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Naufragé




           

Dès que Max se réveilla, il sut avec certitude qu'il ne se trouvait pas chez lui. Ni même chez un ami. Ni dans la ville de Nice.

Le jeune homme se leva brusquement, trébuchant sur le sable mouillé. Il mit sa main en visière, aveuglé par le soleil haut dans le ciel. Lorsqu' il se fut habitué à l'intense luminosité, il put voir qu'il était sur une plage. Rassuré par cette vision familière, Il se rendit néanmoins compte que ses vêtements étaient mouillés. L'adolescent fronça les sourcils, surpris. Le doute commença à s'insinuer en lui, faisant battre son cœur plus vite. Il remarqua qu'il avait toujours sa montre waterproof à son poignet, Max s'empressa donc de vérifier l'heure. Malgré sa particularité, le petit objet n'avait pas pu résister à l'épreuve de l'eau. Il se retourna, se trouvant devant une forêt à l'allure tropicale, avec ses grands arbres élancés et dont le feuillage couvrait une bonne partie du tronc.

Le garçon leva la tête vers la position du soleil, jugeant qu'on était en plein après-midi. Cela pouvait expliquer l'intense chaleur qui régnait en dépit de l'air marin qui lui soufflait au visage, ébouriffant ses cheveux.

Le jeune homme s'assit un instant sur le sable chaud, et regarda d'un œil distrait les vagues qui léchaient la berge. Cherchant dans ses souvenirs ce qui avait pu l'amener ici, Il n'eut pas à chercher longtemps.

            Soudain, Max sut avec exactitude où il était : en plein milieu de l'océan Atlantique.

L'adolescent participait à un concours visant à traverser cet océan dans un catamaran, ce qui avait attiré des professionnels dans toute l'Europe. L'organisation qui avait créé ce concours avait donc préparé une épreuve pour sélectionner les cinquante meilleurs dont il faisait partie.

Passionné de la mer, il savait manœuvrer plusieurs types de bateau, et avait accompli de nombreux défis desquels il ressortait toujours vainqueur. À quinze ans, il figurait déjà deuxième dans une compétition nationale. Puis le jeune homme avait enchainé les victoires, se forgeant une réputation à seulement  dix-sept ans dans toute l'Europe.

Il s'était précipité sur ce nouveau challenge. Le départ était à Brest, et il s'était retrouvé ici, emporté par une tempête, pour peut être y finir sa vie.

            Malgré tout, Max espéra. Espéra qu'on le trouve. Espéra qu'on le sauve.

Cependant, l'espoir n'allait pas lui permettre de survivre, le jeune homme commença donc à explorer l'île de fond en comble. 

Le garçon marcha dans le sable, et constatant sa lenteur, enleva ses chaussures. Ses souliers en main, il entreprit de faire le tour de l'îlot. Au bout d'une trentaine de minutes, le jeune homme vit quelque chose échoué sur la plage. Ivre d'espoir, il courut vers l'objet, et découvrit son catamaran, brisé de toute part, le mat arraché.

-         Pas mon Nacra... Gémit Max.

L'adolescent observa avec abattement les débris noirs. Son bateau dont il avait suivi pas à pas la construction, réduit en morceaux !

Alors qu'il désespérait à vive voix, il s'interrompit brusquement, les sens en alerte. Il scruta avec inquiétude les fourrés qui bordaient la forêt, certain d'avoir entendu un bruit suspect. Alors qu'il allait se détourner, les feuilles bruissèrent, et il vit avec surprise une tête de femme en émerger. Il cria d'effroi, et la femme lui répondit en criant elle aussi. Pendant un court moment, ils hurlèrent en concert, avant de se taire brusquement. La personne sortit des buissons, et la dévisagea.

-         Cela fait si longtemps que je n'ai pas croisé d'humain, chuchota la jeune femme.

-         Ah bon ? se contenta-t-il de répondre.

« Quel imbécile » se réprimanda silencieusement le jeune homme. La solitude de la femme ne laissait aucun doute, ses cheveux étaient longs, sales et emmêlés, sa tenue était grossière, et son apparence squelettique.

-         C'est ton bateau ?continua la femme.

-         Oui, il est un peu en mauvais état apparemment. « Il va marcher beaucoup moins bien, forcément ! », plaisanta-t-il en pensant au film le Corniaud. Comment t'appelles-tu ? continua Max.

-          Comment t'appelles-tu ? risqua Max.

-         Cassandra Naytarma.

L'adolescent écarquilla les yeux, quand cette fille avait vingt ans, elle avait remporté un concours international. Elle avait dit qu'elle traverserai l'océan atlantique en bateau en bambou, et on ne l'avait jamais revu. Cela s'était passé trois années auparavant.

-         Ca fait trois ans que tu es ici ? demanda le jeune homme

La femme hocha la tête, un sourire aux lèvres, presque certaine qu'il  la reconnaitrait à son nom.

-         Moi c'est Max Anderleau, se présenta le garçon.

