Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

To light your night →Hyunsung

To light your night


Résumé :

Tous les soirs, Jisung est chargé d'allumer les lampadaires de la ville. Ce métier difficile est pourtant un plaisir lorsqu'il s'occupe d'éclairer le devant de la maison de Hyunjin, un écrivain qu'il adore observer par la fenêtre.

-

OS Stray Kids,
→ Hyunjin x Jisung,
→ historique, romance, fluff.
→écrit avec le mot "lampadaire" imposé.
→un falotier est une personne chargée d'allumer et d'éteindre les lampadaires.
→ septembre 2020.

-

Le soleil commençait doucement à disparaître derrière les bâtiments. Jisung expira tout l’air de ses poumons, formant ainsi un nuage de fumée dans l’air. Les températures de l’hiver se faisaient plus rudes de jour en jour et le jeune homme se frotta les mains en soufflant dessus pour essayer de les réchauffer. Ses pauvres mitaines en laine ne faisaient que très peu leur travail et le bout de ses doigts avait commencé à s’engourdir. Le contact infime avec les flammes qu’il allumait n’était pas suffisant pour endiguer ce problème.

Il soupira en observant la longueur de la rue qu’il lui restait à éclairer, mais encore trois lampadaires et le rayon de soleil de ses soirées allait bientôt faire son apparition. 

Falotier n’était pas un métier facile, il fallait se lever tôt pour éteindre toutes les bougies allumées la veille au soir pour ensuite les rallumer à la nuit tombée. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, il fallait bien qu’on puisse y voir quelque chose la nuit, et Han Jisung, dix-huit ans, était une des personnes qui devaient s’y coller. Il fallait bien travailler pour gagner son pain quotidien.

— Bonsoir, fit une voix dans l’obscurité.

Un sourire illumina le visage de Jisung alors qu’un grand jeune homme enveloppé dans un épais manteau remettait ses lunettes rondes en place en lui adressant le plus beau des sourires.

— Bonsoir ! lui répondit le falotier d’un ton enjoué.

— Il fait froid ce soir.

— Oui, l’hiver s’annonce rude.

Un ange passa alors que l'inconnu semblait réfléchir à quelque chose à dire.

— Merci pour votre travail, finit-il par dire alors que Jisung terminait de changer une chandelle et de l’allumer.

Celui-ci sentit ses joues chauffer malgré le froid. Il adorait croiser cet homme, il avait toujours un mot gentil ou un encouragement à lui adresser qui avait le don de faire battre le cœur de Jisung plus vite. Il ne savait rien de cet homme, si ce n’était son lieu d’habitation, une petite maison devant l’un des réverbères dont il avait la charge. Il le croisait tous les soirs lorsque le grand homme aux cheveux noirs et aux lunettes rondes rentrait chez lui et le matin, lorsqu’il venait éteindre, il pouvait le voir allumer une bougie au travers de la fenêtre du rez-de-chaussée ou de la chambre à l’étage en attendant que le soleil prenne le relais. Il avait l’air plus vieux que Jisung mais pas de beaucoup. Sa profession ne devait pas trop mal payer, ses vêtements semblaient de bonne facture même si sa maison avait l’air en plutôt mauvais état. Elle était toujours mieux que la chambre de bonne que peinait à se payer le falotier. Ce dernier aimait imaginer sa vie, peut-être était-il professeur ou bibliothécaire, un métier plutôt littéraire ça il en était sûr.

L’homme fût parcouru d’un frisson et il frictionna ses bras de ses mains gantées de cuir.

— Il se fait tard, dit-il en sortant une clé de la poche de son manteau, bon courage !

Il adressa un nouveau sourire à Jisung qui acquiesça d’un mouvement de tête en descendant de son échelle.

— Bonne nuit Monsieur, lui lança-t-il en l’observant jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière la porte en bois de son logement.

Jisung prit une profonde inspiration, son sourire avait réchauffé son coeur et son corps se détendit un peu ; il avait retrouvé assez d’énergie pour terminer sa tournée.

***

Le lendemain matin, le jeune falotier s’était dépêché d’éteindre tous les lampadaires pour avoir quelques minutes à perdre devant la maison du grand inconnu. Il s’arrêta devant la fenêtre un peu embuée et y distingua pourtant parfaitement l'homme installé, de grandes feuilles de papier étalées sur un petit secrétaire devant lui. Sa plume s’activait frénétiquement sur le papier et ne s’interrompait que pour aller plonger dans l’encrier qui, grâce à la chaleur provenant d’un poêle à charbon, n’avait pas encore gelé. Les sourcils froncés par la concentration, il n’avait pas remarqué la présence de Jisung sur les pavés. Le jeune homme était comme fasciné par l’activité du plus vieux. Il écrivait, il devait être écrivain et pour le falotier c’était quelque chose d’incroyable. Lui n’avait pas reçu d’éducation., il n’était pas mauvais avec les chiffres mais seulement si c’était lié à son travail, pour le reste…

Après un effort qui lui parut surhumain, l’écrivain se stoppa dans sa frénésie comme s’il venait de sortir d’un état de transe. Il soupira longuement avant de reposer sa plume sur son support pour finalement croiser le regard de Jisung de l’autre côté de la fine vitre de sa fenêtre. Celui-ci détourna le regard, priant pour que le rouge sur ses joues soit justifié par le froid matinal.

L’homme lui adressa un large sourire avant de se lever de sa chaise. Quelques secondes plus tard, il se trouvait sur le pas de sa maison les bras croisés devant lui en regardant le jeune falotier d’un air amusé.

— Bonjour, dit-il avec un sourire presque attendri.

— B-bonjour, bafouilla Jisung en remettant son béret usé en place comme si ça allait rendre son attitude moins suspecte.

— Tu es là tôt.

— Oui j’ai, euh…

— Tu dois éteindre tout de suite ?

Le falotier haussa un sourcil.

— Comment ça ?

Il pointa la source de lumière artificielle de son long doigt.

— Le lampadaire, tu vas l’éteindre tout de suite ?

— Euh, pas tout de suite non.

— Ah parfait !

Le plus vieux se frotta les mains comme si cette nouvelle était excellente.

— V-vous êtes écrivain ? osa demander Jisung en faisant un pas vers lui. 

— Hein ? Ah euh oui, enfin j’essaye, dit le plus vieux en caressant nerveusement sa nuque, je travaille à l’imprimerie centrale mais j‘aimerais me faire publier un jour oui.

Jisung l’observait avec de grands yeux pétillants, cachant difficilement son admiration pour lui.

— C’est pour ça que j’ai besoin de ça, fit ce dernier en indiquant de nouveau le lampadaire, les bougies coûtent cher alors je profite au maximum de la lumière des réverbères avant que tu les éteignes le matin. 

Jisung pétillait toujours autant des yeux. Alors c’était pour ça qu’il le remerciait toujours pour son travail, parce que ça lui était utile.

— Si vous voulez je peux le laisser allumé un peu plus longtemps, je peux venir l’éteindre en dernier, proposa-t-il en triturant les pans de son manteau.

L’autre lui adressa un nouveau sourire éclatant avant de s'emmitoufler un peu mieux dans son peignoir.

— Merci beaucoup ! Euh…

— Jisung.

— Jisung ! Moi c’est Hyunjin, ravi de te connaître. Bon, je vais rentrer avant d’attraper la mort, bon courage Jisung et à ce soir sûrement.

Celui-ci sautillait presque sur place alors que Hyunjin disparaissait à l’intérieur de sa maison. Il reprit son travail là où il l’avait laissé, éteignant les lampadaires en sifflotant gaiement un air qu’il avait entendu fredonner dans la rue pendant l’été lorsque les habitants laissaient leurs fenêtres ouvertes.

***

Comme convenu, Jisung était revenu éteindre le réverbère qui se trouvait devant la maison de Hyunjin à la fin de sa tournée mais celui-ci semblait déjà avoir quitté sa maison et le falotier en eut un petit pincement au cœur. Hyunjin, il aurait bien voulu pouvoir discuter à nouveau avec lui, même si ça n’était que pour quelques minutes. D’ailleurs, il espérait un jour avoir l’occasion de faire plus ample connaissance avec lui et pas juste se saluer entre deux lampadaires.

Un soir de décembre, alors que la neige avait recouvert le sol de plusieurs centimètres d’épaisseur, Jisung continuait à accomplir sa tâche quotidienne, tant bien que mal. Le travail était devenu encore plus pénible, le froid lui gelait le visage et les doigts ainsi que les pieds, pas assez protégés par ses simples chaussures de cuir. Heureusement qu’il bougeait beaucoup, ça lui évitait de mourir de froid ou de se transformer en glaçon humain.

— Bonsoir Jisung.

Ce dernier leva les yeux, Hyunjin s’avançait vers lui, les mains dans les poches et le visage emmitouflé dans une grosse écharpe à carreaux en laine. 

— Oh bonsoir ! lui répondit le plus jeune comme si c’était une surprise qu’ils se rencontrent devant chez lui.

