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XVII. Pas seule

Barnes, Stark et Artemus laissent sortir Rogers. Artemus soupire. Quelle drôle d'affaire.

-Je vais prendre contact avec Benedikt. Prévient le petit homme.

Il sort.

-Heston c'est ça ? Demande Stark.

-Exact. Il doit être chez lui à cette heure-là.

-Bien... Je le fais appeler. Il est au courant ?

Barnes regarde par la vitre teintée. Son ami est rentré.

-J'espère que oui.

Howard hoche la tête et part lui aussi. James est seul et réfléchit, tout en observant, anxieux, ce qu'il se passe de l'autre côté. Ses mains se crispent sur le bord de la vitre, laissant apparaître quelques veines. Steve entre. Il fait bien plus frais et plus sombre dans cette pièce. Il sent même une certaine humidité, comme un brouillard d'automne. Son amie est recroquevillée dans un coin à sangloter. Quelqu'un ferme la porte à clé. Il regarde la porte en acier quand elle l'appelle.

Daliah le voit entre ses genoux écorchés entrer, peu sûr de lui. Depuis combien de temps ne l'a-t-elle pas vu ? Deux jours ? Une semaine ? Des mois ? Elle perd le fil du temps. Tout lui échappe. Il n'y a qu'elle et ses souvenirs depuis une éternité. Elle se demande si elle est encore vivante. Ou bien serait-elle en train de rêver ? Doucement, en s'appuyant sur le mur derrière, elle se relève.

-Steve ?

Il sursaute. Sa voix est rauque, éraillée. En se retournant, il découvre, encore plus horrifié qu'avant, l'état de son amie. Ses jambes et ses bras ne sont plus habillés que de lambeaux de t-shirt et pantalon, brûlés. Ses joues paraissent extrêmement creusées, tout autant que les grandes cernes sous ses yeux. La crasse installée sous ses ongles s'accorde avec les restes de brûlures cicatrisées, de sa peau écorchée et petits résidus blancs sur ses joues (probablement dus à des larmes). Elle est encore plus effrayante de près. Il s'approche à pas rapides.

-Daliah mon Dieu qu'est-ce qu'il....

-Non ! Crie-t-elle avant de se calmer, ne vient pas plus près. Je risque de te faire du mal...

Il s'arrête à un mètre d'elle. Elle a un bras tendu vers l'avant, paume de main face à lui et la tête baissée.

-Tu ne m'en feras aucun.

-Steve, je ne contrôle rien...

Il observe sa main. Elle est vraiment terrorisée. Son corps tremble comme une feuille. Il dépose sa paume contre la sienne. Elle relève vivement la tête.

-Bien sûr que tu contrôles tout. Tu as juste peur. Ça fait maintenant une semaine que tu es ici, que tu ne sais pas où en est la guerre que tu as commencée avec nous, pour ta mère et ton père. Tu ne sais pas comment je vais, comment va Peggy, Barnes et Timothy.

Des larmes tombent alors de ces yeux. Elle se remémore son diner avec Heston et se détend. Malheureusement, son lâcher-prise fait place à une chose inattendue. Dans un coin de la pièce, de l'eau se met à couler du plafond, goutte par goutte, puis dans une coulée continue. Ils ne la remarquent que quand leurs pieds se mouillent. Steve ne dit rien, réfléchissant à un moyen de calmer la situation alors que Daliah commence à paniquer; elle sait très bien que c'est elle qui provoque ça. Les lignes bleues parcourant son corps en sont une preuve flagrante.

Stark attend la fin du trajet dans sa voiture en compagnie de Timothy. Le pauvre jeune homme se tord les mains. On lui demande de venir voir Daliah. Oui, il est au courant et il se pose des tas de questions : pourquoi ? comment ? quand ? La femme qu'il a vu il y a quelques semaines lui paraissait normal. Rien en elle n'a l'air d'avoir changé et pourtant, depuis quelques temps, tout le monde parle d'elle.

-Détendez-vous mon ami, le rassure Howard, tout se passera bien.

-Mais qu'attendez-vous de moi au juste ?

Le scientifique soupire et se gratte un sourcil.

-On veut que vous sachez exactement de quoi elle est capable, que vous compreniez qu'elle n'est pas si dangereuse qu'elle le paraît et que vous la rassuriez. Elle a besoin d'un petit cercle de gens qui ne la regarderont pas comme un monstre ou une étrangère. Car au fond, c'est toujours la même personne. Ayant récemment créer des liens plus fort que ce que vous ne croyiez avec elle, elle tient à vous et aime être en votre compagnie. Ça l'apaisera. Mais encore faut-il que cela ne vous effraye pas.

Stark le regarde dans les yeux. Le pauvre Timothy déglutit. En est-il capable ?

-Daliah, concentre-toi !

Steve et la jeune femme ont maintenant de l'eau jusqu'aux genoux. Reevers tremble et respire à une vitesse hallucinante. Elle regarde autour d'elle. De l'autre côté de la vitre, Barnes panique. Il tourne en rond à la recherche d'un moyen pour entrer. Il trouve un micro relié à l'autre salle.

-Steve, je n'arrive pas à trouver d'issue !

-Ce n'est pas une issue qu'il nous faut, c'est Heston ! Hurle-t-il à son ami, Daliah je t'en supplie, il prend sa tête dans ses mains pour qu'elle le fixe, il est impératif que tu te rendes compte que même si c'est toi qui cause ça, tu finiras par prendre le contrôle.

La pièce se remplit de plus en plus rapidement; l'eau est déjà à leurs hanches. James passe la tête dans le couloir. Il aperçoit Stark et Heston marchés tranquillement vers lui.

-C'est pas trop tôt ! S'énerve le soldat, on a un gros problème ici !

-Quoi ?! S'étonne Stark en courant sur les derniers mètres.

-Elle est en train d'inonder la salle.

Le scientifique est ébahi. Il rit et accourt vers la vitre. James jauge Heston, ce dernier un peu mal à l'aise. Il finit par lui sourire en le saluant gentiment. Le pauvre débarque dans un univers assez particulier; il ne faudrait pas le laisser sans repère. La politesse est un bon début. Ils rejoignent le scientifique. Timothy est au bord des larmes quand il voit ce qu'il se passe : Daliah est complètement en panique, se frotte le visage, et respire de manière saccadée. Sa silhouette est plus fine que la dernière fois, il s'en inquiète. Son visage est très pâle et ses cheveux dans un état pitoyable. Sans parler de l'eau qui lui arrive au niveau des abdominaux. Mais le plus inquiétant...

-Qu'est-ce que... Que signifie ses lignes ? Demande-t-il.

Les deux autres hommes se regardent. Une chose à la fois.

-Longue histoire qu'on vous racontera plus tard, dit James en lui tendant le micro, parlez-lui.

Le soldat prend d'une manière mal assurée l'objet. Il approche sa bouche, tapote dessus et ose enfin s'exprimer.

-Allô ? Daliah ? Vous m'entendez ?

Les lumières des deux pièces vacillent puis s'éteignent avant de se rallumer. Les trois hommes sursautent : Daliah est maintenant contre la vitre, une main contre cette dernière. Heston s'appuie contre une table derrière lui au fond de la pièce, tandis que Barnes est inconsciemment en position d'attaque. Stark est comme Steve, il ne bouge pas.

-Timothy ? Souffle-t-elle.

Le jeune homme se crispe.

C'est elle, c'est Daliah... se rassure-t-il, ce n'est pas un monstre. C'est une âme en peine.

Son esprit cherche quelque chose en elle, cette étincelle qu'il avait vu dans son regard avant qu'elle ne parte pour l'usine sauver Steve. Il s'humecte les lèvres.

-Bonjour Lieutenant Reevers... Hum Daliah.

La jeune femme sourit les larmes aux yeux. Elle cache sa bouche avec une main, pour ne pas crier de joie. Il est là, de l'autre côté de la vitre. Mais la réalité revient à elle : n'a-t-il pas peur d'elle, au vu de l'état dans lequel elle est ?

-Comment allez-vous ? Et votre chat ? elle se tait, Avez-vous peur de moi ?

L'excitation soudaine de la jeune femme a le don de redonner confiance au soldat. Il a retrouvé l'étincelle.

-Ma foi, je vais très bien. Théodor aussi ! Et non, il s'approche, lentement et prudemment, et pose sa main contre la vitre au même endroit qu'elle, je n'ai pas peur.

Elle penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils. Son innocence détend un peu plus le soldat. C'est elle. Qu'est-ce qui a changé ? Elle est plus maigre ? Fatiguée ? Entourée d'une eau qu'elle a créée ? Il a peur de ce qu'il voit. Son esprit a du mal à comprendre. Mais au fond de lui, il a ce sentiment, l'amour, qui l'empêche de prendre ses jambes à son cou.

-C'est vrai ? Ou vous me dîtes ça pour...

-Non Daliah, écoutez-moi, il s'approche tellement que son front touche la vitre, vous êtes humaine. Je ne sais pas ce qui vous arrive mais ce n'est pas de votre faute.

Le cœur de la jeune femme se réchauffe. Une épaisse brume se forme dans la pièce. La vision de Steve se réduit petit à petit. Il se rend soudain compte que l'eau s'évapore. Se rappelant de la position de Daliah, il avance prudemment. Quand il la trouve, il la prend par les épaules. Elle se retourne, les yeux humides. Quand leurs regards se croisent, elle fond en larmes, il la sert fort contre lui. Tandis que la brume s'épaissit, des petites lumières jaunes s'envolent lentement dans les airs. Steve se rend compte que les lignes de Daliah sont elles aussi jaunes, et que les lumières en sortent. Une fois la brume dissipée, les trois hommes de l'autre côté de la vitre sont émerveillés. Stark, dont la curiosité a pris le dessus sur la peur, accourt chercher de quoi prendre une photo. Heureusement pour lui, ils restent ainsi enlacés pendant au moins dix minutes, temps durant lequel Daliah se calmera, Timothy ne cessera de se poser maintes questions et Barnes s'inquiétera de plus en plus quant à la suite des événements.

-Alors c'est vrai ? Qui l'aurait cru...

Artemus soupire. Epaulé contre un mur, il fait tourner le fil du téléphone entre ses doigts.

-Je sais... Crois-moi, c'est très impressionnant. Mais ça peut aussi très rapidement la détruire.

A l'autre bout de la ligne, assis au fond de son siège en cuir, Benedikt Schimdt souffle un nuage blanc de cigarette. Son regard est fixé sur la fenêtre. Dehors, sa femme discute autour d'une tasse de thé avec ses amies. Son petit Gregor joue au soldat avec les enfants des dames. Ils s'amusent beaucoup, et sont tous recouverts de terre.

-Je suis désolé de te déranger pendant tes vacances Ben...

Benedikt exhale un autre nuage de fumée.

-Ne t'inquiète pas Arti. Tu as de bonnes raisons; je ne peux t'en vouloir, il se détourne de la fenêtre, J'aimerais la rencontrer.

Artemus soupire. Une jeune femme passe derrière lui; il se colle un peu plus contre le mur. Tout cela dépasse leur entendement. Et ils le savent très bien.

-Arti...

-Et si... Artemus jure, Benedikt et si il avait raison ? Quel que soit ce... il.

L'homme s'enfonce un peu plus dans son siège. Une bien étrange vision était venue obscurcir leurs rêves, il y a de cela quelques mois. Les compères ne savaient que dire; et ils n'avaient rien dit. Mais aujourd'hui, les paroles de cet être, vu comme céleste, se confirment. Une suite d'événements terrible qui détruira la vie d'une famille, celle de la Terre et l'Univers entier. Dans le jardin, Gregor tombe et se blesse. Sa mère l'envoie à l'intérieur pour que les bonnes le soignent. De longues minutes de silence calment la conversation entre les deux hommes. Benedikt entend son fils reniflé et gémir de douleur à cause des soins. Que faire ?

-Écoute Artemus, si ces visions ne sont pas des délires alors nous devons nous préparer. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, nous devons tout faire pour qu'elle suive sa destinée. Il ne peut en être autrement.

-Bene...    s'exclame Artemus.

-Nous n'avons pas le choix.

Le petit Gregor écoute silencieusement la conversation, caché derrière la porte. Dans le jardin, les femmes s'agitent. Elles s'apprêtent à partir.

-Elle doit mourir. Pas maintenant, je sais Arti, mais un jour oui. Pour que sa descendance fasse de même. C'est inévitable. Nous devons la protéger, il écrase sa cigarette, À tout prix. C'est dur mais nous y arriverons. Je dois te laisser. À très vite, mon ami.

Il repose le téléphone. Un craquement retentit dans le couloir. Benedikt sourit. Il ouvre la porte. Son fils à la tête baissée.

-Que fais-tu là,petit espion ?

Le garçon ne répond pas. Le père soupire et fait s'assoir son fils dans une chaise.

-Mon petit Gregor, il croise ses mains sur son bureau, que nous soyons clair sur une chose : Rien de ce que tu as entendu ne devra être répété. C'est une affaire secrète qui ne concerne que Papa. Toi aussi, plus tard, quand tu seras plus grand, tu t'en occuperas. Mais pour l'instant, tu n'en parles à PERSONNE. Est-ce que c'est clair ?

Les yeux bleus du petit fixent le sol. Il hoche doucement la tête. Benedikt sourit et congédie son fils. Gregor sort, pensif. Son père se rapproche de la fenêtre.

Nous devons la protéger... Quel qu'en soit le prix.

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