Meqdad

« Elle me dit un truc.

_ Je sais pas. Elle vient d'arriver dans le tiek. Ses frères ils l'ont installée et ils sont partis.

_ Ils ressemblent à quoi ses frères ?

_ C'est quoi ces questions ?! On dirait une meuf.

_ Asy je vais la voir en despi. »

Il est parti la voir. C'est pas il a dû lui enlever son verre de granitas des mains pour qu'elle le regarde. Je sens que je vais pas m'ennuyer avec elle. Elle a de ces manières ! Même avec ses frères. Elle fait trop la princesse. Mais elle a un caractère. Rien que la façon dont elle a remballe Karim c'était épique.

« Elle est pas normale !

_ Ouai mais maintenant je sais qui elle est.

_ C'est qui ?

_ Une pote à Samir.

_ Le couz' à Jalal ?

_ Ouai. »

On parle un peu d'elle et on dérive sur d'autres sujets dont l'oncle à Riyadh. Apparemment c'est bien lui, même khalah elle a certifié. Donc j'ai dit à Karim qu'il devait risquer et c'est ce qu'il a fait. Le gars arrive dans quelques jours normalement. Perso je suis toujours pas tranquille mais je dis rien. Jalal et Samir ils en savent rien pour le moment.

Avant de rentrer chez moi, je passe chez mes parents comme tous les jours. La petite de tout à l'heure elle habite dans le même bâtiment et j'avais aidé ses frères à emménager la semaine dernière. Elle est là pour les études je sais pas quoi.

En arrivant chez moi y a une Noha toute souriante qui m'accueille. Cette petite elle fait que ça. Toujours avec le sourire. J'ai intérêt à bien l'éduquer parce que quand elle sera plus grande elle fera pas juste des ravages. Pas envie que les gars ils soient en chien sur elle.

« Ba-Ba.

_ Dis hobbi.

_ Bi.

_ Dis ho.

_ Bi. »

Elle est trop insolente en vrai. Elle écoute pas. Elle en fait qu'à sa tête. Si elle grandit comme ça je me fais pas trop de soucis pour les gars mais faut aussi qu'elle sache avec qui elle doit se comporter comme ça et avec qui elle peut pas.

Sa mère elle est malade et les médecins ils ont dit qu'y a peu de chance qu'elle guérisse. On n'a que les douaas en notre porté. Si elle guérit tant mieux. Si elle meurt on s'occupera de ses enfants in sha Allah. Perso j'ai Noha à portée de main. Je la lâcherai pas. Et elle m'a adopté aussi. Elle m'appelle Baba. Je sais pas pourquoi mais ça m'a fait un truc. Pas que ça me dérange, loin de là je le prends plutôt bien. C'est plus par rapport à sa mère. Je sais pas comment elle le vit.

Les gars ils travaillent toujours à l'école et au centre avec Camille. Mais ils sont pas toujours ensemble. Genre y a des jours où ils finissent plus tard et ils peuvent pas travailler. Au passage, j'ai récupéré ma voiture. Camille elle a un chauffeur apparemment. Ça me plait pas trop, le gars je le connais pas et en plus il taffe pour sa mère. Mais je peux pas dire grand-chose. Toute façon j'ai rien à dire. C'est sa vie à elle, elle en fait ce qu'elle veut.

Les jours passent et c'est toujours la même routine. J'en ai marre un peu. Je pense que je vais demander un emploi du temps un peu plus souple. Genre travailler le matin et finir plus tôt l'aprèm un jour, prendre tard et finir tard le jour d'après et ainsi de suite. Mais ce que je kiffe le plus, c'est que les gestes et les horaires ils sont peut-être routiniers, mais le taff lui il l'est pas. Tous les jours j'ai un nouveau truc. Un jour j'ai un nouveau client, l'autre c'est un ancien client qui me demande un truc, le suivant je dois chercher moi-même des clients. Bref ça change tout le temps. Et ça, c'est pas donné à tout le monde.

J'ai fait la connaissance de certains gars de mon nouveau quartier aussi. Ça va ils prennent pas la tête et ils parlent pas pour rien comme ceux en bas de chez mes parents. Eux, rien qu'ils faisaient des histoires. Les rumeurs qui couraient elles épargnaient personne. Y a même eu un moment où ça a commencé à parler de mes sœurs. Je suis pas Tony Montana donc j'ai rien pu faire. Mais ça s'est vite tu. Je sais pas comment. J'espère juste qu'ils vont pas faire chier la petite qui vient d'arriver.

En parlant de la petite. Elle se débrouille plutôt pas mal. Et y a ses frères qui viennent la voir régulièrement donc ça va. J'ai fait la connaissance de celui qui vient le plus. C'est un gars tranquille qui se prend pas la tête. Ils viennent d'en haut mais ça se voit pas. Leur père il est médecin et eux ils ont pas mal réussi leurs vies étudiantes non plus à part leurs sœurs. Du coup ils ont pas voulu briser le rêve de la plus petite c'est pour ça qu'ils l'ont laissée venir sur Paname.

Camille

Qu'est-ce que c'est lourd d'avoir un chauffeur ! On n'a aucune liberté de mouvement. Le seul moment où je peux être tranquille c'est quand je suis à l'institut. Il n'a pas le droit d'y entrer donc ça m'arrange. Mais il doit être prêt quand je sors. Ce qui est bien c'est qu'il coopère plus avec moi qu'avec ma mère. Il m'emmène travailler quand maman le lui a interdit et il dit que nous sommes allés nous promener pour que je prenne l'air. Mais je n'aime pas sa façon de se comporter avec moi. Il y a des fois où il ne respecte pas ses limites et il est lourd. J'ai essayé d'en parler à ma mère mais elle n'a rien voulu entendre. En toute honnêteté, je ne fais pas confiance au jeune homme qu'elle a mis à mon service. Et les garçons l'ont déjà vu plusieurs fois et m'ont demandé de les tenir au courant s'il venait à me faire du mal. Mais je ne veux pas qu'ils aient d'ennui, donc je préfère souffrir en silence.

J'en ai parlé à Gab mais il m'a dit d'en parler à maman et si je ne me sens toujours pas à l'aise après un certain temps, je dois l'appeler. Je l'ai fait et il s'est chargé de faire comprendre à maman que le chauffeur n'était pas aussi sérieux qu'il prétend l'être puisqu'il lui ment constamment. Je n'étais pas pour que mon frère révèle à ma mère le fait que je travaille toujours mais s'il fallait le faire pour qu'elle le vire... C'est fou ! Quand on lui parle de ma sécurité et mon confort, ça n'a pas l'air de la déranger. Mais quand on lui dit que ça me permet de m'amuser, elle réagit tout de suite. Vivement que j'aie mon bachelor pour pouvoir m'émanciper et partir.

Résultat des comptes, j'ai été forcée de donner accès à mon espace électronique de l'institut à Maxime qui viendrait me chercher à la fin des cours pour ne pas que je m'enfuie. J'ai prévenu ma cousine qui a lancé sa recherche de remplaçant aussitôt. Je ne sais pas quand est-ce que je serai de retour et à dire vrai, les enfants me manquent. J'ai des nouvelles d'eux par les garçons mais ce n'est pas la même chose.

A l'institut, il y a une jeune fille voilée en première année. C'est la seule que j'ai vue ici pour l'instant. Je n'ose pas aller la voir. Je ne suis pas très sociable et aller vers les inconnus n'est pas quelque chose que je fais facilement. Je la vois souvent prier dans un coin isolé. Je veux bien aller la voir et l'accompagner à la mosquée comme je le faisais avec Meqdad. Depuis qu'il n'est plus là, je n'y suis plus retournée. Je prends donc mon courage à deux mains et vais la voir un jour où elle n'a pas l'air d'avoir trouvé de la place.

