Ils se réveillèrent nus, assis sur des fauteuils qui flottaient en gravité au-dessus du sol, leurs combinaisons endommagées jonchaient au sol devant eux. Maria brisa le silence en premier.

- On est vivant ?

Mark se pinça le bras très fort pour s'en assurer.

- Je ne sens rien... et toi ? Tu te sens comment ?

- Bien... En pleine forme même... et toi ?

- Pareil.

Alors ils regardèrent autour d'eux. De toute évidence ils étaient dans un immeuble, la pièce ne comptait qu'un globe translucide sur lequel trois robots s'affairaient, et eux, assis devant ce qui ressemblait à une baie vitrée.

Ils se levèrent en silence, cherchèrent une porte du regard et n'en trouvèrent pas. Mark fit un pas vers la baie vitrée et la vitre disparut. Ils sortirent, en prenant les restes de leurs combinaisons. Ils firent d'instinct l'effort de partir sans faire un son. Il y avait des robots dans la rue, mais ils ne leur prêtèrent pas la moindre attention.

Sans se concerter ils marchèrent et savaient où aller. Au bout de trente minutes de marche, l'ATHENA était en visuel.

Une fois arrivé à destination, Mark mit son masque et alluma son micro.

- Albert ! Ouvre-nous !

- Désolé... J'ai bien peur de ne pouvoir faire cela.

Albert n'avait pas la voix de quelqu'un de désolé, il était factuel. Mark ne savait pas quel effet pouvait avoir la menace sur un stupide ordinateur, mais ça lui faisait du bien.

- Albert ! Si tu me la joues 2001 l'odyssée de l'espace, je te recycle !

- Désolé, Mais je ne peux pas vous ouvrir.

- Albert... essaya Maria. À quoi tu joues ? Laisses-nous entrer ! On ne peut pas rester ici !

- Désolé, mais je ne peux ouvrir qu'au Commandant et au Docteur Sertakian.

Mark enrageait.

- Et on est quoi nous ? Des danseuses du Bolchoï ?

- Non, vous êtes des cyborgs.