6 T'es Cuit, Vlad
Il se débat et essaie de détacher se mains et ses pieds.
-Cherche pas. Dis-je. J'ai pas fait les scouts mais je sais faire des noeuds.
Comprenant qu'il n'arrivera pas à se libérer, il me jette un regard lourd, empli de menaces creuses. Je pouffe. Je sais déjà ce qu'il va me dire.
-Qu'est ce que vous me voulez?
Eeeeh bingo. Vraiment, les gens sont trop prévisibles. Ils regardent trop de films. S'ils s'intéressaient un peu plus à la réalité, ils sauraient qu'en général, si ils ne savent pas pourquoi ils sont dans cette situation, c'est qu'il n'y a pas de raison. Comme s'il fallait une raison pour se faire tuer. Ce sont juste des choses... qui arrivent! Je décide de jouer encore un peu avec lui. J'imite mon plus bel accent russe.
-Je veux les holofilms... Vlad.
C'est le premier nom qui m'est passé par l'esprit, l'un des pontes de la branche de la bratva locale, qui contrôle une bonne partie du 14e arrondissement.
-Vlad?
Il est abasourdi. Je jubile. C'est vraiment trop amusant.
-Oui, Vlad. Tu croyais que l'on allait pas te retrouver sous ta nouvelle identité? Maintenant donne les holofilms et tu sortiras vivant d'ici.
-Mais arrêtez c'est n'importe quoi! Je n'ai pas d'holofilms et je ne suis pas ce... Vlad que vous recherchez! Je m'appelle Nico, je suis juste un cadre sans histoire, je veux pas d'ennuis.
Ah, donc il s'appelle Nico? Je le savais même pas. Je n'ai pas non plus retenu le nom de sa compagne, vu que je me suis servie de sa photo pour trouver son dossier a l'hôpital.
-Vlad... arrête de faire l'imbécile. Tu sais que les patrons sont très en colère contre toi. Je te fais une fleur en t'offrant la possibilité de peut être repartir d'ici.
Je m'agenouille face à lui.
-Tu vas quand même pas me faire faux bond, Vlad.
-Mais... puisque je vous dis que je ne connais PAS de Vlad! Vous êtes sourde ou stupide?
Ooh, le Nico est rebelle. Ils sont parfois comme ça au début. Ils se croient dans un film d'action, ou le gentil cherche le méchant et le défie alors qu'il est attaché. C'est stupide de faire ça en vrai. Car dans les films, les gentils viennent sauver le héros. Mais pas dans la réalité.
-Très bien, Vlad. On va jouer à un jeu.
Je saisit une table roulante et la rapproche de lui. Il sait ce que c'est. Il a bien regardé des films, après tout. C'est un simple jouet, ça ne sert pas vraiment à tuer. Enfin... ça pourrait. Mais ce ne serait pas intéressant. C'est un générateur électrique, accompagné de deux pinces. Technologie antique, début du 21e siècle. Il génère quelques milliampère, donc pas de quoi tuer un homme, normalement. Mais de quoi lui faire un peu mal. Lentement, en le fixant bien dans les yeux pour lui laisser croire qu'il peut m'arrêter en disant la vérité, je glisse les deux pince dans une bassine d'eau, dans laquelle je fais baigner ses pieds.
-Non, stop, arrêtez ces conneries là. Je ne suis pas votre Vlad, et la plaisanterie va trop loin.
-Tu me déçois, Vlad.
J'enclenche le générateur pendant un court instant. Il se raidit sur sa chaise, mais rien de plus. Je peux augmenter un peu la puissance.
-Voici le jeu, mon cher Vlad. Je pose une question, et si tu réponds mal, tu te prends une décharge. Première question, es tu Vlad?
-Bien sur que non, je me tue à vous le diraaAaaaaaAAAïe.
-Mauvaise réponse. Tu prends un choc. Je continue. Où sont les holofilms?
-Mais puisque je vois dit que je ne sais pAAAAAAAAAAH Puuuuutaaaaain.
-Toujours mauvaise réponse. Fais un effort, Vlad.
-Pitié, arrêtez. Je vois promet que je sais rien! Rien du tout! Je connais même pas ce Vlad.
J'appuie une nouvelle fois sur le générateur, et laisse cette fois ci le courant quelques secondes. Il crie une nouvelle fois, et s'effondre lorsque je coupe le courant. Je m'amuse comme une folle.
-Tu ne m'aides pas, Vlad. Dis-je avec un sourire carnassier.
-Votre... accent.
-Pardon?
-Votre accent. Vous ne l'avez plus.
Merde. Je me suis un peu emportée, au point que j'en ai moi même planté ma mise en scène. Je me suis trop amusée et pas assez concentrée. C'est de ma faute. Alors comme punition... je remet un coup de générateur. Le plus long jusqu'à maintenant.
-AAAHAHDGHAAHAHAHAHH AHAHAH ahhhhh mais j'ai même pas répondu à une question... gémit-il.
-C'est parce que tu es encore trop observateur, mon ptit Nico. Fais je sans accent, décidant de passer aux choses sérieuses. C'est que tu n'en as pas assez reçu.
-C'était une mascarade?
-Oui! Bien vu! Je mentais depuis le début!
-Donc vous allez... me relâcher?
-Rhoo, Nico... on est pas bien ensemble? Tu veux déjà partir?
-Oui, plutôt.
-Relax, Nic'. On a toute la nuit devant nous pour nous amuser ensemble.
-Nous... amuser? Et de quelle manière?
-Oh, Nico, quel pervers tu fais. Tu crois que je n'ai pas vu la façon dont tu m'as matée tout à l'heure? Tu t'imagine que je vais...
Je me rapproche de lui, m'agenouille, et commence à caresser son sexe.
-... jouer avec ça?
Immédiatement, l'engin se met à gonfler. Je rigole.
-Tu es excité du fait de te prendre des décharge? Quelle audace, Nico!
-C'est... c'est n'importe quoi! Relâchez moi! Je n'ai pas signé pour un truc comme ça.
-Tsss... mais pas besoin de signer. Regarde.
Je saisit les pinces. J'approche la première de son sexe, et l'accroche fermement. Il crie à l'instant ou la pince se referme sur sa chair. Ces trucs ont des mâchoires vachement puissantes, j'imagine que ça doit en effet faire mal. Quand à la deuxième, je l'accroche à une de ses bourses, ce qui me vaut un nouvel hurlement de douleur.
-Vaz y Nico! Dis-je en raillant. Fais nous ton show!
Je rallume le générateur. Nico se tord dans tous les sens en essaie d'échapper du mieux qu'il peut à la douleur. Il se secoue tellement qu'il finit par tomber à la renverse, tirant le générateur avec lui. Mais malheureusement pour lui, le générateur est lourd - très lourd, c'est un vieux, comme j'ai dit, j'ai galéré simplement pour le monter sur la table qui lui sert de support. Ce n'est donc pas le générateur qui tombe, mais Nico qui s'écroule en arrière, avec les pinces qui s'arrachent à leur support, en emportant des petits lambeaux de chair sanguinolents. Ça, aussi, ça doit faire mal. Je coupe le courant et m'approche de lui nonchalamment. Il est au sol, pantelant. Son sexe et une de ses bourses saignent. Il pleure.
-Je vous en supplie... laissez moi partir...
Je saisis sa tête par les cheveux et le force à me regarder.
-Mon ptit Nico... est-ce que tu as écouté une seule fois ta compagne quand elle t'as demandé d'arrêter, hum?
Ses yeux s'élargissent de terreur en réalisant ce que je viens de dire. Mais son silence est éloquent.
-Voilà. Tu es une pourriture, tout comme moi. On se ressemble, Nico! Moi aussi je n'arrête pas, même quand on me le demande!
-Non! Ça n'a rien à voir. J-je sais que je ne voulais pas l'épouser, mon père me l'a présentée, m-mais je l'aime quand même!
-Vous faites un couple bien ridicule. D'un côté une femme qui prétend ne pas pouvoir haïr celui qui la tue a petit feu, et de l'autre, un meurtrier en devenir qui déclare son amour pour sa victime. Pathétique. Tu sais, Nic', quand j'aime bien quelqu'un, je ne lui fais pas mal. Sinon, la personne part. Ou sinon, je la tue, pour qu'elle ne parte pas. Mais tu ne peux pas faire aucun des deux, ça n'a pas de sens.
-Arrêtez... non, pitié, relâchez moi, je ne le ferais plus.
-Rho je t'en prie. C'est ridicule. Qui a déjà tenu sa parole en disant ça. Je te l'ai dit, Nico, je mentais au début.
Je m'approche de ses liens pour les défaire. Il rampe lentement au sol une fois que c'est fait, incapable de marcher normalement à cause de la douleur et des chocs électriques.
Je me place devant lui.
-Je mentais donc aussi en te disant que j'allais te faire une fleur en te laissant partir d'ici vivant. Je vais te montrer comment on fait pour bien battre quelqu'un. Le battre à mort.
Mon pied rencontre ses entrailles. Enfin, ma botte plutôt. Je commence à le rouer de coups, au sol, et il se recroqueville sur lui même, en tentant de se protéger.
Battre quelqu'un à mort est à la fois satisfaisant et très frustrant. Satisfaisant, car on a le temps de sentir la vie quitter peu à peu le corps. C'est une mort lente, nécessitant de savoir où frapper. Pas trop vite la tête, sinon il perd conscience. De préférence donc le ventre, le torse et le dos. C'est d'ailleurs là que je frappe Nico. Il faut d'ailleurs soit avoir des poings très solides, soit les protéger. On croit vraiment que c'est simple de frapper quelqu'un dans les films, mais en réalité c'est très douloureux pour la main, et ça peut engendrer des dommages. C'est pour quoi je le frappe avec une botte renforcée, et que j'ai des gants renforcés avec du sable pour me protéger les mains.
Ses défenses commencent à faiblir. Je le retourne donc sur le dos, et m'assois sur son torse, pour commencer à lui frapper méthodiquement le visage. Le sang commence à gicler. Il sombre peut a peu dans l'inconscience.
La raison pour laquelle c'est une méthode frustrante tient dans sa longueur. Il est difficile de réellement déterminer quand la mort est survenue, ce peut être long, et on finit par se lasser. En plus, c'est salissant et ça fait mal aux mains. Autant dire que ce n'est clairement pas ma méthode favorite. Mais pour Nico, mon ptit champion, ça me semblait approprié.
Je continue de matraquer son corps maintenant inerte. Après quelques instants, je m'arrête, et prend son pouls au niveau du cou. Il n'y a plus rien. Il faut dire que je dois l'avoir tabassé avec des poings et des bottes renforcées pendant environ 20 minutes. Enfin! Une bonne chose de faite. Tout cela a fait disparaitre mon irritation.
Je me retourne vers le corps sans vie.
-Ne t'inquiète pas, Nic'. Jprendrais bien soin de ton "amour". Mieux que toi, en tout cas. Et n'oublie pas: quand on aime, on ne blesse pas ou alors on tue. Pas d'entre deux.
Je range mes affaires en chantonnant. Puis je traine le corps jusqu'au petit incinérateur fourni par mes employeurs. Juste assez grand pour y mettre un corps, allumage facile, un vrai petit bijou de technologie. J'en profite pour y jeter également mes gants, mes bottes et mes vêtements souillés de sang, et passe un petit coup de jet d'eau dans le grand entrepôt. Ces tâches se terminent tôt dans la matinée. J'y ai passé toute la nuit! Le feu dans l'incinérateur s'est un peu affaibli, et je sors le bac de cendre. Je m'éloigne un peu dans le bois qui occupe une bonne partie du terrain, et les répand sur une nouvelle zone. Dès que je crame un truc, je viens mettre mes cendres dans la forêt. C'est bon pour les plantes, à ce qu'il parait. Au moins, comme ça, ça sert à quelque chose.
Je remonte dans ma voiture et rentre la déposer au lieu d'échange, ou Lars viendra la récupérer et la lavera de fond en comble. Plus de trace d'ADN, comme ça. Quant à moi, je prend le premier bus de la matinée, ma robe sous le bras, habillée en habits de ville, et rentre chez moi prendre un repos bien mérité.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro