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11 Cours d'éducation sexuelle (entre autre)

-Vous... vous vous êtes amusées?

-Hein?

Alice vient de quitter mon appart. Sa démarche était assez peu assurée, tremblante. Faut dire qu'on a pas beaucoup dormi et que j'y suis peut être allée un peu fort au lit. Mais eh... au moins, c'était une expérience unique. Et là... la gamine me pose cette question?

Sérieusement?

-Je... hum, je vous ai entendues, cette nuit. Enfin... vous avez fait pas mal de bruit, et... hum...

-Et?

Où veut elle en venir? Elle semble hésiter un instant, avant de me fixer droit dans les yeux.

-Tu fais souvent l'amour avec des filles?

Alors là... c'est la meilleure! Je tente de garder mon calme, je ne dois pas perdre mon calme devant elle, mais je n'y tiens pas.

J'éclate littéralement de rire. Ma rancœur accumulée contre elle s'est évaporée durant la nuit, et elle vient d'y porter un coup fatal. Difficile de rester énervée face à une telle innocence. J'ai l'impression d'avoir face à moi une gamine d'à peine 12 ans qui découvre la vie. C'est un sentiment très particulier.

Je calme mon fou rire. Elle a un air vexé, face à moi, assise devant son petit déjeuner sur la table de la cuisine.

-Écoute, ... euh...

Je réalise seulement à cet instant un détail qui m'avait échappé. Je ne sais même pas son putain de nom!

-Excuse, tu t'appelle comment, en fait?

-Marie. Marie Rigotti.

Évidemment. Rigotti. Rigotti. Une putain de gamine mafieuse, en effet. Les Rigotti ne sont plus qu'un souvenir, en ville. C'était une famille qui avait cependant le contrôle total de la ville il y a de cela à peine 10 ans. Des sales types, réputés pour pas mal de saloperie, dont traffic d'êtres humains, y compris des enfants. J'imagine qu'il y avait un business là dedans... Mais ils se sont fait remplacer et chassés par la nouvelle mafia locale, le clan Sforza, principalement. Les Sforza ont pris le contrôle de la rive est de la ville, tandis que, dans la partie ouest, plus petite, ce sont les Falconis qui ont tiré leur épingle du jeu. Tout s'éclaire un peu plus dans ma caboche.

Les Sforza ont gardé les infrastructures de leurs prédécesseurs, et la famille Rigotti - ou plutôt ce qu'il en reste - est à leur botte. Cette gamine a été un pion pour nouer une alliance avec le clan de ce cher Nico, les Falconi. Alliance, ou traité de paix, là est la question. Mais tu parles d'une alliance.

Chaque clan n'a envoyé que des pions sacrifiables et inutiles. Nico était un parent éloigné, et cette gamine ne fait même pas partie du clan Sforza, mais des vieux Rigotti que tout le monde a oublié. À quoi jouent les mafieux, au juste? Tout ça sent la merde, si vous voulez mon avis. On dirait que l'idée d'une petite guerre ferait bien plaisir aux deux partis.

-Écoute... Marie. Parfois, un monsieur et une madame s'aiment très fort. Alors, le monsieur mets son engin dans la maman et la démonte très fort. Et c'est comme ça que tu es née. Probablement.

Elle me regarde d'un air hésitant.

-Oui, je le sais, quel rapport avec...

-SAUF QUE!

Je la coupe avant qu'elle termine sa phrase.

-Sauf que ce schéma, c'est convenu, classique, ennuyeux, bref, c'est dla merde bonne pour faire des romances à l'eau de roses ou des trucs débiles du genre "renouveler l'espèce". Mais parfois, un monsieur aime un autre monsieur, ou une madame aime une autre madame. Et à ton avis, qu'est ce qu'il se passe dans ce cas?

Elle hésite. Je la sens sur le point de dire quelque chose, mais elle a peur de dire une bêtise. Je l'impressionne toujours, on dirait. Tant mieux.

-Ils... renferment cet amour et l'oublient, ou bien le vivent caché? Hasarde-t-elle.

-Tu viens de quelle planète, Marie? Sérieusement? Du 20e siècle? Tu me sors encore ce genre de connerie?

-C'est ce qu'on m'a toujours dit! Se défend elle.

-C'est qui, "on"?

Elle semble réaliser qu'elle en a trop dit, et se tait. Je soupire.

-Jsuis pas une agent infiltrée de la CIA alors crache le morceau.

-Oncle Antonio m'a toujours dit ça. Et les servants et les précepteurs aussi.

-Les precepquoi?

-Pré-cé-pteurs. Mes professeurs.

-Donne moi quelques noms, que j'aille leur enseigner comment fonctionne le monde moderne. Dis-je en grognant. Sérieusement, t'es jamais sortie de ta vie, on dirait.

-Oh si! Je suis sortie il y à un an! Et depuis, je vis dehors, en tant qu'adulte responsable mais obéissante!

Je pense un instant qu'elle se moque de moi, mais son sourire fier m'encourage à penser le contraire. Cette gamine...

Cette gamine a grandi dans une putain de cage dorée. Famille soit disant aimante, enseignants, serviteurs, qui l'ont façonnée de cette manière afin qu'elle soit un pion parfaitement manipulable. C'est... du génie.

Du génie furieusement diabolique. Et ça m'énerve. Très fort. On ne joue pas avec les gens. On les laisse vivre comme ils veulent ou on les tue, mais pas entre les deux. C'est mon crédo, un crédo ancré dans ma chair depuis ma plus tendre enfance.

"Tendre" est un grand mot, d'ailleurs.

Cette gamine, cet "oncle Antonio" - probablement Antonio Sforza, le vice président de l'hôpital et accessoirement parrain du clan Sforza - lui a volé sa vie. Mais dans un sens bien différent de la façon dont je vole les vies. Moi, je coupe un fil en bonne santé, je détruis rêves, espoirs, peurs, tout. Mais eux... ils ont coupé son fil avant même qu'elle ai commencé à le construire, et en ont tissé un autre à sa place. Et elle suit une voix qu'elle croit avoir choisie, mais qui a été dessinée pour elle. Elle est une marionnette dans la paume de mecs qui se prennent pour Dieu.

Mais Dieu n'est pas mortel. Et ils le sont. Je suis là pour leur rappeler. Je ne suis pas une déesse, et pourtant je détruis des vies. Je suis une ordure, mais je vaut toujours mieux que ce genre de type. Qui l'ont tuée il y a bien longtemps, et elle ne le sait même pas.

Il faudrait peut être que je m'en occupe. Qu'elle cesse de vivre ce semblant d'existence factice. Je commence à considérer sérieusement la question. Un meurtre indolore, rapide, dans son sommeil par exemple, ou avec du poison. Elle me coupe dans mes réflexions.

-Et que font les monsieurs qui aiment des monsieurs et les madames qui aiment des madames dans la vraie vie, dans ce cas?

Mes pensées macabres volent en éclat. Non. Elle est comme une enfant. Et je ne tue pas les enfants. Ça n'a rien d'amusant. Un enfant, ça s'éduque. C'est comme ça qu'il peut construire sa vie, et peut être... eh bien, ça me tue de le dire, mais finir un peu mieux que moi. Je souris. Je crois que, pour une fois, mon sourire n'est pas carnassier.

-Ça n'a rien de différent. Dis je finalement. Le monsieur défonce le cul de l'autre monsieur et la madame bouffe la chatte de l'autre madame. Ya juste pas de risque de gosse. Et c'est plus marrant.

-Incroyable... murmure-t-elle, ébahie, et j'apprécie beaucoup son sourire. Ça veut dire que... moi aussi, je peux?

-Hein? Euh, ouais, mais rien ne te force, hein.

-Oh, non, plus maintenant!

Je fronce les sourcils.

-Qu'est ce que tu me chie là?

-Eh bien, c'était avant que j'étais forcée! Oncle Antonio m'a dit que je n'avais pas le droit d'aimer une autre femme, et que je devais aller vivre avec cet homme. Mais Nico n'est plus là, et j'ai le droit de... bouffer la chatte d'une madame? C'est ça?

J'éclate une nouvelle fois de rire. Je doute d'être capable de lui filer une éducation correcte, mais je risque de pas mal m'amuser.

-Ouais, Marie, c'est ça. "Bouffer une chatte". C'est parfaitement légal tant que l'autre personne en face est d'accord.

-Et si elle n'est pas d'accord? Moi, je n'étais pas d'accord pour vivre avec Nico, au début, mais oncle Antonio a dit que c'était mon devoir.

-Bullshit.

-Boulechite?

-Ça veut dire que ce qu'il a dit, c'est de la merde. Quand on est pas d'accord, alors c'est illégal. Et c'est surtout un bon gros truc d'enfoiré fini à la pisse de le faire comme ça. Et les connards de ce genre finissent... comme Nico.

Elle trembla légèrement à l'évocation de son meurtre. Et sembla chercher ses mots.

-Madame Shi, c'est vr...

-Tu m'appelle Shi. Pas de madame! Jsuis pas si vieille putain.

-Oui pardon mad... euh, Shi. C'est vrai que vous tuez des gens? C'est le commissaire qui l'a dit.

-Ouais, il parait que c'est vrai. En tout cas, c'est vrai pour ton Nico.

Elle écarquille les yeux.

-Et... que lui avez vous fait?

Je me penche sur la table pour m'approcher au plus près d'elle, et fixe mes yeux verts dans les siens.

-Je lui ai fait ce qu'il t'aurait fait un jour si j'avais pas sauvé ton boule.

-Boule...shite?

Je soupire.

-Non, juste ton boule. C'est une expression, putain.

-Madame Shi...

-JUSTE SHI.

-Oui, veuillez m'excuser. Tuer... n'est pas légal, n'est ce pas?

-Bien sûr que non. 

-Mais alors... pourquoi le faites vous?

Je suis interloquée par sa question.

-Parce que c'est mon métier et que j'aime ça.

-Mais pourquoi... vous dites que certaines choses illégales sont mal, et que vous en faites d'autres?

-Écoute, gamine. Le monde, il est pas divisé entre méchants et gentils, bien et mal, légal et illégal. Je fais ce job parce que c'est ce que je sais faire, et ce que j'aime. Mes proies souffrent quelques minutes ou quelques heures, puis c'est terminé. Je suis une nettoyeuse, tu vois, une prédatrice. Je chasse comme si c'était pour me nourrir. C'est dans l'ordre des choses que les plus forts dévorent les plus faibles, quoique puissent en dire certains. En revanche...

Je m'approche encore plus et lui saisit soudain le cou. Immédiatement, elle se raidit, ses membres se mettent à trembler, et son regard reste fixé sur un point à l'infini, prête à recevoir de coups.

-Ceux qui laissent leurs proies en vie ne sont pas des prédateurs. Ce sont des sous races. Tu vois l'état dans lequel tu es? Tu es une proie, et tu as été laissée en vie. Et tu vas vivre... touuuute ta vie... avec ce souvenir, ce traumatisme, ce poids qui va te déchirer petit à petit, et te rattraper à chaque fois que tu crois lui échapper. Tu ne vis plus. Alors pourquoi ne t'a-t-il pas tuée? Par cruauté gratuite. Car ces gens là se délectent du fait de te voir te battre pour tenter de te reconstruire, avant de t'écraser à nouveau.

Je la lâche, et elle reprend bruyamment sa respiration. Elle tremble comme une feuille.

-C'est pour ça que pour moi, que quelque chose soit illégal ou pas, je m'en fous. C'est l'impact qu'il a sur des gens qui comptent. Qu'un mec soit mort, au fond, c'est pas un drame. Lui, a un peu souffert, mais il ne sent plus rien. La tristesse des autres ne provient que de leur égoïsme, à souhaiter qu'il soit encore avec eux. Par contre, quand quelqu'un est réduit à néant mais n'est pas mort... les gens autour s'imaginent que tout va bien, que les choses vont s'arranger. C'est bien plus fourbe. La souffrance ne part pas. Elle s'installe lentement.

Je me recule dans le fond de ma chaise, et finit cul sec mon verre de vodka matinal.

-C'est pour ça que je tue toujours. Une torture n'est correcte que si elle est suivie par la mort. Une torture sans mort est une torture qui ne finit pas.

Je me lève, la laissant méditer sur mes paroles. Ça fait longtemps que je ne les avait pas mises en mots. Je me demande d'ailleurs si je les ai déjà mises en mot, d'ailleurs. J'ouvre la porte pour sortir.

-Où allez vous? Demande-t-elle.

-À l'enterrement de mon grand père. Et arrête de me vouvoyer, ça me fait sentir vieille.

Je claque la porte.

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