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XII- Au delà des océans

Une ombre obscure recouvre le port de New York. Les soldats remplissent peu à peu les énormes bateaux, se préparant mentalement aux combats qui succéderont cette périlleuse croisière. La mer se déchaîne en ce début d'après-midi.

Un taxi jaune se gare sur le quai bondé. Daliah sort de ce dernier, ses cheveux volant à cause du vent fort de la côte. Elle les replace et prend son sac. Une fois les valises posées sur le porte-bagage, Philips s'approche. Il porte toujours le même uniforme, et la même mine renfrognée.

« Lieutenant.

-Colonel.

-Prête pour le voyage ? »

Elle soupire. Bien sûr qu'elle est prête, mais il lui manque quelqu'un. Mentionner l'absence de Steve serait de l'insubordination, ou juste un regret personnel ?

« Oui. Même si je suis étonnée et déçue de ne pas voir Rogers... »

Le militaire a dû mal à répondre. Il a fait un choix, et ce n'est peut-être pas le meilleur de toute sa carrière, mais c'est trop tard. Brandt balade le super soldat dans tout le pays, le faisant se trémousser sur scène en répétant toujours et encore les mêmes phrases. Ces derniers jours, tout le monde lui répète que c'est un beau gâchis que de ne pas le faire se battre. Mais Rogers n'est pas une arme, et il ne fera pas des miracles, selon lui. Voyant le colonel perdu dans ses pensées, Daliah reprend la conversation en main.

« Ne vous en faites pas, dit-elle, On m'a expliqué la situation. Je n'ai pas d'autre choix, je dois l'accepter. Mais j'ai une chose à vous confier. »

Il releva la tête quand elle reprit.

« S'il avait été avec nous, il aurait fait ce pourquoi il était destiné, sans être de trop. Cet homme possède la force d'un régiment, et son rêve est plus tenace que n'importe quelle volonté d'un de ces hommes. Vous avez mis notre seul espoir au placard. »

Les derniers mots ne sont qu'un murmure. Philips sent une pointe de culpabilité monter. Encore le même discours. Venant d'elle cependant, il se remet un peu plus en question. Elle connaît bien le bonhomme après tout. Interpellé par un marin, il la laisse seule.

De nouveau le vent souffle, faisant grelotter la jeune femme qui observe son supérieur partir. Elle se serre fort ses habits contre son corps. Un autre taxi se gare, l'élégante Peggy Carter en sortant. Elles se saluent d'un geste de la main, se racontent les derniers jours passés. Elles embarquent tout en discutant. Quelques heures plus tard, un long voyage d'une semaine débute. L'océan est plus agité que prévu. Pendant les jours qui suivent, Daliah est entrainée au combat, comme elle l'avait souhaité : elle se perfectionne à l'aide de l'agent Carter au revolver, toutes deux à l'écart des hommes ; elle participe aux entrainements des soldats, dans les ombres de la salle.

Le soir du troisième jour, un souvenir très précis vient en rêve à Daliah : celui d'une petite fille et sa mère dans un grand bateau. Une cale où l'on étouffe, assaillit par la chaleur des corps. La petite se demandait où était son père, se souciant peu des pleures ou des bruits qui l'entouraient. Sa mère l'enlaçait comme si elle était le bien le plus précieux de la Terre. Elles n'étaient pourtant que deux passagères ordinaires.

Daliah se réveille lentement, les larmes aux yeux. Assise droite comme un I sur le bord de son lit, elle regarde par le hublot : il fait encore nuit. Derrière elle, Peggy dort profondément. Une lumière pourpre émane du collier, qui colore les murs blancs de la cabine et la chemise de nuit de la jeune femme. Les lignes qui parcouraient son torse depuis quelques jours s'étendent le long de ses mains. Elles sinuent autour de son poignet, tenant de se greffer sur le dos de sa main. Le dessin sur sa main prend la forme d'un tronc d'arbre, dont les racines sont les lignes sur le poignet. Daliah ferme les yeux, désespérée. Elle enfile un peignoir et se recouche, le paisiblement possible. Le lendemain, elle n'en parle à personne. Tous les soirs, jusqu'à leur arrivée en Angleterre, ce rêve revient la hanter ; le tronc sur le dos de sa main est maintenant pourvu de branches qui occupe la peau de ses doigts.

La flotte accoste en Europe, sur les côtes anglaises. Daliah n'est pas totalement prête au combat, bien que les bleus qui parsèment sa peau peuvent faire penser tout le contraire. Mais tout ce qu'elle demande, c'est voir au moins une fois le front dans sa vie.

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