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Chapitre 24

Meqdad

Ça fait bizarre de parler de Camille à mon père. Il se doutait déjà qu'y avait un truc mais il savait pas à quoi s'attendre. Je lui ai tout raconté dans les détails pour qu'il puisse en juger par lui-même. J'ai senti un poids s'enlever de mes épaules quand je le lui ai dit. Mais après il a été obligé de mettre le sujet « mariage » sur la table et ça m'a soulé.

Le lendemain j'ai ma soutenance. J'ai envoyé un message à Camille parce que je lui avais pas dit. Et franchement je kifferais qu'elle vienne. Y a aussi mon père qui va y assister.

Je m'habille bien. Costard, cravate et toute la panoplie sans oublier le musc. Je plaque mes cheveux en arrière aussi et je sors avec mon père. Je stresse un peu mais je suis assez serein. Franchement je me fais pas beaucoup de soucis. En plus j'ai bossé dessus plusieurs fois avec Said donc ça devrait le faire in sha Allah.

Je me gare sur le parking et on entre. Mon père il regarde partout. Et les gens ils le regardent aussi avec des gros yeux. Ça m'énerve ces actions mais je prends sur moi. Ce serait stupide de gâcher mon jour bêtement. Je me rends donc à l'amphi où je suis convoqué. C'est ouvert donc on entre. Je me prépare en attendant mon audience.

La première arrivée c'est Camille.

« Hey !

_ Wesh ! T'as pu venir du coup !

_ Oui. Je n'ai pas beaucoup de cours aujourd'hui. Je ne commence les cours qu'en fin de matinée.

_ Genre t'es venue pour moi et tout !

_ Pas vraiment. Je vais m'installer. »

Et elle monte en saluant mon père qui tape la discut'. Elle cache un truc c'est sûr. Je tarderai pas à savoir quoi. Mais là je dois me concentrer sur mon oral. Laurine et Said arrivent un peu après et on attend plus que le directeur de l'institut. Il a souhaité venir pour voir comment je me débrouillais puisque j'avais un an d'expérience en moins. Il arrive et je lance le diapo.

Je fais mon exposé et les juges me posent des questions. Le directeur il m'a posé des questions batardes quand-même. Mais alhamdulillah j'estime avoir bien réussi la soutenance. Une fois que j'ai fini, je regarde un peu au-dessus pour voir mon père qui me regarde avec toute la fierté du monde dans ses yeux, et Camille qui a disparu. Je sais pas ce qu'elle a aujourd'hui mais je suis bien déterminé à le savoir. En attendant, je range mes affaires et je vais voir mon père qui me fait une accolade. Il arrête pas de me dire combien il est fier de moi et qu'il pouvait pas rêver mieux comme situation. Alhamdulillah j'ai sa satisfaction et c'est tout ce qui compte pour moi.

Une fois sorti de l'amphi, je vais aux toilettes pour me laver le visage et je me dirige vers la bibliothèque. J'y vois les mêmes vieilles têtes aux mêmes places que l'an dernier. Je regarde ma table et y a du monde mais pas la tête que je veux voir. Je souffle et sors après avoir salué et remercié la documentaliste. Je lui en dois à elle aussi. Indirectement elle m'a aidé aussi.

Je fais le tour de l'institut sans trace de Camille. Elle a pas pu sortir je le sais. Je rejoins mon père devant l'amphi et on va au bureau de Laurine. Ils sont sortis et elle doit surement être dans son bureau. Je la trouve avec son mari et Camille. Je bloque sur le visage de la blonde. Elle a pleuré. Pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle est déjà dehors. Je vais pour la suivre mais mon père m'ordonne de rester et il sort de la pièce.

« T'en fais pas pour elle.

_ Depuis ce matin en vrai je me doute qu'y a un truc qui va pas.

_ T'inquiète pas ça va aller.

_ In sha Allah hein. Bref c'était comment ?

_ On n'a pas le droit de dire quoi que ce soit. Tu stressais ?

_ Franchement non.

_ Pourtant ça se sentait.

_ Sérieux ?! Pourtant j'étais plutôt serein.

_ Je pense surtout qu'il stresse pour ce qui l'attend.

_ Ah ouai ? Et qu'est-ce qui t'attend ?

_ Je dois présenter un projet à des nouveaux investisseurs la semaine pro.

_ Je suis sûre que tu vas assurer. Dis-toi que c'est une nouvelle soutenance.

_ Ouai mais c'est pas la même. En plus je devrai le faire en arabe. »

Ensuite je sors du bureau et je trouve mon père et Camille assis sur les escaliers. Je vais les voir et Camille elle fait tout pour éviter mon regard. Tant pis je lui demanderai ce soir en allant chercher les autres. Je peux pas lui parler comme ça devant mon père même si il sait tout ça fait bizarre.

Je pose mon père au quartier et je vais au travail. Ils ont organisé un pot pour ma soutenance donc je me prive pas. En plus ils ont fait attention à faire un apéro sans alcool « en mon honneur » d'après eux. Franchement ça me va droit au cœur.

Je travaille sur ma présentation devant les investisseurs mais j'ai pas trop la tête à ça. Y a un truc qui me préoccupe. J'en ai pas parlé avec mon père en rentrant mais je suis pas tranquille. Et ça, Said il l'a remarqué.

« T'inquiète elle va...

_ Non me dis pas ça. Si c'est son frère je le...

_ Elle a pas vu son frère depuis qu'elle est rentrée de vacances. Ça te va ?

_ C'est quel genre de frère qu'elle a ?!

_ Education.

_ Ouai mais... Asy j'abandonne. Je les comprends pas.

_ Tu ferais mieux oui.

_ Du coup elle a quoi ?

_ Je peux pas te le dire. Mais fais confiance à Laurine. »

Je peux pas rester tranquille. Faut que je sache. Je prends mes écouteurs et je taffe en écoutant du coran. C'est le seul moyen que j'ai pour me concentrer. Je finis enfin le diaporama et je mets mes notes sur papier. Je fais relire à Said avant de bosser mon speech. Je check mes mails et j'attaque l'étude pour pouvoir trouver un nouveau projet et je sors vers 18h30. Je vais chercher les autres et en me garant je vois pas la vago à Camille. Là je vais pas la lâcher avant de savoir ce qu'elle a.

Je les trouve devant la grille. Dès qu'elle me voit, elle se retourne et elle va pour partir mais je l'appelle. Elle se retourne pas. Elle commence à me les casser.

« Oh tu vas où ? »

Elle se fige sur place. Elle allait me prendre pour le dernier des hmir et prendre les transports. C'est mort elle les prendra pas. Je crois qu'elle a oublié que je vis dans le coin.

« Je... Je vais pren...

_ Le parking il est de l'autre côté. Et là-bas y a que le métro. Tu vas où ?

_ Je rentre chez moi.

_ Non mais là maintenant. Me prends pas pour un bouffon t'allais prendre les transports.

_ N...

_ Ose me dire non et... Rien asy suis-moi.

_ Non.

_ Camille je vais pas me répéter. Je te ramène chez toi. Et tu vas gentiment obéir.

_ Meqdad. S'il te plait !

_ Non ! Tu viens avec...

_ Non ! »

Je souffle. Elle est têtu quand elle s'y met et j'aime pas ça. J'insiste pas plus et je vais voir les gars. Je leur donne les clés et la rejoins à la station. Je la laisse pas toute seule dans ce monde de fous.

« Pourquoi tu...

_ Pose pas de questions. Tu veux pas répondre aux miennes je répondrai pas aux tiennes.

_ Pourquoi veux-tu tant savoir ? »

Je réponds pas. J'ai pas de réponse toute façon. Moi-même je sais pas pourquoi.

Je reçois un message de Bassam qui me dit de pas trop forcer. Elle leur a pas parlé de la soirée apparemment. Elle est restée dans son coin toute la soirée. Raison de plus pour savoir ce qui lui arrive.

Camille

Pourquoi tient-il tant à savoir ? Je n'ai pas envie d'en parler. De lui en parler. Est-ce si difficile à comprendre ? Et puis pourquoi veut-il m'accompagner ? Je suis assez grande pour prendre les transports en commun toute seule.

Je l'ignore donc et monte dans le métro. Monsieur monte aussi mais je l'ignore. Je ne peux pas l'esquiver et l'ignorer toute ma vie mais aujourd'hui j'en ai besoin. Il semble l'avoir remarqué puisqu'il plonge son nez dans son smartphone. Je l'observe. Il ne semble pas y voir des choses plaisantes puisqu'il fronce les sourcils, se mord la lèvre inférieure et souffle. Et d'un coup il sourit. C'est à ce moment que mon téléphone vibre dans ma main.

« Comme ça tu m'ignore mais tu m'observes ? »

Je me fige. A quoi joue-t-il ? J'ignore son message et me concentre sur les stations de métro pour ne pas rater la mienne. Je sens son regard sur moi mais je n'y fais pas attention. Au bout de quelques minutes je soupire et me tourne vers lui.

« Qu'est-ce que tu me veux ?

_ Que tu me dises ce que t'as depuis ce matin.

_ Et si je n'en ai pas envie ?

_ Je vais forcer. T'arriveras pas à dor...

_ Qu'est-ce que tu en sais ?

_ Je te connais. Asy on descend. »

Je le suis. Je n'ai pas le choix puisqu'il a pris les transports plus que moi et les connait donc mieux.

« Ok tu veux pas me dire ce que t'as. Mais dis-moi au moins pourquoi t'as ignoré les gars ce soir.

_ Je... Je ne me sens pas bien aujourd'hui.

_ Il se passe...

_ Je ne dirai rien. Meqdad arrête de forcer s'il te plait. Je pense que je suis en sécurité maintenant. Tu peux rentrer te réchauffer. »

Je ne veux pas lui en dire plus. Je sais que s'il reste encore avec moi il va insister et je vais craquer et c'est ce que je veux éviter. J'aimerai pouvoir lui tenir tête pour une fois. Mais il est encore plus têtu que moi et n'en a fait qu'à sa tête, comme toujours. Il est resté avec moi en attendant le bus qui doit m'emmener chez moi. Il ne sera pas tranquille jusqu'à ce que je sois chez moi. Mais il ne sait pas qu'il se trompe et que je suis plus en sécurité dehors que sous mon propre toit. Il ne connait toujours pas la vraie raison qui me pousse à travailler. Il ne sait pas non plus que ma mère m'a interdit de travailler dans cette école. Je ne sais pas ce qu'elle me prépare pour ce soir.

« Félicitation au fait pour ta soutenance.

_ C'est juste la soutenance. Faut que j'attende les résultats.

_ Je suis sûre que tu vas valider. Tu t'es très bien débrouillé je trouve.

_ Sérieux ?

_ Oui. Tu as fait des efforts qui vont payer.

_ In sha Allah. Toute façon j'ai confiance dans le Tout-Puissant. Je sais qu'il me décevra pas. »

Encore cet Etre Suprême. Encore cette Personne qui est trop parfaite pour exister. Encore Celui qui crée de l'espoir dans les yeux de tant de monde, mais qui pour moi est encore trop abstrait pour que j'y croie.

« Au fait il t'a dit quoi mon père tout à l'heure ?

_ C'est un secret. »

Je souris sans rien dire. Son père est vraiment un homme respectable. A lui je lui ai dit pour ma mère. Il m'a réconforté et m'a dit que je pouvais venir à lui quand je le voulais. Et il m'a demandé de le considérer comme mon père. Personnellement je ne peux pas. Je n'ai jamais eu d'amour paternel, donc je ne sais pas à quoi m'attendre. Il me faudra sans doute du temps pour pouvoir le considérer comme tel. Je sais maintenant d'où Meqdad tient sa serviabilité et son sérieux. En discutant avec le vieil homme ce matin, j'avais l'impression d'avoir son fils en face de moi.

Nous arrivons dans mon quartier et il me quitte à l'arrêt de bus. Il me surveille quand même de là. Je rentre chez moi et c'est une maman très énervée qui m'accueille. J'ai l'impression que ce sera ma fête ce soir. La seule chose qu'elle m'adresse est un ordre de lui donner mon téléphone. Je n'ai rien à y cacher donc j'exécute. La seule chose qu'elle peut ne pas apprécier ce sont mes conversations avec Meqdad ou les garçons. Car oui j'ai les numéros des garçons. Et c'est ce qu'elle a vu et elle n'a pas aimé.

« Alors comme ça tu fréquentes des délinquants et tu appré...

_ Maman ! Pour la Nième fois ce ne sont pas des...

_ Ils le sont ! Ces garçons sont nocifs pour toi !

_ Maman ! Je ne te permets pas !

_ Tu verras que j'ai raison quand ils t'auront violée.

_ Alors là tu as tort. L'un d'eux m'a sauvée d'une agression et quand ils me parlent ils gardent tous une distance d'au moins deux mètres.

_ Nous verrons bien quand tu reviendras complètement saoul à la...

_ Cela fait des mois que je travaille avec eux et je suis plus sobre que toi !

_ Comment oses-tu ?

_ Tout comme tu oses parler de ce que tu ne sais pas ! »

Je monte sur ces mots. Elle m'a énervée. Je n'en peux plus. C'est limite si j'ai le droit de respirer quand elle est à la maison et sobre. Elle ne peut pas se comporter normalement avec moi. C'est soit elle est complètement absente, soit elle m'étouffe. J'en ai plus qu'assez de cette situation.

Je m'enferme dans ma chambre et allume mon PC. J'ai bien fait d'installer WhatsApp dessus. J'envoie un message aux garçons pour m'excuser de mon comportement et les prévenir que c'est ma mère qui a mon téléphone. Aussitôt le message envoyé que je reçois un message de Meqdad qui me demande si elle a aussi mes clés de voiture. Je ne peux pas lui dire. Donc je lui mens en disant qu'elle est en panne. Il me dit qu'il a un ami qui peut la regarder et la réparer mais je décline son offre en disant qu'il en avait déjà trop fait pour moi.

J'en profite pour écrire à Gab aussi. Je lui raconte ce qu'il s'est passé et il remet la faute sur moi. Il ne veut pas que je travaille et encore moins que je quitte le toit de ma mère. Du moins pas avant d'avoir fini mes études. Je lui ai répondu que je n'en pouvais plus de vivre comme ça. Il ne peut pas m'en empêcher de toute façon. Donc il a simplement dit que je pouvais travailler à condition de rester chez maman. Et puis c'est mon moment détente après une soirée avec ma mère et une journée éprouvante en cours.

Le lendemain ma mère m'a emmenée en cours et Laurine l'a appelée en fin d'après-midi pour la prévenir que je partais avec elle. Ce n'est qu'un prétexte pour que j'aille travailler. Elle me dépose à l'école et les garçons ont décidé de me raccompagner chez moi. Je n'ai pas pu refuser. Et cette routine s'est produite pendant une semaine. Maman m'a fait remarquer que je passais trop de temps avec Laurine. Je lui ai menti en disant qu'elle avait besoin d'aide pour réaménager la chambre de sa fille.

Je n'ai toujours pas récupéré mon téléphone. Mais sous le conseil des garçons j'en ai racheté un que je cache bien pour ne pas que ma mère le remarque. J'ai aussi bloqué ma carte SIM et j'en ai commandé une autre qui doit arriver dans les jours qui suivent. J'ai aussi prévenu Gabriel et il est complètement pour l'idée.

Durant cette semaine, je me suis beaucoup rapprochée de Bassam, Riyadh, Buthaynah et Mariam. Je passe tout le temps une partie de ma soirée, en dehors du temps de travail, avec eux. Ils me déposent devant chez moi, m'invitant de temps en temps au grec. Je commence à prendre goût à leur vie de quartier. Mais d'après les garçons c'est bien plus profond que ce que je vois. Je n'ai rien à faire là-bas me disent-ils. Quand je leur ai dit ce que ma mère pense de ces quartiers ils n'ont fait que confirmer. Même si tout le monde n'est pas pareil, la réputation de ces quartiers a une part de vérité.

Mariam fait beaucoup de progrès dans son français. Elle comprend presque parfaitement et arrive à se faire comprendre. Elle n'est pas complètement bilingue mais elle se débrouille. Et elle a le temps pour progresser davantage. D'après ma cousine, son institutrice est très satisfaite de son niveau. J'en suis bien ravie.

« Oh ! T'es avec nous ?

_ Comment ?

_ On te parle depuis tout à l'heure.

_ Ah. Je suis désolée. Je n'ai pas entendu.

_ Ouai bref. Grec ou pas soir ce ?

_ Pourquoi pas.

_ Je préviens mon frère et on y va. »

Riyadh reçoit un appel et s'éloigne. Je reste donc avec Bassam. Nous parlons de tout et de rien. Il m'explique ses projets professionnels et ses études. Il a moins de mal à parler de lui que son frère.

« Sinon y a quoi avec mon frère ?

_ Pardon ?

_ T'as très bien entendu.

_ Rien. Il m'a juste aidé c'est tout.

_ Ouai ouai. Mais il était parti pour te zapper t'as vu ? Et là c'est...

_ Pourquoi tu forces ? Je te dis qu'il n'y a rien ! »

Il m'a soulée. Il n'y arien du tout avec son frère. C'est simplement un bon ami. Mais ils ne sont pasprès de lâcher l'affaire. Je ne sais pas comment il faut le leur dire pourqu'ils l'intègrent. Parce que Bassam n'est pas le seul à être persuadé qu'il ya quelque chose entre son frère et moi. Samy, Pablo et surtout Laurine sont dumême avis. Peut-être que lui ressent quelque chose pour moi mais je n'en saisrien. Et il ne me le dira pas le connaissant. En fait, il ne dira rien àpersonne.    

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