Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 41

Camille

« Mais tu sais, je voulais que ce soit toi la femme de Meqdad.

_ On ne choisit pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Et là c'est le choix de ton frère pas le tien.

_ Mais il m'a pas demandé mon avis. Je lui aurais dit. »

Cette petite me fait trop rire. Elle est si innocente. Si elle savait ce qu'il se passe dans ma tête et mon cœur en ce moment même ! Je n'ai jamais choisi d'aimer son frère. Je n'ai jamais choisi d'avoir aussi mal en apprenant qu'il allait se marier avec une autre.

En même temps c'est bien mieux de se marier avec une avocate qu'une styliste, avec la fille de l'ami de son père qu'une fille qui n'a même pas de père, avec une yéménite qui baigne dans l'islam depuis sa naissance qu'avec une pauvre convertie qui écorche chaque mot en lisant le Coran. Et l'argument ultime c'est qu'elle est voilée et pas moi. Mais je sais qu'Il est avec moi et qu'Il m'aidera. Le Seul qui peut me soigner et me montrer la Voie à suivre. C'est à Lui que je plains ma tristesse et mon désarroi.

Je mets les petites à coucher et vais dans ma chambre. Ça fait deux jours que nous sommes là et j'essaie de faire abstraction de ma vie et mes tourments pour profiter au maximum de mon séjour. Sur le chemin de ma chambre, je croise Bassam paniqué.

« Bassam ? Qu'est-ce qu'il y a ?

_ Meqdad...

_ Il a quoi ?

_ Il a disparu.

_ Il pas dû aller bien loin.

_ J'ai cherché partout. Il est nulle part. Et il a laissé son tel dans la chambre.

_ Tu es sûr d'avoir cherché partout ?!

_ Ouai. Il est vraiment introuvable.

_ Il est peut-être parti prendre l'air. Il aime trop faire ça.

_ Mais il est pas dans les alentours. J'ai regardé.

_ Reregarde partout. Je vais chercher avec toi. Donne-moi juste le temps de récupérer mes affaires. »

J'avoue être paniquée. Même si je suis brisée, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour lui. S'il lui est arrivé quelque chose, je ne pense pas que je m'en remettrai. J'ai mis du temps à accepter son coma. Mais là, je ne pense pas être assez forte pour revivre le choc. Et puis c'est aussi ma façon pour renouer avec lui. Je ne sais pas mais je sens ce besoin de lui parler avant son mariage.

« Bouh ! »

Je sursaute en émettant un petit cri. Il m'a fait peur. Et monsieur rigole. Je le regarde outrée. Non seulement il est une des causes qui m'empêchent de profiter pleinement de ce séjour, mais en plus il se permet de me faire des frayeurs pareilles. Et Bassam, je suis sûre qu'il n'est pas innocent non plus. Il va m'entendre lui. Je me retourne pour retourner au chalet mais il n'est pas de cet avis. Il me retient le poignet.

« Lâche-moi !

_ Pas avant que tu m'aies écouté.

_ Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.

_ Jusqu'à preuve du contraire c'est toi qui a donné l'ordre. Moi j'ai juste...

_ Eh bien je ne t'écouterai pas !

_ Bah tu sauras pas alors.

_ Tant pis. Je ne veux pas savoir de toute façon.

_ Pleure pas.

_ Je n'ai...

_ Aucun ordre à recevoir de moi. Je sais. Mais c'est un conseil d'ami. Et puis j'aime pas te voir pleurer.

_ Pourtant ça t'amusait, pas plus tard...

_ Non. C'est autre chose qui m'amusait. Et j'allais te le dire mais tu veux pas m'écouter tant pis. »

Pour être honnête, je meurs d'envie de savoir ce qu'il a à me dire mais j'ai un blocage. Ça ne se fait pas vis-à-vis de sa future femme. Nous sommes seuls dehors tard dans la nuit. Il me lâche enfin et je me redirige vers le chalet. Mais je croise la personne que je ne voulais absolument pas croiser maintenant.

« Qu'est-ce que...

_ Laisse-moi passer !

_ Pas ava...

_ Elle a dit laisse-la passer.

_ Et ?

_ Bouge ton boul. Sinon je le fais à ta place et ce sera moins...

_ C'est bon Meqdad.

_ Bouge !

_ Meqdad s'il te plait !

_ Camille, s'il bouge pas wallah je le...

_ Tu rien du tout. Tu vas gentiment aller...

_ Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.

_ Tu veux quoi à la fin ?

_ Discuter.

_ Je parlais à Meqdad. Toi je ne te parle pas.

_ Je regrette mais j'avoue qu'il a raison. Je veux discuter. »

Je réprime un sourire et suis Monsieur Alomari dehors. Il fait froid mais je veux savoir ce qui le fait courir derrière moi. Il a intérêt à ce que ça en vaille la peine. Si j'apprends que j'ai sacrifié mon sommeil pour rien, il va m'entendre.

« C'est qui ?

_ Un moniteur.

_ Non. Il avait l'air de te connaitre quand on est arrivés.

_ Pourquoi tu tiens tant à savoir ?

_ Par curiosité.

_ Je ne te le dirai pas alors. Toi dis-moi pourquoi tu m'as fait sortir.

_ Pour parler.

_ Simplement ?

_ Ouai.

_ Il fallait appeler Anissa. Ou demander à Bassam de t'écouter.

_ Mais c'est à toi que je veux parler. Et c'est qui Anissa ? »

Il s'est braqué d'un coup. Je ne sais pas ce qu'il se passe. J'ai l'impression que parler de sa fiancée est tabou. Je réponds quand même, ce qui me vaut un fou rire de sa part. Je ne comprends plus rien. Ce garçon est vraiment lunatique. Une fois calmé, il me regarde et avec le plus grand des calmes il me demande si j'y avais cru. Je ne comprends rien et lui demande de m'expliquer.

« Je sais même pas par où commencer.

_ Qui est Anissa ?

_ Un personnage que Buthaynah elle a inventé.

_ Donc ton mariage c'est le fruit...

_ Non. C'était mon idée. Je lui ai juste donné carte blanche pour le personnage.

_ Pourquoi tu t'es bra...

_ Ça, t'as pas à savoir.

_ Et la question la plus importante. Pourquoi tout ça ?

_ Parce que j'en avais envie. C'était un plaisir de voir ta tête se décomposer. Mais j'avoue que c'est parti trop loin et je te demande de m'excuser.

_ C'est même pas drôle.

_ Pourtant j'y ai pris du plaisir.

_ Et pourquoi...

_ Arrête avec tes pourquoi !

_ Mais ça fait un an que...

_ Parce que... Disons que j'ai beaucoup réfléchi et je pense qu'il faut qu'on arrête de faire les gamins.

_ Voyez qui parle.

_ C'est moi.

_ Je l'avais remarqué. Et donc que proposes-tu ?

_ T'épouser. »

Il a dit ça avec le plus grand des calmes. Comme s'il me proposait une barre de Snickers. Je n'en crois pas mes oreilles. Il est clairement en train de me demander en mariage. Je le regarde sans le voir pendant ce qui me semble être une éternité. Je ne réalise pas je pense. C'est donc ça. Il voulait voir ma réaction en envoyant sa sœur me raconter une histoire complètement inventée et ensuite me déclarer que c'est moi qu'il veut épouser. Et si c'était un... Non. Il ne joue pas avec ces histoires. Et puis s'il m'en a parlé directement c'est qu'il doit être sérieux. Je soupire et m'excuse avant de retourner vers ma chambre. Sur mon chemin, je croise Bassam qui sourit de toutes ses dents. Il a dû entendre une partie de ce qui s'est dit. Mais je le boude quand même. Il m'a fait paniquer pour rien.

Meqdad

« C'est bon c'est fait. L'appelle pas maintenant.

_ Pourquoi ?

_ Laisse-la galérer un peu. C'est un plaisir de la voir comme ça.

_ T'es sadique un peu non ?

_ Juste avec ta sœur. Ah oui ! Y a un gars qui lui tourne autour depuis qu'on est arrivés. J'ai envie de l'éclater.

_ Genre ?

_ Il essaie de la gérer mais elle le laisse pas parler. J'ai même l'impression qu'elle le connait déjà. »

Il me demande de le décrire donc je le fais. Il me dit que c'est un ex à sa sœur. J'avoue que ça m'a foutu le seum qu'elle ait eu des ex. Déjà que je digère pas le fait qu'elle soit pas vierge mais je dis rien parce que je connais les circonstances dans lesquelles elle l'a perdue. Donc autant dire que là je fais un effort surhumain pour me canaliser.

« A un moment il l'a embrassé elle l'a giflé. Elle a jamais aimé le contact physique avec les gars. Même les câlins elle aime pas. Et c'est pas le premier qu'elle frappe parce qu'il s'est trop approché.

_ Normal tu t'approches trop du soleil tu finis par te faire brûler.

_ Du coup il l'a mal pris.

_ Pourquoi il lui court après alors ? Une meuf qui me frappe je lui fais la misère après !

_ Moi non plus j'ai pas compris. »

Je comprends pas ça. La meuf elle t'a recale, elle t'a giflé, elle t'a rabaissé et tu continues de lui courir après. Je sais pas elle est passée où sa dignité et sa fierté. Déjà à moi elle m'a rien fait de tout ça je lui ai pas couru après. En vrai je lui ai couru après à un moment mais c'était moi le fautif et fallait que je me fasse pardonner. Mais quand j'ai vu qu'elle voulait pas parler j'ai lâché l'affaire.

Le lendemain elle s'est pas pointée pour le petit dèj. Après non plus. En fait elle est pas sortie de sa chambre. La prof elle a dit qu'elle se sentait pas bien. J'ai regardé mon frère quand elle a dit ça. On allait rigoler mais on s'est résigné. On va pas la ficha comme ça. Et y a l'autre shlag qui a demandé après elle. Donc la prof elle lui a dit et il a voulu partir la voir. Genre pendant le temps calme il s'est pointé devant sa chambre. Heureusement que je suis parti voir ma sœur entre temps et que je l'ai croisé.

« Tu fais quoi ?

_ Je demande juste après Camille.

_ Je crois que t'es pas au courant mais y a un truc qui s'appelle intimité. Et chez les filles c'est sacré. Donc tu vas gentiment dégager et attendre qu'elle te fasse signe de venir la voir.

_ Oui mais son intimité j'ai le droit de ne pas la respecter.

_ Ah ouai ? Et en quel honneur ?

_ Je l'ai déjà enfreinte plusieurs fois.

_ Qui t'ont valu des gifles.

_ Co...

_ T'occupes. Maintenant arrache-toi avant de te prendre plus qu'une gifle. »

Il commence à me les casser. J'ai jamais vu ça ! Le pire c'est qu'il continue à forcer et à provoquer. Il toque à sa porte. Je fais un effort surhumain pour pas le mettre à terre et l'enclencher. Dans des circonstances normales, j'aurais pas hésité à le faire mais là y a les petits et tout je me retiens. Et comme si j'étais pas assez énervé, faut qu'elle ouvre la porte.

« C'est pour ?

_ Voir comment tu vas.

_ J'allais bien jusqu'à ce que je te voie. Voilà maintenant tu peux vaquer à tes occupations. »

Et elle lui claque la porte au nez sans un regard vers moi. Ça m'arrange aussi. J'aurais pas su justifier ma présence. Parce que si je sors la même excuse que lui, ce serait clairement du foutage de gueule et elle le sait. Donc je préfère qu'elle m'ignore.

L'autre il part en me jetant un sale regard. Qu'il le bouffe son regard j'en ai rien à foutre. Je vais pas m'emballer pour un regard. En soi, j'aurais pu ne pas le voir donc ça sert à rien de s'énerver pour ça.

« Meqdad ?

_ Ouai ?

_ Elle a quoi Camille ?

_ Je sais pas. Va la voir. »

Elle toque et Camille réouvre la porte prête à gifler la personne derrière. Mais quand elle voit ma sœur elle sourit. Moi je pars dans ma chambre sans un mot. Je vais la laisser digérer la demande. Moi-même je réalise pas en vrai. Et la façon dont je l'avais sorti elle était pas prévue. Mais pour moi l'important c'est que ce soit sorti. La balle elle est dans son camp maintenant.

L'aprem non plus elle a pas skié. En plus elle est même pas venue manger. J'espère juste qu'elle a pris un truc et qu'elle a pas le ventre vide. Si c'est le cas elle va m'entendre. Je vais même pas laisser passer cette fois-ci. Et je sais aussi qu'elle a pas dormi. Je l'ai peut-être pas assez vue pour en être certain mais il suffit de la connaitre pour savoir que quand elle apprend un truc qui la bouleverse, elle dort pas. Quand elle stresse, elle dort pas et elle mange pas.

Le soir, quand j'ai mis les petits à coucher, je fais un plan avec Bassam pour la faire sortir. Si je lui dis que je veux la voir, elle va jamais bouger. Donc on fait les gamins. Elle va savoir que c'est nous mais on s'en fout en soi. Ce qui compte c'est qu'elle sorte de sa chambre et que je m'assure qu'elle ait mangé. Donc on l'appelle en inconnu avec mon portable. Dès qu'elle répond le hmar qui me sert de frère il rigole et je le suis tel un shlag. Elle nous traite de gamins et raccroche avant d'appeler Bassam pour demander ce qu'on veut.

« Sors.

_ Ah non ! Tu vas...

_ Asy assure. Faut qu'on parle.

_ Mais t'as les petits à...

_ Y a Bassam avec eux. Juste sors.

_ Mais...

_ Vas-y assure s'te plait !

_ Et si...

_ Camille m'énerve pas déjà que l'autre il m'a soulé toute la journée tu vas pas...

_ Qui l'autre ?

_ Ton pote.

_ Qui ?

_ Ton ex.

_ Pardon ?

_ Sors et je répète. »

Je prends mon tel et je sors de la chambre. J'entends les petits discuter mais je dis rien. Ils ont une demi-heure encore avant que je gueule. Je prends un Kinder Country dans le distributeur au passage. Je sais qu'elle kiffe et elle refusera pas. Dehors comment il caille ! Elle a intérêt à venir vite qu'on en finisse.

« Tu voulais quoi ?

_ Doucement. Tiens.

_ Pour...

_ Pire que Noha quand tu t'y mets. Prends et tais-toi.

_ Mais...

_ Tu veux vraiment savoir pourquoi ? Parce que je suis sûr que t'as pas dormi hier soir et que ça fait 24h que t'as rien mis dans ton ventre. Je t'oblige pas à manger tout de suite mais faut pas que tu dormes le ventre vide.

_ Et comment peux-tu être sûr que je n'ai pas mangé ?

_ Je te connais assez pour le savoir. »

Elle soupire et prend le chocolat. On marche en silence pendant un moment. C'est elle qui engage la conversation en premier. Elle demande après le clochard qui l'a violée. Je veux pas lui dire. J'ai pas envie qu'elle connaisse ce côté-là de moi. J'ai demandé aux TDM de le mettre dans une cave du quartier et je m'en suis servi comme souffre-douleur pendant des semaines. Je lui ai brulé les cheveux et les bout des doigts. Je l'ai frappé et tout mais je l'ai nourri. Je lui passais les plats que ma mère elle me faisait quand j'allais chez elle.

« Alors ?

_ Tu veux vraiment savoir ?

_ Si je te le demande.

_ J'ai vraiment pas envie de te le dire. Mais si t'y tiens...

_ J'y tiens. Mais...

_ Bah tu sauras pas. Pas maintenant en tout cas.

_ Hm... Et comment tu sais pour mon ex ?

_ Ton frère. T'es une sauvage en vrai.

_ Comment ça une sauvage ?

_ Bah le gars il voulait t'embrasser tu lui as mis une tarte.

_ C'est ça de trop s'approcher du soleil. On fini pas se faire brûler et...

_ On prend ses distances après. Mais pourquoi il force ?

_ Parce que je sais pas. Surement qu'une gifle par séjour ça lui a pas suffi. Assez parlé de lui. Parlons de toi.

_ Moi j'ai rien d'intéressant hein. J'ai été au coma pendant...

_ Je te parlais pas de ça. J'en sais un minimum hein.

_ Bah tu veux savoir quoi ?

_ Pourquoi une décision si subite et si... Comment dire ?

_ Retardée ?

_ Non mais...

_ J'ai compris. Mais je te dirai quand tu auras donné ta réponse in sha Allah.

_ In sha Allah.

_ T'as progressé en vrai niveau religion.

_ J'ai pris des cours. L'an dernier j'ai mis mes études en standby.

_ Je sais. Et je t'avoue que ça m'a pas trop plu. Mais tu fais ce que tu veux.

_ Je voulais m'occuper de Noha aussi. Histoire d'alléger un peu ta mère.

_ Je vois. Mais ce que je comprends pas c'est sa relation avec la tienne. Quand les gars ils m'ont dit que tu t'occupais d'elle, je m'attendais que tu te retrouves sans abri ou un truc comme ça. Mais la semaine dernière ils m'ont dit que c'était ta mère qui demandait après elle. J'avoue que je comprends pas.

_ Tu vas rire. J'en ai ri des mois et des mois.

_ Bah raconte non ?

_ En fait, au début, je voulais pas que ma mère elle la découvre. Du coup je l'enfermais dans ma chambre quand je savais que ma mère était chez moi. Un moment elle a ouvert la porte, que j'avais oublié de fermer, et elle est sortie. Au même moment y a ma mère qui sort de sa chambre. Et la petite elle lui dit « tu t'appelles qui ? ». Et ma mère elle est très à cheval sur la façon de s'exprimer. Donc ça lui a pas plus. Du coup elle s'est énervée sur Noha et sur moi. Mais la petite elle en avait rien à faire. Au contraire. Elle s'est énervée encore plus et elle a commencé à élever la voix. Moi dans tout ça, j'étais spectatrice. La mauvaise humeur de ma mère elle m'a clairement pas empêché de rire. Donc quand j'ai mis Noha à coucher, je suis partie voir ma mère. Elle m'a pris la tête et quand je lui ai raconté l'histoire elle s'est calmé. Je lui ai juste dit que sa mère a dû partir pour l'étranger parce qu'elle était gravement malade. Et la petite s'appelle Noah et pas Noha.

_ Et ta mère elle a accepté comme ça ? Sans riposter ni rien ?

_ Elle avait pas trop le choix. J'étais maitresse de ses mouvements. Donc elle avait trop besoin de moi pour m'envoyer hors de chez elle. Et puis sa cure nous a rapprochées. Je pense qu'elle va jamais s'en remettre si un jour elle venait à découvrir ma conversion.

_ Tu m'étonnes. Et elle se doute de rien pour l'instant ?

_ Non. Je passais déjà le plus clair de mon temps dans ma chambre avant. Et puis je suis pas non plus aussi téméraire que ma sœur. Elle, elle a prié devant ma mère sans aucune gêne. Moi je pourrai pas.

_ Je vois. Mais t'sais que si y se passe quoi que ce soit, la porte de mes parents elle est toujours ouverte. Et ça, quelle que soit ta réponse pour ma demande.

_ Merci je...

_ Chut. Dis rien. »

Camille

Si je veux l'épouser ? Bien sûr. Il n'y a pas de doute là-dessus. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Un tas de questions se bousculent dans ma tête. J'ai fait une prière de consultation aujourd'hui mais je pense que je vais en refaire une. J'y ai pensé toute la journée et je ne vois pas d'autre issue. J'ai pesé le pour et le contre et le pour est arrivé largement en tête.

L'homme en face de moi est un homme sérieux, avec une situation stable, une piété largement convenable, bien qu'il ne soit pas parfait, une éducation exemplaire, un père strict mais aimant et attentionné, en bref, un homme avec de nombreuses qualités que je recherche et qui sont convoitées par tous. Bien sûr qu'il a des défauts et que je n'aime pas tout chez lui. Mais je peux en faire abstraction et y remédier plus tard. Et puis pendant mes cours d'éducation religieuse, j'ai appris que le Prophète (PBSL) a précisé quatre critères pour choisir son époux. Le plus important est la religiosité. Et il a recommandé aux personnes qui ont reçu une demande d'une personne dont ils sont satisfaits de la religiosité et du comportement, de l'accepter.

Le reste du séjour s'est très bien passé. J'ai quand même écouté ce qu'avait l'autre à me dire. Il voulait renouer avec moi mais je lui ai bien fait comprendre que ce n'est pas possible et qu'il devait passer à autre chose. Tout cela ponctué par une gifle synthétique. Il a voulu s'approcher trop près « pour dire au revoir ».

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro