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Chapitre 37

Meqdad

Mais non ! Il l'a pas fait ! J'y crois pas. Il l'a fait sans rien me dire. Je l'appelle pour monter sur le toit. Il est déjà là donc je sors. Je le savais qu'il allait le faire. Mais je m'y attendais pas aujourd'hui.

« Alors on s'est pris une recale ?

_ Pff. J'ai même pas envie d'y penser. Elle m'a même pas regardé.

_ Raconte dans les détails.

_ J'ai vu ton père à la prière normal. On a fait notre route ensemble. Normal tu vois ?

_ Ensuite ?

_ Ensuite j'ai pas pu me retenir. Je lui ai demandé la main de ta sœur.

_ Sans moi genre ?

_ J'ai pas besoin de toi. C'est à ton père que je devais la demander. Donc je l'ai fait.

_ Mais voilà quoi. T'aurais pu m'en parler avant.

_ Pour que tu me charrie et que j'ose même plus regarder ton père tellement tu m'aurais mis mal ? Tu peux rêver.

_ Ouai. Bref continue.

_ Il m'a demandé de descendre quand elle sera rentrée. Donc j'attends l'heure de sa sortie. J'étais en stress de fou.

_ Mais comment t'as su qu'elle était rentrée ?

_ C'est Mayar qui m'a demandé de venir les chercher. Karim il était je sais pas où. Du coup je suis parti les chercher et au lieu de monter chez moi je me suis arrêté chez elle. Elle m'a pas lancé un regard de tout le trajet. Comment j'étais mal !

_ C'est Narjess hein !

_ Ouai mais voilà. Quand elle a vu que je bougeais pas, elle m'a lancé un « mon frère il est pas là » ou un truc dans le genre. Mais son ton il était froid comme jamais il l'a été. Ça m'a refroidi. Mais je voulais rien lui montrer. Si je lui montre quoi que ce soit c'était fini de moi tu vois.

_ Et t'as quand même forcé ?

_ J'allais pas me décourager pour ça t'as vu ? Donc je l'ai laissée rentrer et je suis parti voir ton père.

_ Même pas tu l'as laissée se reposer ?

_ Non. Attends écoute. Du coup j'ai fait comme si de rien était, on a parlé et tout normal. Ensuite il me demande d'attendre un peu et il est parti la voir. Y avait personne. J'avais de ces bouffées de chaleur ! Je me faisais de ces films !

_ Ensuite quand elle a pris connaissance de ta demande ?

_ Je l'ai entendu crier ! Elle a dit à son père que c'était mort et qu'elle se mariera pas à un gars qui sait pas assumer ses responsabilités. Ça fait trop mal quand t'entends ça comme ça. Le pire c'est qu'elle l'a fait exprès pour que j'entende.

_ Tu sais ce que t'as à faire maintenant.

_ Regagner sa confiance. Mais vas-y c'est chaud.

_ Pas tant que ça. En plus tu la connais. Tu sais comment la regagner sa confiance.

_ Justement ! C'est parce que je la connais que c'est chaud.

_ Et le reste ils ont dit quoi ?

_ Mon père il m'a regardé avec de ces yeux quand je lui ai expliqué ! Il m'a fait répéter 3 fois au moins pour réaliser. Ensuite il a remis la faute sur moi. Genre il m'a dit si je la connais pourquoi j'ai fait tout ça et tout. Mais j'allais pas arrêter un truc qui me tient à cœur pour une meuf que j'aurai pas avant longtemps. Et puis même en soi je faisais rien de mal si ?

_ A partir du moment où tu fais un truc que la loi te dit de pas faire, d''une façon ou d'une autre tu faisais un truc de mal. Continue.

_ Et puis même. Je me suis fait poucave c'est pas ma faute si ?

_ T'as pas été assez discret. Et tu sais pas qui c'est qui t'a poucave ?

