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Je ne t'oublierai jamais

          

Situées dans différents bac à glace, les crèmes glacées aux saveurs distinctes chuchotaient avec appréhension. Elles imaginaient la tête qu'allait avoir leurs mangeurs. Chacune avait une idée, quoique surfaite, selon leurs goûts. Les glaces à la fraise pensaient plus à des gamines souriantes et aux joues roses, Celles à la vanille songeaient à des adolescents pâles, n'aimant que la saveur de la vanille. Les crèmes glacées chocolatées, qui soi disant en passant avaient le plus d'adeptes, ne s'inquiétaient pas trop à ce sujet, tant qu'elles étaient dégustées et aimées, elles étaient comblées.

Les glaces à la pistache, elles, étaient très anxieuses. Elles se savaient peu aimées par rapport à leurs compagnes, et des rumeurs couraient que ca seraient elles qui resteraient en dernier, personne ne voulant les prendre. Cela avait levée une grande agitation dans leur bac à glace, et on pouvait l'avouer, c'était elles qui faisaient le plus de bruit.

Une seule d'entre elles, était muette. Muette d'appréhension et d'excitation. Elle était tout au fond du bac à glace, cachées par ses sœurs. Malgré son appartenance à la classe des crèmes glacées à la pistache, elle ne pouvait s'empêcher de penser à une belle histoire, rejetant l'idée de se voir jeter dans une poubelle ou sur la chaussée à cause de sa saveur plus forte.

Soudain, tout le monde se tut. Elles avaient toutes perçu qu'un homme était monté dans la camionnette, démarrant avec trombe. La fourgonnette quitta le garage, et bientôt, toutes les glaces frémirent d'anxiété, le grand moment allait arriver ! Bientôt, elles entendirent une musique jaillir des hauts parleurs situés sur le toit. Le conducteur se mit à fredonner l'air joyeusement, tapotant des doigts le volant.

L'attente dura encore quelques minutes, le temps que le marchand de glace se place au plus près des habitations, ou il resterait une quarantaine de minutes, pour ensuite sillonner la ville en faisant des haltes. A peine quelques instants après qu'il se soit arrêté, les glaces entendirent les cris de joie des enfants qui venaient vers la camionnette. Ils s'adressèrent tous en même temps au marchand ambulant qui leur demanda en riant de faire la file, en vérifiant bien leurs sous. Lorsque le premier gamin demanda sa glace, toutes attendirent avec espoir d'être choisies. Toutes rêvaient que leur saveur soit prononcée, et que dans la multitude de cornets de glace enveloppés d'un papier plastique, la main du marchand ambulant les empoigne pour les donner au gamin qui les quémandait.

Lorsque le verdict tomba, aucune n'était surprise, mais elles poussèrent néanmoins un soupir d'envie lorsqu'une glace au chocolat se fit prendre par le conducteur qui la tendit à un enfant en échange de quelques piécettes. Chacun leur tour, les gamins ânonnèrent le goût qu'ils voulaient, et ils repartaient avec leur glace, un sourire jusqu'aux oreilles.

Les haltes passèrent, et presque aucune glace à la pistache ne fut choisie, excepté quelques bienheureuses. Elles étaient toutes dépitées, et se regardaient, honteuses. Mais quand allaient-elles être choisies ? Elles se lamentaient, pestaient, et bientôt, un peur sourde naquit en elles. On racontait que les glaces restantes étaient jetées à la poubelle. C'était la pire chose qui pouvait arriver à une crème glacée : ne pas être mangée.

Mais à leur plus grand plaisir, le bac se vidait plus vite qu'elles ne le pensaient, et il n'en resta bientôt plus qu'une. Tandis que le jour se couchait, l'angoisse de la dernière glace augmentait. C'était elle qui n'avait pas dit un mot alors que ses congénères murmuraient entre elles. Elle était différente, plus optimiste, et refusait de voir la réalité malgré l'inquiétude qui la rongeait. Quelqu'un la prendrait c'était sur ! Elle était probablement la dernière crème glacée du marchand ambulant, une personne allait bien se manifester !

