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43 La Mafia me fait du lèche botte

-Vous êtes quand même vachement gonflés de croire que je vais revenir lécher vos bottes comme ça.

-Shi, le parrain aimerait que tu comprenne qu'il doutait de ta sincérité à ce moment là. La famille venait de subir une attaque, et...

Je lui jette un regard glaçant, et il se tait immédiatement.

Je suis au Sappho, où je sirote un verre tout en discutant avec Jill. Et voilà qu'un sous fifre des Sforza ose venir me déranger en m'apportant un quelconque message d'excuse de son grand patron d'Antonio. Pfeu. Quelle blague. J'imagine qu'ils en sont réduits à ça, après que j'ai ignoré tous leurs messages pendant des mois.

-Tu disais? Dis-je en me retournant vers Jill.

Toujours aussi détachée, la bartender se contente d'essuyer son verre en ne prêtant aucune attention au messager. Jill est une femme intelligente. Elle a parfaitement compris que pour rester en bonne santé, le mieux est de ne jamais s'impliquer. Elle n'est toujours qu'une intermédiaire,  qu'un troisième parti, qu'une spectatrice. Mais je me doute que cette bouche qui ne prend jamais part aux débats n'empêchent pas ces yeux et ces oreilles de retenir chaque information. 

-Je disais que les choses ont pas mal bougé pendant que tu prenais du bon temps à la campagne.

-J'ai entendu dire, oui. Notamment avec le chaton.

-Le chaton? Tu veux dire Cheshire?

-Ouais.

Un petit rire lui échappe.

-C'est un surnom intéressant. Tu n'auras qu'à lui en parler directement. Il lui arrive de passer ici.

J'avale de travers en entendant cette nouvelle.

-Quoi?? Elle vient ici?

-Bien sûr. Elle n'a jamais trop posé de problème. Je l'ai prévenue que si elle voulait s'en prendre à quelqu'un, il fallait qu'elle le fasse dehors.

-Et elle t'écoute?

-Disons que... je la connais un peu, d'une certaine manière. En conséquence, je sais comment la gérer, plus ou moins. 

-Tu m'apprends?

-Dans tes rêves.

-Mademoiselle Shi... m'interpelle la timide voix du messager.

Je souffle fort en levant les yeux au ciel.

-Vous vous en êtes pris à moi et à ma protégée, Marie. Vous l'avez piégée en tuant son père, vous avez donné notre signalement à la police et nous avez faites passer pour coupable de l'attaque de l'enterrement, et maintenant vois voudriez que je vous aide? Tu pense vraiment que revenir comme une fleur va suffire à me faire oublier mon irritation? Je me retiens de ne pas te planter parce que Jill ne rigole pas avec ça, tu sais... alors vas dire à ton imbécile de patron que le contrat est rompu et que s'il veut se payer mes services, il n'a qu'a venir me lécher les bottes. En personne.

Je me retourne une nouvelle fois afin de replonger mon nez dans mon verre de rhum, mais le bougre a l'air décidé à me faire perdre patience et à perdre sa vie.

-Signore Antonio consent à oublier vos torts et à laisser Marie sous votre gouverne si vous reve...

Mon verre claque sur le comptoir, sous l'œil désapprobateur de Jill, qui semble déjà flairer d'éventuelles fissures. Je me lève afin de dominer de toute ma hauteur l'homme. Enfin... il est bien plus grand que moi. Et bien plus baraqué. Mais face à moi, ça ne veut pas dire grand chose. Mon aura parle d'elle même, pour ceux qui ont assez de jugeote pour ne pas la sous estimer.

-Écoute, mon gars. Que vous veniez me demander mon aide la queue entre les jambes, soit. Mais que vous vous croyiez capable de m'imposer vos conditions... de mener les enchères... alors là, c'est du foutage du gueule. Vous voulez... nan, TU veux que je m'énerve. Tu me cherche. C'est ça? HEIIIN?

-N-Non, pas du tout, je ne suis qu'un messager et...

-Et je t'ai répondu... alors maintenant... tu vas bouger ton gros boule de ce bar et ne plus jamais foutre les pieds à moins de 100 mètres de moi... parce que je te jure que je te flairerais et que je viendrais m'occuper de toi.

Je laisse l'ongle de mon index courir le long de sa gorge, mimant un égorgement avec un bruit de succion. Puis, d'un coup, je crie.

-DÉGAGE.

Il sursaute, encore happé dans la tension que j'avais installée, avant de prendre ses jambes à son cou.

-T'as changé, Shi. Me lance Jill quand je retourne à mon verre. Tu t'es assagie.

-Vraiment?

-Ouais. Avant, tu l'aurais tué.

-Je me demande bien ce qui m'en empêche...

-Moi aussi. Tu sais, je crois que Cheshire et toi, vous vous ressemblez pas mal.

Je reste silencieuse face à cette déclaration assez déplaisante.

-Elle aussi, quand elle est arrivée, elle était juste... en roue libre, à faire ce qu'elle voulait. Mais on dirait qu'elle se stabilise, qu'elle se calme un peu. Que dans sa folie, une sorte de lueur de... lucidité est apparue.

-Et?

-Et c'est ton cas aussi.

-Je suis pas foldingue.

-Non, certes. Enfin, pas totalement. Mais tu as aussi cette petite lueur au fond des yeux... cette petite lueur, si belle et si mortelle à la fois, qui te rend encore plus dangereuse. 

De quoi parle-t-elle, au juste? Le sourire énigmatique de Jill ne me donne aucune réponse. Mais son regard, lui aussi, luit étrangement... 

-Tu as quelque chose à protéger, maintenant, on dirait. Continue-t-elle.

-Ouais, en quelque sorte. Mais ce serait pas plutôt un point faible? Je vois pas en quoi ça peut me faire devenir plus dangereuse.

-Oh, mais c'est simple. Je sais que tu aime les métaphores animalières, alors que dis tu de celle-ci: à quelle moment est-il le plus dangereux d'entrer sur le territoire d'une femelle?

Je réfléchis quelques instants.

-Mm, je sais pas, je dirais quand elle a des petits.

Les yeux de Jill se plissent.

-Exactement.

Je réfléchis à nouveau au sens de ses paroles. Jill n'explique pas ses paraboles. Elle préfère laisser aux gens le soin de les comprendre eux même. Et j'ai l'impression d'en toucher le sens.

La femelle est plus dangereuse, car elle attaque à vue. Pourquoi? Parce qu'elle protège ses petits. Ses petits sont un point faible, mais c'est ce qui la pousse à être encore plus féroce pour les protéger. À être dangereuse. Serait-ce mon cas? Suis-je plus dangereuse maintenant que j'ai Marie à protéger? Je me le demande.

-Tu m'as donné de quoi réfléchir, Jill. Dis-je en soupirant. Décidément, je ne m'habituerais jamais à toutes ces nouvelles émotions! 

-Mais, si, tu verras. C'est difficile, au départ, mais ça viendra. Au fait...

-Mmm?

-J'ai entendu parler d'un truc qui pourrait t'intéresser. Qui expliquerait peut être pourquoi les Sforza croient qu'ils ont la possibilité de mener les négociations avec toi.

-Hum? Et qu'est ce que c'est?

-Tu sais, Cheshire a commencé par s'en prendre aux Falconis... mais maintenant, elle ne se cantonne plus à eux. Elle frappe sans distinction chez les deux camps de la mafia. Et elle devient... gênante, pour les deux camps. J'ai entendu parler - et ce n'est peut être qu'une rumeur - d'une possible trêve afin de se charger du cas Cheshire.

-Ooh... étonnant. Dis-je. Elle a vraiment réussi à se les mettre à dos, celle là.

-C'est tout ce que ça te fait?

-Hum? Pourquoi, je devrais me sentir concernée?

-Eh bien je pensais vu que...

Jill laisse sa phrase en suspend. Elle vient sans doute de réaliser que ce qu'elle allait dire risquait de lui porter préjudice. Mais c'est trop tard... je veux savoir.

-Jill... continue.

-C'est pas important.

-Ça l'est. Et tu vas me le dire.

-Ne me menace pas, Shi. Crois moi que ce n'est pas une bonne idée.

-Je ne te menace pas. Je te demande de finir ce que tu as commencé. Pourquoi devrais-je me sentir préoccupée du sort de Cheshire?

Jill hésite et fait mine de continuer à essuyer un verre. Je soupire.

-Je pourrais accéder à une de tes demande si tu me le dis. Un échange de bon procédé. Ok?

-Ton procédé avant, dans ce cas. Fait-elle, avec un petit sourire en coin. Et c'est ce que tu sais faire de mieux. Une connaissance a eut quelques... accrochages avec les Sforzas, dans le 8e. Ça ne s'est pas très bien terminé pour elle, on l'a repêchée au fond du fleuve. 

-Je ne ressuscite pas les gens, Jill.

-Moi non plus, jusqu'à nouvel ordre. Non, le problème, c'est son bar. Vois-tu, cette connaissance m'a bien aidée quand j'ai quitté la France pour emménager ici. J'ai même bossé dans son bar un temps. Mais maintenant, il est géré par une vieille pute qui vend alcool frelaté bien trop cher, et maltraite les employés. J'aime bien ces gamins, et ce bar mérite mieux. C'est dans tes cordes?

-Quoi, tu veux juste que je la tue? Tu crois pas qu'on va te soupçonner?

-Ça va, ça va, je te fais confiance. Déguise moi ça en accident, avec tout ce qui se passe en ville, ils viendront pas fouiller. 

Je grogne légèrement.

-Je pense que ce service vaut plus qu'une simple information.

-Que dis tu de ça alors: si son affaire disparait, je la rachète, et tu pourras en profiter.

-En profiter?

-Ça peut te faire une planque, ou un job discret pour pêcher des infos. Peut être les deux. Le 8e est pas trop loin, et plus sûr que le 12e. 

Une idée commence à germer dans mon esprit. Une idée... plutôt intéressante.

-Tope là. Dis-je.

-Ah, tu me fais plaisir Shi. Occupe toi de ça au plus vite.

-Pas plus tard que maintenant!

Je finis de descendre mon verre, puis me dirige vers la sortie. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas un peu amusée...

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