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Chapitre 28

Meqdad

J'appelle Karim pour qu'il vienne chercher les petites et moi je dois parler à Bassam et Riyadh. Les deux ils me parlent pas trop depuis une semaine et Riyadh il devait me parler aussi. Je suis sûr que leur silence c'est en rapport avec Camille mais Riyadh je sais pas ce qu'il me veut.

Karim il arrive, les enfants ils partent un par un et on se barre. Je laisse Bassam conduire et je m'installe sur la banquette arrière avec Riyadh sous sa demande. Il me tend son tel.

« Quoi ?

_ Lis. C'est le père à Samir.

_ Quoi ?! »

Samir c'est leur cousin. Je connais son histoire vite fait comme quoi son daron il avait demandé à sa femme de se remarier si elle avait pas de ses news pendant un certain temps ou un truc comme ça. Là la meuf elle s'est remariée et elle a une gosse de l'âge de Buthaynah. D'après Karim elle est en instance de divorce ou quoi mais je sais pas. Je les connais juste vite fait comme ils viennent souvent chez Jalal mais je suis pas investi dans leur vie. J'ai laissé la tâche à Karim quand Ja' il est tombé.

« C'est quoi cette histoire ?

_ D'après ce que j'ai compris il est resté des années en prison et il est sorti depuis 5 ans. Et maintenant il veut venir en France.

_ Ouah ! Chaud ! T'en as parlé à Karim ?

_ Ouai. Mais j'ai attendu d'avoir ton avis avant de faire quoi que ce soit.

_ Attends. Il te connait le gars ?

_ J'ai l'âge de son fils. Et c'est le compte à Jalal.

_ Ok... Tu lui as dit à lui ?

_ Non. Il va péter les plombs.

_ Hm... Bah t'sais quoi ? Parle-lui avec ton compte à toi et comprends mieux ce qui s'est passé. Après tu me tiens au jus. Et présente-toi explique en despi la situation de ton refton sans rentrer dans les détails.

_ Ok.

_ Ensuite, une fois que t'as fait tout ça, vois avec Karim comment le faire venir. Mais faut que tu sois sûr de tout. Surtout que c'est bien lui et pas quelqu'un d'autre. Tu sais jamais qui est qui sur internet.

_ Mais comment je sais ?

_ Passeport. Tu demandes une photo du passeport et si il refuse tu le bloques direct. Sinon tu regardes tous les détails, genre même la date de validité et tout. Et faut pas que Jalal il soit au courant tant que le gars il est pas devant toi en chair et en os. »

C'est un truc de fou ! Le gars il a survécu 10 ans en zonz ! Perso j'y crois pas. Je veux juste pas lui faire perdre espoir et le faire se sentir mal. Il est déjà mal pour son frère je vais pas niquer l'espoir qu'il a de revoir un être cher.

On arrive chez nous et ils se posent sur le canapé en me regardant. Je sais pas ce qu'ils me veulent et franchement ça me soule. Donc je me pose en face d'eux et j'attends qu'ils ouvrent la bouche. Faut qu'on parle sérieux parce que la situation commence à me peser. Je peux même plus leur demander un truc sans qu'ils me lancent un regard accusateur. Je sais pas pourquoi et c'est ce qui fait chier.

« Quoi ?

_ R. asy assieds-toi on doit parler.

_ Encre heureux ! Vous me regardez comme si...

_ On sait. Et tu sais pas pourquoi ?

_ Non. »

Je souffle et ils commencent à me faire la morale. Comme quoi j'avais laissé Camille et que j'avais pas réfléchi aux conséquences blablabla. Genre moi ils me font la morale comme un gosse de 12 ans ?! Franchement ils ont raison mais je vais pas me laisser faire. C'est la honte wesh ! Je me lève et vais pour sortir. Mais la porte elle est fermée à clé. Je cherche les miennes mais Riyadh il vient me voir en me narguant avec. Ils foutent le seum. Je me suis fait avoir comme un débutant par des gamins. Je vais donc m'enfermer dans ma chambre.

Je sais même plus quoi faire. Elle a essayé de m'appeler en vrai depuis que je l'ai vue la dernière fois. Mais vas-y j'ai pas que ça à faire. Quand elle m'appelait je pouvais pas répondre et quand je pouvais je la rappelais pas parce que soit j'oubliais, soit je voulais pas. Bah ouai j'ai pris une résolution j'essaie de la tenir au max.

Sur fb, je vois que l'asso à Jalal ils font un diner caritatif samedi. Ça m'arrange, j'avais besoin de souffler. Et en même temps je vais parler à Samy d'un projet que j'ai en tête depuis un moment et que j'ai envie de concrétiser. Et j'ai besoin d'un peu de soutien et j'ai pas trouvé mieux que lui pour m'aider.

Le samedi en question je passe chez mes parents et on sort tous ensemble. Y a moi, Riyadh, ses sœurs, Safwan, Narjess, et Bassam. Mohamed et Adel ils ont des révisions encore donc c'est mort. Je prends les gars, Karim prend les filles. Avant qu'il se marie c'était le contraire. Arrivés à la salle, les filles elles repèrent des meufs qu'elles connaissent donc elles vont les voir et moi je spot Samy. Je vais le voir. On parle tranquille et je dérive sur le sujet dont je voulais lui parler.

« T'en penses quoi ?

_ En vrai j'y ai pensé. Mais je sais pas.

_ De ?

_ Y a trop de démarches, faut un certain budget. Et surtout ce qu'il faut pas oublier c'est que c'est des enfants.

_ Justement.

_ Ça s'arrête pas là. c'est 1000 fois plus de démarches administratives. Et les assistantes sociales et tout le tralala qui suit. En vrai c'est surtout ça qui me soule.

_ Les assistantes sociales sur le dos ?

_ Ouai. Franchement j'ai pas envie de les avoirs collés à moi.

_ T'as pas de connaissances ? Genre des assistantes sociales que tu connais et tu les déclares comme quoi...

_ J'y avais pensé aussi. Mais le truc en vrai c'est que je veux faire un truc tournant de bénévoles. Je veux pas des gens qui taffent là pour les tunes.

_ Tu marques un point. Je vais y réfléchir. On se tient au jus in sha Allah. »

Je vais rejoindre les autres. En chemin je croise la folle. Elle court partout, elle a pas le temps. En même temps elle fait partie des organisateurs. Mais ce qui a retenu mon attention c'est une blonde qui fait partie des organisateurs aussi. Je l'ai reconnue mais je fais comme si je l'avais pas vue.

« Devine qui c'est qu'a posé la table.

_ Bassam ta gueule.

_ Quoi ?

_ Pas envie de jouer aux devinettes.

_ Pourquoi t'as le seum d'un coup ?

_ R. Asy mange.

_ T'as parlé de quoi avec Samy au fait ? »

Et de là je leur donne mon projet. On est tous d'accord qu'il faut un capital pas simple à avoir, des démarches à en plus finir et de la patience pour faire tout ça. Mais Karim il a eu la remarque la plus pertinente.

« C'est surtout de la responsabilité. Chaque enfant est une amana (un dépôt) entre tes mains. Et ça c'est un truc encore plus important et grave que tout ce que tu viens de dire. Le capital faut faire des évènements, des collectes de fonds et donner de nos poches, rien de plus simple. Les démarches, si on s'y met tous et qu'on s'organise on peut les finir en un temps record. Après assistante sociale je sais pas quoi c'est chiant mais si t'as rien à te reprocher t'as pas à t'inquiéter. Responsabilité, je pense que ça devrait le faire in sha Allah. Mais amana, t'as des comptes à rendre à ton Créateur. Si t'as pas su t'occuper des enfants, si tu leur a pas donné l'éducation dont ils ont besoins, la liste est longue, devant Allah c'est toi le responsable. C'est toi qui devras rendre des comptes. Et ça je parle pas quand ils sont comme Noha ou ton neveu, je parle quand ils grandissent. »

Il a tout juste là-dessus. Mais après je pars du principe que si je suis responsable c'est que je peux prendre soin d'une amana. Après y a toujours l'incertitude et la remise en question qui est directement liée à mon Jugement. Ça c'est pas juste pour la amana. C'est pour tout ce que j'entreprends dans ma vie. Mais ouvrir un orphelinat c'est le niveau encore au-dessus. J'ai fait une prière de consultation plus d'une fois avant de prendre l'initiative.

A la fin je vais voir Samy histoire de refaire le point et parler un peu plus du projet. En parlant y a l'autre qui arrive. Elle salue les gars et moi elle me regarde même pas. Tant mieux elle me facilite la tâche.

Camille

J'ai passé une excellente soirée et il a fallu que monsieur apparaisse au moment de partir pour plomber mon humeur. J'allais dire à Samy que j'étais prête à partir pour qu'il voie s'il y a quelqu'un pour me déposer puisque c'est Rachel qui m'avais emmenée. Elle ne peut pas me redéposer chez moi puisqu'elle a encore beaucoup à faire. Quand j'arrive vers lui, Meqdad, Karim, Riyadh, Bassam et un dernier jeune homme, le frère de Meqdad à en juger sa tête, étaient avec lui. Je les salue une deuxième fois, puisque je les avais déjà vus en début de soirée sans l'ainé Alomari, auquel je n'adresse même pas un regard. Ça lui apprendra.

Je les laisse parler entre eux et vais chercher Rachel. Elle a peut-être une idée de qui peut me ramener. Elle parle avec trois jeunes filles d'à peu près mon âge. Je les salue et Rachel me demande ce que je veux tout en s'excusant auprès de ses interlocutrices.

« Samy devait chercher quelqu'un pour me ramener.

_ Ah... Je suis désolée je sais pas si...

_ Ce n'est pas grave. Tu ne sais pas toi qui peut m'emmener ?

_ Les filles, vous pouvez pas vous ?

_ Faut voir avec mon mari. Je veux bien la raccompagner mais toute seule ça va pas être possible.

_ Pas grave.

_ Attends je l'appelle.

_ Non c'est bon. Et passe le bonjour à ton frère si t'as de ses nouvelles.

_ In sha Allah.

_ Asy salam. »

Elle les salue et elles s'en vont.

« Tu connais leurs frères ?

_ Pas vraiment. Celui dont j'ai parlé fait partie de l'asso.

_ Et il n'est pas venu ?

_ Bah... C'est plus compliqué. Vaut mieux pas que tu en saches plus. »

Je n'ai pas cherché à savoir honnêtement. Ce ne sont pas mes affaires. Rachel appelle son fiancé pour voir s'il a trouvé quelqu'un qui veuille bien jouer le rôle du chauffeur pour moi. Apparemment il a trouvé donc je vais le voir. Mauvaise idée. Il a choisi, pour m'escorter chez moi Monsieur Alomari. Il a envoyé son petit frère avec Karim et est resté avec mes deux collègues de travail. Sans un regard vers moi, l'homme qui occupe mes pensées depuis un certain temps, et surtout depuis quelques jours, se dirige vers la sortie.

« T'inquiète il va revenir. Laisse-lui juste le temps. Mais oublie pas ce que je t'ai déjà dit. T'es importante pour lui et même s'il fait tout pour montrer le contraire, bah il tient à toi.

_ Mais Bassam. Comment...

_ Observe juste. Déjà s'il tenait vraiment pas à toi, il aurait refusé de te raccompagné.

_ Hm... »

Je ne sais pas s'il dit la vérité, s'il essaie de défendre les actes de son frère ou s'il dit ça pour me faire plaisir. Mais je décide de lui faire confiance. Après tout, c'est son frère et il le connait mieux que moi.

« Monte devant. »

Je ne réagis pas. Il n'a pas à me parler comme ça. Je vais pour ouvrir la portière arrière mais...

« Camille je t'ai dit quoi ? »

Il ne se rend compte de rien. Je n'ai ni envie de lui parler, ni l'écouter et encore moins être dans son périmètre personnel. J'ouvre donc la portière qui est en fait verrouillée et regarde autour de moi. Je soupire et obéis après avoir croisé le regard insistant de Bassam. C'est bien pour lui que je le fais. D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je dois me mettre devant. Je fais face à la vitre sans dire un mot. Comme toujours, je n'aime pas la piste qui passe et ça me démange de changer.

Je regarde le garçon assis sur le siège conducteur. Il a un beau sourire en coin mais qui m'irrite plus qu'autre chose. Le pire c'est que la situation a l'air de lui plaire. Bien sûr qu'elle lui plait, il est le dominant dans l'histoire. Limite s'il pouvait m'observer avec des popcorns dans la main il l'aurait fait. Je soupire donc pour lui montrer mon irritation mais Monsieur ne réagit pas, ce qui a le don d'encore plus m'énerver. Et comme pour me montrer qu'il n'en a strictement rien à faire de mes sentiments, il accélère. Pas beaucoup mais assez pour me faire peur. Mais il arrête vite son cinéma et reprend une allure normale.

« Change de CD si tu veux ? »

Il m'a fait sursauter. Je ne m'y attendais pas. Sans un regard vers lui, j'ouvre la boite à gant et regarde les CD qu'il a. ce sont les mêmes mais certaines écritures sont traduites, enfin transcrites en français. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a fait sourire. Sourire que je dissipe aussitôt qu'il apparait. Je ne veux pas lui faire ce plaisir de me voir sourire. Je suis encore remontée contre lui. En fouillant, je repère le boitier vert de la dernière fois avec le même CD. Je le mets et reprends ma situation initiale contre la vitre. J'ai l'impression de revoir le Meqdad d'il y a quelques mois mais je préfère ne pas me faire d'idée.

Arrivés dans mon quartier, Meqdad se gare et je vais pour sortir mais il verrouille les portes.

« Ouvre s'il te plait. »

Aucune réaction de sa part si ce n'est qu'il a éteint l'engin et a renversé sa tête contre l'appui-tête de son siège. Il sourit et déverrouille les portes. Bassam et Riyadh sortent et j'en profite pour me sauver aussi mais monsieur me rappelle.

« Toi tu restes. On doit parler.

_ Je n'ai rien à dire.

_ Moi si.

_ Donc ?

_ Tu vas rester...

_ Non. Maintenant si tu veux bien...

_ Ouai mais je veux pas. Et avec des si... »

Je soupire. Ce garçon m'exaspère. Mais vraiment. Je lui laisse donc sa chance mais je suis consciente que rien ne sera comme avant.

« Déjà, je veux m'excuser de t'avoir laissée tomber. Libre à toi d'accepter ou pas. Mais sache juste que pour m'excuser faut que je reconnaisse ma faute. Ce qui me demande plus d'efforts que tu le crois.

_ Hm...

_ Après c'est toi et ta conscience.

_ Tu me dis ça pour que j'aie mauvaise conscience et que...

_ Même pas. Si c'était le cas je l'aurais fait depuis un moment. Mais là c'est sincère. Bon on arrête de parler de ça parce que ça va vite me souler.

_ Hm... Pour te faire pardonner, il faudra que tu m'explique pourquoi alors.

_ T'en demandes trop là.

_ J'y ai bien droit. Tu ne sais pas ce que j'ai ressenti quand, avant de prendre l'avion tu m'avais dit que...

_ Je sais ce que j'ai dit et je le pensais vraiment.

_ Alors pourquoi avoir dit à mon frère que...

_ Parce que... Je peux pas tout te dire maintenant. Fais-moi juste confiance.

_ Je l'ai fait une fois et ça m'a brisée.

_ Comment ça ?

_ Je peux pas tout te dire maintenant. Fais-moi juste confiance.

_ Ah ouai ! J'ai autant d'impact que ça...

_ Non. C'est juste un cas pratique en direct du dicton « comme tu fais on te fera ».

_ Ok trêve de plaisanterie. Fais-moi juste confiance et...

_ Je ne garantie rien Meqdad. Je te faisais vraiment confiance et le fait que tu me laisses tomber...

_ Je l'ai pas fait pour te faire du mal. Je l'ai fait pour éviter de ME faire du mal.

_ C'est-à-dire ?

_ Asy laisse-tomber. Juste je suis pas décidé de reprendre contact avec toi maintenant. Mais j'aurai besoin de toi très bientôt. Je te tiens au jus quand j'ai un truc concret.

_ Ah parce que...

_ On change pas les habitudes. Mais juste tu me seras utile. Retiens juste que je te laisse pas tomber. C'est juste mieux pour nous deux de rester comme ça.

_ Mais...

_ Camille s'te plait. J'ai vraiment pas la tête à me justifier. Peut-être qu'un jour tu sauras tout mais là maintenant c'est juste pas possible.

_ Hm...

_ Et oublie pas. Même si j'ai coupé les ponts, je serai toujours là pour toi d'une manière ou d'une autre.

_ Merci.

_ Tu me fais confiance maintenant ?

_ Je... Je vais y réfléchir.

_ T'es vraiment un cas toi. Allez tire-toi. »

Il se redresse et met le contact en souriant. J'ouvre ma portière qu'il a déverrouillée au passage et m'apprête à sortir quand il me demande d'attendre. Je lui fais face et vois le boitier vert. Je le prends, l'ouvre pour y découvrir le CD. Je le mets dans la boite à gant sous les yeux interrogateurs de mon interlocuteur.

« Laisse-le là. J'en aurai besoin.

_ Asy arrache-toi. Et appelle les deux autres au passage. »

Je m'en vais en faisant un signe de la main à mes collègues qui se sont précipités dans la voiture, sûrement pour demander des comptes. Pour ma part, je rentre chez moi avec un sourire aux lèvres. Je n'ai pas toutes les réponses que je veux, mais j'ai la plus importante. Je compte pour lui.

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