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Tour 4-Texte de l'auteur 1

Texte de l'auteur 1 : chantilly16

Réalité

Je m'appelle Betty Primo. Je suis actrice, mais je débute dans le métier. Je commence aujourd'hui mon premier grand rôle, avec un célèbre réalisateur, Jacques LeFou. Il est français mais fait ses films à Hollywood.

C'est l'histoire d'une jeune femme, Sabrina Delamotte, confrontée à la fin du monde, qui doit sauver l'humanité, bref un beau cliché de science-fiction. Mais ce rôle est pour moi un tremplin pour ma carrière, et je ne pouvais pas passer à côté.

Je me dirige vers le studio. Je suis étonnée en arrivant devant. C'est un tout petit bâtiment, pas plus grand qu'une maison. Je franchis la porte et suis encore plus étonnée. Pas de décor, pas de caméra. Juste une salle entourée de rideaux noirs, avec un coin maquillage et une porte métallique au fond.

J'aperçois le réalisateur, et je vais lui parler.

-Ah, c'est vous qui jouez la sauveuse de l'humanité. Je vous attendais.  RÉUNION ! cria-t-il.

Toutes les personnes présentes dans la salle se rassemblèrent en une fraction de seconde autour de LeFou.

-Très bien, commença-t-il. Je vous le dis tout de suite : si j'ai réussi dans ce métier, c'est parce que la seule chose qui m'importe, c'est la RÉ-A-LI-TÉ. Si les spectateurs ont l'impression de réalité en regardant le film, ils aimeront ce film, et seront conquis. C'est pourquoi je vous préviens : nous allons faire un film réel, sans effets spéciaux au montage.

Je me demandai ce qu'il voulait dire. Sans effets spéciaux, ce film ne paraîtrait justement pas réel !

-Allez vite vous faire maquiller et mettez votre costume. Nous allons commencer par la scène 1, pour que vous voyiez ce que je veux dire, continua-t-il. Soyez prêts dans une demi-heure !

J'allai dans le coin plein de maquilleurs, miroirs et maquillages. Une dizaine de personnes me prirent en charge et me pouponnèrent. Au bout de vingt minutes, le maquillage terminé, j'allai enfiler mon costume. Dix minutes plus tard, tout le monde était de nouveau réuni au centre de la salle.

-Très bien. Vous voyez cette porte ? demanda LeFou en montrant la porte métallique du fond de la salle. Derrière, TOUT le décor nécessaire au film est installé. Vous n'avez qu'à jouer, et normalement, vos émotions seront réelles.

Que voulait-il dire ? Je n'étais pas sûre, mais j'avais cru voir une sorte de sourire sur son visage. Un sourire diabolique.

-Allez, tout le monde en place ! Je resterai ici, gérer les caméras et les actions. QUE TOUS LES ACTEURS AILLENT SE METTRE EN PLACE ! Même ceux qui ne jouent pas la scène 1.

Nous franchîmes la porte, et une ville entière s'offrit à nous. Si c'était un simple décor, il était très bien fait. Je ne me souvenais pourtant pas l'avoir vu de l'extérieur. Une voix retentit alors, celle de LeFou :

-Vous voyez les caméras, un peu partout ? Ce sont elles qui vous filmeront, mais faites comme si elles n'étaient pas là. Dirigez-vous vers votre scène, normalement, elle est indiquée.

Effectivement, des panneaux de signalisation désignaient non pas des villes, mais des scènes. Je remarquai le panneau "Scène 1" et le suivis, accompagnée de tous les comédiens et figurants concernés.

Cette scène montrait l'héroïne, donc moi, dans sa vie quotidienne, comme au début de chaque film pour présenter les personnages. Une fois tout le monde prêt, la voix retentit de nouveau :

-Eeeetttttttt... Action !

La première scène se déroula sans encombre, et LeFou voulut continuer, enchaîner les scènes. On arriva bientôt à la scène 5.

Je me mis à marcher dans le parc plein de verdure, en disant bonjour aux passants. Tout à coup, un homme qui courait me bouscula et je tombai, renversant mon sac.

-Oh, je suis vraiment, vraiment désolé, dit l'homme. Attendez, je vais vous aid...

Son regard croisa le mien, et il s'interrompit.

-Non, non, ce n'est rien, rétorquai-je, tout aussi troublée.

-Bon, je suis en retard. Au revoir, mademoiselle !

Dans le film, vous l'aurez deviné, ce personnage est le prince charmant. Je trouvais qu'il jouait plutôt bien.

Tout à coup, la terre se mit à trembler. Je me rappelai que ceci était dans le script, mais comment se faisait-il que le décor bouge vraiment ?

-Vous voyez à présent ce que je veux dire par "Réalité", dit la voix du réalisateur. Poursuivez !

S'ensuivit un rire, plus diabolique qu'aucun fut jamais entendu, puis la communication coupa.

-Mais il est fou !

-Pourquoi tu crois que tout le monde l'appelle LeFou ? me dit l'homme. Allez, suis-moi, allons nous mettre à l'abri.

Il m'emmena dans la direction de la scène 6, dans la cave de sa maison.

-Qui es-tu ?

-Mon personnage se nomme John Rey.

-Pourquoi tu suis quand même le script ? lui demandai-je.

-Tu ne te rends pas compte qu'il nous contrôle ? Malgré ta colère contre lui, ne ressens-tu pas l'envie, le besoin, de faire les actions identiques au script ? Il est en train de pervertir nos cerveau, et dans quelques heures...

-Quoi, dans quelques heures ?

-Nous aurons l'impression que tout ceci, et nos personnages, sont réels.

***

Ah, ce sale moucheron n'est pas si crédule... À présent qu'ils ont deviné mon plan, je vais devoir passer à la vitesse supérieure...

***

Avec John, nous essayons de trouver un moyen de sortir de ce film depuis déjà une bonne dizaine de minutes, mais tout à coup, il me dit méfiant :

-Tu trouve pas qu'il y a une odeur bizarre, ici ?

-Regarde, l'air est vert !

-Il... Il faut... sortir...

J'avais du mal à respirer. J'étais tout à coup épuisée... Je sombrai dans le sommeil.

***

Je me réveillai en sursaut. Où était John ? Je me levai et l'aperçut.

-Oh, tu es réveillée ! L'attaque de Glorr au gaz t'as endormi longtemps, mais grâce à tes capacités, ton instinct de survie a vaincu ce virus normalement mortel.

-Et... Mes parents ?

-Je suis désolé, mais Jack et Tanya Delamotte ne sont plus de ce monde.

-Oui... Jack... Et Tanya... Oui, c'est... ça ? Juste, dis-moi comment je m'appelle ?

-Heu... Sabrina Delamotte, mais ne me dit pas que tu as perdu la mémoire ?

-Non, je pense que Glorr m'a intégré de faux souvenirs, où je m'appelle Betty et où... Rien de cela n'est réel.

-Si seulement... Mais malheureusement, il faut voir la vérité en face : Glorr est fou et détruire cette planète.

Fou... Fou... Je me rappelais de ce mot. Fou...

-LeFou !

Tout s'illumina. Je me rappelais de tout !

***

Raah... Mon gaz n'a pas suffi à faire taire cette saleté !

-Smith ! Envoyez les Chasseurs.

-Tout de suite, monsieur.

***

-Tu ne te souviens pas ? John, tu sais que tout cela est faux ! Au fond de toi...

-Bravo, petite, retentit la voix. Je t'ai sous-estimée. Mais à présent, tu vas mourir !

-Regarde ! cria John. Les chasseurs de Glorr !

Des hommes, ou plutôt des créatures insectes humanoïdes, approchaient, lances, fusils et couteaux à la main.

-Non, rétorquai-je. Les chasseurs de LeFou.

Heureusement, j'avais pris des cours de self-défense au collège. Je devais être un peu rouillée, mais il allait bien me rester une trace !

Un premier ennemi fonça sur moi, poignard dégainé, mais je lui fit une clé de bras avant de lui arracher son couteau et de lui planter dans la jambe. Je repris l'arme et poignarda un second ennemi qui, me ratant, blessa un de ses coéquipiers.

Une lance traversa le ciel et vint se planter dans le cœur d'un autre ennemi, qui avant de mourir, se vengea sur son congénère maladroit. J'en vainquis quelques-uns, les autres s'entre-tuèrent. Au bout de trois minutes ne restaient des Chasseurs que des cadavres.

-Viens, John, partons d'ici !

John ne bougea pas. Il restait pétrifié en regardant le sol jonché de créatures.

-Tu... Tu les as tués, sans le moindre remord. Si tu tues pour atteindre ton objectif, tu ne vaux pas mieux que notre ennemi.

-Mais tout cela est faux, John ! Rien n'est réel ! Notre véritable ennemi est LeFou, et pour le vaincre, il faut sortir d'ici ! Allez, viens !

-Non. Je ne te suivrai pas. Je ne te laisserai pas t'en tirer comme ça. Mon film, mes règles. Tu vas mourir !

Il prit un couteau et fonça sur moi ! C'était sûr, il était possédé par LeFou. Mais je ne voulais pas le blesser, ou pire ! Je pris vite une lance pour retenir sa lame, et il recula. J'en profitai pour me diriger vers la sortie, c'est à dire la place où se situe la porte métallique.

Il me poursuivit à travers les rues. Je courais, cherchant cette porte. J'eus un peu de mal à trouver, mais finalement, elle était devant moi. John, quelques mètres en arrière, allait jeter une lance, lorsqu'il se figea. Le regard vide, comme un fantôme, il était pétrifié. Puis, la lance tomba de ses mains, et lui tomba au sol.

-John ! Que s'est-il passé ?

-Il... Il a lâché l'emprise qu'il avait sur moi. Allons voir, décida-t-il en se relevant.

Nous franchîmes la porte et vîmes la salle du studio remplie de policiers. L'un d'eux vint vers nous.

-Qui êtes-vous ?

-Betty Primo et...

-Chris Low. Nous sommes les acteurs du nouveau film de Jacques LeFou.

-Quel nouveau film ?

-"La Fin", vous n'en avez pas entendu parler ? En tout cas, sachez que LeFou est... un fou. Il nous a fait traverser des épreuves dans un décor gigantesque, comme si nous étions dans la réalité

-Montrez.

Je me retournai pour lui montrer le décor de ce film de fou, mais je n'étais pas au bout de mes surprises.

La porte métallique avait disparu.

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