Il lui tendit la main, et elle la lui serra avec assurance.

Comme la nuit tombait, Cassandra lui offrit de partager un maigre repas dans sa cabane, ce qu'il accepta avec reconnaissance. Ils traversèrent une bonne partie de la forêt, avant de se retrouver devant un cabanon fait de bois.

La jeune femme entra dans son gite et en ressortit avec des fruits qu'elle lui tendit.

L'adolescent les prit, et les examina, curieux. Il n'en avait jamais vu de pareils auparavant, ils étaient juteux, et présentaient des couleurs vives. Il les goûta, prudent. Max leva des yeux stupéfaits sur sa bienfaitrice, ces fruits étaient succulents !

            Ils partagèrent le repas en se racontant des anecdotes, et Max vit bien que Cassandra était ravie de sa présence. Lorsque vint le moment de se coucher, la femme prépara un feu pour les réchauffer et entreposa des longues feuilles comme matelas de fortune. Il attendit patiemment que la jeune femme se soit assoupie pour quitter le refuge et se diriger vers la plage. Le jeune homme s'assit sur le sable et scruta la lune pleine. Il se lassa du ciel pour observer les vagues lisser la grève. Le garçon éclata en sanglots, enfin conscient du fait qu'il ne repartirait jamais d'ici.

            Au bout de quelques minutes, Max se releva, une idée lui venant. Il se mit en quête de grosses pierres, et se rabattit finalement sur des noix de coco tombées des cocotiers élancés au bord de la plage. Il les assembla sur le sol, et se releva pour regarder son œuvre. Il sursauta lorsqu'une main se posa sur son épaule, mais sourit fièrement en reconnaissant Cassandra.

-         Tu as vu ? J'ai eu une bonne idée non ? s'exclama-t-il, enthousiaste.

-         Max...J'ai tout essayé, rien n'a marché, y compris ce que tu as fait. Personne ne passe par ici, murmura tristement la jeune femme.

Le jeune homme tiqua, mais ne perdit pas espoir.

-         Ils vont voir que j'ai disparu ! Je participe à un concours visant à traverser l'océan Atlantique, on va s'en sortir ! Insista le garçon

-         Je suis connue et pourtant on ne m'a jamais trouvé ! Laisse tomber, personne ne nous découvrira, ca serait débile de s'acharner ! lui cria-t-elle, les mains tremblantes.

Elle partit en courant en direction de la forêt, le laissant hébété, regardant les trois lettres qu'il avait formé avec de stupides noix de cocos : SOS. Furieux d'avoir été aussi niais, il balança un coup de pied dans les fruits, et se rassit sur le sable, des larmes de frustration dévalant sur ses joues. Epuisé, il s'endormit avec les bras autour de ses genoux repliés.

            Il se réveilla en sursaut, alerté par un son extrêmement fort. Surpris, il se releva et regarda autour de lui. Il fut bientôt rejoint par Cassandra qui lui cria quelque chose. Elle lui pointa le ciel, et il leva la tête, n'en croyant pas ses yeux, un hélicoptère survolait l'île, et se dirigeait vers eux. Un homme avec un mégaphone leur hurla de s'écarter pour que l'appareil ait la place d'atterrir. Ils obéirent aux instructions, regardant avec effarement les secours émerger de l'engin. Cassandra s'évanouit, et quant à Max, il pleura de soulagement. Il eut un rire nerveux et suivit leurs sauveteurs dans l'hélicoptère.

Ils s'élevèrent et il put voir le court message formé de lettres maladroites qu'il avait écrit.

-         Vous avez eu une chance phénoménale ! s'écria un des secouristes.

Le jeune homme sourit bêtement et regarda Cassandra qui était toujours évanouie. Malgré le bruit, sa joie d'être retrouvé et l'adrénaline courant dans ses veines, il s'endormit, le sourire aux lèvres.

Dès que Max se réveilla, il sut avec certitude que sa rencontre avec Cassandra n'avait jamais été réelle. Ce message à la noix non plus. Et encore moins ces prétendus secours. Tout ce qui était arrivé était seulement un rêve, reflétant son souhait le plus cher.

Il était toujours sur cette brave île perdue au milieu de l'océan, et personne n'était venu. Personne ne viendra jamais d'ailleurs. Il se leva difficilement et observa le soleil se coucher teintant le ciel de rose et de violet. Il frotta machinalement son menton couvert de barbe, et compta le nombre d'années qu'il était ici. En s'aidant d'une branche morte, il marcha vers un rocher couvert de barres. Avec un caillou effilé, il traça un nouveau trait.

L'homme soupira et passa sa main dans ses cheveux sales et emmêlés.

Une chanson lui revint en mémoire.

-         Il est libre Max, il est libre Max, y'en a même qui disent qui l'ont vu voler... chantonna-t-il de sa voix rauque.

Il ferma les yeux et pour peut-être la première fois de sa vie, il pria. 

Pour ce texte, le thème était la plage !

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