13 Je baptise un prêtre
-Bonsoir, mon père.
-L'heure de la messe est terminée. Répond il.
Il est tendu. J'aime ça.
-Et c'est pour cela que je me permets d'apparaitre.
-Et vous êtes?
-Vous ne me croiriez pas.
-Dites toujours.
-Je suis le diaaaaaaable.
Il me fixe un instant, et laisse échapper un sourire amusé.
-Le diable a plus belle allure que ce à quoi je m'attendais, dans ce cas.
C'est moi où...
-Je ne savais pas que les hommes d'église pouvaient faire du rentre dedans comme ça! Dis je en m'exclamant. C'est pas contre le protocole?
-Votre tenue est également assez peu protocolaire. Fit il remarquer en montrant les deux pans de mon haut rattachés au niveau de mon ventre, laissant ma poitrine en grande partie exposée.
-J'aime les grands décolletés. Sinon, j'étouffe avec cette chaleur.
-Si vous portiez des vêtements moins chauds, ça irait mieux. Votre veste m'a l'air de bien tenir chaud.
-C'est pour cela que je laisse le plus de peau à l'air libre! J'aime beaucoup cette veste, et il faut souffrir pour être belle. Je me suis faite belle pour votre seigneur, réjouissez vous donc!
Il soupire.
-Je vois. Une non croyante. Vous êtes venue mettre à l'épreuve mes convictions? Si c'est le cas, vous pouvez repartir, ça ne m'intéresse pas.
-Je veux juste taper un peu la discute, avant les choses sérieuses.
-Vous êtes donc vraiment l'envoyée des Sforza... murmure-t-il.
-T'en as douté? Ah! Tu me déçois. C'est parce que je suis une femme, c'est ça! Macho, va.
Je décide de cesser la première phase de ma petite comédie, et me mets à le tutoyer.
-Tu sais, Dani, ya des endroits où il ne fait pas bon de mettre son nez, et des gens avec qui éviter de parler quand on habite dans l'est.
-Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Il panique. Il cherche une échappatoire. Il faut dire que je ne donne pas vraiment l'impression d'être un danger, à première vue. Mais je sais que ça rend les gens encore plus mal à l'aise et paniqués. Ma confiance en moi les fait trembler, et ils commettent des erreurs.
-Voyons, Dani, me prends pas pour une imbécile. Ce que tu as fait pour t'attirer les foudres des Sforza ne m'intéresse pas vraiment. Je suis juste payée pour faire le sale boulot.
-Partez. Partez, et je n'appellerais pas la police.
-Qui parle de police, Dani? Tu ne préfère pas appeler ton Dieu? Qu'il descende sur un char enflammé pour te sauver de la vilaine impie?
-Je ne céderais pas à ta tentation, démone.
-Merci, mais la flatterie ne marche pas.
Il recule vers l'autel sans me quitter des yeux. J'ai jeté un œil là bas, avant. Il y avait un portable caché sous un livre de prière. Je suppose que le bougre est pas si idiot que ça. Évidemment, je n'allais pas le laisser là bas. Ou plutôt... je l'ai laissé, mais en laissant une petite surprise. Il continue de reculer sans me quitter du regard, puis se jette soudain derrière un pilier. Ooh, il se met à couvert, il a sans doute peur que j'ai une arme. Bah. Je suis pas super fan des armes à feu. Pas assez discret, trop facilement pistable, et puis rien ne vaut un bout vieux couteau. En attendant, depuis l'endroit où je me trouve, je ne peux plus voir mon cher père Daniel. Mais je sais exactement ce qu'il fait. Il doit être en train de reculer derrière le pilier en béton pour rester hors de mon champ de vision et atteindre l'étagère où est caché son portable. Je me décide à me lever.
Le bruit de mes talons résonne dans toute l'église à chacun de mes pas. J'approche lentement, savourant mon effet. Je roule du cul comme il faut; ce pauvre homme va mourir puceau, après tout, alors autant lui en mettre plein la vue. Tiens, ça me donne une idée, d'ailleurs.
Quand il entre dans mon champ de vision, je le vois appuyer frénétiquement sur l'écran d'un vieux smartphone du début du 21e siècle qui refuse de fonctionner. Évidemment.
-C'est ça que tu cherche, Dani?
Il se retourne, apeuré, et je lui montre la batterie et la carte SIM que j'ai prélevées plus tôt. Et je brise cette dernière entre mes doigts, avant de la remettre dans mon petit sac. Toute discussion téléphonique qu'il a pu avoir est ainsi effacée. Je suis consciencieuse dans mon travail. Il reste immobile, quelques secondes, tétanisé. Il comprends que j'ai le contrôle de la situation, que je prends mon temps, que je joue avec lui. Et qu'il ne va sûrement pas aimer la façon dont je vais le faire.
Et il n'a pas tort. C'est pas tous les jours qu'on a un prêtre sous la main! Mon sourire s'élargit... je compte bien le faire blasphémer avant qu'il ne passe l'arme à gauche, le faire répudier auprès de son seigneur adoré.
À la vue de mon sourire, il est pris d'un élan de courage. Contournant l'autel, il tente de s'enfuir vers sa loge en passant à côté de moi, mais j'ai prévu le mouvement. Je m'élance et l'attrape avant qu'il ne puisse m'échapper. Je le tire par son ample vêtement de messe, et d'une vulgaire balayette, l'envoie au sol.
-Regarde, Dani. On va voir si ta foi est à toute épreuve, comme tu le prétends.
Je sors mon couteau. Il se raidit, se débat, mais je ne compte pas l'entailler lui, pour l'instant. C'est son ample toge que je déchire sans hésitation. Je remarque qu'il porte des habits de ville, en dessous. Tiens! Moi qui pensait qu'ils se baladaient nus comme des vers, là dessous. Mais je ne m'arrête pas là, et déchire à grands coups de lames ses vêtements également, l'empêchant de s'enfuir. Il se débat beaucoup. Un peu trop.
-T'es relou, Dani. Reste tranquille, tu veux?
Et en disant cela, j'enfonce mon couteau dans sa cuisse ton en tenant une main sur sa bouche pour étouffer son cri. Et bordel qu'il crie fort. En même temps, j'ai bien fait cela pour qu'il se taise. Il ne mourra pas d'une telle blessure, pas rapidement en tout cas. Mais ça va calmer un peu ses débattements. Et il est désormais quasiment nu, ses habits déchirés.
C'est un corps d'homme. Rien d'excitant. Un torse bien trop poilu à mon goût, et une bite d'une taille respectable qui pendouille de manière ridicule.
-Est-ce que la masturbation est toujours un péché? Dis-je d'un air détaché en me relevant, le laissant reprendre son souffle.
La douleur l'empêche de parler. Je m'empare d'un porte bougie, et enlève la bougie qui en est le sommet. Comme je m'y attendais, c'est pointu, afin que la bougie se plante dessus et soit stable. Je me retourne vers lui avec un sourire pervers.
-T'inquiète pas, je vais pas te branler, ce serait dégueulasse. Je vais juste... mettre a mal ton vœu de chasteté, mon ptit Dani.
Je reviens vers lui avec le porte bougie, et il semble comprendre ce qu'il va se passer l'instant avant que je ne le retourne sur le dos, et que j'enfonce mon outil directement dans son petit cul. Il crie, évidemment, déjà parce que c'est pointu et que ça a une certaine taille, mais surtout parce que cette voie la à l'air d'avoir assez peu servi. Les mecs sont pourtant tellement à fond sur la sodomie quand il s'agit des filles, je me demande pourquoi ils sont si peu motivés à l'idée d'essayer.
-T'aime bien, Dani? Tu as offert ta virginité anale à ton dieu!
-Va... en enfer... salope...
-Et tu jure en plus! Rha, tu me rend heureuse, Dani.
Je m'approche de son oreille. Sa tête est écrasée contre le sol, et il halète. Je lui chuchote.
-Je te l'enlève si tu me touche les seins...
On dirait le scénario d'un vieux film de cul, quand j'y pense. Mais tant pis, le but c'est bien de lui faire rompre son serment. Voyant qu'il ne bouge pas, je commence à remuer mon sex toy improvisé. Il supporte en fermant les yeux et ne sort pas un son.
-Allez, Dani, un peu d'ambiance, s'il te plait. Fais comme moi: aaaah, oooh, ooh oui, mmm c'est bon, ah baise moi plus fort, jésus! Allez, à ton tour.
-Silence... démone...
-Fais pas ta sale tête, voyons! T'as été fouillé assez loin dans les affaires de la mafia. Tu t'attendais quand même pas à ce qu'ils laissent passer! Mais tu sais ce qu'il te faut faire pour stopper ça...
Je lui caresse sensuellement le visage, et approche mes lèvres au plus proche des siennes. Il halète. Mon outil est toujours en train de le ramoner, je suppose que ça ne doit pas être agréable.
-Tu en as envie, avoue... dis je dans un murmure. De m'embrasser... de mes toucher les seins... de me prendre sur l'autel de ton bien aimé jésus christ....
-NON! Déguerpis! Je passerai cette épreuve que Dieu a mis sur mon chemin.
-Vraiment...
Mes lèvres touchent les siennes, juste un instant. Je m'éloigne, et vois sa surprise. Je jubile. Ma main quitte un instant mon outil improvisé pour glisser à son entrejambe. Et mon sourire s'élargit.
-Quel cachotier tu fais, Dani... tu as beau dire, mais au final tu adore tout ça. Tu es touuut dur, en bas. Tout ça t'excite, pas vrai? Que ton dieu te voie profaner tes serment et ton temple...
-Tais toi, démone!
Je reprend mon "arme", et commence à la faire bouger encore plus fort. En avant, en arrière, je la fait tourner, varier dans tous les sens.
-Tu sais comment arrêter tout ça...
Il résiste d'abord. Longuement. Mais je vois que sa détermination flanche face à mes invectives, mes provocations, mes touchers. Je sais comment exciter une femme, et je réalise qu'un mec fonctionne à peu près pareil, finalement. Après un certain temps, sa main se tend dans ma direction, et touche mon sein droit. Voyant que je réagit pas, il se fait plus insistant, le pressant, le pinçant, me suppliant d'arrêter, qu'il fera ce que je veux.
-Dis moi que tu me veux... dis moi quelle petite salope impie tu es, Dani...
-Noon...
-Pas graaaave, mon Dani. Tu as déjà blasphémé! T'as succombé à la tentation de la chair... oooh regarde toi, tu t'es... oh, éjaculé dessus. Eh beh, je vois qu'en effet, les prêtre sont vachement en manque! Toi, tu dois pas trop souvent te taper les enfants de coeur. A moins que ce soit de la pisse?
-Va au diable...
-J'y vais, j'y vais!
Je retire mon outil expérimental de son arrière train. Il est un peu ensanglanté, mais bon ce truc est super pointu et j'y suis allée fort, rien d'étonnant. Je me suis bien amusée. Je pense qu'il est temps de mettre fin au jeu. Sa blessure continue de pisser le sang, tout comme son rectum, et il est au sol, autant exsangue de force que de volonté. Je pense que c'est assez théâtral pour marquer les esprits, et peut être même m'accorder une petite prime. Le coup final arrive bientôt.
-C'est très bien, Dani. Mais vois tu, moi aussi j'ai une religion. Une religion qui s'appelle: "le lesbianisme extrême". Ouais le nom est pas ouf. Mais l'un de ses commandements est: "tu ne laissera pas un homme te mater ou te toucher sans conséquences". Et tu m'as beaucoup matée, Dani. Tu m'as même touchée. T'as même éjaculé, gros pervers. Alors, je suis obligée de te punir.
Son regard me fixa, empli de terreur. Quand je laisse assez de temps à mes victimes, il finissent toujours par faire cette tête. C'est d'un manque d'originalité.
-Je savais que... tu ne pouvais pas être humaine. Laisse-t-il échapper avec une expression de terreur dans le regard, me fixant droit dans les yeux.
Je le fais taire d'un coup. Je l'ai retourné, et enfonce mon talon dans ses parties.
-Qu'est ce que tu racontes encore... Je t'ai assez entendu, Dani. Tu es un impie, et un impie doit se taire et être purifié. Et j'ai une solution pour faire les deux en même temps.
Je le saisit par le cou, et le traîne sur quelques mètres vers une vasque en béton, d'un style... particulièrement moche. L'art moderne, tout ça. Je le soulève.
Et le plonge la tête dans l'eau du bathysphère. Parait que c'est l'endroit où on baptise les gens. L'eau serait soit disant "bénite".
-Parfait pour l'hérétique que tu es, Dani.
Il se débat, tentant de ramener sa tête à la surface, donnant de faibles coup de points et de pieds, mais très rapidement, ses forces s'épuisent alors que l'oxygène commence à lui manquer.
La mort par noyade se passe par plusieurs étapes. Dans un premier temps, la victime retient sa respiration et se débat pour tenter de s'échapper, ce qui brûle ses dernières réserves d'oxygène. Puis, n'ayant plus d'air, elle finit instinctivement par ouvrir la bouche, et inspire alors de l'eau. La noyade commence. L'eau envahit les poumons, et peu à peu la victime cesse de se débattre, en manque d'énergie. Après les muscles, viennent les sens, la vue se brouille, l'ouïe fonctionne mal. Enfin, le manque d'afflux d'air au cerveau cause la perte de connaissance, et, enfin, après quelques temps... la mort.
8 minutes pour que les chances de réanimation soit les plus faibles possibles. Je suis consciencieuse, et j'ai bien du temps à perdre. Je maintient donc fermement sa tête sous l'eau pendant le temps nécessaire, jetant de rapides coups d'œil aux environs. L'église est calme, la nuit est maintenant tombée, et j'entends le bruit des voitures dans la rue, à quelques dizaines de mètres. Quand le temps est écoulé, je relâche le corps qui s'écroule au sol. Je vérifie rapidement sa respiration et son pouls à travers mes gants, mais ne ressens rien. Mais, prudente, je saisis le porte bougie qui m'avait servi plus tôt et, d'un grand coup, enfonce la pointe dans sa poitrine, avec un grand crac sonore. Mon boulot est terminé.
Je m'éloigne de l'autel en sifflotant. En passant par sa loge, je récupère son pc portable. Faire disparaitre tous les éléments potentiellement incriminant fait partie de mon job. Je tente donc de déverrouiller l'ordinateur. De nos jours, être tueuse sans avoir un minimum de connaissances en informatique est rédhibitoire.
L'ordinateur est étonnamment bien protégé. Je suis forcée de passer et contourner plusieurs barrières de sécurité, et d'utiliser des procédures plus complexes qu'à l'accoutumée avant de réussir à le déverrouiller. Je farfouille dans les dossiers, les documents, les fichiers, à la recherche de quoi que ce soit d'intéressant. Ma petite excursion dure 20 minutes, et je finis par mettre la main sur la poule aux œufs d'or. Un fichier crypté. Bingo... c'est le genre de fichier que mes employeurs utilisent pour donner ordres ou discuter. Les messageries directes, c'est sympa, mais dangereux. Tout reste sur internet, et dépend du bon vouloir de l'application qui l'héberge. Alors que des fichiers cryptés refilés de mains en mains sur une clef USB... dommage pour ce vieux Dani, j'ai bossé avec la plupart des mafieux de cette foutue ville. Je connais leurs procédures de cryptage sur le bout des ongle. Même s'ils aiment varier un peu les codes d'un associé à l'autre, le fonctionnement global n'est jamais très différent. Je branche ma clef de décryptage au pc, et tente plusieurs méthodes pour cracker le fichier. Je mets un certains temps, mais, après tout, j'ai bien toute ma nuit... personne ne devrait repasser par l'église avant le service d'entretient le lendemain matin. Après quelques temps, et de multiples essais infructueux, j'ai finalement une exclamation de satisfaction lorsque le texte qui apparait devant moi devient lisible. Une clef de cryptage modifiée des Falconis, donc... sans doute pas sans lien avec la raison pour laquelle les Sforza voulaient Dani liquidé.
Je parcours le document en diagonale. Apparemment, le vieux Dani est un habitué de la mafia... recel d'information depuis un paquet d'année... qui remonte même au temps des Rigotti. Le secret de la confession, pas si secret que ça... l'église est pas trop mal placée, pas loin du premier et de tous ses politiciens... il doit bien y avoir quelques employés qui viennent se faire pardonner des basses manœuvre qu'on leur fait faire. Je peux pas m'empêcher de ricaner à cette idée. Dani avait vendu son âme au diable bien avant que j'arrive, finalement. Une phrase m'interpelle, cependant, parce que je suis pas sûre d'en saisir vraiment le sens.
"En rétribution de votre travail, et comme promis, il vous sera donné accès aux marchandises prodiguées par le Réseau, à l'adresse utilisée du temps de Rigotti. Un dossier d'échantillons vous est joint, pour vous permettre de choisir votre marchandise"
De quel genre de marchandise parle-t-on là? Ptet que Dani n'était pas addict qu'aux osties et au vin de messe, finalement. Le dossier d'échantillon se trouve au même endroit que le fichier, et est crypté via le même protocole. Pas compliqué de l'ouvrir pour se faire une idée de la "marchandise".
Des photos. Beaucoup de photos, dans un fichier caché profondément dans les entrailles du pc. Des photos d'enfants, dénudés, dans des positions étranges et en train de... faire le genre de choses que des gamins de leur âge ne sont certainement pas sensés être en train de faire, surtout avec des adultes. Je remarque du coin de l'œil un point commun à tous ces gamins. Une sorte de marque, de cicatrice, comme gravée au fer rouge au niveau de leur épaule, sur leur dos. Des numéros. Je fronce le nez. Je ne suis pas une personne particulièrement apte à émettre des jugements, au vu du genre de métier que je fais. Mais même moi, il est des choses qui me dégoutent profondément. Qui me révulsent. Et qui me donnent des envies de meurtre.
Je ferme le pc, et jette un rapide regard vers l'église ou gît le corps du père Daniel.
-Visiblement, t'étais déjà un impie avant que je m'occupe de ton cas. Dis-je simplement. Je me demande qui est le plus démon de nous deux...
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