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1. Oniria

Le vaisseau dérivait lentement dans l'espace. Élisa Ly, son pilote et unique occupante, avait coupé tous les moteurs et laissait son appareil dériver au gré de l'attraction des corps célestes. Elle était Agente de Reconnaissance Spatiale. Elle veillait, restait en vol et attendait d'éventuelles instructions. Et elles étaient rares.

Ces astreintes étaient un synonyme d'ennui, des périodes mornes où les jours et les nuits s'écoulaient lentement, sans que l'on puisse les différencier les uns des autres, noyés dans les ténèbres de l'espace. Après avoir passé beaucoup de temps dans des missions à risque, il était d'usage de laisser les agents se reposer en les affectant à la surveillance de zones très urbanisées de la galaxie, peu fréquentées par les fauteurs de troubles et les vaisseaux pirates. C'est pour cela qu'Élisa se retrouvait à proximité d'Oniria, la planète la plus active de la galaxie. Hyperactive, même. À friser l'hystérie collective.

Vers la fin du troisième millénaire, l'humanité avait colonisé un grand nombre de planètes dans la galaxie. La rapidité des vols interplanétaires avait permis le développement d'une communauté humaine gigantesque organisée autour de différentes planètes-pôles, à l'image des anciennes capitales de l'Époque Terrestre. Ainsi y avait-il Marleen, le centre économique et financier, où se décidaient le quotidien et l'avenir des dizaines de milliards de travailleurs de la galaxie. Ou encore Sys, la capitale politique où siégeaient les dirigeants des différentes nations et alliances qui morcelaient encore l'humanité.

Oniria était quant à elle un pôle artistique et culturel : c'était là qu'étaient concentrés la plupart des organismes médiatiques et les Grandes Bibliothèques. L'immense majorité des chaînes audiovisuelles, des œuvres d'arts, des livres, des films, des musiques et des émissions de tout genre étaient produits sur Oniria.

C'était avant tout son originalité qui avait attiré les artistes et les grands acteurs du milieu culturel : il s'agissait d'une planète errante, une planète orpheline, sans étoile, sans système. Elle dérivait au fil des attractions, des astres, des étoiles qu'elle approchait parfois, tout comme le vaisseau d'Élisa le faisait à cet instant. Une planète vagabonde, voilà qui ne pouvait que susciter le rêve et stimuler l'imagination...

Élisa avait l'avantage, en naviguant dans le secteur de cette planète, de capter l'intégralité des émissions en provenance d'Oniria en temps réel. En effet, dans les régions plus reculées de la galaxie, la durée de transmission d'un signal depuis Oniria pouvait s'élever à plusieurs heures, voire plusieurs jours. Et cela pouvait bien sûr varier en fonction de la localisation d'Oniria qui bougeait constamment. Certes, cela constituait une énorme amélioration par rapport aux années nécessaires pour transmettre le moindre signal sur de si longues distances avec du matériel de l'Époque Terrestre. Mais dans un monde où rien n'avait de sens s'il n'était accompagné d'une communication tonitruante, l'éloignement d'Oniria signifiait l'éloignement de la vie, de l'activité humaine.

Dans la chambre d'Élisa, un mur entier affichait l'une des centaines de chaînes musicales d'Oniria. C'était ainsi qu'elle tuait le temps, en regardant et en écoutant les programmes et en y participant lorsqu'ils étaient interactifs. L'ennui et la solitude étaient omniprésents malgré tout. Et Élisa souffrait bien plus de l'inaction que de l'isolement.

Parfois, il arrivait qu'un de ses supérieurs la contacte, et elle priait alors pour être affectée à une mission un peu plus palpitante que de la surveillance de routine. Mais les seules missions qu'on lui confiait ces derniers temps consistaient à établir des rapports sur l'activité spatiale locale - qui était nulle, bien souvent. À l'occasion, lorsque que les Douanes n'avaient pas de personnel à proximité, elle était chargée d'identifier des vaisseaux non répertoriés et de vérifier si la situation de leurs voyageurs n'était pas irrégulière. Ce qui n'était, au final, pas beaucoup plus gratifiant que de taper des pages et des pages d'un rapport que personne ne lirait...

Pourtant, lorsqu'elle avait été affectée à de réelles missions de reconnaissance, elle s'était toujours montrée très douée. Elle avait récemment participé à l'exploration d'une nouvelle planète dans le but de déterminer si elle était habitable. La fulgurante augmentation du nombre d'êtres humains dans la galaxie faisait de la colonisation de nouvelles planètes un objectif prioritaire pour les Agents de Reconnaissance Spatiale. Celle-ci s'avéra compatible avec la vie humaine. Et le nom d'Élisa Ly serait gravé à jamais dans l'Histoire future de la planète comme celui du premier être humain à y avoir posé le pied. De quoi relativiser le maigre salaire offert par le job...

Mais la surveillance des routes spatiales était aussi l'une des grandes missions des agents, aussi y avait-il des rotations de postes, afin qu'aucun ne soit mis au placard indéfiniment.

De plus, Élisa avait choisi d'occuper un poste autonome, ce qui faisait d'elle une agente facilement mobile. Certains vaisseaux abritaient des équipes pouvant compter jusque plusieurs dizaines de passagers. Son vaisseau avait quant à lui été conçu pour accueillir trois personnes au maximum, avec un espace habitable à peine plus grand qu'un petit studio de ville.

Ainsi continuait-elle à dériver depuis huit semaines déjà, avec peu d'espoir de changement avant quelques longues semaines supplémentaires. Elle regardait des extraits d'un festival qui avait lieu tous les ans près de Thalie, la plus importante métropole d'Oniria. Des groupes venaient des quatre coins de la galaxie pour y présenter leur musique. Jouer sur Oniria signifiait médiatisation, gloire et fortune. Rares étaient les élus.

La caméra survolait les têtes des centaines de milliers de personnes amassées devant les scènes du festival. Des écrans géants plus hauts que les bâtiments alentours se dressaient un peu partout. Les dizaines de milliers de spectateurs s'amassaient devant les scènes, s'unissant en de grandes foules passionnées.

Élisa fit légèrement glisser ses doigts sur la surface active de son fauteuil, effectuant un petit mouvement reconnu par son écran géant et put ainsi parcourir les différentes scènes du festival et choisir la musique qui lui convenait le mieux.

Et soudain, le noir complet.

L'écran n'affichait plus la moindre image, et plus aucun son ne sortait des enceintes disposées un peu partout dans la chambre. Élisa se redressa doucement dans son fauteuil, pensant avoir réalisé un mouvement mal interprété par l'écran. Elle répéta la commande pour changer de plan. Rien. L'écran s'était-il éteint ? En quelques glissements de doigts, elle demanda à l'écran de s'allumer. Toujours rien.

- Allumer, dit-elle en utilisant la commande vocale au cas où ce serait la commande manuelle qui ne marchait plus.

Le mur restait désespérément noir. Élisa se leva vraiment cette fois, et se dirigea vers le boîtier de commande dissimulé dans un renfoncement du mur. Mais avant qu'elle n'ait eu le temps de l'ouvrir, un signal se mit à résonner dans tout le vaisseau. Une petite mélodie qui avait été pensée douce, mais qui devenait rapidement irritante lorsqu'elle était répétée inlassablement. La sonnerie d'un appel.

Élisa rejoint son bureau où étaient installés la console de pilotage ainsi que tous les moyens de communication. Une pression sur la surface active de la console, et la mélodie agaçante s'interrompit.

- Élisa Ly, s'annonça-t-elle.

La voix familière de son supérieur retentit dans les enceintes du vaisseau.

- Mademoiselle Ly, ici Gabriel Clegg.

- Monsieur, je suis contente de vous entendre...

- Je ne vous en demande pas tant... Je vous appelle au sujet de ce qui vient de se passer. Vous avez une explication ?

Élisa ne répondit pas mais sentit un léger picotement le long de sa nuque. Elle haïssait ce genre de phrase au demeurant innocente et qui lui signifiait assez clairement qu'elle avait raté quelque chose d'important.

- Ne me dites pas que vous n'avez rien vu.

- Il va falloir être plus précis, monsieur Clegg. Vu quoi ?

- C'est intolérable, Ly ! N'êtes-vous pas censée surveiller la zone ?

Élisa commençait à perdre patience. Son ennui abyssal des derniers jours couplé aux remontrances n'avaient pas un bon effet sur son humeur.

- Si. Mais j'imagine que vous n'attendez pas de moi que je scrute le vide interstellaire en continu pendant plusieurs semaines, n'est-ce pas ? Le vaisseau est bourré de capteurs. Lorsque quelque chose d'inhabituel apparaît dans les environs, je le sais bien avant que cette chose ne puisse me voir.

- Oui... Et si quelque chose disparaît, de quelle baguette magique dispose votre merveille technologique ?

Elle essayait de garder son calme. La hiérarchie n'avait rien de militaire, mais Gabriel Clegg restait son supérieur et elle se devait de lui parler avec un certain respect malgré tout le ressentiment qu'elle pouvait avoir à son égard.

- Écoutez, j'ai visiblement raté quelque chose et je n'ai pas franchement envie de jouer aux devinettes. Alors si vous m'expliquiez la situation, nous pourrions peut-être avancer...

- Oniria a disparu.

Clegg avait lancé cela d'une voix grave. Il y eut un long silence, uniquement troublé par le ronronnement des nombreux appareils du vaisseau.

- Je vous demande pardon ? dit Élisa avec précaution.

- Vous m'avez très bien entendu. Vous devriez constater par vous-même.

Élisa déclencha l'ouverture du volet qui masquait l'énorme vitre surplombant le poste de pilotage. Elle alluma également ses écrans de contrôle et fit pointer les caméras externe du véhicule vers la zone d'Oniria.

- A 4h02 Heure Galactique Standard exactement, poursuivit Clegg, la planète Oniria a totalement disparu de nos écrans. Plus une trace. Le vide. Et sans aucun avertissement, aucun signal, aucune perturbation.

- Les émissions se sont arrêtées, se rendit-elle compte. J'étais en train de regarder une chaîne d'Oniria, la diffusion s'est brutalement coupée. J'ai cru que mon écran avait un problème.

- Ce qui signifie que la source principale d'informations et de communication de la galaxie est coupée, dit Clegg avec un frisson dans la voix. Est-ce que vous vous rendez compte de ce que cela veut dire ?

Élisa sentit un poids tomber dans son estomac. En effet, si plus aucun signal n'était émis depuis Oniria, il était difficile de prévoir l'ampleur des conséquences dans le reste de la galaxie : les médias d'Oniria étaient le moteur principal de pratiquement toutes les activités humaines.

- Les pôles importants sont assez éloignés, remarqua Élisa, ils ont un décalage de plusieurs heures avec l'émission d'Oniria, ce qui nous laisse un peu de temps pour réagir.

- C'est une avance assez maigre pour réagir à la disparition d'une planète entière ! Je vous rappelle que Marleen ne reçoit les programmes d'Oniria qu'avec trois heures de retard. Je vous laisse imaginer l'impact sur l'économie si tous les écrans de la planète boursière s'arrêtent pour ne pas se rallumer rapidement.

- N'y a-t-il aucun moyen de prendre le relais des émissions d'Oniria depuis une planète plus proche ? dit Élisa. Le temps de comprendre et de pouvoir communiquer sur le sujet... sans déclencher de panique.

Clegg eut un léger rire dénué de joie.

- Une deuxième Oniria ? Non, désolé, toutes les autres planètes habitées de la galaxie combinées ne suffiraient pas à engendrer autant de flux audiovisuels qu'Oniria seule.

Élisa regardait pensivement ses écrans et le vide étoilé qui s'étalait devant elle. En effet, là où aurait dû resplendir Oniria, avec ses milliers de milliards de lumières chatoyantes, il n'y avait plus rien.

