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Chapitre 22

Camille

Après l'effort le réconfort dit-on. Après avoir appris à faire les « kebbeh » avec ma belle-sœur, nous voilà autour d'un plateau de thé et gâteaux orientaux faits par ses soins. Nous attendons mon frère qui ne va pas tarder. Le voilà même qui sonne et entre en lançant un « salam alaykom ». Je me fais petit à petit à leur mode de vie. Trois mois ce n'est pas suffisant pour tout intégrer mais ces petits gestes comme saluer en entrant ou attendre que chacun soit là pour pouvoir manger n'ont pas mis beaucoup de temps à entrer dans mes habitudes. A la maison, chacun faisait sa vie de son côté. Je n'avais personne à attendre pour manger ou à saluer en entrant si ce n'est Elisa quand elle était là ou maman quand elle rentrait plus tôt du travail.

J'en ai beaucoup appris sur l'islam aussi. J'ai appris la place qu'y a la femme. J'ai aussi pu observer de plus près le rituel de la prière qui me fascine toujours autant. J'en ai aussi beaucoup appris sur l'histoire des musulmans. Et encore beaucoup de choses très intéressantes à savoir. Mais je ne pense pas me convertir de sitôt. J'ai encore beaucoup à apprendre. Et puis l'idée d'un Etre Suprême qui veille sur moi, bien que plaisante, reste pour moi très floue et improbable. Je ne suis pas convaincue de Son existence. Non je ne crois pas que ce que je vois mais cette perfection est pour moi inexistante. Un être aussi parfait ne peut pas exister. Pour moi, après la mort il n'y a rien. J'ai du mal à me faire qu'une seconde vie puisse exister. Et il y a plusieurs choses auxquelles j'ai du mal à croire bien que je les trouve fascinantes et merveilleuses. Et sans croire à ces choses je ne peux pas me convertir. Ceci dit, j'essaie d'être une bonne musulmane sans l'être.

Je repars en France dans deux jours. J'ai aimé mon séjour à Chicago et j'ai apprécié la compagnie de mon frère et sa belle-famille. Mais il y a eu des choses que j'ai moins apprécié. Leur vie tourne autour de l'anglais et l'arabe, j'ai donc eu du mal à m'intégrer. Maintenant j'ai un lexique assez fourni en arabe et j'ai aussi considérablement progressé en anglais. Je ne pense pas avoir besoin d'autres séances de tutorat pour cette matière.

Ce qui m'a mise le plus mal, je pense, c'est l'heure de la prière. A peine un des téléphones sonne pour notifier l'heure de la prière que tout le monde court partout. Les uns font leurs ablutions, les autres cherchent leurs tenues tandis que ceux qui sont prêts placent les tapis. Et puis dans tout ça, il y a moi. Je ne sais jamais où me placer à ces moments-là. Donc je m'installe près de mon neveu, quand il est réveillé et joue avec lui jusqu'à ce qu'ils aient fini leur prière et leurs invocations post-prière. Il m'arrive de m'asseoir sur le fauteuil de la salle et de les observer. C'est merveilleux.

Nous discutons tous les trois autour du goûter et le beau-frère de mon frère arrive. Il passe les deux jours qui arrivent ici puisqu'il part avec moi en France. Mon frère ne veut pas que je voyage seule et le jeune homme qui doit aller étudier à Paris tombe à pic. Ça ne me dérange pas. Ce qui me préoccupe plus c'est qui va venir me chercher à l'aéroport et surtout comment va être ma vie à mon retour. Parce que j'ai quitté la France en mauvais termes avec Maxime et je n'ai pas prévenu ma mère qui ne m'a pas non plus cherchée durant mon séjour.

J'ai passé les deux jours suivants à faire ma valise et à penser à une technique logistique pour pouvoir tout faire tenir dans ma valise. J'ai finalement réussi après une infinité de tentatives et avec l'aide de ma belle-sœur. Elle va me manquer. J'ai vraiment vécu un séjour inoubliable en sa compagnie. Mon frère a mis la main sur une perle très rare. 

Elle m'a raconté leur rencontre et l'histoire de leur mariage. Ils se sont rencontrés le soir de la conversion de mon frère quand son père l'avait invité à dîner. Il l'avait aperçue en entrant alors qu'elle sortait. Il a ensuite gouté à sa cuisine dont il est tombé amoureux et l'a demandée en mariage après l'avoir croisée plusieurs fois dans le bureau de son père qui n'est autre que le directeur de la société où travaille mon frère. Au début, elle ne savait pas comment mon frère entreprenait sa relation avec la gente féminine avant sa conversion. Elle n'a pas tardé à le savoir et l'a très mal pris mais a appris à l'accepter et à vivre avec en essayant de faire confiance à son mari. Il a vite gagné cette confiance en la traitant comme une reine et surtout en communiquant avec sincérité. Elle a vu les efforts que faisait mon frère pour ne regarder qu'elle et il est vite monté dans son estime. Aujourd'hui leur fils est la preuve de leur confiance mutuelle.

Vient le moment de partir. Après une heure d'émotions, Gabriel prend le volant pour nous conduire à l'aéroport. Nous enregistrons nos bagages et passons du temps avec mon frère qui me fait ses dernières recommandations avant de nous séparer et conseille son beau-frère sur les choses à faire et à ne pas faire en France.

Arrivés en France je prends place dans la file des Européens et lui avec les ressortissants étrangers. Je suis entrée en France sans difficultés et ai attendu mon compagnon pour aller chercher nos bagages. Lui non plus n'a pas eu de complication donc nous nous dirigeons vers le tapis roulant pour récupérer nos valises. En attendant j'ai envoyé un message à Gab pour lui dire que nous sommes bien arrivés et nous avons passé la douane sans problèmes. Je ne sais toujours pas qui vient nous chercher et ça me met hors de moi. Je surveille les bagages qui défilent sans trace de ma valise. Celle-ci arrive enfin dans mon champ de vision alors que celle du beau-frère de mon frère est là depuis un moment. Je prends ce qui m'appartient et le conduis vers la sortie.

J'envoie un message à mon frère pour être sûre que quelqu'un est venu et il me demande de me diriger vers le dépose-minute. J'obéis, faisant confiance à mon frère, et balaie le parking du regard. Je cherche jusqu'à tomber sur deux visages familiers. Je fais un pas vers eux mais me résigne. Ils sont peut-être venus chercher quelqu'un d'autre. C'est surement juste une coïncidence. Et puis maintenant que... Je secoue la tête et demande à mon frère qui est venu. Il me demande d'attendre devant la porte. J'exécute sans lâcher les personnes de mon champ de vision du regard. Ils ne m'ont pas encore vue et j'espère qu'ils ne le feront pas. Je ne sais vraiment pas comment me comporter avec eux maintenant.

Je baisse la tête et attends.

« Wesh ! »

Je sursaute et lève la tête. Meqdad me regarde avec un sourire au visage, de même que son frère. Ne me dites pas qu'il est vraiment venu pour moi. Je souris timidement sans dire un mot. Mon silence ne plait pas à monsieur Bassam qui commence à me poser des questions pour me faire parler. Je lève la tête et lui souris sincèrement avant de répondre à ses questions. Je présente les garçons et nous montons en voiture. Meqdad m'ordonne de m'installer sur le siège passager. Comme toujours je ne comprends pas mais ne dis rien. Le connaissant ce ne sera pas toujours le cas donc je profite du moment.

Le trajet se fait dans la bonne humeur mise à part une tension naissante entre Meqdad et le beau-frère de Gab. Ils ne se connaissent qu'à travers mon frère mais leur rencontre est pleine de sous-entendus. Je n'ai pas manqué le fait qu'ils se défiaient du regard quand ils se sont serré la main avant de monter en voiture. Je n'ai pas plus relevé et me suis concentrée sur la piste audio que M. Alomari avant mise. Elle ne me plait pas et je n'ai pas manqué de le lui dire. Je m'attendais à ce qu'il ne relève pas et qu'il m'envoie balader mais ce qu'il a dit m'a surprise.

« Fais-toi plaisir. T'as la boite à gant à-porté de main.

_ Hm ?

_ Je vais pas me répéter. »

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il y avait un piège mais je me suis quand même mise à fouiller la boite à gant. J'y ai trouvé toute sorte de CD mais tout était en arabe. Je ne peux toujours pas lire donc j'ai soupiré bien fort pour que le conducteur entende.