Elle entendit le conducteur compter combien de marchandises il lui restait, et elle vit le regard chargé de compassion du vieil homme, accompagné d'un « pauvre petite, t'es la dernière, j'espère que quelqu'un va venir rapidement sinon je vais devoir te jeter. » Comme par miracle, un enfant arriva à ce moment, les mains chargées de centimes.

-          Monsieur je pourrais avoir une glace à la vanille s'il vous plait ? Demanda-t-il joyeusement.

-          Désolé petit, il ne m'en reste qu'une à la pistache, tu veux la prendre ?

Le gamin grimaça un instant, pour répondre finalement à l'affirmative. Le marchand sortit la dernière glace à la pistache, qui était ravie de ne pas partir à la poubelle, tandis que le garçon recomptait ses pièces. Il jeta un coup d'œil inquiet en direction du carton indiquant le prix, et blêmit aussitôt.

-          Monsieur, je crois qu'il me manque un peu d'argent, prononça le gamin, honteux

-          Aucune importance, je te l'offre ! Lui assura le vieil homme.

Le visage du petit garçon s'éclaira :

-           C'est vrai ? Youpi !

Il sautilla gaiement sous l'œil amusé du vendeur qui lui tendit finalement le cornet. L'enfant le prit de bon cœur et se mit à lécher la glace, toute heureuse, se sentant presque fondre tellement la joie était immense pour elle.

Le gamin partit dans les ruelles de la ville, tout content de sa crème glacée, qui était meilleure qu'il ne le pensait. Il avait tellement les yeux rivés sur sa trouvaille, qu'il buta contre le dos d'enfants plus âgés que lui. Il regarda autour de lui, avant de s'apercevoir qu'il ne devrait pas être ici. L'adolescent  contre qui il avait buté, se retourna, et après quelques secondes de surprises, arracha la glace des mains du petit, qui venait de fondre en larmes.

La crème glacée à la pistache était perplexe, pourquoi l'avait-on enlevé de celui qui l'avait choisi ? Le marchand lui avait donnée, l'autre n'avait pas le droit !

Furieuse, mais impuissante, elle vit l'adolescent la goûter, puis la jeter brutalement au sol, éclatant le cornet, et la rependant sur le trottoir sale rempli de sacs à et de bouteilles aux odeurs suspectes.

-          Qu'est ce que c'est que ça ? C'est infect ! Lança-t-il avec exagération, regardant avec délectation le gamin en pleurs.

Il éclata de rire et partit avec ses amis, laissant le petit garçon seul. L'enfant se tourna vers la glace répandue sur le sol, et prononça difficilement :

-          Je ne t'oublierais jamais, promis !

Et il partit, laissant la crème glacée agonisante sur le bitume chaud, encore inondé du soleil couchant. Elle se sentait fondre, sa masse glacée se transformant en masse liquide. Elle sentait ses forces décliner, et avait du mal à rester consciente.

« Voila comment je vais mourir finalement... » Se dit-elle, pleine de nostalgie et de tristesse. Elle ne serait bientôt plus qu'un liquide vert pomme formant une flaque sur le sol, et qui disparaitrait sans aucune trace. Elle se mit à espérer. Espérer que le garçon avait dit vrai, qu'il se souviendrait longtemps d'elle. Bientôt, elle se sentit partir, mais enveloppée d'un désir ardent qu'on se souvienne d'elle. Sa vie la quitta lorsque les derniers rayons du soleil balayèrent l'horizon.

Quelle plus belle façon de mourir, que de mourir en même temps que le soleil ?

c'était un texte que j'avais fait pour un concours, et le thème était la glace ! les deux textes suivants sont sur le même concours, mais avec des thèmes différents.

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