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XIV- Préparation d'un soir

~PDV extérieur~

Sous sa tente, quelques heures plus tard, Daliah se prépare à lumière d'une lampe à gaz. La nuit est tombée, Steve et elle partiront bientôt pour l'usine où sont retenus les otages. Etrangement, elle n'a pas peur. La présence de Steve lui rappelle comment elle avait réussi à ne plus écouter ceux qui se moquaient d'elle à l'école, comment elle avait réussi à remettre à leur place ses pimbêches.

Ses petits doigts assemblent habilement ses cheveux en un chignon désordonné, puis elle entoure son cou d'une grosse écharpe noire. D'une énorme mallette, qui abrite le contenue de ses valises, la brune sort un long manteau à capuche corbeau. Il est fait de coton mais reste extrêmement léger. Un nom est brodé sur l'étiquette : Karl Reevers. A la vue de ses mots, son cœur rate un battement.

Elle se rappelle d'un après-midi où elle avait treize ans : sa mère et elle étaient allées dans leur cave pour y chercher un vieux livre. Pendant que sa maman cherchait de son côté, la petite Daliah avait fouiné dans certains coffres et y avait trouvé ce grand manteau poussiéreux. Elle l'avait enfilé puis s'était retournée vers sa mère. L'enfant était à peine visible, les manches bien trop grandes pour ses petits bras. Sa mère l'a regardé, toute émue, avant de lui expliquer que cet habit était spécial : c'était le manteau que son père portait le jour de leur rencontre.

C'était un joyeux jour d'automne. Karl courait dans les rues d'un petit village, non loin d'Aix-en-Provence, à la poursuite de son petit frère de sept ans, car ce dernier ne voulait pas prendre son bain. Il a percuté sa future femme, qui se baladait avec une de ses amies. Elle était fraîche et belle, mais lui complètement décoiffé, poussiéreux et tiré par la fatigue. A-t-il eu un coup de foudre ? Il croyait fort en ce mythe, donc oui. Pour lui, c'était un coup de foudre. Elle, elle l'a observé gentiment ramasser les livres tombés, en s'excusant d'elle aussi ne pas l'avoir vu arriver. Son nez aquilin et ses beaux yeux bleus ont fait rosir ses joues.

Une violente douleur au cou de Daliah et sur son corps la ramène à la réalité. La tente est illuminée par la même lueur pourpre que celle du bateau. La jeune femme soupire, à bout de souffle. Elle serre plus fort son foulard, la boule au ventre, avant de se placer lentement devant le miroir. Daliah recule vivement à la vue de son reflet : les lignes courbées qu'elle a dans le dos sont montées plus haut, au niveau du cou et de sa poitrine, et même sur son visage. La partie gauche de son visage est envahie par les courbes, qui entoure même son œil. Jamais elle n'avait eu l'occasion de se voir ainsi. Et ses yeux... le bleu a laissé place au plus pur des pourpres. Elle en est presque effrayée. La fascination est cependant plus forte, et emporte ses doigts sur son visage, caressant les raies de lumière. Soudain, Stark déboule dans la tente, avec un sac sur son épaule. Elle se retourne d'un bond.

« Alors ! Vous... il reste bouche b, oh mon dieu... Est-ce que vous allez bien ? »

Stark est dans le même état que Daliah, entre la peur et la fascination. Est-ce que ses lignes allaient finir par altérer ses fonctions cérébrales ?

« Oui, oui je... fait-elle un peu embarrassée, je me porte à merveille. »

La jeune femme enfile rapidement le manteau et des gants noirs, dos au scientifique. Ce qu'elle omet de dire à Stark, c'est que les émotions qu'elle a ressenti en voyant ce souvenir sont toujours ancrées en elle. Les émotions qu'a vécu sa mère sont encore en elle. Daliah reprend petit à petit une respiration normale. Il s'approche prudemment.

« Vous êtes sûrs ? »

Elle hoche vivement la tête, les émotions glissant lentement loin d'elle. Après s'être armé d'un couteau et d'un pistolet, elle se retourne pour finalement se retrouver coller à Stark, qui observe les lignes disparaître.

« Je vous ai apporté un petit cadeau, il désigne un sac en laine, allez voir. »

Elle observe tour à tour Howard et le sac appuyé contre la malle. Une foule de questions trottent dans son crâne.

Arrête de faire ta tête de linotte et va voir ce que s'est ! S'encourage-t-elle, pourquoi Stark voudrait te piéger ?

Elle finit par le mettre sur son lit. En défaisant lentement la fermeture éclair, elle cogite. Quand enfin elle soulève le tissu :

« Oh mon dieu... C'est... »

Un arc noir brillant, un carquois de même matière et des flèches, serrés les uns contre les autres, étincellent sous la petite lumière. Daliah sort avec précaution d'abord l'arc et l'effleure du bout des doigts. Elle tend doucement la fine corde solide. Un petit bouton rouge attire son attention.

« Tendez le bras et appuyez dessus. »

Elle s'exécute. En à peine quelques dixièmes de secondes, la corde se rétracte et les courbures de l'arme disparaissent, transformant l'arc en bâton de métal noir brillant. Elle admire l'objet qu'elle tient fébrilement. Stark l'impressionnera toujours.

« L'Eunyxium, vous connaissez ? Demande Howard en se déplaçant vers elle, ça m'étonnerait. C'est un métal que l'on ne trouve plus depuis le dix-septième siècle en Europe. Il a des propriétés assez incroyables, il caresse une flèche du bout des doigts puis la prend, mais je ne les ai pas encore toutes découvertes ! Il est léger mais je peux vous assurez qu'un grand coup sur la tête avec ceci vous assomme directement ! Il conduit à merveille l'électricité donc... Je vous laisse imaginer ce que vous pouvez essayer de faire avec... »

Surprise et soucieuse, Daliah fixe toujours l'objet entre ses mains. Une arme redoutable pour sûr.

« Si ce métal n'existe plus depuis près de trois cent ans, elle lève la tête, où vous l'êtes-vous procurez ? »

Le génie semble gêné par cette question.

« J'y viens ne vous inquiétez pas, il se racle la gorge, j'ai deux bons amis nommés Knights et Schmitt. Ils possèdent une entreprise qu'ils ont fondée de leur grès très jeune. Ils fournissent des métaux rares, il brandit la flèche, et d'une qualité inégalée! Et d'autres choses bien sûr. Donc, il y a maintenant quelques mois, ils m'ont amené une douzaine de barres d'eunyxium pour me faire découvrir cet incroyable métal. Voici ce que j'en ai fait après nos petits tests sur vous et vos pouvoirs.

-D'accord, souffle-t-elle impatiente en se préparant, Et ?

-Knights a récemment été enlevé par HYDRA. C'est un génie, comme moi, et il a de grandes connaissances sur les nouvelles technologies, anatomiques et bien d'autres choses. On pense que c'est pour cette raison que le dirigeant, Johann Schmidt, l'a capturé.

-Attendez deux minutes... fait-elle désorientée en le regardant, Il y a deux Schmidt dans votre histoire ?

-Oui. Mon ami, qui s'écrit avec deux 't', et le nazi dont le nom se termine par 'dt'. »

Elle le regarde, excédée par toutes ses explications. Pourquoi lui explique-t-il tout cela ? Une mission les attendait. Dehors, Steve appelle la jeune femme. Cette dernière finit son sac, enfile le carquois et y range les flèches, aidée par le brun.

« Bon. Merci beaucoup Howard, dit-elle avant de se diriger vers la sortie suivie de l'homme.

-Attendez. J'ai une dernière chose à vous dire. »

Il lui attrape le bras, la forçant à se retourner et lui murmure :

« S'il vous plaît, il plante ses yeux dans les siens, Essayez de voir si Knights n'est pas enfermé là où vous allez. Vous nous rendriez un sacré service en le récupérant. »

Et la voilà affubler d'une mission. Chercher un homme dans une usine nazi. Les doigts dans le nez. Elle acquiesce, il la libère et disparaît dans le brouillard. Daliah vérifie qu'elle n'a rien oublié. Couteau, revolver, arc et flèches...

« Lieutenant Reevers ! »

Le soldat Heston s'approche, tout sourire, un sachet dans les mains. Elle sourit tristement.

Oh non... pense-t-elle, pas maintenant Timothy... S'il vous plaît.

Le sourire du soldat s'efface à la vue de la tenue de la femme.

« Je me demandais si... Vous auriez le temps de manger un sandwich avec moi mais... Apparemment non.

-Je suis désolée. »

Son visage perd définitivement toute trace de joie.

« Où allez-vous ? »

Elle grimace.

« Euh... un long soupire, blanc à cause du froid, sort de sa bouche, c'est... Un secret. Je suis navrée. »

Il hoche la tête, visiblement déçu. L'officier a toujours été aimable avec elle, à blaguer ou à vouloir l'aider, la consoler. Sa compagnie rend moins dure la vie de Daliah, plus légère.

« Mais... On peut reporter ça si vous voulez. »

C'est sorti tout seul. Elle ne sait même pas si elle reviendra vivante de cette épopée. Malgré tout, elle le trouve charmant et tellement gentil, que refuser serait cruel de lui infliger cela. La joie du jeune homme est ravivée par cette phrase et il sourit de nouveau.

« D'accord. Bonne chance pour votre... mission secrète.

-Merci Timothy. »

Ils se font signe de la main, avant qu'elle ne se dirige vers l'avion. Lui s'en retourne à sa tente, tout heureux.

Dans le cockpit Howard trafique des boutons. Daliah pose ses coudes sur les fauteuils et l'observe.

« Dîtes-moi, chuchote-t-elle, à quoi ressemble votre ami ? »

Le brun se retourne, pour vérifier que Peggy et Steve n'écoute pas.

« Il s'appelle Artemus.

-Knights. »

Elle acquiesce, concentrée.

« Il a des cheveux courts et noirs. Un visage rond, des yeux marron pleins de gentillesse, quelques rides, il faut le dire. Il est légèrement plus petit que vous.

-Comme... Quatre-vingt pour cent des soldats. Désolé Howard, mais ça ne m'aide pas énormément. »

Ils soupirent. Stark la regarde droit dans les yeux.

« Croyez-moi : quand vous le verrez, vous le reconnaîtrez. »

Elle lève les yeux au ciel. Pourquoi a-t-elle accepté cette proposition ? C'est une pure folie. Elle se frotte le visage.

« Dans combien de temps peut-on décoller ? Demande Carter.

-Quand vous voulez. »

Voilà une demi-heure que l'avion fend les cieux autrichiens. Steve et Daliah discutent d'une stratégie, bien que l'agencement de l'usine leur soit inconnu. L'engin tremble, secouer par les turbulences. L'agent Carter se joint à leur conservation.

« Le camp d'Hydra est à Krausberg, commence Peggy, caché entre ces deux chaines montagnes. C'est une sorte d'usine en apparence.

-On devrait pouvoir vous larguer juste devant l'entrée. Précise Stark depuis le cockpit.

-Le plus près sera le mieux, répond Rogers en enfilant des gants, Vous savez que vous allez avoir de gros problèmes tous les deux ?

-Et vous deux alors ? » Lance Carter.

Daliah et Steve se regardent. Elle hausse les épaules. La peur n'est pas encore dans ses veines. Elle aime l'armée, mais son inaction et le non-envoi au front de Steve, ou « Captain America », est intolérable pour elle. Qu'elle perde son grade ou non, l'armée ne changera pas. Et elle pourra peut-être retourner à une vie civile plus tranquille.

« Là où on va, si quelqu'un nous engueule, on peut lui tirer dessus. Dit Rogers.

-Vous pouvez être sûr qu'ils vont répliquer.

-Espérons qu'il servira à quelque chose. Ironise-t-il en tapotant son bouclier.

-Même pas peur ! Enfin... Un peu. Je crois. » Fait Reevers en regardant par la vitre.

Le blond lui sourit. Il est très confiant, comparé à Daliah qui commence à réaliser ce qu'elle fait. Foncer droit dans une usine nazi pour sauver des otages. Le sourire du soldat Heston lui manque soudainement beaucoup.

« Agent Carter, appelle Stark, si on n'est pas trop pressé, on peut faire étape à Lucerne tous les deux et se faire une fondue. »

Un silence gênant emplie l'appareil. Les femmes lèvent les yeux au ciel tant dis que Steve, toujours en train de mettre ses gants, les observent.

« Stark est précieux, c'est le meilleur pilote civil que je connaisse. Il n'a pas crainte de survoler les lignes ennemies. Rassure Peggy.

-On a de la chance de l'avoir. » Ajoute Daliah.

Un nouveau silence s'installe.

« Alors tous les deux... vous... vous faîtes... des fondues ? » Tente Rogers.

L'agent, excédée, sort un objet de la poche de sa veste. Daliah regarde Steve, hébétée. Ne sait-il pas ce qu'est une fondue ?

« Ça, c'est un transpondeur, explique Carter, Branchez-le dès que vous serez prêt et le signal nous permettra de vous récupérer.

-Vous êtes sûr que ce truc fonctionne ? S'étonne Daliah en examinant le boitier.

-Il a subi plus de tests que vous deux réunis. » Blague Stark.

Le scientifique vient de faire une énorme bourde. En effet, Steve n'est pas au courant des problèmes de la jeune femme. Ceci éveilla un questionnement en lui. Il devait lui demander. Soudain, à l'extérieur des coups de feu font trembler l'avion. Steve se lève et prend son bouclier. Daliah le suit. Il lui dit de bien s'accrocher à lui.

« Restez là ! s'écrie Peggy, on vous accompagne jusqu'au bout. »

Rogers ouvre la porte de l'avion. La forêt défile sous leurs yeux. Daliah sent la peur et l'adrénaline nouer son estomac. Ils s'assoient sur le bord, elle se cramponnant fermement devant lui.

« Dès qu'on aura sauté, faîtes vite demi-tour et rentrez à la base. » Ordonne Steve.

Daliah met des lunettes, pour parer le vent de leur future chute libre. Elle ne peut s'empêcher que c'est de la folie, qu'ils ne devraient pas être ici, qu'elle devrait être en train de partager un sandwich avec Timothy.

« Vous n'avez pas le droit de me donner des ordres ! Réplique Carter, outrée.

-J'ai tous les droits. Je suis Captain. »

Rogers sourit, vérifie que sa compagne d'une mission va bien et met ses lunettes. Les tirs ennemis font rage. Les deux soldats sautent, puis déplie le parachute. Peggy les regarde descendre avec appréhension. Daliah retient sa respiration, les yeux fermement clos. L'avion fait demi-tour, laissant les deux amis chuter, sans savoir s'ils atteindront le sol en un seul morceau.




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