« Excuse-moi ? Je peux t'aider ? »

Elle se retourne comme pour s'assurer que c'est à elle que je parle.

« Tu as l'air perdue. Tu as besoin d'aide ?

_ Euh...

_ Je pense savoir ce que tu cherches. Et je peux peut-être t'aider.

_ Mais...

_ Il y a une mosquée pas loin de l'institut. »

Elle me regarde sans trop comprendre. Je lui explique le pourquoi du comment je le sais et nous prenons la route de la mosquée. En chemin nous faisons connaissance. Elle s'appelle Zouhour. Un nom avec une belle musicalité mais difficile à prononcer en français. Elle m'a donc proposé de l'appeler Zohra pour me simplifier la vie. Une fois devant la mosquée, elle va faire ses ablutions tandis que je l'attends dans le hall.

Depuis ce jour, nous nous voyons souvent, déjeunons ensemble et je l'accompagne pour aller prier. Je lui ai parlé de Meqdad sans trop lui en dire. Nous parlons souvent de religion et j'en apprends toujours plus. C'est nettement plus pratique d'en parler avec une fille à portée de main. Les seuls avec qui je peux en parler sont les garçons, Meqdad, mon frère Gabriel qui sont des hommes et ma belle-sœur qui habite outre-océan. Donc avoir une fille à mes côtés est nettement plus agréable.

Meqdad

Je passe la soirée chez mes parents. En vrai on fait ça tous les jours presque. Mais quoi qu'on fasse, y a rien de mieux qu'avoir sa famille autour de soi avec un bon repas de la mama devant. J'ai décidé de prendre un appart pour que la maison et surtout la chambre elle s'aère parce que on a tous grandi et ça devient dure de vivre ensemble dans un 70m². Des fois je prends même Adel ou Safwan avec moi pour faire plus d'espace.

J'ai Noha dans les bras comme elle est chez mes parents le temps que sa mère elle est en observation à l'hosto. J'espère vraiment qu'elle s'en sortira. Ses enfants ils méritent pas de la perdre. Mais si c'est la volonté de Tout-Puissant on n'y peut rien nous.

Au moment de partir, la petite elle veut pas me laisser. Je veux bien la prendre avec moi mais je peux pas m'en occuper et je taffe demain. Donc je la mets à coucher et attends qu'elle dorme pour partir. Dans les escaliers je croise la petite nouvelle. Riyadh il m'avait dit son nom mais je l'ai oublié. Elle pleure et comme elle regarde pas bah elle s'est mangé. En temps normal j'aurais rigolé mais là j'ai bien senti que c'était pas le moment. Donc je vais la voir pour lui proposer mon aide mais elle m'a recale sec et elle s'est levée en criant. Elle disait de ces trucs ! J'ai rien compris de ce qu'elle disait. Ça doit être les sculptures murales en bas qui ont dit un truc qu'elle a mal digéré. Elle a réussi à faire venir tout le bâtiment autour d'elle quand même. Une hystérique j'ai juré ! Je gueule un bon coup pour faire partir tout le monde et je descends sans plus la calculer.

« Elle a quoi ?

_ R wesh. Elle était ienb quand elle est a...

_ Donc vous avez dit un truc.

_ Non wesh ! Pourquoi direct...

_ J'ai vécu ici depuis des années. Je vous connais. Vous lui avez fait quoi ?

_ R wesh ! On parlait et elle est montée en courant on a rien compris. »

Je décide de lâcher l'affaire parce que ça risque de partir loin et j'ai besoin de sommeil. En sortant je croise Riyadh qui arrive de la bibliothèque. Il demande ce qui se passe et je lui raconte. Il a rien dit mais le regard qu'il avait il en dit long sur ce qui pense. Il la connait personnellement et c'est la pote à son zinc donc voilà.

Les jours d'après je suis passé tous les jours chez mes parents pour voir les petits et surtout Noha. Sa mère elle lui manque et il lui faut un remplacement. Ma mère elle peut pas s'occuper de tout le monde toute seule, même si elle l'a fait y a des années. Maintenant c'est plus difficile donc on l'aide comme on peut. Mohamed il passe le plus clair de son temps au chevet de sa mère. Il rentre souvent super tard et il parle pas trop. Il est pas comme il était y a quelques mois. On essaie d'être là comme on peut mais il préfère la solitude. Donc on le laisse tranquille. Mariam elle, elle parle pas. Si elle le fait c'est pour demander après Camille en cours ou demander de l'aide à la maison. Bassam il m'a dit qu'elle veut même plus jouer avec les autres en périscolaire. Et apparemment la prof elle se plaint qu'elle coopère pas en cours. Perso je comprends leur réaction. Et Camille faut qu'elle revienne. Je sais qu'elle peut pas pour l'instant mais y a urgence là. Je l'ai appelée plusieurs fois mais elle a pas le choix. Sinon elle se fait flinguer sans passer par la case « viseur ».

Un vendredi j'ai décidé d'aller la voir. Je vais l'appeler après la prière pour qu'elle sorte et qu'on déjeune comme à l'ancienne. Notre relation elle est plus comme avant depuis. Et franchement ça m'arrange mais ça fait bizarre. Elle, elle m'appelle même plus. Dès qu'elle a besoin d'un truc elle le dit aux gars et eux ils me font passer. C'est tout le temps moi qui fais le premier pas. Ça m'arrange parce que je serai pas embarrassé et je pourrais contrôler la situation.

Avant la prière j'ai spotté un gars qui avait l'air de chercher un truc. A en juger sa tenue c'est un libyen. C'est rare ici. Perso j'ai reconnu parce que quand j'étais encore au Yémen j'ai participé à des concours internationaux de Coran dont un en Libye. Il a pas l'air d'un touriste non plus. Les seuls touristes qui mettent des thobs c'est les saoudiens ici et ils sont reconnaissables.

« Excuse-moi ?

_ Oui ?

_ Je t'ai jamais vu ici.

_ Oui. Je viens ici, c'est premier fois. »

Son français il est encore plus cassé que celui de mon père. Je vais privilégier l'arabe je pense. Il doit pas être là depuis longtemps. Je vais pas faire durer la torture. On parle tranquille jusqu'à ce que la mosquée elle ouvre. On s'installe et on écoute le prêche. Ensuite on prie et après avoir fait mes 2 unités surérogatoires et fait mes invocations post-prière on sort tous les deux. Je vais pour appeler Camille mais je la vois sortir avec un meuf voilée. Elle a dû se faire une pote entre temps. Donc je l'interpelle en demandant au gars d'attendre deux minutes. Je vais lui faire kiffer Paris et j'ai besoin de compagnie comme le reste ils sont en cours et Karim il est au parloir avec Jalal.

Les deux filles se retournent et je vois quoi ? La pote de Camille c'est personne d'autre que l'hystérique du bâtiment de mes parents. Donc elle est à l'école de stylisme. Elle a pas l'air d'être en mana donc elle doit être en stylisme. Après j'en sais rien et je m'en fous. La seule chose à laquelle je pense c'est que je vais laisser tomber ma discussion avec Camille pour aujourd'hui.

« T'es pas la fille...

_ Si c'est moi.

_ Il se passe quoi ici ? Vous vous connaissez ?

_ Ouai. Elle habite dans le bâtiment de mes parents.

_ Attends attends. Zohra ne me dis pas que c'est le gars dont tu m'as parlé. Celui sur lequel tu t'es défoulée. »

On a trop déteint sur elle en vrai. Maintenant elle parle presque comme nous. Elle a juste ses négations qui alourdissent ses phrases qu'elle veut pas lâcher. Un jour elle va nous lâcher un « wesh ma gueule » on va rien capter. En vrai ça fera moche. Je préfère qu'elle parle comme les relous plutôt qu'elle parle mal.

« Bon je vais pas vous retenir plus longtemps. J'étais juste venu dire salam. »

Je me retourne mais j'entends un mini cri. Je me retourne et je vois la meuf regarder un truc derrière moi avec des gros yeux. Je suis son regard et je vois que c'est le gars de tout à l'heure qui attire son regard. Ils se connaissent. Ça m'étonne même pas.

« Tu la connais ?

_ Qui ?

_ La voilée.

_ C'est la sœur à mon pote.

_ Elle vit toute seule.

_ Je sais. Mais je peux rien y faire.

_ Si tu peux.

_ Comment ça ? Ça veut dire quoi ça ?

_ Ça veut dire ce que ça veut dire. Juste réfléchis un peu. »

Je le laisse cogiter un peu. Quand il ouvre la bouche c'est pas pour me dire ce qu'il en pense non. C'est pour me demander pourquoi je lui ai demandé de venir avec moi. Je lui dis que c'est parce que j'ai besoin de compagnie. C'est pas faux mais c'est pas la complète vérité. J'ai envie de lui montrer Paris comme il l'a jamais vue. Du Sacré Cœur tu peux voir la ville dans toute sa splendeur mais aussi dans toute sa face cachée au monde. La basilique pour moi c'est comme la statut de Christ de Rio de Janeiro. Quand on prend une photo de Paris depuis là on voit juste une ville qui brille. Mais les gens ils savent pas que ce même endroit il cache bien plus. Bah ouai Paris c'est pas juste la Tour Eiffel et le Triomphe. Paris c'est comme toutes les grandes villes. C'est les centres des affaires, les touristes et les traditions mais c'est aussi les mendiants, les gens qui se sont fait avoir par la pub qu'on en fait, les SDF, les alcooliques et j'en passe. Paris c'est aussi les rues étroites construites à l'ancienne au temps des calèches et qui suffisent pas pour une demi-voiture aujourd'hui. Paris ça bourdonne de gens donc on peut prendre le bon comme le mauvais côté de la ville. C'est dynamique ou c'est inadaptable. Perso j'ai grandi là et je me vois pas vivre en province.

Je regarde le gars avec moi. Il a l'air de kiffer la vue. Y a que d'ici que tu peux avoir Paris en un morceau. Même de la Tour Eiffel c'est pas possible.

« Là c'est juste le jour. De nuit c'est encore un autre truc. Je reviens ce soir. Je te prends avec moi si tu veux. »

J'avais promis à Buthaynah de la sortir soir ce après l'école. J'avais pas prévu de l'emmener ici mais si il a kiffé je le prends avec moi et on vient tous les trois. Mais je sais pas. Prendre Buthaynah ici de nuit je suis pas pour. Au pire je l'emmène prendre un truc et je reviens avec lui. Je verrai.

« Au fait. Y a pas un centre équestre ou de tir à l'arc ici ? »

Quand j'ai entendu sa question j'ai pas pu me retenir j'ai rigolé. Je sais pas d'où il sort mais pas du même monde que moi en tout cas. En plein cœur de Paris il demande à un gars de cité où il peut faire du cheval et du tir à l'arc. On connait pas ça nous. Le pauvre il a pas l'air de comprendre ma réaction donc je me reprends et je lui explique. Il avait pas tord de poser la question en vrai. Il m'a dit que c'était ses passions et qu'il veut les enseigner.

« T'as un diplôme ou quoi ?

_ Non. Juste mon expérience et mes mains. Peut-être des photos aussi. »

Il croit trop c'est la Libye ici. Il sait monter à cheval ça y est ils l'embauchent en CDI sans passer par la case « contrat ». Mais faut qu'il sache que même si sa rime, Paris c'est loin d'être Tripoli. Tout n'est pas aussi simple. Mais ça me donne quand même une idée. Franchement quand je kifferais que Buthaynah et même les autres ils apprennent. Donc j'appelle Camille sur le chemin retour vers la voiture et je lui dis qu'on arrive. Y a sa pote avec elle donc c'est parfait.