— Il fait encore plus froid ce soir.

— Oui et la neige s’est invitée.

Ils échangèrent un sourire et Jisung souffla sur ses mains pour les réchauffer, ses bouts de doigts avaient perdu leur sensibilité tant ils étaient gelés. Hyujin fronça les sourcils en le voyant  les remuer du mieux possible.

— Tout va bien ?

— Oui, oui, tout va bien ne vous inquiétez pas pour moi.

Un faux sourire placardé sur le visage, il ramassa son matériel et se remit en route.

— Vous allez pouvoir écrire toute la nuit, j’ai bien pris soin de changer la bougie, à demain !

Hyunjin ne se laissa pas avoir par la fausse bonne humeur de Jisung.

— Tu en as encore pour longtemps ?

— Je dois terminer la rue, lui répondit-il en indiquant la lignée de lampadaires encore éteints. 

— Tu habites loin d’ici ?

— J’habite au-dessus de la boulangerie.

Hyunjin se représenta rapidement la distance dans son esprit, avec l’épaisseur de neige qui couvrait les pavés et le vent qui commençait à se lever, Jisung allait mettre un sacré bout de temps avant de rentrer chez lui, s’il ne gelait pas sur place avant.

— Je vais te préparer quelque chose de chaud, reviens dès que tu as terminé.

Jisung n’eut pas le temps de protester que Hyunjin avait déjà refermé la porte de chez lui, le laissant bouche bée à côté de son lampadaire. Une rafale glaciale le ramena à la réalité, Hyunjin l’avait peut-être invité mais les réverbères n’allaient pas s’allumer tout seuls !

Le falotier termina rapidement son travail, aussi rapidement que le froid et le vent le lui permettaient, avant de retourner devant chez l’écrivain. Il hésita quelques instants en fixant la porte mais osa finalement frapper quand de gros flocons se mirent à tomber, secoués par de nouvelles rafales. Hyunjin lui ouvrit rapidement et il s’engouffra dans la petite maison, laissant son matériel contre le mur de briques à l’extérieur. 

— Retire tes vêtements et tes chaussures, lui dit Hyunjin en commençant à le débarrasser de son manteau trempé, je vais tout mettre à sécher, tu vas attraper la mort si tu restes comme ça.

Jisung renifla bruyamment en acquiesçant, il était gelé et n’avait même pas envie de protester, même pour la forme. Une fois en sous-vêtements, il fut conduit dans le petit salon, et l’écrivain le couvrit d’une épaisse couverture avant de l’inviter à s’asseoir sur un petit fauteuil qu’il avait placé au préalable devant le poêle à charbon. Le falotier frissonna en sentant la chaleur parvenir jusqu’à son corps frigorifié. 

— Tu dois être gelé, s’inquiéta Hyunjin en lui apportant des vêtements secs.

Jisung grelotta et le laissa l’aider à enfiler un épais pyjama en coton avant de se laisser emmitoufler à nouveau dans la grosse couverture. Il lui apporta des chaussons doublés de mouton et une serviette pour sécher ses cheveux mouillés par les flocons de neige, son béret avait abandonné sa mission de les en protéger depuis bien longtemps. 

— Je vais te chercher de quoi manger, annonça Hyunjin en terminant d’éponger les cheveux du falotier, tu dois mourir de faim…

Celui-ci fit une moue frigorifiée. Il était débrouillard et n’aimait pas passer pour un gamin dans le besoin, mais il devait avouer grandement apprécier de se faire bichonner par Hyunjin. Il profita de l’absence de ce dernier pour jeter un œil autour de lui. L’intérieur était très simple, Hyunjin semblait plus intéressé par ses écrits que par ce qui l’entourait, pas de tableaux, pas de bibelots, juste un canapé, une table basse, une table en bois avec quatre chaises et un petit secrétaire face à la fenêtre. Le poêle à charbon trônait au milieu de la pièce.

— Je peux te faire couler un bain chaud si tu veux, ça t’aidera à te réchauffer, proposa-t-il en revenant dans la pièce, un plateau avec un bol fumant dans les mains.

Il le déposa sur la table basse avant de s’installer sur le canapé en face de Jisung.

— C’est du bouillon de poulet, désolé je n’ai pas grand chose à te proposer de mieux.

Il y avait aussi un morceau de pain et un verre d’eau et Jisung sentit sa bouche se mettre à saliver d’envie. Il se pencha pour prendre une première cuillère de bouillon après avoir soufflé un peu dessus.

— Et vous, remarqua-t-il soudain, vous ne mangez pas ? 

— Oh ! Si je reviens.

Il se leva pour se ramener un bol et en mélangea distraitement le contenu tout en fixant son invité. Il s’inquiétait beaucoup pour lui, il savait que beaucoup de jeunes gens étaient retrouvés morts de froid durant les hivers aussi rudes que celui-là, et même s’il ne connaissait pas très bien le falotier, il faisait partie de son quotidien, de la partie joyeuse de son quotidien. Ils ne se parlaient pas beaucoup mais l’écrivain appréciait beaucoup Jisung et la dernière chose qu’il souhaitait était qu’il lui arrive quelque chose. 

— Tu ne m’as pas répondu pour le bain, se souvint soudain Hyunjin en arrachant un morceau de pain pour le tremper dans son bouillon.

— Je ne voudrais pas abuser.

— Tu n’abuses pas, je te le propose de bon cœur.

Jisung haussa faiblement les épaules, il n’avait pas envie d’être de nouveau mouillé, mais l’idée d’un bon bain chaud lui faisait tout de même de l'œil, ça n’était pas tous les jours qu’il avait l’occasion d’en prendre.

— J’irais le préparer dès que tu aurais terminé de manger.

— C’est très bon. Merci pour tout, dit faiblement Jisung en baissant les yeux vers son bouillon.

Il sentait le rouge lui monter aux joues et il ne savait pas si c’était parce qu’il commençait à faire de la fièvre ou à cause de l’effet que l’écrivain avait sur lui. Il lui plaisait beaucoup, depuis le premier soir où il l’avait croisé alors qu’il allumait le lampadaire devant sa maison. Il l’avait trouvé beau, magnifique même, comme ces hommes qu’on ne voit que sur les gravures ou dans les livres et les musées, mais c’était aussi le premier homme à avoir prêté attention à lui, à le remercier pour son travail et à ne pas le considérer comme un simple rebut de la société et ça, ça avait beaucoup compté pour Jisung. 

Une grosse pendule dans le coin de la pièce indiquait que la soirée était bien entamée et Jisung reposa son bol vide sur la table basse.

— Je devrais rentrer, il est tard et je ne veux pas vous déranger plus longtemps.

— Tu ne me déranges pas Jisung.

— Mais si, et d’habitude vous êtes en train d’écrire, je ne veux pas vous empêcher de travailler.

Hyunjin haussa un sourcil avant de se lever. Il débarrassa la vaisselle sale et disparut dans la cuisine à côté.

— Je vais faire couler ton bain, dit-il simplement depuis l’autre pièce.

Jisung comprit par là qu’il ne le dérangeait vraiment pas et cela le soulagea un peu. Il ne voulait surtout pas être un poids pour lui. 

Une fois son bain terminé, Jisung se sentit mieux, il frissonnait toujours un peu mais avait l’impression de se réchauffer un peu plus à chaque minute qui passait. Il quitta la salle de bain à l’étage, Hyunjin l’attendait sur le palier, les bras chargés de couvertures.

— Je n’ai qu’une chambre alors je vais te laisser mon lit et dormir dans le canapé. 

Les joues de Jisung s’empourprèrent.

— Non, non ! Ça n'est pas la peine ! Je vais rentrer chez moi !

— Jisung, il neige encore et le vent n’arrête pas de souffler, si tu sors par ce temps tu vas tomber malade. Je n’ai pas envie que tu tombes malade.

Il avait presque murmuré la dernière phrase et le jeune falotier ne savait plus où se mettre. Il tritura les manches du pyjama que Hyunjin lui avait prêté et fixa le plancher.

— D’accord, je vais dormir ici.

Le visage de Hyunjin s’illumina d’un sourire et il guida Jisung jusqu’à la chambre, la deuxième pièce de l’étage. Elle était composée d’un lit double en face d’une fenêtre, d’une table de chevet, d’une commode et d’un petit bureau. 

— Tu ferais mieux de te mettre au lit tout de suite, je ne voudrais pas que tu prennes froid, dit Hyunjin en posant d’autres couvertures sur le lit.

Jisung l’écoutait à moitié, il était focalisé sur la lumière provenant du lampadaire dans la rue qui éclairait la pièce. Hyunjin sembla le remarquer et il sourit.

— Tu vois, grâce à toi je peux écrire en pleine nuit si j’en ai envie.

Le plus jeune rougit timidement avant de s’asseoir sur le lit. 

— Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi, lui dit l’écrivain en lui pressant gentiment l’épaule.

— Qu’est-ce que vous allez faire ? demanda Jisung en se glissant sous les couvertures.

— Je vais aller écrire en bas.

Le falotier lui attrapa la chemise avant qu’il ne quitte la pièce.

— Il y a un problème ? s’inquiéta Hyunjin en revenant près de lui. 

— Est-ce que vous pourriez écrire ici ? Je- j’aime bien vous regarder écrire.

Cette fois, ce fût le visage de l’écrivain qui vira au rouge, il se racla la gorge et passa une main dans ses cheveux.

— D’accord, je vais aller chercher mes affaires en bas.

Il adressa un sourire timide à Jisung avant de sortir de la pièce. Il s’arrêta en bas de l’escalier et posa une main sur sa poitrine. Jisung avait le don de faire s’emballer son cœur juste avec son sourire et ses joues rondes, mais lorsqu’il disait de pareilles choses à Hyunjin, ça le rendait tout chose. Peut-être qu’il avait utilisé l’excuse de la neige pour enfin oser inviter le jeune homme chez lui, mais il n’avait décemment pas pu le laisser dehors dans ces conditions non plus. Il savait que Jisung exerçait un métier précaire et qu’il devait manquer de pas mal de choses, alors lui qui vivait plutôt bien pouvait bien l’aider un peu.

Il retourna à l’étage et posa sa plume, son encrier et son papier sur le petit bureau avant de se tourner vers Jisung, bien à l'abri sous les épaisses couvertures.

— Tout va bien ? lui demanda Hyunjin en s’approchant pour toucher son front afin de vérifier qu’il n’avait pas de fièvre.

— Oui, merci pour tout Hyunjin.*

Jisung cacha à moitié son visage sous les draps ce qui eut pour action de faire rire Hyunjin. Il s’assit sur le bord du lit et passa une main dans les cheveux du plus jeune. 

— Tu sais, ça serait peut-être bien que tu restes ici, je veux dire que l’hiver s’annonce rude et il fera toujours meilleur ici qu'au-dessus de la boulangerie non ?

Jisung papillona des yeux en sortant progressivement la tête de sa cachette.

— C-comment ça ?

— Enfin, tu peux y réfléchir mais ça ne me dérange pas, pas du tout même ! se rattrapa Hyunjin. Je préfère te savoir ici avec moi que je ne sais où seul et dans le froid, et puis je te dois bien ça, tu illumines mes nuits après tout.

Il rit à nouveau avant de fixer ses genoux, Jisung l’observa quelques instants en silence, Hyunjin était en train de lui proposer de rester avec lui et ça le chamboulait totalement. Il se redressa en position assise et se pencha en avant pour se retrouver plus près de Hyunjin. Il prit son courage à deux mains et fit quelque chose qui le tentait depuis un bon moment maintenant. Il pressa ses lèvres contre la tempe de Hyunjin, déposant un baiser rempli d’affection sur la peau pâle et sans défaut de l’écrivain.

— Et vous vous illuminez ma vie, répondit-il en essayant de ne pas prêter attention à son cœur qui tambourinait dans sa poitrine comme pour essayer d’en sortir. 

Hyunjin avait tourné la tête vers lui, sa peau blanche avait pris une teinte rosée et il clignait rapidement des yeux comme pour essayer de retrouver ses esprits. Il lui semblait que Jisung éprouvait la même affection pour lui et rien n’aurait pu lui faire plus plaisir. Celui-ci s’allongea l’air de rien dans le lit mais un frisson le fit grelotter et cela alarma immédiatement Hyunjin.

— Tu as encore froid ? s’inquiéta-t-il en reposant la paume de sa main sur son front.

— C’est rien, ça va aller, le rassura Jisung en souriant. 

Hyunjin fronça les sourcils avant de se redresser, il fit le tour du lit et s’installa à côté de lui mais en restant au-dessus des couvertures.

— Qu’est-ce que vous faites ?

L’écrivain s’approcha un peu plus et déposa sa joue contre l’épaule de Jisung.

— Je te tiens chaud.

— Mais et votre livre ? Vous devez écrire sinon-

— Tu es plus important qu’un pauvre bouquin, l’interrompit Hyunjin en frottant le dessus des draps pour les réchauffer, les livres peuvent attendre, pas toi.

Jisung ne trouva rien à répondre, une agréable sensation de chaleur parcourut son corps encore frais lorsque les lèvres de Hyunjin vinrent trouver sa joue. Il ferma doucement les yeux, sombrant progressivement dans les bras de Morphée alors que la lumière du réverbère dansait doucement pour éclairer la nuit.

*FIN*

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro