"Et arrive un jour où ceux qui t'ont relevé te lâchent. Oui, ceux qui t'ont fait espérer qu'il existait encore des gens bien dans ce monde pourri. Ceux qui t'ont fait croire que t'étais aimé. Ceux qui t'ont fait croire à toutes ces conneries. Ouais, ceux-là. Eh bah, faut pas rêver. D'façon les gens sont tous pareils, même toi tu le fera un jour, dis jamais le contraire. Tout le monde a déjà blessé quelqu'un par son attitude. On choisit seulement les gens par qui être blessé est moins douloureux. Tu vois, non, je ne pense pas que tu vois. Toi, tu me blesse trop maintenant. ça vaut plus le coup t'sais. Tu te sert de moi, ça se voit tellement, ça crève les yeux ptin ! Et puis toi tu t'en fou, tu continue. Et moi, comme une conne, j'y crois. J'y crois comme avant. J'y crois comme on croit à un la réalité d'un rêve, lorsqu'on se réveille en sursaut la nuit. J'y crois, mais tu me blesse. Tu t'en aperçois pas. J'y crois, je m'accroche, encore et toujours. Je rafistole la corde, comme je dis. Mais là, elle est trop abîmée. Tu te sert de moi et ça me blesse. Et moi, comme une con, j'acours à chaque fois. Parce que oui, j'ai encore peur de te perdre. Mais peur de perdre quoi ? Y a^plus rien. Y a plus tout ce qui me faisait vivre. Il y a plus cette étincelle qui me faisait vibrer chaque matin. Te voir arriver au coin de la rue. Sourire comme une con parce que j'attendais ce moment chaque jour. Toujours tout faire pour toi, mais voir que tu faisais attention à moi en échange. Et t'ose parler des autres ? Mais regarde toi ! Tu me fais mal, parce que tu brise ce que t'avais réussi à m'apporter. Parce que tu m'avais relevé, mais que là tu me rabaisse. J'suis comme la voiture de la pub, je suis un utilitaire. Quand t'as besoin de moi, que tu sens que j'avance plus, tu remet un peu d'essence, et ça repars pour un tour. Mais tu sais que tu m'use ? Tu sais que tu me fais pleurer ? Tu sais que personne ne peut comprendre le mal que ça me fait. J'aimerais que tu partes. Que tu aille loin, loin d'ici. Que je te revois plus. Parce que j'ai plus à être avec toi. ça m'apporte plus rien. ça me fait souffrir, mais tu le vois pas. Peut être que c'est moi qui ai été aveuglée toutes ces années ? J'en sais rien, et franchement je m'en fou. T'sais quoi ? Un jour, quand je serais prête, je me barrerais. Je partirais, comme ça. Et ça finira comme tant d'histoires. "On a juste arrêté de se parler".

Tu m'as greffé des ailes, tu m'as appris à les utiliser. Il est temps que je m'envole.