_ Non. Mais je m'en fous. Bon assez parlé de moi. »

Il dérive sur moi. J'avais pas envie de parler de moi. Ça va c'est Jalal il va pas trop forcer. Je lui raconte en despi ma journée. Monsieur il veut rentrer dans les détails mais moi j'ai pas envie. Je réponds à ses questions mais sans plus. Je dis le strict minimum. Quand il commence à parler de Camille je le stoppe. J'essaie de pas penser à elle et si il me demande après elle ça va pas le faire. Donc je simule une fatigue et je descends. Je vais chercher Jibril avant de partir. Je prends mes frères aussi avec moi comme ça les filles elles sont tranquilles.

Le lendemain je vais au taff pour rattraper mes heures d'hier. J'ai que 3 heures. Je parle un peu avec Saïd aussi. Je lui raconte pour hier. Pareil je rentre pas dans les détails, juste ce qu'il a à savoir.

« Et tu vas faire quoi là ?

_ Comment ça ?

_ Par rapport à Camille.

_ Je vais la zapper. J'avais une mission, je l'ai accomplie et maintenant mon rôle il est fini.

_ C'est ce que tu dis. Mais en tant qu'homme marié depuis des années je peux te dire que la zapper ce sera pas si simple.

_ Genre ?

_ Bah elle va te hanter l'esprit. Moi je te conseille de l'épouser.

_ C'est mort !

_ Pourquoi ?

_ On vient pas du même monde. Il lui faut quelqu'un qui la chouchoute et qui est aux petits soins avec elle. Moi je suis pas du tout comme ça elle va s'enfuir au bout d'un mois.

_ C'est ce que tu crois. Après moi je te dis ça comme ça. Tu fais ce que tu veux. Mais un conseil la laisse pas comme ça.

_ Je lui parle déjà pas.

_ Pourquoi ?

_ J'ai trop peur de partir trop loin avec elle.

_ Justement pourquoi tu l'épouses pas ?

_ Je viens de te le dire. Il lui faut un gars qui la comprenne. Moi j'ai arrêté de chercher à la comp...

_ Te mens pas à toi-même. Essaie de lui donner une chance et si ça marche pas t'arrêtes.

_ C'est pas si simple. Je préfère faire le contraire. Je la zappe et si j'y arrive pas je la marie.

_ Fais ce que tu veux. Mais fais un truc que t'es sûr de pas regretter après.

_ Ça je peux pas en juger d'avance. »

Ensuite on parle business comme y a le patron qui arrive. Il nous met au courant du prochain projet qui va se lancer et du budget qu'on a. On se met au travail direct après. Je finis mes heures et je sors. Quand c'est comme ça, je prends pas de pause. Je vais juste chercher un expresso à la cafét' et je me pose pendant 3 heures. En temps normal je prends 5 minutes toutes les heures. Juste pour pouvoir me reconcentrer.

Sur la route, j'envoie un message à Samy pour organiser une réunion ce soir ou demain. Il manque Zouhour mais faut qu'on concrétise au plus vite. Donc je vais organiser une réunion pour pouvoir déclarer et acheter le terrain dans le mois qui arrive. Il me faut un nom, un logo et un programme pédagogique.

J'arrive chez mes parents et la première chose que je remarque c'est que les filles elles sont pas là. je sais pas ce qu'elles foutent dehors à midi un samedi. Je demande après elles. Elles sont chez Zouhour. Elle a dû passer ses clés à Camille. Je dis rien. J'ai rien à dire toute façon.

En fin d'après-midi je préviens Narjess qu'on doit y aller. J'ai mis tout le monde au courant qu'y avait réunion. Et c'est l'heure d'y aller. Je prends Jalal et mes frères. Riyadh il a pris sa sœur, la mienne, Camille et Mohamed. Jibril il est rentré chez sa mère ce matin donc il vient avec Samy. Et Karim il part avec sa femme.

De toute la journée j'ai pas arrêté de penser à ce que Saïd il m'a dit. Je sais pas je suis perdu. En vrai je pense que le mieux c'est que je parle à Camille et qu'on mette tout à plat un fois pour toute. Mais c'est pas possible ça. Je vais la faire espérer pour rien. J'aurais dû en parler à mon père ou à Jalal ou même Karim. Il me faut un avis d'au moins un des trois. Si mon grand-père il était là il m'aurait dit quoi faire depuis longtemps. Je serais pas confronté à ce dilemme. Mais « si » ramène le Diable et j'ai certainement pas besoin de lui. Surtout pas à ce moment précis.

Pendant la réunion on se met d'accord sur le budget et le capital que chacun peut emmener. On s'est mis d'accord de payer en un an. On a un capital qui monte jusqu'à 40 000€. C'est pas trop ça mais c'est déjà bien. Jibril il se charge du plan et du terrain. On s'est mis d'accord que le budget il viendrait essentiellement de nos poches et de certains dons.

Pour le retour je prends Jalal et les filles. Narjess elle m'a lancé un regard à faire glacer le sang mais elle a rien dit. Elles sont restées silencieuses. En même temps Narjess elle a le seum, Camille elle parle pas en ma présence et Ilham elle va pas parler toute seule.

Camille

Meqdad dépose Jalal et Ilham dans leur quartier, et sur demande de Narjess, il nous emmène chez lui. Elle ne veut pas risquer de croiser Jalal dans sa cage. Je la comprends. Je sais ce qu'elle ressent. Pas que je ressente la même chose mais c'est semblable.

Quand on est arrivés, Meqdad a appelé sa sœur dans sa chambre. Pendant qu'ils parlent, je me change et m'installe sur le lit de Bassam. C'est devenu une sorte d'habitude maintenant. Mais je sens que je ne vais pas pouvoir dormir cette nuit. J'ai bien dormi hier. Aujourd'hui, un certain homme est trop proche pour que je puisse trouver le sommeil.

Contre toute attente, je me suis endormie un peu après que Narjess soit venue dans la chambre. Je ne sais pas par quel miracle j'ai fermé les yeux mais c'est arrivé. J'en remercie infiniment Allah. Je n'en pouvais plus de ne pas dormir. Et après une nuit paisible, je me réveille un peu avant la prière de l'aube. J'ai entendu dire que la prière du dernier tiers de la nuit était la meilleure. Dieu y descend au premier ciel et demande s'il y a un demandeur pour qu'Il puisse lui donner, un repentant pour qu'Il puisse lui pardonner, un invoquant pour qu'Il puisse lui répondre. Les invocations du dernier tiers de la nuit sont comme des flèches qui ne ratent pas leurs cibles. Et puis, tard dans la nuit, c'est un moment intime. Un moment où on se dévoile plus facilement. C'est un moment magique.

Je me lève donc sans prendre en compte que je ne suis pas chez moi et que je peux croiser n'importe qui sur mon chemin vers la salle de bain. En particulier cette personne. La personne qui m'ignore depuis des jours et que j'essaie désormais d'éviter. La personne qui occupe mes pensées depuis maintenant deux ans.

En me rapprochant de la salle de bain, j'entends l'eau couler du robinet. Il est réveillé. Ça ne peut être que lui car j'ai vu Narjess dormir dans la chambre. Je ne sais pas quoi faire. Rester ici et attendre sa sortie pour entrer moi-même ? Ou retourner dans la chambre pour éviter de le croiser ? Mon dilemme fut de courte durée puisque l'eau a cessé de couler. Je reste immobile à l'idée de le croiser seule dans son salon. Je décide donc de me faire toute petite en me recroquevillant sur le fauteuil à ma portée. Je le vois sortir de la salle de bain en détroussant ses manches, l'index droit levé au ciel. Il a dû faire ses ablutions et est en train de faire ses invocations. Quand ses yeux se posent sur moi, je baisse la tête et me lève en esquivant son regard.

« T'as dormi ?

_ Oui.

_ Je t'ai réveillée ?

_ Non »

Monsieur se soucie de mon état. Ça ne m'étonne pas. Je l'ai appris en l'observant. Même s'il a son pire ennemi en face de lui, il ne peut pas s'empêcher de se soucier de l'état des autres. Ça ne me posait pas de problème jusqu'à maintenant. Mais je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis des semaines et le fait qu'il demande après moi maintenant, quand je suis seule en face de lui, je le prends mal. Je vois ça comme de l'hypocrisie. Mais c'est Meqdad et je sais qu'il ne sait pas faire l'hypocrite. J'ai du mal à lui en vouloir.

« Dans un quart d'heure sur le toit. Je dois te parler. »

C'est tout ce qu'il a dit avant de se diriger vers sa chambre. Pourquoi le toit ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est qu'il aime cet endroit. Je ne relève pas et me dirige vers la salle de bain. Une fois mes ablutions faites, je m'habille de la tenue de prière que Narjess m'avait donnée hier. Je prie mes deux unités. Je parle à mon Seigneur. Je Lui dis ce qu'Il sait déjà. Je Lui rappelle ce qu'Il n'oublie pas.

Une fois ma prière finie, je prends ma veste et mes chaussures et sors. Je monte rapidement dans l'ascenseur qui me monte au dernier étage. Je monte ensuite les escaliers et ouvre la porte qui me sépare de l'air pur. L'air du matin est pur, frais et énergisant. Je me dirige vers la rambarde qui sépare la cour du vide. J'essaie de retarder mon entrevue avec Meqdad. Je sais qu'il est là puisque je ne l'ai pas entendu quand je suis sortie de la salle de bain. Je soupire et porte mon attention sur l'horizon. La Tour Eiffel est toujours allumée. Les lampadaires allumés au bord des routes rendent la vue sublime. La vue sur Paris n'est pas la même le soir de haut, et le jour de bas. Paris est largement meilleure et plus belle le soir et de haut. Tout semble si calme. Si apaisé. Si serein. Si magique. J'ai déjà entendu dire que Paris était magique. Mais je n'y ai jamais fait plus attention. Maintenant que je suis confrontée à cette pensée, je peux dire que Paris est magique. Mais seulement de haut et en pleine nuit.

Une silhouette vient se positionner à mes côtés gardant une distance raisonnable. Je sais qui c'est sans même me retourner. Il n'y a que nous sur ce toit. Je ne parle pas. Après tout, c'est lui qui m'a demandé de venir ici. Je l'entends soupirer et je peux deviner qu'il regarde l'horizon sans le voir.

« Ça va ?

_ Hm...

_ T'as quoi ?

_ Rien.

_ Si t'es pas normale.

_ Qu'est-ce que tu en sais ?

_ Je le sais c'est tout.

_ Tu me voulais quoi ?

_ Parler.

_ Parle alors. Ne tourne pas autour du pot s'il te plait.

_ C'est plus compliqué que ça.

_ Ça en avait pas l'air quand tu m'as demandé de te rejoindre.

_ Et pourtant...

_ Et pourtant quoi ? C'est clairement plus facile d'ignorer que de parler en face.

_ Camille comprends-moi putain !

_ Comment veux-tu que je comprenne quelque chose que je ne connais pas ?

_ Qu'est-ce que tu connais pas ? Dis-moi et je t'explique.

_ Depuis le jugement tu m'ignores. Ça fait quelques semaines que je n'ai plus de nouvelles de toi. Du jour au lendemain tu as changé. Enfin... changer est un bien grand mot. Quand avant le jugement tu m'appelais tous les jours, après tu as complètement disparu. Explique-moi la raison. A moins que tu regrettes l...

_ Ouai je regrette. C'est ça la raison. Je regrette d'avoir passé la fin de l'après-midi avec toi. Je regrette de t'avoir dit ce que je t'ai dit. Je regrette de... de t'avoir prise dans mes bras. Mais y a un truc que je regrette pas. »

Il se tait et se retourne sous mon regard incrédule. Une boule se forme dans ma gorge. Mes yeux se remplissent de larmes que j'essaie de retenir. Comment peut-il me lancer ça comme ça ? Comment peut-il me dire tout ça d'une traite ? Comment peut-il me dire qu'il regrette alors que j'ai passé la meilleure après-midi de ma vie en sa compagnie ce jour-là ? Je veux bien croire que ce ne sont que des paroles en l'air et qu'il reviendra dans quelques jours demander après moi et jeter tout ce qu'il a dit aux oubliettes comme il sait si bien le faire. Mais son visage est ferme, sérieux et surtout sincère. Il pense vraiment ce qu'il vient de dire.

« Dans ce cas... C'est mieux qu'on... Qu'... oublie-moi. »

Il m'a fallu rassembler toutes les forces qui étaient en moi pour dire cette phrase sans craquer. J'ai pu voir un semblant de sourire sur son visage quand j'ai dit ça. Il semble l'avoir bien pris. Bien mieux que moi qui ai prononcé la phrase. Je sors du toit. Je dévale les escaliers à toute vitesse, manquant plus d'une fois de me fouler la cheville. J'entre chez lui tout en réprimant mon dégout pour lui. Narjess a l'air réveillée puisqu'elle n'est pas dans la chambre. J'en profite pour prendre mes affaires et sortir discrètement. Je n'ai pu sortir que de la chambre puisqu'elle s'est pointée juste à ce moment-là. Elle me demande ce que j'ai mais j'esquive, simulant une urgence.

« T'as prié ?

_ Non. C'est l'heure ?

_ Tout juste. Va prier et après on parlera.

_ Je...

_ Camille... Allez va prier. »

Elle n'ajoute rien. Elle va s'habiller et entame sa prière. Je fais de même. Une fois mes mains sur ma poitrine, j'oublie tout ce qui vient de se passer. Je suis devant le Tout-Puissant et Il me guidera et me montrera mon chemin. Une fois mon front au sol, je déballe tout. Même s'Il connait déjà l'histoire, et même mieux que moi, je sens un besoin de me confier à Lui. C'est un Meilleur Ami à qui je peux tout dire. Il ne me trahira jamais Lui. En plus, Il m'aidera. J'en suis sûre. Comme Il m'a aidé à plusieurs reprises dans ma vie sans que je m'en rende compte. Je Lui en dois tellement.

Une fois ma prière finie, je récupère mes affaires et sors. Dehors, je cherche l'arrêt de bus ou la station de métro. La rue est déserte, ce qui me fait paniquer encore plus. Je suis seule dans un quartier que je connais à peine et où il n'y a pas âme qui vive, un dimanche matin. Je décide de marcher jusqu'à l'avenue principale. Là, je pourrai surement trouver un arrêt ou une station. J'avais vu juste. Au loin, je vois un abribus. Le bus arrive dans une dizaine de minutes. Je décide donc de l'attendre.

Meqdad

Ce que j'ai fait c'est mal je le sais. Mais c'est le seul moyen de l'éloigner de moi. Mon intention c'était pas de lui briser le cœur. Mais pour arriver à mes fins, il fallait que je le fasse. Je suis pas un mec pour elle. Je vais l'étouffer. On vient pas du même monde et ça, c'est compliqué à gérer. Elle est compréhensive et tout. Elle est surtout patiente. Elle a tous les critères que je cherche chez une femme mais pas moi. Je pense pas faire l'homme de ses rêves. Elle, elle veut un gars qui la traite comme une princesse. Et moi, les princesses je les côtoie pas pour savoir comment les traiter.

Je m'attendais à la voir sortir du bâtiment tout de suite après mais elle a disparu. Je reçois un message de Narjess qui me demande ce qu'elle a. Pour toute réponse, je lui demande si elle est à l'appart. Elle prie. C'est mieux que la voir dehors. Mais je sais qu'elle va pas tarder à sortir. Elle restera pas plus longtemps dans les parages. Je vais prier aussi le temps qu'elle sorte. Ça fait du bien. Surtout sur le toit. J'ai l'impression d'être plus proche d'Allah quand je suis là.

Quand je retourne à la rambarde je la vois errer dans la cité. Elle connait pas le coin. Elle pourra pas aller bien loin. Elle se dirige vers le grand boulevard. Je souris. Elle est capable de se débrouiller seule à ce que je vois. Mais je suis pas tranquille. Je sais pas. Je sens qu'y a un truc qui va arriver. Je sais pas où ni quand mais je la sens pas cette journée.

Quand elle disparait de mon champ de vision, je prends mon tel et je reçois un appel d'un numéro que je connais pas.

« Allo ?

_ Monsieur Alomari ?

_ Oui ?

_ Ici l'hôpital de... »

Putain ! Pas ça ! Faut que je récupère la tutelle des petits au plus vite. Là j'ai une priorité. J'appelle ma sœur pour qu'elle vienne avec moi. Ça m'évitera de penser à Camille.

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