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Chapitre 10


Camille

« Le plus important c'est la compta et la spécialité. Après market tout ça c'est si vous avez assez de budget et d'effectif. Compris ?

_ Oui.

_ Après niveau compta perso je peux pas vous aider.

_ Je connais quelqu'un qui a un DCG. Il peut nous aider. »

En espérant que Pablo puisse aider. Et en espérant surtout que les autres me laisseront prendre mon temps pour lui demander.

En arrivant à la bibliothèque, Meqdad a posé ses conditions. Je les connais parce que c'est les mêmes qu'il a posées pour moi. Même appartenir au groupe Facebook il a refusé. Ça ne m'a pas étonnée puisque je le connais. Il a même refusé de travailler dans les salles de travail prévues pour les travaux de groupe.

Une fois son rôle fini il est parti. Même pendant les séances où on est seuls il fait la même chose. Pour dire vrai, il reste fidèle à lui-même quelle que soit la situation. Il en dit le moins possible mais fait passer tout ce qu'il sait par ces quelques mots. C'est une qualité que je vois en lui.

J'ai prévu d'aller chez Elisa ce soir. En sortant de l'institut j'appelle Pablo pour le rappeler que je passe et prends la route. Je passe à la pâtisserie au passage et prends quelque chose.

« Coucou !

_ Hey ! Bien ?

_ Très bien et toi ?

_ Tranquille, tranquille. Attends j'appelle Pablo.

_ Je ne l'ai pas vu en bas. Il doit être parti je ne sais où. »

Malgré son DCG Pablo ne travaille pas. Je ne sais pas pourquoi. Mais il a un très bon niveau en compta et des bonnes notions en la matière.

Je suis restée deux bonnes heures et suis sortie. Il fait déjà noir dehors mais il n'y a personne dans le hall. Ma voiture est garée un peu plus loin après les ordres de Pablo. Il n'en donne pas toujours mais la façon dont il m'a donné celui-ci m'a obligée à le faire inconsciemment.

« Wesh !

_ Coucou ! Tu vas bien ?

_ Et toi ?

_ Bien merci.

_ Tu rentres ?

_ Oui.

_ Ok. Fais gaffe en route. Si y a quoi que ce soit tu m'appelles.

_ D'accord. Merci Pablo. »

Je reprends ma route vers ma voiture. Je me sens suivre mais ne fais pas attention. Ça doit être quelqu'un qui prend la même direction. Je continue mon chemin jusqu'à ce que je sente la personne se rapprocher à presque me coller. Je m'arrête pour céder le passage mais la personne s'arrête aussi.

« Alors beauté ? On traine toute seule à cette heure et avec cette tenue ? »

Mon organisme a arrêté de fonctionner. Il est déjà en train de me toucher. Même ma respiration s'est coupée. Je l'ai laissé faire sans bouger. Je n'ai pas de force pour me défendre. Et mon corps refuse de me répondre.

« Tu fous quoi ?! Lâche-la !

_ Ferme ta gueule ! T'es qui déjà ?

_ Ça a pas d'importance. L'important c'est que tu la lâches. »

Je me sens tomber par terre. Mes jambes sont comme paralysées et je ne peux pas bouger. Même respirer devient une épreuve insurmontable. Je ne me rends compte que je pleure qu'une fois avoir vu les larmes tomber au sol.

« Oh ! Tu peux te lever ? »

Je n'ai même pas la force de me lever. Je ne pense même pas à lui répondre.

« T'es venue comment ? »

Parler est hors de question. Ma gorge est sèche et mon souffle est court. Je suis consciente que ce garçon veut m'aider mais après ce qui vient de se passer je ne me sens pas capable de lui adresser la parole. J'essaie tant bien que mal de me lever. Je parviens à fouiller mes poches et sortir mes clefs qu'il m'arrache des mains. Je rassemble mes forces pour enfin regarder le jeune homme devant moi. Lui-même a les yeux rivés sur l'objet qu'il vient de prendre. Ses sourcils froncés me font soudain face.

« Mais tu fous quoi ici à cette heure ?

_ Je euh...

_ C'est bon, c'est bon. Elle est où la voiture ? »

Je me lève enfin et, comme je peux, le guide vers ma voiture. Monsieur qui posait trop de questions il y a un instant est maintenant silencieux. Je ne cache pas que ça m'arrange. Mais il est trop silencieux et observe les clefs de ma Mini très minutieusement, et c'est angoissant. Une fois vers la voiture il m'ouvre la portière côté passager et s'installe côté conducteur.