- A-t-on des images de l'instant précis où la planète a disparu ? demanda Élisa.

- Je vous les transmets.

Quelques secondes plus tard, une vidéo se lança sur le tableau de bord du vaisseau. On y voyait Oniria telle qu'Élisa avait l'habitude de la voir, une planète jaune orangée, brillant du vertigineux nombre de lumières installées là par ses milliards de colons. Puis, d'un coup, de manière tout aussi soudaine que son écran s'était éteint, l'espace occupé à l'écran par la planète devint aussi noir que le vide environnant.

- D'un coup, murmura Élisa.

- Oui, dit Clegg, d'un coup, et je ne vois aucune explication plausible. Une collision avec un corps céleste aurait immanquablement été prévue de longue date et aurait provoqué une explosion spectaculaire. On pourrait aussi penser à ces fameuses armes capables de faire sauter toutes les installations électriques d'un certain périmètre, mais aucune n'a une portée suffisante pour affecter une planète entière... Vous voyez d'autres hypothèses ?

- J'en ai des dizaines qui me viennent à l'esprit, plus invraisemblables les unes que les autres. Attendez, attendez...

Un détail avait attiré l'attention d'Élisa. Le disque précédemment occupé par la planète à l'écran ne semblait pas exactement coloré du même noir que le reste de l'espace. Elle augmenta aussi fort que possible les contrastes de l'image. Une masse sphérique sombre et morte se détacha alors du reste de l'image.

- Monsieur, dit Élisa lentement, la planète n'a pas disparu... Elle s'est éteinte.

- Éteinte ?

- Oui... Oui ! La planète est toujours là ! Regardez, poursuivit-elle en envoyant l'image à son supérieur. La masse de la planète est toujours présente, il n'y a juste plus aucune lumière qui en sort, ce qui la confond avec l'espace. Il semble que tous les éclairages de la planète se soient éteints simultanément.

- Cela me paraît impossible à cette échelle.

- Ça l'est probablement. Mais une coupure d'électricité généralisée à toute la planète expliquerait l'absence de tout signal émis.

- Une coupure généralisée à toute la planète, répéta Coudanne, hébété. Comment voulez-vous expliquer une chose pareille ?

- Plus facilement que la disparition d'un objet de plusieurs milliards de milliards de tonnes.

- Certes...

Élisa continua d'observer les différentes images qu'elle pouvait obtenir de la planète sous toutes les coutures.

- Ceci dit, poursuivit-elle, cela n'explique pas pourquoi les systèmes autonomes ne marchent plus. En admettant que l'infrastructure d'alimentation électrique de la planète soit en panne, ce qui est déjà difficile à avaler, il n'y a pas de raison pour que les satellites soient touchés également. Sans parler de tous les émetteurs et récepteurs fonctionnant sur batterie présents à la surface de la planète.

- Je ne vous le fais pas dire. Vous êtes certaine de votre diagnostic ?

- Dans une situation comme celle-ci, j'aurais du mal à employer le mot « certitude », monsieur. Néanmoins...

Élisa tapa quelques commandes sur son tableau de bord, et après quelques instants plusieurs rapports défilèrent sur les écrans.

- Je peux vous confirmer que la planète est toujours là. J'ai contacté les divers appareils dotés de capteurs gravitationnels dans les environs d'Oniria.

- Astucieux, dit Clegg.

- Je vous remercie, dit Élisa d'un ton qu'elle aurait voulu moins sarcastique. Le résultat est formel : il n'y a pas eu la moindre variation de champ d'attraction gravitationnelle au cours des dernières minutes. Si l'on accepte le fait qu'une planète puisse disparaître en un éclair, on peut supposer que la perte d'une masse si importante engendrerait d'énormes variations dans le champ d'attraction environnant, non ?

- Cela me semble évident, oui. Nos yeux et nos caméras peuvent aisément nous tromper, mais les capteurs gravitationnels sont sensibles à la moindre météorite passant à proximité. Comme vous l'avez dit, l'absence soudaine d'une planète entière serait immanquablement détectée.

- Nous sommes donc d'accord.

Elle gardait les yeux fixés sur cette image ridiculement contrastée, sur ce disque noir qui transperçait le noir de l'espace. Elle devait en avoir le cœur net.

- Puisqu'il n'y a plus moyen de communiquer, il ne me reste qu'une chose à faire... Aller voir ce qu'il se passe directement sur le sol.

- Mademoiselle Ly, commença Clegg.

Elle pouvait percevoir le malaise dans la voix de son supérieur. Elle se doutait déjà de ce qu'il allait dire...

- Vous vous rendez bien compte qu'un événement de cette ampleur est parfaitement inédit. Nous n'avons aucune idée de ce qui a pu se passer, mais...

Il déglutit avec difficulté avant d'achever sa phrase.

- Il y a peu de chance que ce soit d'origine naturelle. Cela ne peut être qu'un acte criminel.

Elle en était arrivée à la même conclusion mais avait du mal à se résoudre à cette éventualité. Ce qu'un acte criminel de cette ampleur pouvait impliquer était terrifiant.

- La planète est toujours là, murmura-t-elle. Elle est comme morte, mais elle n'a pas bougé. Il faut que je m'y pose si nous voulons en savoir plus.

- Non, dit-il sans aucune conviction. Nous pourrions envoyer des sondes. Des vaisseaux de reconnaissance inhabités.

- Monsieur Clegg, vous savez aussi bien que moi qu'il faudra des heures au plus proche de ces engins pour atteindre Oniria. Probablement plusieurs jours. Je peux être au sol dans moins de deux heures s'il le faut. Et vous l'avez dit, Marleen recevra la coupure médiatique d'Oniria dans à peine trois heures maintenant.

C'était là la pire conséquence qu'elle pouvait imaginer. L'extinction totale d'une planète était inquiétante. Mais si aucune explication n'y était donnée, combien de temps avant que les rumeurs n'enflent dans les autres systèmes de la galaxie ? Avant que l'on ne parle de terrorisme à échelle planétaire ? Que la panique ne gagne la galaxie entière ?

- Vous l'avez dit vous même, dit-elle, les médias d'Oniria sont le moteur de notre civilisation à tous les niveaux. Les petites planètes environnantes ont déjà dû constater l'arrêt des diffusions des programmes. Que se passera-t-il quand les bourses et les marchés de Marleen ne recevront plus rien ? Quand les gouvernements sur Sys verront leurs moyens d'information coupés ? Il faut agir au plus vite. Savoir ce qui se passe. En informer rapidement les autres systèmes.

« Et rallumer la lumière sur Oniria, si cela est possible » pensa-t-elle, concluant sa phrase intérieurement.

- Vous avez raison, admit Clegg à contrecœur. Vous avez mon aval. Rendez-vous à proximité de la planète et tâchez de comprendre ce qui s'y passe. Posez-vous si besoin et... et si vous le pouvez.

- Bien, monsieur, dit Élisa. Y atterrir ne devrait pas poser de problème.

- Vous oubliez qu'il n'y a plus aucun éclairage sur la planète. Ce qui veut dire plus aucun terrain d'atterrissage opérationnel et plus aucun spatioport en marche.

- Je trouverai bien un terrain désert pour atterrir sans danger. Ça ne peut pas être plus dangereux qu'une planète encore inexplorée. J'aviserai sur le moment.

Élisa éteignit les caméras externes et mit en marche les appareils de vol. Les moteurs se réveillèrent dans un léger vrombissement à peine perceptible depuis l'intérieur de la cabine.

- Contactez-moi lorsque vous serez arrivée à proximité de la planète. Et faites attention à vous...

La communication s'interrompit. Élisa s'enfonça confortablement dans son fauteuil et copia les coordonnées d'Oniria dans le gestionnaire de pilotage à grande échelle. « Au moins, l'ennui est terminé, maintenant » songea-t-elle avec un mélange d'excitation et d'appréhension.

Le système de pilotage à grande échelle se mit en route, et le vaisseau traversa le voile noir de l'espace dans un éclair fulgurant.

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