« Soupire pas comme ça. Met celui dans le boitier vert tu vas kiffer. »

Il dit ça avec un sourire et sans me regarder. Je lui fais confiance et troque le CD en cours avec le disque en question. Effectivement j'aime bien. C'est du Coran avec une voix très douce. Suffisamment douce pour m'endormir. Je me fais réveiller par Meqdad qui me dit que nous sommes arrivés. J'émerge en regardant autour de moi et reconnais ma maison en face de la voiture. Je sursaute et me dépêche de descendre en réalisant qu'il prend des risques en me déposant là.

« C'était si nul que ça chez ton frère ?

_ Ce n'est pas ça. C'est juste que...

_ Calme. Tu risques rien y a Pablo et sa mère à l'intérieur. Donc on risque rien. »

Je souffle de soulagement. Si Pablo est là c'est que ni maman ni Max ne sont ici. Je n'aurai pas à me sentir mal à l'aise. Je souris à Meqdad qui me tend ma valise. Je le remercie et me dirige vers la porte. Il m'interpelle et je me retourne.

« Si t'as besoin de quoi que ce soit t'as toujours mon num. Je te l'ai déjà dit le fait que je suis plus à l'institut ça change rien. »

Et il part sur ces mots. Je soupire et sonne. Et comme Meqdad me l'a dit, c'est Pablo qui ouvre. Je le prends dans mes bras avant d'aller voir sa mère. Ils m'ont beaucoup manqué durant mon séjour même si je les avais régulièrement au bout du fil.

Peu de temps après que je sois arrivée, Pablo est parti et ma mère est arrivée. J'ai parlé avec ma mère et lui ai raconté une partie de mes vacances, sans évoquer la religion de mon frère ou de sa belle-famille. Ensuite je suis montée me doucher et me reposer. Quand je suis redescendue Elisa était partie parce qu'elle avait une urgence. J'en doute. Pablo est surement derrière cette « urgence » et veut que sa mère se repose. Il le fait depuis un moment et ça n'a pas l'air d'avoir changé.

Le lendemain je décide de déballer ma valise. Je range mes habits et les cadeaux dans mon dressing. Je descends pour voir si ma mère est là mais elle est déjà partie. Je lui mets donc son cadeau dans sa chambre et me dirige vers la mienne. Une fois tout déballé, je vais voir Elisa qui vient d'arriver. Nous discutons et comme je l'avais deviné c'était Pablo qui était derrière son départ d'hier soir. Je lui raconte mes vacances en détail sans censurer quoi que ce soit pendant que nous préparons le déjeuner.

Je songe à trouver un travail. Jusqu'à maintenant mes frères m'ont toujours tout payé. Ce sont eux qui me paient mes études et ils me virent de l'argent régulièrement sur mon compte en banque. Il serait temps de prendre mon indépendance et de m'émanciper. Même si, je suis sûre, Gabriel est contre, je suis déterminée à le faire. je me mets donc à chercher mais je ne trouve rien qui puisse m'intéresser. Je réfléchis à une branche qui puisse me plaire et dans laquelle je puisse travailler en parallèle de mes études à part les caisses des magasins. Je pense donc à ma cousine à qui j'avais recommandé Bassam et son ami dont le nom m'échappe. Je l'appelle donc et elle me dit qu'elle aura besoin d'une personne pour la rentrée puisque la plupart de ses employés quittent leurs postes. Je serai responsable de l'accueil périscolaire à l'école primaire collée au centre aéré. Elle me dit que Bassam et Riyadh sont les seuls à rester. Je commence lundi prochain puisque les petits commencent l'école ce jour-là.

Les jours qui ont suivis je les ai passés avec Pablo. Nous avons bien fait attention de fréquenter des endroits où nous étions sûrs de ne pas croiser mon frère. J'ai aussi revu Laurine et Samy. J'ai pu apprendre que Karim s'était marié et je suis heureuse pour lui. Ce garçon a la joie de vivre et mérite tout le bonheur du monde. Par contre je n'ai pas eu l'occasion de voir Meqdad. Je voulais bien le voir lais j'avais peur de me prendre un vent ou de le déranger ou le contrarier. Je donnerai son cadeau à Bassam lundi. Ou pas. je viens de penser que je ne connais pas son ami personnellement et qu'il ne sait surement pas que je suis derrière leur embauche. Je préfère donc attendre un peu avant de parler à Bassam devant son ami.

Le lundi en question est vite arrivé. Je passe le début de la journée avec Elisa puis me prépare pour sortir à 15h. Je prends la route et m'arrête devant l'adresse indiquée par le GPS. Je sonne et entre. Je vais directement dans le bureau de ma cousine où les deux jeunes hommes étaient déjà. Ils ne commencent qu'une semaine plus tard. Ma cousine me présente et nous explique notre mission. Une fois sortis du bureau, nous nous dirigeons vers la cours où les enfants jouaient sous la surveillance de quelques institutrices en nous attendant.

« Oh !

_ Ouai ?

_ Basket ? »

Les deux se sourient mutuellement avant de me regarder. Je comprends qu'ils veulent jouer au basket mais je n'ai jamais été la meilleure en sport. A vrai dire, à part courir de temps en temps sur le tapis de course à la maison, je ne suis pas sportive du tout. Et cela se voit sur mon corps. Mon père étant italien, je ne suis pas toute fine comme ma mère. C'est la seule chose que je sais sur mon père. Ma mère a toujours refusé de me parler de lui.

« Avant de commencer je pense qu'on doit faire plus connaissance non ?

_ Je confirme. »

Ils se présentent tous les deux avant de me demander de le faire. Bassam joue la carte de l'inconnue donc je fais de même. Ils ont l'air plutôt familiers avec les élèves puisqu'ils les ont eus pour la plupart en centre aéré pendant l'été. Mais je pense qu'il y a plus. Je regarde plus attentivement autour de moi et remarque que les enfants sont pour la plupart typés. Ça ne m'étonne pas plus que ça puisque nous sommes en pleine banlieue. Pas loin du quartier de Pablo même.

Bassam siffle et tous les enfants se retrouvent en face de nous en un rien de temps. Il me présente et demande aux enfants ce qu'ils veulent faire. Ils votent tous ou presque pour le foot et le basket. Riyadh prend ensuite la parole et dit qu'il faut qu'ils fassent leurs devoirs avant de faire quoi que ce soit. Les enfants râlent mais savent qu'ils n'ont pas le choix. Nous nous installons dans une grande salle du bâtiment et on se partage en trois groupes. J'ai pris les CP et CE1, Bassam a pris les CE2 et Riyadh s'est chargé des CM1 et 2. Pendant que les enfants faisaient leurs exercices, j'ai observé mes collègues. Les deux sont très complices mais ça je le savais. J'ai surtout porté mon attention vers Bassam. Je vois son frère en lui. La façon dont il explique aux enfants et ses mimiques sont les copies conformes de ceux de Meqdad. Je soupire et redirige mon attention aux enfants. Ils sont distraits mais très réceptifs. Je souris. Plus je passe du temps avec eux, plus je vois des mini Meqdad devant moi.

« Fini ! »

Je tourne la tête et vois Bassam taper une fille de son groupe sur la tête. Je fronce les sourcils.

« Calme c'est juste ma sœur. Je fais ce que je veux d'elle.

_ Ce n'est pas une raison. Ce n'est qu'une enfant.

_ T'es une migraine en vrai. C'est ma sœur !

_ Et alors ? C'est une enfant ! »

Il m'a énervée. Sœur ou pas sœur, c'est une enfant. Il peut lui avoir dit gentiment qu'elle devait le dire doucement ou je ne sais pas mais il n'aurait pas dû la taper. Je sais ce que c'est de recevoir des coups de son frère et j'en garde un très mauvais souvenir. Et je lui en veux d'autant plus qu'il le sait.

« Oh ! »

Je sais qu'il m'est adressé mais je ne réponds pas. Je suis toujours remontée contre lui et je ne m'appelle pas « oh ».

« Camille ! »

Je me retourne parce que ce n'est pas lui mais sa sœur.

« Ne sois pas fâchée. C'est affectif et il m'a pas fait mal.

_ Mais ce n'est pas une raison ma chérie. Il aurait pu te faire mal. Et puis... »

Je soupire, incapable de terminer. Je me lève et vais aux toilettes. Je me rince le visage et retourne à la salle. Bassam avait pris ma place et je l'en remercie mentalement. Sans lui adresser un regard, je me dirige vers les CE2 qu'il avait avant l'incident et regarde ce qu'ils ont fait. Une fois qu'ils ont tous fini, je fais plus ample connaissance avec eux. Ils viennent tous du même quartier et se connaissent tous. La petite sœur de Meqdad s'appelle Buthaynah. C'est très joli comme nom. Et elle le dit avec un accent très mignon. Cette petite est à croquer.

« Camille ?

_ Oui ma chérie ?

_ Je peux te parler en privé ? »

Nous sommes sortis avec les enfants et Bassam est en train d'organiser un jeu pendant que Riyadh et moi discutons. Il n'a pas évoqué l'incident et je lui en suis reconnaissante. Buthaynah est venue me voir pour me parler. J'acquiesce avant de la suivre.

« Tu sais j'aime pas voir les gens autour de moi fâchés. Et surtout quand c'est contre mon frère. Et en plus Bassam il fait pas exprès. Maintenant il est triste et j'aime pas.

_ Mais mon cœur tu sais ? Ce n'est pas drôle de se faire taper. C'est pour ça que je suis fâchée contre lui. Il n'avait pas à te taper.

_ Mais ça ne fait pas mal et c'est affectif. Je l'aime beaucoup Bassam. C'est mon frère préféré après mon grand frère Meqdad.

_ Ah bon ?

_ Oui. On y va ?

_ Oui. Buthaynah mon cœur promets-moi un chose.

_ Oui ?

_ Tu ne laisseras personne te toucher d'accord ? Ni ton frère ni personne.

_ Ah non ! Mes frères ils peuvent parce que c'est affectif et ils s'excusent après mais les autres ils peuvent pas parce que sinon mes frères ils les frappent. »

Elle s'en va sur ces mots. Je souris. Des frères stricts mais protecteurs. Je sens que je vais en apprendre des choses grâce à cette petite. Je retourne auprès de mes collègues qui discutent. Je reprends ma place sans parler jusqu'à ce que les deux finissent leur discussion.

« Bassam ?

_ Ouai ?

_ Je... Je suis désolée. Je n'aurais...

_ Tranquille c'est oublié. Mais voilà c'est ma sœur.

_ Je comprends mais... Rien.

_ J'ai compris t'inquiète.

_ Compris quoi ?

_ T'occupe. »

Et Bassam s'en va. Il a esquivé les questions de son ami qui me regarde maintenant avec suspicion. Ça me fait plaisir que Bassam comprenne mon comportement.

Les enfants partent les uns après les autres nous laissant tous les quatre. Après avoir rangé les plots et les chasubles au local, nous nous dirigeons vers la sortie de l'école. J'allais proposer aux garçons de les déposer quand Buthaynah se met à courir. Je lève la tête et vois la dernière personne que je m'attendais à voir ici. Je sourie néanmoins et salue Meqdad qui me salue en retour.

« Ça a été ?

_ Tranquille.

_ Un mini incident entre ton f...

_ Riyadh ta g...

_ Bassam ! Il s'est passé quoi ?

_ Rien. Asy on...

_ Camille il s'est passé quoi ?

_ Euh...

_ Me dis pas rien.

_ Bah en fait... »

Meqdad lance un regard à glacer le sang à sa sœur. C'est bien ce que je dis. Ils sont très stricts avec leur sœur. Mais ils l'aiment et ça se voit. La petite se tait et Bassam raconte à son frère l'incident. Toute la scène se passe sous le regard interrogateur de Riyadh qui semble attendre des explications.

« Je vois. Camille faut que tu saches que frapper nos sœurs c'est pas dans nos habitudes. Mais la petite tape c'est pour plus qu'elle refasse la bêtise. Et toi là ! Je vais régler ton compte à la zon. Riyadh je te présente pas je crois que vous vous connaissez déjà.

_ Ouai mais je vois que tu la connais aussi sans...

_ Longue histoire frérot. Je t'explique sur la route. »

Ils me saluent et Buthaynah vient me faire un câlin avant de les suivre. L'année s'annonce riche en émotions. Et surtout je ne risque pas de m'ennuyer.

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