« T'as une adresse ? »

Sans parler je rentre mon adresse sur le GPS intégré à la voiture. Ce n'est qu'à ce moment-là que je me suis sentie un minimum à l'aise. Mais je ne sais toujours rien sur ce garçon et ça me fait peur. Petit à petit les mauvaises pensées prennent place dans ma tête. Et si ce garçon était l'ami de l'autre et que c'était un plan pour me piéger ? Et s'il voulait m'emmener dans la forêt et faire de moi ce qu'il veut ? Les « et si » ne se terminaient jamais.

« Pourquoi tu trembles ? Wallah que je te ferai rien. Je te demande pas de me faire confiance parce que moi le premier je fais pas confiance à un inconnu qui veut me prendre en voiture en pleine nuit. Mais t'as vu j'ai des sœurs et je veux pas qu'on les traite comme des chiennes. Et comme on dit, comme tu fais on te fera. »

Sa façon de parler me fait sourire. Il me rappelle quelqu'un. Et je suis sûre que cette personne aurait eu la même réaction. Je commence à le cerner maintenant et surtout à m'attacher à lui. Et j'ai peur de m'être trop attachée. J'ai peur d'aller trop loin et trouver une voie sans issue après.

« Et voilà miss. »

Il m'a fait sursauter. Je n'ai pas vu le temps et la route passer. Je ne me suis même pas rendue compte que nous étions arrêtés et qu'il était descendu de la voiture. Ce n'est qu'une fois mes yeux bien ouverts que j'ai vu les clefs qu'il me tendait. J'ai veillé à bien regarder autour de moi pour voir qu'il m'a bien déposée chez moi et effectivement nous étions dans mon quartier.

« Pas envie d'attirer les regards donc je me suis arrêté au début de la rue.

_ Ça... ça ne fait rien. Merci.

_ Pas de quoi. Et fais gaffe en rentrant.

_ D'accord.

_ Et sors pas n'importe où et à n'importe quelle heure la prochaine fois. Les gars sont pas tous éduqués pareil. »

Je hoche simplement la tête et ose enfin le regarder dans les yeux. J'y ai vu une bienveillance et une tranquillité que je n'ai vues que chez une personne jusqu'à maintenant.

« Au fait !

_ Ouai ?

_ Je ne connais même pas ton nom.

_ Mon nom n'a aucune importance. Ma religion elle en a une.

_ Comment ?

_ Venir en aide à un inconnu y est très récompensé. Le faire dans l'anonymat l'est encore plus. »

Il se retourne sans ajouter quoi que ce soit. Ses actes et ses paroles sont identiques à ceux de Meqdad. Depuis le début il me fait penser à lui.

En une soirée j'ai su que les hommes n'étaient pas tous pareil. Mais les mains du premier ont eu un impact interne et externe sur moi bien plus important que les mots du second. Je ne suis pas de nature tactile du tout. Mes contacts avec les hommes est très bref. En toute honnêteté je suis encore vierge et je n'ai jamais eu de longue relation avec les garçons. La plus longue que j'ai eue avait duré 2 mois avec un garçon de ma classe en 5ème. La suivante s'est terminée au bout de deux jours comme le garçon avait osé m'embrasser et je l'ai giflé juste après. Je n'aime pas ces contacts trop intimes depuis petite. Le seul homme qui a pu me prendre dans ses bras jusqu'à présent est mon frère Gabriel. Les autres me répulsent. Tous.

Sauf un... Je ne sais pas pourquoi lui. Son caractère m'attire malgré que son intention soit exactement l'opposé. Physiquement il est très chanceux. Il a une beauté naturelle et cette attraction sans faire d'effort. Son style vestimentaire est très normal. Il n'a rien d'un « bad boy » mais il n'est pas non plus très sophistiqué dans sa façon de s'habiller.

Je ne sais pas non plus pourquoi il est arrivé dans mon esprit à ce moment précis, après la soirée que je viens de passer. Ce garçon de ma voiture m'a fait penser à lui. Sa façon de parler, ce que j'ai vu dans ses yeux et toute la situation m'a rappelé mes moments avec lui.

En allant à la douche j'ai osé me regarder dans le miroir. Mon cou était parsemé de taches rouges et de traces de morsure. Les larmes coulent à flot sans que je puisse les arrêter. Il m'a transformée en bout de viande, en ours en peluche. J'ai l'impression d'avoir été déshumanisée. Je me suis frottée à sang et les traces n'ont fait que s'affirmer au lieu de disparaitre.

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