre. Mais aujourd'hui je n'ai pas le moral. Aujourd'hui je viens de perdre ma sœur pour une durée indéterminée, voire pour l'éternité.

Quand il me demande ce que j'ai, une boule se forme dans ma gorge. Je ne peux pas parler. Je ne me suis rendue compte que je pleure que quand je voulais lui répondre. Mes larmes coulaient.

Heureusement son téléphone s'est mis à sonner à ce moment-là. Il s'est levé et s'est éloigné pendant que j'essayais de me recomposer avant de pouvoir mettre mon nez dans les cours. Mais cela me semble impossible. Il m'a arrangé quand il est arrivé et m'a dit qu'on remettrait la séance à plus tard.

Il est parti sans demander son reste et je n'ai pas plus cherché non plus. Après avoir rangé mes affaires, je me suis dirigée vers ma voiture et ai tenté de sécher mes larmes avant de prendre la direction de la maison.

MEQDAD

Je suis pas tranquille là. L'appel de Riyadh il m'a embrouillé. Il m'a demandé de rentrer le plus vite possible sans me laisser le temps de poser de question ou même de comprendre ce qu'il se passe. Et l'autre qui pleure à la bibliothèque elle arrange rien. Mais j'ai des priorités donc je lui ai dit qu'on annulait aujourd'hui.

Ça a été le plus long trajet de ma vie je pense. Je viens de me rendre compte que le métro il était pas si rapide que ça en vrai. D'habitude quand je le prends je prends du repos avec mais là je suis en stress. Je prie pour que ce soit pas ce que je pense parce que sinon je vais virer. Je vais pas supporter ça.

Arrivé à ma station je me précipite vers la sortie en faisant attention de pas bousculer les gens sur mon passage. Question d'éducation, t'es pas seul sur la planète donc quelque soit le degré de ton stress faut que tu prennes les autres en considération.

J'arrive en bas de mon quartier. Je vois un fourgon de police. Déjà ça c'est suspect. Ils sont rarement là et dès qu'ils viennent ils sont plusieurs, pas juste un véhicule. Ensuite je vois les galériens d'en bas sur le parking aussi. Deuxième anomalie. Ils peuvent pas être dans la même périphérie que les flics, surtout pas à découvert.

Je fonce vers mon bloc. J'attends l'ascenseur. Je vois ce que je craignais. Jalal entouré de deux policiers. Un gars et une meuf.

« Lâchez moi. J'ai 23 ans je peux marcher tout seul.

_ On le sait ça. Mais c'est juste par mesure de précaution.

_ Quelles mesures de précautions ?

_ Ja' ! »

Il se retourne et me regarde. Il s'attendait pas à me voir ici. L'humiliation est clairement marquée sur son visage. Il a aucun regret, ni de honte. Il est juste humilié qu'il l'aient pris devant sa mère, ses sœurs et son frère. Mais il y a un truc qui peut pas m'échapper à moi. C'est sa fierté. Il est fier de ses actes. Il est fier d'avoir fait entendre sa voix jusqu'à ce que la justice l'entende et envoie ses forces spécialement pour lui.

« Oublie pas que tu t'adresses à une femme.

_ Je l'oublierai pas si...

_ Ja'...

_ C'est bon j'ai compris.

_ Vous m'autorisez à dire au revoir à mon frère ?

_ Si c'est pour...

_ Vous inquiétez pas madame. On a grandi avec l'honneur pour devise. Il va la purger sa peine.

_ Y a intérêt. »

Je prends Jalal dans mes bras sans rien dire.

« Prends soin de toi. Si il y a quoi que ce soit tu m'appelle.

_ Ouai. Prends soin de mes princesses et de Riyadh.

_ T'inquiète. C'est mes petits frère et sœurs. C'est sans même que tu le dises.

_ Ma mère aussi. Elle est au bout de sa vie.

_ Je t'avais prévenu pourtant. »

Il lève la tête au ciel et avale sa salive avant de se retourner et partir avec les policiers. Il va me manquer. Mais c'est ses actes et il fait qu'il les assume. Même si pour moi il a raison de les faire et que je le supporterai toujours, si la loi les a interdits il aurait dû s'en éloigner.

Arrivé à son étage je sonne et je rentre direct. Je vais au salon et je vois sa mère sur le canapé, le regard vide. L'homme de son foyer est parti. Sa fierté et son honneur en ont pris un coup. J'entends des sanglots mais c'est pas elle. Je tourne la tête et je vois Mayar dans les bras de son frère. Elle vient de perdre un pilier et s'accroche comme elle peut à l'autre. Le dernier qui lui reste. Je jette un regard à Riyadh. Il essaie de rester fort pour sa famille mais je vois dans ses yeux qu'il a envie de craquer. Il sert sa sœur de toute ses forces pour éviter de pleurer et pour lui prouver qu'il est toujours là.

Il manque quelqu'un. Elle a beau être silencieuse mais son absence m'échappe jamais. Je me dirige donc vers sa chambre tout en envoyant un message à Karim pour voir si il est au courant.

« Tu veux quoi ?

_ J'ai pas le droit d'être là pour toi ?

_ Si mais...

_ T'as envie de rester toute seule ? »

Elle secoue la tête.

« Ça me tue de les voir comme ça. Je peux pas.

_ Je sais. Moi aussi ça me tue. Tu veux descendre ?

_ Pour quoi faire ?

_ Changer d'air. »

Elle secoue la tête.

« Pleure. Je sais que tu te retiens.

_ Je peux pas. J'ai les yeux secs depuis petite.

_ Et les larmes de crocodile...

_ C'était des larmes de crocodile comme tu dis. Les vraies larmes elles ont disparu de mon corps depuis que mon père...

_ C'est juste toi qui te dis ça Ilham. Pleure si tu veux pleurer. Crie si tu veux mais faut que tu sortes ta frustration.

_ Je sais comment la sortir. Va voir Riyadh. Il a plus besoin de toi que moi. »

C'est peut-être le bébé de la famille mais c'est de loin la plus forte. Je sais pas comment elle fait pour rester aussi calme alors que celui qui représente la figure paternelle pour elle s'est fait embarqué sous ses yeux. Moi-même j'arrive pas à digérer.

En attendant Karim je vais voir Khalah. Elle parle pas. Elle m'a juste pris la main et l'a serrée fort dans la sienne.

« Reste s'il te plait.

_ J'avais pas l'intention de partir. »

On est resté en silence jusqu'à ce que Karim arrive.

« J'ai un message à faire passer.

_ De qui ?

_ A ton avis. Il a dit qu'il fallait que tout le monde se relève. Il veut pas que vous versiez une larme de plus pour lui. C'est ses actes à lui et il faut qu'il les assume.

_ IL A PAS LE DROIT DE DIRE CA ! ON SAIT TOUS POURQUOI IL LES A FAIT ET C'EST PAS JUSTE DE L'ENFERMER POUR CA !

_ Mayar calme toi. Et la loi c'est la loi. Tu peux rien....

_ Karim prend-la. Riyadh descend avec moi. »

J'ai appelé ma mère avant de sortir pour qu'elle vienne voir Khalah. J'en peux plus de cette situation.

« Attend attend...

_ T'as vu Jalal non ? Et il t'a dit...

_ Comment tu sais tout ça toi ?

_ Karim pose pas de questions et fais ce qu'on te demande pour une fois. »

Il a pas plus bronché. Je sais ce que Jalal il lui a dit tout simplement parce qu'il m'a confié un truc hier juste avant d'aller chez Karim.

Il me restait une personne à aller voir avant de quitter le bâtiment. J'attends juste que ma mère arrive pour descendre chez moi.

Une looongue partie pleine d'émotions. Le chapitre 8 est prêt mais je vous laisse planer jusqu'au weekend après la rentrée au moins... Vacances obligent.

A votre avis Jalal il est tombé pourquoi??? 

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