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3022 - La découverte - 1

Voici une histoire spécialement écrite pour les Joutes Wattpadiennes sur la SF et le thème Androïde/Cyborg et sociologie.

N'hésitez pas à laisser un commentaire !

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Le commandant de l'ATHENA bomba le torse avant de lancer l'enregistrement et se prit un instant pour le capitaine Kirk.

« 22 juin 3022, Entrée 864 du journal de bord de l'ISS Athena. 122eme jour dans la galaxie de Proxima du Centaure. Quelques caprices gravitationnels ralentissent notre progression vers l'objectif, nous avons dû opérer à plusieurs poussées atomiques improvisées pour pouvoir tenir le cap, mais rien de bien méchant. Ce n'est pas comme si on avait prévu de revenir de toute façon.

Mais si on trouve par hasard dans l'espace un moteur capable de surpasser de très loin la vitesse de la lumière on aimerait revoir la Terre pour parler plus en détail de ce qui se passe ici et qui ne peut pas tenir sur ces enregistrements. Nous, les premiers passagers du premier voyage interstellaire de l'histoire, nous avons survécu à un voyage de plus de quatre ans à la vitesse de la lumière, nous avons survécu aux tempêtes magnétiques les plus démentielles qu'aucun astronaute n'a jamais connues. Nous sommes les pionniers du trente et unième siècle, à la découverte d'une ruine de système stellaire autour d'une étoile mourante. Nous sommes voués à une mort certaine ... »

- Tu ne comptes quand même pas diffuser ça ?

- Pourquoi ? Le temps que le message arrive nous seront morts de vieillesse !

Maria posa sur son mari un regard espiègle. Cette brillante astrophysicienne qui avait bâti sa réputation sur une carrière irréprochable due à la rédaction de livres de références ne devait sa place dans ce vaisseau que par son astronaute de mari. Cette situation que cette féministe de la première heure considérait comme humiliante sur Terre devenait presque romantique alors qu'ils étaient en route vers Alpha Centauri C.

L'agence spatiale internationale avait besoin d'une équipe pour un voyage qui ne pourrait être qu'à sens unique dont le retour, également à la vitesse de la lumière, les aurait fait retrouver une terre immobile infiniment plus vieille que celle qu'ils avaient quittée. Le retour des voyageurs paraissaient donc sans intérêt.

Si tout astronaute accepte la possibilité de mourir en mission, il en désapprouve la certitude. Par conséquent, monter un équipage, même pour l'aventure spatiale la plus stimulante de l'histoire de l'humanité n'allait pas de soi. Il fallait trouver des individus compétents, capables de travailler ensemble jusqu'à la mort.

Le choix de ce couple dont l'addition des QI caressait les 400 était une évidence, et si Maria avait été choisie pour cette expédition grâce à son mari, la réciproque était tout aussi vraie. Mais ici, à bord du meilleur vaisseau jamais conçu, ils étaient les premiers humains à se rapprocher d'une étoile qui n'était pas le soleil. Et plus rien d'autre n'avait d'importance. Les petits tracas des humains prennent tout de suite une autre dimension quand on se met à réfléchir à l'échelle de l'univers.

- Capitaine Mark Sertakian, je vous ordonne de diffuser un message plein d'espoir à notre pauvre planète !

- Maria Sertakian, vous n'êtes qu'un petit trouffion sous mes ordres. Passez votre main dans mes cheveux et je réfléchirai à votre demande !

Elle s'exécuta. Sa main disparut dans la tignasse bouclée, elle commença à lui masser le cuir chevelu. C'était bon. Il ferma les yeux.

- ALERTE ! ALERTE ! UNE PLANÈTE NON CARTOGRAPHIÉE A ÉTÉ REPÉRÉE !

- Albert ?

- OUI COMMANDANT ?

- Ta gueule !

- JE REGRETTE COMMANDANT, MAIS C'EST UNE INFORMATION DE LA PLUS HAUTE IMPORTANCE.

ALBERT 4509.4 avait beau être l'Intelligence Artificielle la plus développée au monde, elle était totalement dépourvue du sens de l'humour.

Maria regarda les écrans avec attention.

- Aucune observation ne fait mention de cette planète, il doit y avoir une erreur.

- Il existe une marge d'erreur de 2,2 % dans les observations combinées des télescopes orbitaux, dit Albert.

- C'est pas énorme, nota Mark

- C'est 2.19999999964 % de plus que moi, ajouta Albert sans fierté.

- Analyse de la planète ?

- Température au sol de 30°C, présence d'oxygène, présence d'eau à l'état exclusivement liquide, de pétrole, de fer en grand quantité, de cadmium...

Albert énuméra les éléments détecté sur la planète en finissant par quatre qui ne se trouvaient pas dans le tableau périodique.

- Taux de radiations : 50000 MSV. Présence d'organisme vivant : 0

Maria haussa les épaules.

- C'est con ça... 30°C, de l'eau liquide et pas de voisins, j'y aurais bien passé mes vacances si je n'avais pas si peur de mourir irradiée...

- On peut toujours, ajouta Mark, il faudra juste mettre nos combinaisons. Le relief à l'air intéressant... Qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?

Albert resta silencieux. Maria rompit le silence au bout d'une minute car elle savait qu'Albert n'était pas programmé pour le suspens.

- Albert ? Tu es toujours là ?

- Je compile des données tout à fait inhabituelles sur cette planète dit Albert comme s'il n'avait pas été absent.

- Quel genre de données ? demanda Mark.

- 275 centrales électriques fonctionnant automatiquement à partir d'une source inconnue. Des structures de types immeubles avec la capacité de contenir quelques centaines de milliards d'individus. Des plaines métalliques, et des dizaines de milliers de bâtiments dont j'ignore la fonction.

Mark et Maria se regardèrent, cherchant dans le visage de l'autre la bonne attitude à adopter.

- Tu parles de centrales électriques automatiques... est-ce qu'il y a d'autres bâtiments automatisés ?

- Tous.

- Et pas de vie ? insista Maria

- Pas la moindre trace.

- Quel est ton taux d'erreurs sur tes observations ? demanda mark.

- 0,00000000000000065 %

Mark se retourna vers sa femme et lui parla comme un officier en second.

- La marge d'erreurs est assez grande pour qu'on fasse le voyage tu ne crois pas ?

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