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Chapitre 18

Meqdad

« Y a des bacheliers ici ?

_ OUAI OUAI OUAI !

_ Stressés ?

_ NON NON NON !

_ Pas bien de mentir. Y a des universitaires ? L1, L2, L3 ? »

Samy fait passer le temps pendant que les chanteurs se préparent. Ils ont eu un problème technique donc ils ont pris du temps pour réparer. Donc Samy est chargé de distraire l'audience. Il le fait plutôt bien.

Ensuite Maher Zayn fait son entrée, suivi du groupe Itissam. Les gens sont à fond, moi je cherche juste à rentrer. Je suis venu ici juste pour les petits et parce que c'est caritatif. Un genre de soutien quoi. Bassam lui il est à fond dedans. Surtout quand c'est Samy qui parle pendant les transitions.

« C'est l'heure des dons. Eh oui, vous êtes pas juste venus pour un concert. Vous savez c'est quoi notre objectif ce soir ? 8 000€. Ça parait énorme mais mine de rien c'est pas tant que ça. Vous êtes combien ce soir ? 500 ? Si chacun donne 10€ on est déjà à 5 000. Donc voilà c'est vous et votre conscience après. »

Il jette un œil à l'image derrière lui. Une photo connue d'un gosse avec des yeux verts et un drapeau de la Palestine dessiné sur sa joue. Son regard profond et sa bouche ouverte. Un enfant qui symbolise l'espoir. Au dessus de lui y a écrit « Pour ses beaux yeux, soyez généreux ». Ça me rappelle l'image avec laquelle Jalal il faisait ses bail. Juste à la place du « soyez généreux » il avait écrit « boycott Israël ».

Après la soirée, je suis parti voir Samy. Et je suis surpris qu'y ait Camille avec lui. Je savais même pas qu'elle connaissait l'asso. Je félicite Samy et lui donne mon ressenti avant de me tourner avec Camille. J'ai pas envie que les autres ils la voient. Je sais pas pourquoi mais c'est comme ça.

« Tu...

_ Vous vous connaissez ?

_ Ouai. Mais toi tu...

_ C'est la sœur à un pote.

_ Jibril ?

_ Tu le connais ?

_ Je l'ai vu 2-3 fois quand il est venu. Je le connais pas plus que ça. »

On parle encore un peu et il me demande de la déposer chez elle parce que miss elle est fatiguée et elle a pas sa voiture. Je peux pas la prendre dans ma voiture toute seule et je veux pas que les autres la voient. Donc j'envoie un message à Karim qui avait pris la voiture à Jalal. Je lui demande de prendre Mayar, Riyadh, Safwan, Narjess et Ilham et me laisser Bassam. C'est le seul qui a une raison de la connaitre. J'oublierai jamais ce qu'il a fait pour elle. Il avait de la chance que l'autre gars il était pas clean sinon il y serai passé avant elle je pense.

On part vers ma voiture et mon frère me regarde choqué. Je sais pas si il la reconnait ou si c'est le fait que j'arrive avec une fille. blonde et des beaux quartiers en plus.

« T'as quoi ? C'est juste la sœur au pote de Samy. Il m'a demandé de la déposer.

_ Ouai mais... »

Je le coupe et ouvre la voiture. On monte et je passe mon tel à Camille pour qu'elle marque son adresse sur le GPS. Elle le fait et me le donne. Personne n'a parlé de tout le trajet. Camille elle a dormi et Bassam il est toujours sous le choc. Une fois arrivé je réveille la miss et elle descend en nous remerciant. Et elle remercie personnellement Bassam qui fronce les sourcils et se tourne vers elle. Je lui frappe l'épaule et lui fais signe de tout lui expliquer.

« Allez va te coucher. »

Elle sort sur un « bonne nuit » et s'en va. Je bouge pas jusqu'à ce que je sois sûr qu'elle est bien chez elle.

« Bon raconte. »

Je lui dis en vite fait comment je la connais et ensuite j'arrive à la partie qui l'intéresse. Je donne pas tous les détails mais juste ce qu'il a besoin de savoir. Il est choqué par ce qu'il vient d'apprendre. Le monde est trop petit.

Le lundi je reprends les cours. C'est soulant mais j'ai pas le choix si je veux décrocher le diplôme. J'ai déjà décroché et signé le CDI mais sans certificat d'études. Sans rien qui prouve que j'ai fait les études requises.

Bien sûr j'arrive en retard en market. La prof elle est habituée maintenant je pense. Et je lui donne encore la même excuse des femmes au volant avant d'aller m'asseoir.

« Comme je disais avant que vous arriviez M. Alomari, comme c'est la dernière séance avant l'examen, je vous propose de partager votre expérience...

_ Genre on va se lever et tout ? »

Elle soupire. Elle en a trop marre de moi en vrai. Mais c'est le dernier jour et surement mon dernier de la vie donc j'ai envie de la rendre folle.

« Oui. Et aucune excuse. Même pas vous Monsieur. Non SURTOUT pas vous. »

Elle veut jouer ? Je vais jouer aussi.

« Bah je passe en premier alors. »

Elle sourit et me demande de me lever. J'exécute et commence à parler. Je dis rien sur le contrat parce qu'ils ont pas besoin de savoir et moi j'ai pas besoin de leur mauvais œil. Mais je mens pas pour autant.

« C'est bon je peux y aller ?

_ Non vous allez faire...

_ Non non. Je suis pas comme tout le monde.

_ Faites un effort s'il vous plait. Juste pour moi. »

Et là on entend un « annnh » comme des gamins.

« Taisez-vous bande de gamins ! Elle est mariée. »

Des vrais gamins. Ils se sont tus direct après. Même les petits ils sont pas aussi obéissants. Ils m'ont refroidi d'un coup donc je souffle et pars m'asseoir. Ils foutent le seum. Je regarde la prof qui me souffle un « merci » avant de reprendre ses occupations. Moi je termine ma nuit pendant les autres passent. C'est des gamins et ce qu'ils disent ça m'intéressent pas.

Après je devais passer le reste de la journée à aider Camille pour ses exams. Donc je lui envoie un message pour qu'elle m'attende devant la bibliothèque parce que, honnêtement j'ai pas envie d'y mettre les pieds. Y a trop de monde et j'aime pas. Je la trouve donc devant et lui fais signe de me suivre. On se pose au café en face de l'institut. C'est pas le meilleur endroit pour réviser des partiels mais c'est mieux que les vieux geeks de la bibliothèque.

On s'y met pas de suite, on prend une pause en discutant. Franchement je pensais pas en arriver là au début. J'étais parti pour l'aider et la zapper après. Mais l'être humain est ainsi fait qu'il s'attache sur le long terme. Et étant un humain j'ai pas fait exception à la règle. Au jour d'aujourd'hui je la considère comme étant une pote. Pas comme Mayar ou même la pote de Ilham mais elle est passée au stade de pote. C'est pas pour autant que je lui raconte toute ma vie ou quoi. La plupart du temps je la laisse parler et j'écoute. Elle me parle souvent de sa sœur. Franchement elle fait de la peine mais je suis pas en position pour faire quoi que ce soit. Je peux même pas en parler à son frère ou quoi.

On parle et je lui dis enfin pour mon contrat. Ça fait deux mois que je l'ai signé mais elle est pas au courant. Quand je lui dis elle est aussi contente que si c'est elle qui a signé. Je crois que même Karim il était pas aussi content pour moi. Mais elle s'est vite calmée et elle a pris un air triste.

« Oh t'as quoi ?

_ Est-ce que ça... ça veut dire que je ne vais plus...

_ Pense pas comme ça. T'as mon mail et mon num. Tu peux m'appeler quand t'en as besoin tu le sais ça. Y a rien qui change. »

Ça m'a fait un truc qu'elle pense comme ça. Si cette situation elle s'était passée au début, quand je venais de la connaitre, je l'aurais même pas un peu calculée. Mais maintenant c'est plus pareil. Aussi fou que ça puisse paraitre elle compte pour moi.

Après ça on se lance dans le mana. Elle a fait énormément de progrès depuis et ça me fait plaisir. C'est en rien grâce à moi. C'est ses efforts qui ont payé. Après ça on mange et on va prier. Fin je vais prier et je l'embarque comme j'ai déjà fait plus d'une fois depuis. Sur le chemin du retour je lui demande un service. C'est pas directement pour moi mais je me sentirai mieux si ça pouvait se réaliser.

« Je voulais te demander. Tu connais mon frère Bassam maintenant.

_ Oui ?

_ T'as vu il est majeur et il passe son bac dans 2-3 semaines et je veux qu'il taffe pendant les vacances. Il veut faire une année sabbatique comme moi pour pouvoir payer son école et moi je veux pas.

_ Quel genre de travail ?

_ Je sais pas. mais un truc où il est sûr d'être payé. Y a pas que lui. Ils sont deux dans la même situation. Je sais pas si tu connais quelqu'un qui pourrait les prendre. »

Franchement ce projet il me tient à cœur. Parce que Bassam il le mérite vraiment et je veux pas qu'il perde sa chance cette année pour des questions de tune. Pour moi ça a pas de sens. Et Riyadh il en a besoin. Il doit nourrir sa famille par lui-même. Samy il a décidé de s'occuper du loyer et des grosses dépenses genre électricité gaz et tout. J'ai voulu refuser mais au vue de la situation j'ai pas pu. On a beau avoir de la fierté mais quand y a pas le choix y a pas le choix. Moi j'ai pas les moyens malgré l'augmentation de mon salaire et surtout que je pense à m'émanciper pour être plus proche de mon taff. Karim il a un mariage à préparer. Eh oui, monsieur a enfin décidé de demander sa belle en mariage. Du coup il peut pas s'occuper de tout pour l'instant. Donc Riyadh il faut au moins qu'il puisse subvenir aux besoins de ses sœurs. J'ai donné ma carte bancaire à Mayar pour qu'elle achète ce qu'elle veut pour son mariage mais je pense pas pouvoir tout financer pour un long terme. Toute façon Karim s'occupe de tout ce qui est nécessaire après son mariage donc ça m'enlève un poids.

« Ils veulent travailler dans quel secteur ?

_ En vrai je leur en ai pas parlé. T'es la première à qui j'en parle. J'ai envie de leur faire la surprise.

_ C'est super ça ! Je vais voir autour de moi si quelqu'un a des offres.

_ Cimer t'assures.

_ Ce n'est rien. Je vous dois beaucoup...

_ Nous tu nous dois rien. On est juste des intermédiaires. C'est au Généreux que tu le dois. »

Et à ce moment je lève les yeux vers elle parce qu'elle s'est tue. Je fronce les sourcils quand je vois la peur dans ses yeux. Je suis son regard et je vois deux gars arriver en furie vers nous.

Camille

Ce n'est pas tant mon frère que son compagnon qui m'effraie. Dès qu'ils sont entrés dans le café je me suis sentie paralysée. La peur pouvait facilement se lire sur mon visage. Au fond j'espérais qu'ils ne nous aient pas vus mais quand je les ai vus arriver en furie vers notre table j'ai su que c'était fini pour moi.

« Oh ! T'as quoi ? »

Impossible de lui répondre. Mon pouls est de plus en plus intense à mesure qu'ils s'approchent. Je voulais me lever mais mon corps refuse de m'obéir. J'ai seulement eu la capacité de supplier Meqdad du regard pour qu'il s'en aille mais je n'en ai pas eu le temps. Je me sens tirée de ma chaise avant d'être forcée de faire face à mon frère, qui, soit dit en passant, n'a pas demandé de mes nouvelles depuis des semaines.

« Oh tu fais quoi ? Lâche-la non ?

_ De quoi tu te mêles le bougnoule ?

_ De rien. Déjà dis à ton pote...

_ C'est sa sœur il a bien...

_ Mort. De. Rire. J'y crois pas à ton mensonge. Donc ton pote va gentiment la lâcher avant que je m'énerve.

_ Meqdad... c'est... c'est vraiment mon frère.

_ Mais je m'en fous ! Frère ou pas il a pas à venir te prendre comme ça.

_ Fais un pas et t'es mort le bougnoule.

_ A croire j'ai peur de toi »

Meqdad joue beaucoup trop avec le feu. Les deux sont bien plus vicieux qu'il ne le croit. Je souffle, au bord des larmes. Maxime me fait mal et le regard que me lance son ami me donne la chair de poule. J'essaie tant bien que mal d'éloigner Meqdad mais il est beaucoup trop têtu. Je souffle de nouveau avant de faire face à mon frère. Les deux autres sont encore en train de se prendre la tête mais je n'écoute plus.

Maxime me tire jusqu'à la sortie alors que son ami nous suit de près. Trop près. Je peux le sentir derrière moi. Il me souffle des paroles effrayantes dans l'oreille. Dit à n'importe qui elle seraient peut-être normales ou du moins, moins effrayantes que je les prends mais cet homme est mon pire cauchemar. Il n'a jamais digéré le fait que je le repousse il y a quelques années dans la cuisine de chez moi.

Je ne reprends mon souffle que quand mon frère me jette sur la banquette arrière de sa voiture. Il conduit jusqu'à la maison et me reprend par le bras avant de me trainer jusqu'à ma chambre et de m'y jeter. Il me prend de force mon téléphone et mon portefeuille. Avant de sortir il prend mon ordinateur et fouille ma chambre à la recherche de ma tablette. Il la trouve et sort. Moi je n'ai plus que mes larmes pour pleurer. Il n'a pas le droit de me faire ça. Il n'a pas le droit de me priver de voir mes amis. Il n'a pas le droit de m'enfermer dans ma chambre. Et surtout il n'a aucun droit sur moi quand il disparait sans donner de nouvelles pendant des mois.

Je sens un coup sur mes côtes et me lève en sursaut. J'ai dû m'endormir et monsieur vient de me réveiller. Je lui lance un sale regard tandis qu'il me tend son téléphone.

« C'est ton frère qui demande à te parler. »

Je prends l'appareil de ses mains et murmure un allô à peine audible. Gabriel ne dit pas grand-chose à part que je dois aller à l'institut demain. Je compte bien y aller et ce n'est pas un inconnu qui va m'en empêcher. Je sais que c'est Meqdad qui l'a appelé et j'espère au fond de moi le revoir demain. J'irai voir Laurine aussi pour lui en parler. Il est hors de question que je vive avec l'imbécile qui me sert de frère. J'espère aussi qu'il n'a pas pris mes clés auquel cas je serai condamnée de l'attendre à la sortie, chose que je veux à tout prix éviter.

Je vois dans ses yeux de la rage. Il a envie de me faire regretter le jour de ma naissance. Mais il a bien trop peur de Gabriel pour me toucher. Parce qu'il sait que s'il me touche et que mon grand frère est au courant s'en est fini de sa vie. Il peut dire à Dieu à toutes les bonnes choses de la vie. Et honnêtement j'ai envie d'en profiter. Rien ne vaut la satisfaction de provoquer une personne incapable d'utiliser sa puissance.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

_ Que faisais-tu avec ce...

_ Je t'interdis de parler de lui de quelque manière que ce soit ! Il est seulement mon tuteur.

_ Ton tuteur ?! J'y crois. Et les séances de tutorat se font dans un café en dehors de l'institut maintenant ?

_ Il n'y avait plus de place à la bibliothèque et aucune salle libre. Donc il nous a fallu trouver un autre endroit.

_ Et vous n'avez pas...

_ Et d'ailleurs, de quoi te mêles-tu ? Tu n'es pas en mesure de me dire quoi que ce soit. Ce garçon que tu as vu était là pour moi quand toi tu étais je ne sais où en train de baiser je ne sais quelle pute !

_ Je t'interdis de me parler sur...

_ Sinon quoi ? Tu n'as pas le droit de m'interdire quoi que ce soit.

_ Oh que si !

_ Oh que non ! Et tu sais très bien que si tu le fais, je ne t'écouterai pas.

_ Je le sais. Mais je peux toujours t'interdire de sortir.

_ Même ça tu ne peux pas.

_ Et pourquoi ?

_ Parce que je suis libre de mes mouvements.

_ Mais sans voiture tu ne peux pas partir bien loin si ?

_ Il y a toujours les transports en commun.

_ Non. A partir d'aujourd'hui tu dépendras de moi pour sortir. »

Il me balance mon portefeuille avant de sortir sans oublier de verrouiller derrière lui. Connard. Oui je sais être vulgaire parfois. J'essaie de le faire le moins possible mais aujourd'hui je n'ai aucun mot décent pour le qualifier. Je jette quand même un œil à mon portefeuille et vois qu'il a tout pris sauf mon permis de conduire et ma carte d'identité. Il veut jouer ? Je suis joueuse aussi.

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